Toast Posté 2 mars 2007 Signaler Posté 2 mars 2007 Je parie 25 cents qu'elle n'est pas libérale. En même temps, trouver un libéral dans un IEP, c'est un peu comme chercher une aiguille dans une meule de foin. L'élite a depuis longtemps déserté les lieux (sauf moi, c'est dur d'être une espèce en voie de disparition)
Rincevent Posté 3 mars 2007 Signaler Posté 3 mars 2007 En même temps, trouver un libéral dans un IEP, c'est un peu comme chercher une aiguille dans une meule de foin. […] Ailleurs aussi. Tu connais beaucoup de filières d'études supérieures où l'on trouve des libéraux à la pelle ? Même à HEC ou à l'ESSEC, ils sont soit schizo-gauchistes (si, si !), soit pro-business (i.e. loin d'imaginer qu'on puisse souhaiter libéraliser le port d'armes et la consommation de drogues), mais ils ne sont pas libéraux.
Invité jabial Posté 3 mars 2007 Signaler Posté 3 mars 2007 Même en selectionant ça m'impressionne !!! Il y a un blogueur néocon qui avait très bien expliqué ça. Tu vas sur une plage quelconque avec deux seaux. Avec le premier tu ramasses du sable. Tu tries tous les grains pour sélectionner uniquement les grains noirs, que tu mets dans le second seau. Tu recommences jusqu'à ce que le second seau soit plein. Tu rentres à l'université, où tu donnes une conférence au cours de laquelle tu répands le seau remplis de grains noirs en disant : "regardez ce que j'ai ramassé sur les plages! regardez ce que la pollution a fait à nos côtes!". Et tu n'as pas menti : c'est bien du sable ramassé sur les plages.
Dardanus Posté 3 mars 2007 Signaler Posté 3 mars 2007 Ce merdier a commencé avec l'abandon du vote censitaire. Comme on le voit c'est de l'histoire ancienne. Aux adorateurs du suffrage censitaire, voici comment un journal de ma bonne ville présentait en juillet 1842, la campagne électorale du député sortant. il a du promettre toutes les faveurs, les bourses du gouvernement, les croix d’honneur, les bureaux de tabac, les places de juge de paix…pendant quinze jours il est allé de porte en porte, d’un café à l’autre, d’une boutique à une usine s’adressant à chaque intérêt matériel… Le principal avantage du suffrage censitaire c'est qu'il réduit tellement le nombre des électeurs qu'il est plus facile de les acheter un par un.
Invité jabial Posté 3 mars 2007 Signaler Posté 3 mars 2007 En fait ce n'est pas tant le suffrage censitaire que le suffrage en fonction des impôts payés (dont TVA et charges y compris "patronales" portées au passif du client et du salarié) qui aurait pu être une démocratie non-redistributive… Mais c'est également voué à l'échec : ça donnerait le pouvoir politique aux riches, qui s'empresseraient de créer une redistribution inverse par d'autres moyens.
Baltar Posté 3 mars 2007 Signaler Posté 3 mars 2007 Concernant l'inculture présumée des américains, le taux d'accès à l'enseignement supérieur et le taux d'obtention d'un diplôme d'enseignement supérieur aux USA (ainsi qu'en Nouvelle-Zélande, Australie, Irlande et Royaume-Uni) sont supérieurs à ceux constatés en France.
Dardanus Posté 3 mars 2007 Signaler Posté 3 mars 2007 J'utilise régulièrement les statistiques de l'OCDE qui permettent de voir l'évolution dans le temps. En fait les E-U avaient précocement mis en place un enseignement secondaire de masse contrairement à la France qui n'a rattrappé son retard que fort récemment. Le public du secondaire formant le vivier du supérieur, on constatait la même retard. Mais qui n'est pas encore totalement comblé. Ceci dit les statistiques ne nous apprennent rien sur la qualité des diplômes ou plus précisément de la formation dispensée.
h16 Posté 3 mars 2007 Signaler Posté 3 mars 2007 J'utilise régulièrement les statistiques de l'OCDE qui permettent de voir l'évolution dans le temps. En fait les E-U avaient précocement mis en place un enseignement secondaire de masse contrairement à la France qui n'a rattrappé son retard que fort récemment. Le public du secondaire formant le vivier du supérieur, on constatait la même retard. Mais qui n'est pas encore totalement comblé. Ceci dit les statistiques ne nous apprennent rien sur la qualité des diplômes ou plus précisément de la formation dispensée. En outre, on peut être un bon informaticien et ne rien connaître de la géopolitique du Chili, un excellent plombier et ne rien savoir sur la dynastie Xia, ou même être diplomé d'une prestigieuse école et être un insupportable crétin…
Rincevent Posté 3 mars 2007 Signaler Posté 3 mars 2007 En outre, on peut être un bon informaticien et ne rien connaître de la géopolitique du Chili, un excellent plombier et ne rien savoir sur la dynastie Xia, ou même être diplomé d'une prestigieuse école et être un insupportable crétin… Tu penses à certains politiciens en particulier ?
