Harald Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Qu'en sais-tu? http://increvablesanarchistes.org/articles/1945_68/brassens_articles.htm
Ronnie Hayek Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Qu'en sais-tu? Serais-tu le premier amateur de Brassens à l'ignorer ?
melodius Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Libertaire, plutôt. Encore qu'il fut un temps où Ronnie voyait en Proudhon un grand penseur libéral… Qualifier Brassens de libéral est ridicule; pour Proudhon par contre, ça se défend.
melodius Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Pour Aron, moi aussi j'aime beaucoup le personnage, mais ça ne change rien aux faits que RH a rappelés. A la limite, on peut considérer qu'il est un libéral de repli, dont très heureusement les positions sont aujourd'hui tout à fait dépassées pour cause de fin de la position hégémonique de la gauche dans le monde des idées.
melodius Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Tu n'es qu'un libéral de salon Curieux libéralisme que celui qui consiste à critiquer "les salons". Tu préfères les usines sans doute ?
Apollon Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Apparemment, de mémoire, tu en as peu, puisque je t'ai déjà répondu que je les avais lus. Bon, sinon, les socialistes de marché, ça existe. Et ce n'est vraiment qu'à la fin de sa vie qu'Aron s'est intéressé à la liberté économique (pour le Aron non libéral économiquement, je te renvoie à son mémorable "personnellement keynésien avec quelque regret du libéralisme" en deuxième page de L'Opium des intellectuels ou à sa défense de l'Etat-providence comme rempart contre le communisme). Il s'en prend à la gauche parce qu'il estime qu'il peut la sauver du totalitarisme, voilà la vraie raison de son engagement. Comme Revel, qui y revient plusieurs fois. (Je reprend ce post dans lequel est supposé se trouver le raisonnement par A + B ) Le père de l'état-providence en Allemagne n'est-il pas Bismarck (un gauchiste ? ) Aron est pratique et réaliste. Il estime par exemple que l'aventure du front populaire a paradoxalement sauvé le capitalisme français en accordant des concessions au peuple, il relève que la France accordait peu de droits sociaux par rapport aux pays voisins à l'époque. Pour autant il dénonce la transfiguration de Léon Blum en saint, la surestimation de la puissance industrielle française et la politique en elle-même, génératrice de chômage. Par ailleurs, je ne vois pas ce qui te fais dire qu'il essaie de sauver la gauche, il en critique les travers nécessaires en permanence. En revanche il essaie de sauver les intellectuels et ceci implique qu'il discute et que d'une certaine façon il joue le jeu. Proudhon par contre, ça se défend. ça se défend pour le plaisir de la spéculation intellectuelle mais il faut garder en tête qu'il se qualifiait lui-même de socialiste. La lecture de son lyrisme gauchiste pourrait doucher bien des espoirs.
h16 Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Curieux libéralisme que celui qui consiste à critiquer "les salons". Tu préfères les usines sans doute ? Attention aux salons. Certains sofas y sont piégés.
Calembredaine Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Serais-tu le premier amateur de Brassens à l'ignorer ? Oui, complètement. (Au passage, merci à Harald pour le lien, édifiant) Je ne connaissais que ses chansons, me fichant comme d'une guigne du reste.
Calembredaine Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Curieux libéralisme que celui qui consiste à critiquer "les salons". Tu préfères les usines sans doute ? Je n'ai que du mépris pour les "salons" et ceux qui les fréquentent. Cela dit, je ne comprends pas ton allusion aux "usines"; ce dont je suis sûr c'est qu'il ne s'agit pas d'une attaque puérile mais bien une réflexion profonde qui n'attend qu'un développement. J'attends donc avec avidité et impatience, tes lumières.
Taranne Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Curieux libéralisme que celui qui consiste à critiquer "les salons". Tu préfères les usines sans doute ? Tu nous ferais pas un petit préjugé de classe, j'espère?
Harald Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Pourquoi ne mets-tu plus les liens amazon, Harald ? J'ai laissé tomber, de guerre lasse. A chaque fois ça ne fonctionne qu'une fois sur deux. Par prudence je fais une prévisualisation et immanquablement, ça foire.
melodius Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Tu nous ferais pas un petit préjugé de classe, j'espère? Pourquoi, parce que je relève le mépris tout communiste pour "les salons" ?
Taranne Posté 18 février 2007 Signaler Posté 18 février 2007 Pourquoi, parce que je relève le mépris tout communiste pour "les salons" ? Non, à cause de l'allusion aux usines que je ne comprends pas bien. Chacun sa conscience de classe, vieux.
melodius Posté 19 février 2007 Signaler Posté 19 février 2007 Non, à cause de l'allusion aux usines que je ne comprends pas bien. Chacun sa conscience de classe, vieux. L'ironie passe mal sur le net, ce n'est pas neuf.
vincponcet Posté 21 février 2007 Signaler Posté 21 février 2007 C'est un bon test: ces compagnies internationales énervent les politiciens de tout bord, sentant filer entre leurs doigts une occasion de contrôle. C'est un des sujets tests grâce auxquels on reconnaît les libéraux des autres. ouaif, on peut aussi se demander dans quelle mesure les grandes entreprises ne sont pas une conséquence de l'Etat. économie d'échelle du coûts des réglementations, subventions, propriété intellectuelle, crédit pas cher grâce aux banques centrales qui vont vont plus au profit des gros que des petits, lobbys, etc… que les "petits", ne peuvent, relativement, pas se payer. et tout cela compense les coûts croissant de la bureaucratie interne, résultat du chaos organisationel relatif à toute organisation, Etat socialiste ou entreprise, du point de vue du calcul économique, c'est idem. Pour moi, ce n'est pas si évident que cela que les grandes entreprises multinationales sont la pureté même de l'idéal libertarien.
Invité jabial Posté 22 février 2007 Signaler Posté 22 février 2007 Il y a deux travers à mon avis : celui de prétendre que les grosses boîtes sont un rempart contre l'Etat (point de vue randien) en oubliant qu'elles collaborent largement avec lui, et celui de croire que les grosses boîtes sont des créatures de l'Etat (point de vue de trop nombreux libertariens "de gauche") qui n'existeraient pas sans lui. Attention à ne pas se laisser entraîner par nos tropismes naturels. La raison et l'examen des faits doivent rester nos seuls guides.
Fredo Posté 24 février 2007 Signaler Posté 24 février 2007 J'ai laissé tomber, de guerre lasse. A chaque fois ça ne fonctionne qu'une fois sur deux. Par prudence je fais une prévisualisation et immanquablement, ça foire. En tout cas, merci pour ces références.
condorcet Posté 13 octobre 2008 Signaler Posté 13 octobre 2008 Jaurès n'a jamais opposé les socialistes et les libéraux, il considérait ces deux courants comme les héritiers des lumières et de la révolution française, pour lui l'adversaire est la réaction et l'irrationnel. Il n'est donc pas étonnant de retrouver dans la prose de Jaurès des éléments libéraux. C'est particulièrement vrai en matière d'éducation et de justice. Je rajoute ce que disait Jaurès au sujet de proudhon : "c'était un grand libéral mais aussi un grand socialiste"
Highlife Posté 13 octobre 2008 Signaler Posté 13 octobre 2008 J'ai laissé tomber, de guerre lasse. A chaque fois ça ne fonctionne qu'une fois sur deux. Par prudence je fais une prévisualisation et immanquablement, ça foire. Harald, la bio par le Duc de Castries est elle meilleure que celle de Gonzague? J'ai lu la seconde, la trouvant moyenne (je ne saurais pas vraiment te dire pourquoi)
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