Leepose Posté 19 mars 2007 Signaler Posté 19 mars 2007 Réflexion faite, je suis quand meme sidéré par la vacuité du discours de Ségolène Royal. C'est inquiétant pour le PS et sans doute pour la France. Que propose t'elle d'autre que la "sécurisation des parcours professionnels", dont on voit mal ce que ça veut dire? Comprenez moi bien… Ca n'est pas une question de point de vue, c'est une constatation. On pense CE QU'ON VEUT de Nicolas Sarkozy, mais il a un programme. On pense ce qu'on veut de Le Pen, ou de Besancenot, mais ils ont un programme! Ségolène me desespère, je pense que je vais arreter de m'intéresser a elle car elle commence sérieusement a me fatiguer… C'est de la perte de temps! En fait, le seul jour ou je l'ai trouvé bonne, et vraiment bonne, c'est quand elle a vanté le modèle suédois, la flex-sécurité, et autre. C'était un trés bon positionnement, mais elle n'a pas insisté dans cette voie, et c'est dommage pour elle, dommage pour la gauche française. Je lui souhaite vraiment de se gauffrer. Le mieux, ca serait un second tour Sarko - Bayrou, ou Sarko - Le Pen, pour etre sur de gagner…
Vincent Posté 19 mars 2007 Signaler Posté 19 mars 2007 Ce qui est malheureux, c'est que les gens vont effectivement être contraints de voter par défaut à cause de cette démagogie puante qui saute aux yeux de quelqu'un d'un tant soit peu cultivé. Face à l'abîme Royal, au curieux étatisme-libéralisme-multiculturalisme de Sarkozy, à l'immobilisme littéraire de Bayrou et au protectionnisme forcené de Le Pen… pour qui voter ?!
h16 Posté 19 mars 2007 Signaler Posté 19 mars 2007 Je lui souhaite vraiment de se gauffrer. Le mieux, ca serait un second tour Sarko - Bayrou, ou Sarko - Le Pen, pour etre sur de gagner… Mélencon - ce porc puant que la gauche aura nourrit au téton de la xénophobie populiste, qu'il brûle en enfer - a très bien résumé l'affaire : il y a le feu au lac. Si même un abruti comme lui - que son zizi rabougrisse - est capable de s'en rendre compte, c'est qu'effectivement, le PS est foutu. Mitterrand avait d'ailleurs fort justement prédit qu'après lui, le PS français partirait en lambeaux. C'est quasiment chose faite : le cadavre commence à puer.
0100011 Posté 19 mars 2007 Signaler Posté 19 mars 2007 Réflexion faite, je suis quand meme sidéré par la vacuité du discours de Ségolène Royal. C'est inquiétant pour le PS et sans doute pour la France. Cela faisait bien une dizaine d'années que je m'y attendais. Le vide idéologique derrière le PS (disons depuis 1982 et l'abandon de la rupture avec le capitalisme, encore plus après la chute du mur) fini enfin par percer. Au dela des mots il n'y aucune philosophie, ni même aucune vision du monde. Forcément au bout d'un moment ça finit par se voir. Il est tout aussi malheureux de constater que la France doit être le seul pays à présenter un candidat communiste. Tant que la gauche n'aura pas fait son aggiornamento vis à vis du marxisme et des lendemains qui chantent, ils resteront dans une impasse idéologique. On pourrait appeller ça le syndrôme de glaciation post-soviétique
Libérus Posté 19 mars 2007 Signaler Posté 19 mars 2007 Le retour à l'encadrement des loyers et à l'autorisation administrative de licenciement serait un retour 25 ans en arrière. Ce qui est navrant, c'est que des tas de moins de 25 ans peuvent trouver ces idées novatrices et séduisantes. Et ils vont voter en masse !