(V) Posté 4 mars 2007 Signaler Posté 4 mars 2007 suffit a vous dégouter à tout jamais de la démocratie selon W. Churchill. En regardant : on lui donnerait presque raison Enfin si vous voulez vérifez vos propres compétences en la manière vous pouvez toujours le faire sur : http://geosense.net/ Un pays commençant par U. La personne interrogée ne lit pas le sous-titre "U", mais l'entend prononcé en américain : c'est donc bien un "IOU", et c'est un peu malhonnête de considérer Yougoslavie comme une réponse erronée (à moins qu'on ne la retienne pas parce que le pays n'existe plus…) D'ailleurs, êtes-vous vous-même capable de citer un pays commençant par la lettre U ? Pour ma part, j'ai beau bien connaître le pays, j'ai mis un temps avant de penser à l'Ukraine. Et il m’a fallu un temps plus long encore pour que l'Uruguay me revienne en mémoire. Pas toujours évident de répondre du tac au tac lorsqu'on est pris par surprise, de surcroît impressionné par une caméra ! Combien un triangle a-t-il de côté ? Franchement, je comprends l'attitude qui consiste à répondre à une question parfaitement débile par une réponse encore plus débile. D’ailleurs, l'air que prend le gars pour répondre 4, sa petite exclamation - "damn!" -, me semble plutôt ironiques. Les personnes interrogées peuvent aussi avoir de l'humour et plaisanter… Etc. C’est vrai, la vidéo est surprenante au premier abord. Mais à la réflexion, en plus des biais déjà mentionnés dans ce fil, le véritable biais est notre vision elle-même : nous ne voyons que ce que nous voulons bien voir.
(V) Posté 4 mars 2007 Signaler Posté 4 mars 2007 *Et à la question "Combien de guerres mondiales ?", le bonhomme qui répond trois… Il n'a peut-être pas tort… D'autant plus du point de vue amérciain.
Fredo Posté 4 mars 2007 Signaler Posté 4 mars 2007 Nous l'avons juste reçue pour un Grand Oral. Elle a fait sensation lors du portrait chinois. Extrait :Journaliste : Si vous étiez un personnage historique, vous seriez… Royal : Jeanne d'Arc. J : Une chanson… R : Ca s’en va et ça revient (sic) [et la voilà qui se met à chanter toute seule de sa belle voix fausse, bientôt accompagnée par la moitié de la foule la plus gênée pendant que la seconde, consternée, reste silencieuse. Un grand moment.] J : Un livre… R : La Bible. Mon Dieu… Un grand classique, ça marche partout. De toute façon, un journaliste ne retient que ce qui vient soutenir son point de vue dans une interview. Son point-de-vue ou ce qu'il pense des attentes du public. Voilà pourquoi en psychologie sociale on dit que toute relation d'interview est "médiatisée par autrui." En plus, l'erreur de croire en leur objectivité vient déjà du mot "pense". En outre, on peut être un bon informaticien et ne rien connaître de la géopolitique du Chili, un excellent plombier et ne rien savoir sur la dynastie Xia, ou même être diplomé d'une prestigieuse école et être un insupportable crétin… Plusieurs études longitudinales l'ont montré. Qu'il s'agisse de QI ou de premiers de promos d'Harvard, cela ne garantit en rien leur succès futur sur le plan "qualité de vie", émotionnel, relations humaines, etc. Daniel Goleman en parle dans son célèbre bouquin L'intelligence émotionnelle, et les travaux de Howard Gardner sur l'intelligence multiple va dans ce sens. Il est dommage de voir que la formation supérieure dans nombre de diplômes ne prenne en compte qu'une part infime de cette "intelligence".
Général Stugy Posté 4 mars 2007 Signaler Posté 4 mars 2007 Bah, être un crétin n'est pas très grave. On est tous le crétin de quelqu'un. Et j'ai bien quelques amis qui n'ont pas inventé l'eau chaude mais qui se jetteraient dans l'eau froide pour venir m'en tirer. Du moment que personne ne neur confie la malette atomique … Le problème c'est là haut, au sommet de l'Etat. Les pouvoirs qui y sont concentrés sont tellement variés, sur tant et tant de domaines, que n'importe qui y est un un crétin. Surtout quand les études qu'on a fait avaient surtout pour objet d'apprendre à grimper là haut, si vous voyez ce que je veux dire.
h16 Posté 4 mars 2007 Signaler Posté 4 mars 2007 Bah, être un crétin n'est pas très grave. On est tous le crétin de quelqu'un. Il y a cependant des gens qui sont les crétins de plein de monde à la fois. Ca devrait leur donner des pistes… Le problème c'est là haut, au sommet de l'Etat. Les pouvoirs qui y sont concentrés sont tellement variés, sur tant et tant de domaines, que n'importe qui y est un un crétin. C'est plus spécifique que ça. J'en viens à penser que la fonction ne rend pas crétin, elle demande d'être un certain type de crétin.
Invité jabial Posté 4 mars 2007 Signaler Posté 4 mars 2007 Le problème c'est qu'elle demande surtout d'être un salopard.
h16 Posté 4 mars 2007 Signaler Posté 4 mars 2007 Le problème c'est qu'elle demande surtout d'être un salopard. Mais c'est ça qu'il y a de formidable : c'est parfaitement compatible !
Normous Posté 4 mars 2007 Signaler Posté 4 mars 2007 Ailleurs aussi. Tu connais beaucoup de filières d'études supérieures où l'on trouve des libéraux à la pelle ? Même à à l'ESSEC, ils sont soit schizo-gauchistes (si, si !), soit pro-business (i.e. loin d'imaginer qu'on puisse souhaiter libéraliser le port d'armes et la consommation de drogues), mais ils ne sont pas libéraux. Et alors et moi? On est au moins deux libéraux à l'ESSEC…
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