Boz Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Dans l'hypothèse où Richards avait bel et bien sniffé volontairement * les cendres de son défunt père, cela te choquerait donc moins que la réaction du bon Roniberal ? _______- * Aucun rapport avec une dispersion des cendres, lesquelles - par définition - s'envolent un peu partout. Oui, définitivement. Et je précise, pour éviter tout malentendu, que j'approuve complètement le billet que tu as écris sur Mgr Léonard. Mais ça n'a rien à voir. Le deux poids deux mesures que tu dénonces à juste titre ne doit pas devenir prétexte à se laisser entraîner trop loin en réaction. EDIT : dans l'hypothèse ou Roni était sérieux quant à l'enfermement, bien sûr. Qu'il soit choqué me paraît tout à fait compréhensible.
WALDGANGER Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 c'est horrible, tous les fils de ce forum me font penser à des épisodes de south park. Celui là, c'est un épisode où Cartman avale les cendres de kenny en pensant qu'il s'agit de chocolat en poudre. Celui sur Mgr Léonard ça me fait penser à l'épisode où Butters est dans une maison de rééducation chrétienne pour les homos.
Rincevent Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 c'est horrible, tous les fils de ce forum me font penser à des épisodes de south park. Celui là, c'est un épisode où Cartman avale les cendres de kenny en pensant qu'il s'agit de chocolat en poudre. Celui sur Mgr Léonard ça me fait penser à l'épisode où Butters est dans une maison de rééducation chrétienne pour les homos. Et qui fait Cartman ?
Ronnie Hayek Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Vous allez sans doute traiter d'intolérables pro-totalitaires les deux auteurs suivants, je présume… Ce qui caractérise une société libre, c’est l’éventail des libertés publiques à travers lesquelles l’individu peut jouer socialement tout son rôle, et non le champ laissé aux libertés personnelles sans effet social. Inversement, le totalitarisme n'a pas pour intention première de détruire toute liberté privée ; ce sont les libertés publiques, bien plutôt, qu’il prend pour cible. En effet, dans la conception totalitaire, les actions personnelles indépendantes ne sont jamais de nature à réaliser une fonction sociale ; tout ce qu’elles peuvent faire, c’est satisfaire un désir privé ; quant aux responsabilités publiques, elles incombent toutes à l’État. Alors que la conception libérale de la société accorde au contraire un rôle décisif, dans la vie publique des nations, à la liberté individuelle. Ces considérations obligent à remettre en cause la distinction entre les deux aspects, public et privé, de la liberté. Certes, tous deux doivent être protégés ; mais il est fatal au premier d’être fondé sur le second et d’être, comme cela arrive souvent, revendiqué en son nom. (…) Le socialisme n’est pas opposé aux libertés privées ; au contraire, il serait même plus ultralibéral (au sens laxiste) à l’égard des dérèglements de la vie privée (la vie privée, dit Polanyi, était plus libre à certains égards sous le stalinisme que dans l’Angleterre victorienne), et en ce sens c’est le socialisme qui serait, paradoxalement, un individualisme. Ce que veut en effet le socialisme, ce n’est pas, de prime abord, brimer l’individu ; c’est qu’on laisse l’État régenter seul toute la vie publique, la politique, l’économie et la société. L’individu doit se cantonner dans sa sphère purement privée et solipsiste ; là, il est libre ; en revanche, toute relation entre individus – à la limite, toute relation au même de la famille – relève des droits de l’État, justifie une présence active de l’État. « Privé » veut dire « individuel » ; tout ce qui est inter-individuel est, de droit, public. Le libéralisme veut au contraire que, en vue de l’intérêt général lui-même, on laisse les individus intervenir dans l’espace public ; il prétend que les structures collectives ne peuvent atteindre un niveau élevé de complexité que lorsque les individus sont libres de contracter entre eux, de saisir toutes les opportunités offertes sur le marché, de mener, par des associations et fondations, des actions d’intérêt général et de participer à la vie politique à tous les échelons locaux et nationaux. La plupart des affaires collectives sont des affaires inter-individuelles. Mais y'a des gens qui n'ont jamais lu un bouquin SF et qui croient dur comme fer aux extraterrestres, d'autres croient que les éléments ont une âme (minéraux, végétaux..). Une croyance reste une croyance, la foi est une croyance, y'en a pas une au dessus de l'autre, mais chacun voit midi à sa porte. Définitivement, si, la foi religieuse est supérieure à toutes les superstitions de bazar du genre "pouvoir des pierres", "Les martiens sont parmi nous" ou encore "ma tortue Caroline est la réincarnation de ma grand-tante Gertrude".