Coldstar Posté 19 mars 2007 Signaler Posté 19 mars 2007 Comprenez moi bien… Ca n'est pas une question de point de vue, c'est une constatation. On pense CE QU'ON VEUT de Nicolas Sarkozy, mais il a un programme.On pense ce qu'on veut de Le Pen, ou de Besancenot, mais ils ont un programme! D'un autre côté, Le Pen Besancenot, le contenu c'est tout et n'importe quoi. De l'autre, le PS n'a pas tout à fait tort quand ils accusent à leur tour Sarko de sortir des grandes phrases mais pas de propositions. Il a à l'évidence profité de la vacuité du discours de Royal pour prudemment vider son propre discours. Hormis le ministère de l'immigration et de l'identité nationale (sacré programme) dont on ne sait pas ce qu'il contiendra, quelqu'un arrive à se rappeler d'une proposition concrète de Sarkozy sur le mois en cours?
h16 Posté 19 mars 2007 Signaler Posté 19 mars 2007 Le retour à l'encadrement des loyers et à l'autorisation administrative de licenciement serait un retour 25 ans en arrière. Ce qui est navrant, c'est que des tas de moins de 25 ans peuvent trouver ces idées novatrices et séduisantes. Et ils vont voter en masse ! Et ce seront les premiers à faire les frais de ces stupidités…
Boz Posté 19 mars 2007 Signaler Posté 19 mars 2007 Le retour à l'encadrement des loyers et à l'autorisation administrative de licenciement serait un retour 25 ans en arrière. Ce qui est navrant, c'est que des tas de moins de 25 ans peuvent trouver ces idées novatrices et séduisantes. Et ils vont voter en masse ! C'est quand même incroyable, je croyais que l'EN était le premier poste budgétaire de France…qu'apprennent-ils ?
Nico Posté 19 mars 2007 Signaler Posté 19 mars 2007 A devenir de bons keynésiens socialistes et à prendre leur carte au PS.
Rincevent Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 C'est quand même incroyable, je croyais que l'EN était le premier poste budgétaire de France…qu'apprennent-ils ? L'amour du tyran. La soumission à la collectivité. La passion de la servitude.
Dardanus Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 L'amour du tyran. La soumission à la collectivité. La passion de la servitude. Le culte de la République. La fraternité solidaire. L'amour du service public.
Leepose Posté 20 mars 2007 Auteur Signaler Posté 20 mars 2007 Le culte de la République. La fraternité solidaire. L'amour du service public. Justement, je me suis dis hier soir que le programme de madame Royal était peut etre subliminal. Il s'agirait de défendre le service public. C'est sans doute la seule proposition sur laquelle le PS n'a plus besoin d'insister tant elle est bien intégré par le peuple et par les électeurs. Et pour répondre sur le programme de Sarko, il est quand meme clair : il nous promet de faire de la France un pays "normal", notamment en ne remplaçant qu'un fonctionnaire sur deux partant a la retraite, et en remettant les français au boulot. Pour moi y'a pas photo!!
h16 Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 Et pour répondre sur le programme de Sarko, il est quand meme clair : il nous promet de faire de la France un pays "normal", notamment en ne remplaçant qu'un fonctionnaire sur deux partant a la retraite, et en remettant les français au boulot.Pour moi y'a pas photo!! Le problème c'est dans l'aspect subliminal du côté de chez Sarko : on aura peut-être les Français au travail, mais on aura aussi un boom dans les caméras de surveillance, les écoutes téléphoniques, les radards, etc…
Ash Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 Je suis en train de lire le sulfureux bouquin de Besson et il déploit les remarques assassines sur elle. Mais pas seulement Ségo mais aussi l'intérieur du PS et du "comment ça brode derrière". Très révélateur bien que ce ne soit pas vraiment une surprise. Donc oui : Ségo est autoritaire , démagogue et lance des mesures et propositions en remaniées et sans avertir personne (Hollande découvre en même temps que Besson ses "100 mesures") et Besson de reconnaître avoir été soulagé que les journalistes n'aient pas été plus curieux sur le fond des propositions (de même pour l'obnubilation de la Bravitude lors de son passage en Chine) car il aurait été incapable d'expliquer la plupart à ce moment là. On n'avait pas remarqué… Sur le PS, c'est une remarque de Mauroy qui l'aurait assez agacé pour qu'il déballe tout son sac en réunion privée le 14. Alors qu'ils essayaient de faire coller un chiffrage avec le programme de Ségo (et Besson reconnait que c'est entièrement bidon comme procédé mais c'est le "métier" que de le faire), Mauroy vient leur expliquer qu'on s'enfout du chiffrage et de l'économie car seul le social compte. Un peu comme on se fout du lituanien d'après Mélenchon. Besson confirme également que les propositions issues du débat participatif ne sont qu'un leurre et que tout fut décidé à l'intérieur du parti. On y apprend même une variante de l'encadrement des jeunes délinquants par l'armée. Ségo envisageait d'organiser, pour certains, ce stage d'encadrement en Afrique
Rincevent Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 […] Sur le PS, c'est une remarque de Mauroy qui l'aurait assez agacé pour qu'il déballe tout son sac en réunion privée le 14. Alors qu'ils essayaient de faire coller un chiffrage avec le programme de Ségo (et Besson reconnait que c'est entièrement bidon comme procédé mais c'est le "métier" que de le faire), Mauroy vient leur expliquer qu'on s'enfout du chiffrage et de l'économie car seul le social compte. Un peu comme on se fout du lituanien d'après Mélenchon. Le socialisme dans toute sa splendeur ! On y apprend même une variante de l'encadrement des jeunes délinquants par l'armée. Ségo envisageait d'organiser, pour certains, ce stage d'encadrement en Afrique Pourquoi en Afrique ? Je ne voudrais pas faire de lecture de pensée (surtout pas, dans les abîmes torturées du crâne béant de Ségolêêêne), mais je peux y voir deux raisons : "entretenir notre pré carré" (i.e. financer "nos amis", et assurer une présence militaire chez eux), ou organiser un "retour aux sources" (et revoici le socialisme national…). Dans les deux cas, une seule réaction :
free jazz Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 Le culte de la République. La fraternité solidaire. L'amour du service public. Le cul de la République. La solidarité fratricide. L'amour du sévice public.
Invité jabial Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 La vacuité du discours de SR est une preuve d'intelligence politique - elle ne risque de vexer personne. Elle suit ainsi les traces de son maître, François Mitterrand. Je ne cesserai de trembler que lorsqu'elle aura été battue, ce qui semble bien parti mais n'est nullement certain.
Taranne Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 La vacuité du discours de SR est une preuve d'intelligence politique - elle ne risque de vexer personne. Elle suit ainsi les traces de son maître, François Mitterrand. Je ne cesserai de trembler que lorsqu'elle aura été battue, ce qui semble bien parti mais n'est nullement certain. Mitterrand, du moins avant mai 81, était "polarisateur". On était avec lui ou contre lui, on l'aimait ou on le détestait, et il jouait là-dessus pour bien montrer qu'avec lui ce serait vraiment l'alternance; il n'était pas du sérail*. Et le programme commun, pour être un ramassis d'âneries, était un ramassis cohérent guidé par une idéologie qui ne l'était pas moins. Vingt-six ans plus tard, les choses sont très différentes: Ségolène drague un peu de tous les côtés, pioche dans les programmes de tout le monde, et joue en même temps les grandes réconciliatrices. Elle se fait des ennemis, c'est normal, mais ce ne sont pas des ennemis mortels et ce n'est qu'à un mois de l'élection qu'on commence à voir ses adversaires s'énerver un peu. La seule personnalité authentiquement polarisatrice de ce scrutin - en dehors de Le Pen, bien entendu - c'est Sarkozy. De là à dire qu'il est le Mitterrand de la droite… * Enfin si, il en était, mais ce fut l'un de ses coups de génie que de le faire oublier…
free jazz Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 Mitterrand, du moins avant mai 81, était "polarisateur". On était avec lui ou contre lui, on l'aimait ou on le détestait, et il jouait là-dessus pour bien montrer qu'avec lui ce serait vraiment l'alternance; il n'était pas du sérail*. Et le programme commun, pour être un ramassis d'âneries, était un ramassis cohérent guidé par une idéologie qui ne l'était pas moins. Vingt-six ans plus tard, les choses sont très différentes: Ségolène drague un peu de tous les côtés, pioche dans les programmes de tout le monde, et joue en même temps les grandes réconciliatrices. " Cela dit, il y a une certaine constance idéologique côté socialo. Plus qu'à droite il me semble. Peut-être la droite est-elle aussi historiquement plus composite (voir les trois droites). Le programme 2007 du PS n'est guère différent du programme commun de 81 - si l'on excepte les nationalisations et deux ou trois propositions accréditant une pseudo restauration de "l'autorité". Tout ce qui relève de la démocratie participative était déjà présent en 81, sous un catalogue de mesures à négocier entre les "partenaires sociaux". On connaît la suite, Miterrand après avoir pourfendu la dérive monarchique du régime a passé sont temps à le renforcer par l'utilisation du contrôle policier et autres barbouzeries, aggravant même le caractère arbitraire de la Vè. La différence tient plus au style : Miterrand s'exprimait avec plus de brillo et de rhétorique, là où Royal fait dans le gloubi-boulga démagogique. Au contexte aussi dans la mesure où chacun se réclame à présent d'un pseudo changement. La dimension technique des débats ne présente plus aucun intérêt pour l'opinion: le choix se fait davantage sur l'image, le spectacle, les commentaires, les rumeurs, le bruit de la foule. Mais les socialos n'ont pas évolué sur le fond. Quant aux conservateurs ils nagent à présent dans le marais glauque et informe.