Invité Arn0 Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Cause-t-il un danger clair et immediat a son entourage? Non.Il y a deux choses qui peuvent justifier d'envoyer à l'hôpital psychiatrique un malade mental contre son gré : protéger la société parce que le malade représente une menace directe et/ou le protéger lui même si on estime qu'il n'est pas en mesure de le faire (état de minorité). Ps : Je précise, pour éviter toute mauvaise interprétation, que je pense apriori que le cas dont on parle ici ne rentre pas dans ces deux catégories.
Yozz Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Vous allez sans doute traiter d'intolérables pro-totalitaires les deux auteurs suivants, je présume… Le problème est que ces auteurs n'invalident pas un seul instant ma critique. Ce que dit Polanyi est que la liberté fondamentale, c'est la liberté publique, et que celle-ci ne découle pas de la liberté privée, mais bien plutôt l'inverse. En somme, il ne suffit pas d'avoir les libertés privées pour être dans une société libre. Croire qu'une fois qu'on a les libertes privées c'est assez est une erreur. Très bien, je suis d'accord. Mais comme le dit Polanyi, les deux doivent être protégés. A aucun moment il n'est dit qu'une société libre ne doit pas comprendre les libertés privées. Nemo se focalise sur le socialisme en tant qu'il se préoccupe avant tout des libertés publiques. Cela dit, il confirme ce que je disais plus haut, à savoir qu'au fond les seules libertés privées qui restent au sein du socialisme sont ce qu'on fait tout seul, sans aucune interaction, bref, il signale que le public grignote le privé, ce que je disais plus haut. Evidemment, il y a la remarque sur l'Angleterre victorienne, mais franchement, celle-ci ne me parait pas être l'idéal libéral… Il y avait beaucoup de mieux par rapport à maintenant, mais bon, ça n'en fait pas la référece absolue quand même. Et puis, n'oublions pas que la rigidité victorienne découlait de l'interaction individuelle, et non pas du fait qu'on enfermait les déviants… Il n'y avait pas de réglementation des libertés privées (à ma connaissance), mais une régulation par le groupe social, ce qui est encore tout autre chose. Bref, rien dans ces textes qui signale qu'enfermer les gens qui se comportent différemment de nous soit une bonne chose. Juste une hiérarchisation des priorités qui ne me gêne en rien. Définitivement, si, la foi religieuse est supérieure à toutes les superstitions de bazar du genre "pouvoir des pierres" ou "Les martiens sont parmi nous". Je comprends tout-à-fait pourquoi toi, en tant que croyant, adopte cette position. J'aurais aimé que tu comprennes pourquoi moi, en tant que non-croyant, ne l'adopte pas.
Ronnie Hayek Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Le problème est que ces auteurs n'invalident pas un seul instant ma critique.Ce que dit Polanyi est que la liberté fondamentale, c'est la liberté publique, et que celle-ci ne découle pas de la liberté privée, mais bien plutôt l'inverse. En somme, il ne suffit pas d'avoir les libertés privées pour être dans une société libre. Croire qu'une fois qu'on a les libertes privées c'est assez est une erreur. Très bien, je suis d'accord. Mais comme le dit Polanyi, les deux doivent être protégés. A aucun moment il n'est dit qu'une société libre ne doit pas comprendre les libertés privées. Nemo se focalise sur le socialisme en tant qu'il se préoccupe avant tout des libertés publiques. Cela dit, il confirme ce que je disais plus haut, à savoir qu'au fond les seules libertés privées qui restent au sein du socialisme sont ce qu'on fait tout seul, sans aucune interaction, bref, il signale que le public grignote le privé, ce que je disais plus haut. Evidemment, il y a la remarque sur l'Angleterre victorienne, mais franchement, celle-ci ne me parait pas être l'idéal libéral… Il y avait beaucoup de mieux par rapport à maintenant, mais bon, ça n'en fait pas la référece absolue quand même. Et puis, n'oublions pas que la rigidité victorienne découlait de l'interaction individuelle, et non pas du fait qu'on enfermait les déviants… Il n'y avait pas de réglementation des libertés privées (à ma connaissance), mais une régulation par le groupe social, ce qui est encore tout autre chose. Bref, rien dans ces textes qui signale qu'enfermer les gens qui se comportent différemment de nous soit une bonne chose. Juste une hiérarchisation des priorités qui ne me gêne en rien. Tu oublies la hiérarchisation des libertés que soulignent l'un et l'autre auteurs. C'est cela le coeur de leur argumentaire. Ce qu'ils disent, c'est que le socialisme n'est pas du tout opposé aux modes de vie libertaires préconisés par certains libéraux qui y voient, à tort, le primat de leur doctrine politique. Je comprends tout-à-fait pourquoi toi, en tant que croyant, adopte cette position. J'aurais aimé que tu comprennes pourquoi moi, en tant que non-croyant, ne l'adopte pas. Je répondais à La FéeC, qui se scandalisait que l'on puisse hiérarchiser. Moi, je ne me scandalise pas; j'énonce quelque chose que je pense être fondamentalemet vrai. Ecrire cela aujourd'hui suffit à être considéré comme intolérant, et bien soit.
Yozz Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Tu oublies la hiérarchisation des libertés que soulignent l'un et l'autre auteurs. C'est cela le coeur de leur argumentaire. Quand je parlais de hiérarchisation des priorités, de quoi crois-tu que je parlais? Ce qu'ils disent, c'est que le socialisme n'est pas du tout opposé aux modes de vie libertaires préconisés par certains libéraux qui y voient, à tort, le primat de leur doctrine politique. Deux choses. Tout d'abord, si ce que tu dis peut vaguement s'appliquer à Polanyi (encore que ce n'est pas vraiment ce qu'il dit, juste que le focus est sur les libertés publiques), c'est totalement faux s'agissant de Nemo, qui dit explicitement que le socialisme a vocation à aller réglementer jusque les rapports dans la famille (tous les rapports inter-individuels): on est très loin d'un modèle libertaire. Ensuite, je doute que beaucoup de libéraux fassent des modes de vie libertaires le "primat" de leur doctrine politique, mais beaucoup en font un élément à part entière de leur doctrine politique. Tout simplement parce qu'ils sont individualistes et considèrent que l'autonomie individuelle, c'est quand même pas mal. Et que donc, nier ces libertés-là, c'est une forme d'oppression de l'individu, en tout cas quand il y a contrainte. Je répondais à La FéeC, qui se scandalisait que l'on puisse hiérarchiser. Moi, je ne me scandalise pas; j'énonce quelque chose que je pense être fondamentalemet vrai. Ecrire cela aujourd'hui suffit à être considéré comme intolérant, et bien soit. Oui mais là où il y a paradoxe, c'est que moi je suis méchant si je dis qu'on ne peut hiérarchiser (qui plus est, je ne l'ai dit que dans un contexte très spécifique)… C'est ce que je ne comprends jamais, les cathos doivent pouvoir dire tout le bien de ce en quoi ils croient (très bien), mais exprimer son scepticisme, ça ce serait mal? Comprends pas. Pour moi la liberté d'expression est pour tout le monde.