Taranne Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 La différence tient plus au style : Miterrand s'exprimait avec plus de brillo et de rhétorique, là où Royal fait dans le gloubi-boulga démagogique. Encore que Royal et ses potes aient emprunté à Tonton une bonne partie de leurs artifices rhétoriques, ainsi qu'on peut s'en rendre compte en regardant les débats télévisés de 74 ou 81. Le refus de répondre aux objections, l'accusation de fascisme rampant et de collusion avec l'extrême-droite (en 74, il fallait le faire!) ou l'appel aux sentiments, tout cela c'est à Mimi que nous le devons.
free jazz Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 Encore que Royal et ses potes aient emprunté à Tonton une bonne partie de leurs artifices rhétoriques, ainsi qu'on peut s'en rendre compte en regardant les débats télévisés de 74 ou 81. Le refus de répondre aux objections, l'accusation de fascisme rampant et de collusion avec l'extrême-droite (en 74, il fallait le faire!) ou l'appel aux sentiments, tout cela c'est à Mimi que nous le devons. À propos il est assez fascinant que les socialistes sensés incarner "le changement", se caractérisent dans les faits bien plus par leur immobilisme et l'attachement aux vieilles lunes socialistes, lesquelles n'ont finalement guère évolué depuis un siècle. Évidemment sous des masques différents, une apparence moins autoritaire aujourd'hui. La droite française sensée incarner le conservatisme est beaucoup plus opportuniste et fluctuante. Elle est moins doctrinaire. Actuellement la droite ne bascule-t-elle pas massivement dans la sociale-démocratie et l'interventionnisme? Une hypothèse : la raison de cet opportunisme pourrait être que le conservatisme n'a pas d'identité propre, il est plus réactif. Sa position dépend donc à tout moment de l'orientation des tendances dominantes. Dans une configuration où l'évolution dominante est perçue comme la "mondialisation néo-libérale" par l'opinion, la droite prendra une direction inverse, étatiste et protectionniste. Vade retro. ça expliquerait pourquoi le discours timidement libéral de Sarko sur la rupture est passé à la trappe. Autrement dit, dans une représentation spatiale la droite serait plus relativiste. Elle peut se tourner tantôt du côté des libéraux, tantôt contre eux selon le vent de l'histoire.
Leepose Posté 20 mars 2007 Auteur Signaler Posté 20 mars 2007 Je ne peux pas m'empecher de me faire une réflexion en vous lisant tous, une réflexion de bon sens en apparence, mais trés importante en réalité. C'est que vos analyses politiques, aux uns et aux autres, sont d'un bon niveau, voire dun excellent niveau. Et je ne dis pas ca pour nous flatter; évidemment. Nous sommes représentatifs d'une société ou le niveau d'analyse politique a cru d'une façon fantastique. D'une part, ça pourrait nous inciter a relativiser la soi-disant "baisse du niveau", mais surtout, ca m'amène a la conclusion évidente que notre démocratie a besoin de grands changements, de changements de toutes sortes. Les mécanismes pensés pour diriger un tas de veaux n'ont pas de raison particulière d'etre adéquates aujourd'hui. Grande réflexion sur la démocratie. Vous aurez peut etre noté que c'est mon idée fixe, ces jours-ci.
h16 Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 Je ne peux pas m'empecher de me faire une réflexion en vous lisant tous, une réflexion de bon sens en apparence, mais trés importante en réalité. C'est que vos analyses politiques, aux uns et aux autres, sont d'un bon niveau, voire dun excellent niveau. Et je ne dis pas ca pour nous flatter; évidemment. Nous sommes représentatifs d'une société ou le niveau d'analyse politique a cru d'une façon fantastique.D'une part, ça pourrait nous inciter a relativiser la soi-disant "baisse du niveau", mais surtout, ca m'amène a la conclusion évidente que notre démocratie a besoin de grands changements, de changements de toutes sortes. Les mécanismes pensés pour diriger un tas de veaux n'ont pas de raison particulière d'etre adéquates aujourd'hui. Grande réflexion sur la démocratie. Vous aurez peut etre noté que c'est mon idée fixe, ces jours-ci. Mmmh, l'échantillon est biaisé. 5' sur les forums de libé, et l'impression d'une croissance dans le niveau s'évapore. Pour le reste, pourquoi pas, mais ça demande développement, mon cher.
Iriabor Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 Ségolène Royal promet un "Etat plus efficace" Tout est dit. On est sauvés !
h16 Posté 20 mars 2007 Signaler Posté 20 mars 2007 Terrifiant. Il est déjà particulièrement bon à broyer des vies ; que sera-t-il quand il sera "plus efficace" ?
Leepose Posté 21 mars 2007 Auteur Signaler Posté 21 mars 2007 Mmmh, l'échantillon est biaisé. 5' sur les forums de libé, et l'impression d'une croissance dans le niveau s'évapore.Pour le reste, pourquoi pas, mais ça demande développement, mon cher. Je sais bien que c'est discutable, mais il me semble qu'il y a bien hausse du niveau de culture politique dans la population, notamment par la hausse de niveau dans la culture économique. Je sais, ca peut faire rigoler…. C'est marrant justement, on dit souvent que les économistes ne sont jamais d'accord sur rien, je crois que là aussi c'est une belle idée reçue. On oublie de souligner la masse considérable de points sur lesquels des accords se forment. Là encore, les progrès sont peut etre trop lents mais on admettra que les sujets sont d'importance. Imperceptiblement, et en quelques dizainers d'années, les économistes libéraux ont pris le dessus d'une façon incontestable. Amusant, non? Ca me rapelle les critiques de mon frère, qui ne supportait pas de voir tant d'écoles différentes en économie. Le malheureux a failli tripler sa 1°B. Rassure toi, il est allé en section littéraire, il a eu un DESS de droit et il s'en sort bien aujourd'hui. Mais il est resté sacrément allergique a l'éco, alors que j'ai toujours adoré ça.
melodius Posté 21 mars 2007 Signaler Posté 21 mars 2007 Une hypothèse : la raison de cet opportunisme pourrait être que le conservatisme n'a pas d'identité propre, il est plus réactif. Sa position dépend donc à tout moment de l'orientation des tendances dominantes. Dans une configuration où l'évolution dominante est perçue comme la "mondialisation néo-libérale" par l'opinion, la droite prendra une direction inverse, étatiste et protectionniste. Vade retro. ça expliquerait pourquoi le discours timidement libéral de Sarko sur la rupture est passé à la trappe. Autrement dit, dans une représentation spatiale la droite serait plus relativiste. Elle peut se tourner tantôt du côté des libéraux, tantôt contre eux selon le vent de l'histoire. La droite n'a pas le courage de rompre avec le modèle existant; elle a peur des désordres que pourrait engendrer un changement profond. C'est un trait psychologique fondamental et qu'on observe également sur ce forum, qui est d'ailleurs souvent théorisé (cfr. le discours classique contre l'idéologie, pour la modération, le pragmatisme, le réalisme, etc., toujours conçus comme un immobilisme)
Rincevent Posté 21 mars 2007 Signaler Posté 21 mars 2007 C'est marrant justement, on dit souvent que les économistes ne sont jamais d'accord sur rien, je crois que là aussi c'est une belle idée reçue. On oublie de souligner la masse considérable de points sur lesquels des accords se forment. Là encore, les progrès sont peut etre trop lents mais on admettra que les sujets sont d'importance. Aux Etats-Unis, il s'est même formé un consensus sur ce sujet (une sorte de méta-consensus), consistant à dire que les économistes se déchirent sur les points sur lesquels ils ont de l'influence vis-à-vis des politiciens, et qu'ils sont presque tous d'accord sur les sujets où les politiciens ne leur demanderont jamais leur avis.
Taranne Posté 21 mars 2007 Signaler Posté 21 mars 2007 La droite n'a pas le courage de rompre avec le modèle existant; elle a peur des désordres que pourrait engendrer un changement profond. C'est un trait psychologique fondamental et qu'on observe également sur ce forum, et qui est d'ailleurs souvent théorisé (cfr. le discours classique contre l'idéologie, pour la modération, le pragmatisme, le réalisme, etc., toujours conçus comme un immobilisme)
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