Ronnie Hayek Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Quand je parlais de hiérarchisation des priorités, de quoi crois-tu que je parlais? Tu glisses très vite là-dessus pour paraphraser erronément son propos : => Ce que dit Polanyi est que la liberté fondamentale, c'est la liberté publique, et que celle-ci ne découle pas de la liberté privée, mais bien plutôt l'inverse. En somme, il ne suffit pas d'avoir les libertés privées pour être dans une société libre. Croire qu'une fois qu'on a les libertes privées c'est assez est une erreur. Très bien, je suis d'accord. Mais comme le dit Polanyi, les deux doivent être protégés. A aucun moment il n'est dit qu'une société libre ne doit pas comprendre les libertés privées. Or ce n'est pas cela du tout : il dit bien que le coeur du libéralisme est la défense des libertés publiques. Deux choses. Tout d'abord, si ce que tu dis peut vaguement s'appliquer à Polanyi (encore que ce n'est pas vraiment ce qu'il dit, juste que le focus est sur les libertés publiques), c'est totalement faux s'agissant de Nemo, qui dit explicitement que le socialisme a vocation à aller réglementer jusque les rapports dans la famille (tous les rapports inter-individuels): on est très loin d'un modèle libertaire.Ensuite, je doute que beaucoup de libéraux fassent des modes de vie libertaires le "primat" de leur doctrine politique, mais beaucoup en font un élément à part entière de leur doctrine politique. Tout simplement parce qu'ils sont individualistes et considèrent que l'autonomie individuelle, c'est quand même pas mal. Et que donc, nier ces libertés-là, c'est une forme d'oppression de l'individu, en tout cas quand il y a contrainte. Nemo dit exactement la même chose que Polanyi, pour une raison très simple, c'est que mes deux citations sont tirées de la traduction et l'introduction que le premier a faites de The Logic of Liberty du second. Tous deux montrent que les socialistes mettent l'individu et ses besoins privés au-dessus de tout. Cela rejoint le fameux "individualisme naïf" atomistique cher à de nombreux libéraux, dont il a été question sur le forum à plusieurs reprises. Pour Polanyi comme pour Nemo : - libertés publiques = qui touchent aux relations inter-individuelles, à l'ordre social. - libertés privées = qui concernent l'individu isolé. Et précisément, la destruction de la famille voulue par le socialisme est un thème-clé chez les libertaires. C'est à tort que beaucoup de libéraux (et Nemo cite auparavant les libertariens, à cet égard) font cause commune avec eux sur ces thèmes-là. Il est difficile de dire qu'il se trompe dans son constat. Oui mais là où il y a paradoxe, c'est que moi je suis méchant si je dis qu'on ne peut hiérarchiser (qui plus est, je ne l'ai dit que dans un contexte très spécifique)… C'est ce que je ne comprends jamais, les cathos doivent pouvoir dire tout le bien de ce en quoi ils croient (très bien), mais exprimer son scepticisme, ça ce serait mal? Comprends pas. Pour moi la liberté d'expression est pour tout le monde. Je n'ai écrit nulle part que tu étais méchant en refusant de hiérarchiser. Je pense que tu te trompes, tout simplement; je ne m'en indigne pas. Ta remarque sur la liberté d'expression est semblable au mauvais procès que m'a fait librekom dans un autre débat.
LaFéeC Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Définitivement, si, la foi religieuse est supérieure à toutes les superstitions de bazar du genre "pouvoir des pierres", "Les martiens sont parmi nous" ou encore "ma tortue Caroline est la réincarnation de ma grand-tante Gertrude". Et beh.. Il existe qd meme tout un panel de croyances entre la foi religieuse et les superstitions de "bazar".. Ma vision du monde n'étant pas le monde, je ne me risquerais pas à affirmer que ma croyance est supérieure à celle de mon voisin.
Boz Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Ronnie : je souscris totalement à ces deux (fort bien tournés) textes. Mais…et alors ? Quel est le rapport avec le fait d'estimer devoir enfermer Keith parce qu'il a fumé son père ? Je ne vois pas en quoi le fait de ne pas être choqué par ceci implique nécesairement qu'on "glisse" subtilement vers ce que tu dénonces par ailleurs à juste titre.
Boz Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Et beh.. Il existe qd meme tout un panel de croyances entre la foi religieuse et les superstitions de "bazar"..Ma vision du monde n'étant pas le monde, je ne me risquerais pas à affirmer que ma croyance est supérieure à celle de mon voisin. Je pense que Ronnie établit la supériorité de la foi religieuse sur d'autres formes de croyances en se référant à sa valeur morale, fondamentale pour toute civilisation. Je me trompe ?
Ronnie Hayek Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Ronnie : je souscris totalement à ces deux (fort bien tournés) textes. Mais…et alors ? Quel est le rapport avec le fait d'estimer devoir enfermer Keith parce qu'il a fumé son père ? Je ne vois pas en quoi le fait de ne pas être choqué par ceci implique nécesairement qu'on "glisse" subtilement vers ce que tu dénonces par ailleurs à juste titre. Je répondais initialement à l'accusation de totalitarisme qui fut lancée à l'adresse du brave Roniberal. Je pense que Ronnie établit la supériorité de la foi religieuse sur d'autres formes de croyances en se référant à sa valeur morale, fondamentale pour toute civilisation.Je me trompe ? Tu ne te trompes pas.
Roniberal Posté 6 avril 2007 Auteur Signaler Posté 6 avril 2007 Ah bon ? Alors comme ça l'ordre public c'est l'ordre public ? C'est la définition officielle et j'ai toujours été d'accord avec toi pour dire qu'elle manquait de clarté. Mai lis la suite ainsi que la définition de Wikipedia pour en savoir plus. Il ironisait sur la pertinence du concept pour un libéral. Ce n'est pas parce qu'il y a le mot "public" dans une expression que cette dernière n'a aucun sens. Il serait alors bon que tu expliques pourquoi celle-ci le serait, vu à quel point elle est contradictoire avec des bases plutôt consensuelles du libéralisme (pas de crime sans victime). La psychiatrie ne relève pas exclusivement du Droit Pénal, me semble-t-il. Je ne suis pas expert en la matière (bien que je connaisse de nombreux psychiatres de l'entourage de certains de mes amis) mais il me semble que quelqu'un peut être enfermé sans forcément avoir commis un crime. Et il n'y a que toi ici pour qualifier ça de crime jusqu'à présent. Je n'ai jamais parlé de crimes, j'ai d'ailleurs laissé une part de flou car je pense que c'est une question difficile. Maintenant, il m'apparaît clair que cet acte doit avoir des conséquences: libre à toi de considérer un cadavre comme de l'herbe morte et de n'avoir aucun respect pour les morts mais telle n'est pas ma vision du Droit. Tu deviendras peut-être même libéral. Ben ici, pareil, dans la société idéale de Roniberal, on ne sniffe pas les cendres de ses aieux, donc ceux qui le font sont déments. Si tu n'es pas capable de voir la différence entre le fait d'enfermer des dissidents politiques et celui d'enfermer (à l'asile) des types qui sniffent des cadavres, je ne peux absolument rien faire pour toi et ça suffit pour que tu t'exclues d'ores et déjà de la discussion. Le problème est que manifestement Roniberal ne s'interroge pas du tout : Ce type est vraiment un taré; je ne suis pas docteur mais je me demande si on doit le laisser en liberté… Alors oui, j'ai volontairement été provocateur dans mon titre. Que veux-tu, c'est ma nature de l'être mais je me suis clairement interrogé dès mon premier post et il est vrai que la manière dont tu m'es tombé dessus dès le premier post m'a conduit à me radicaliser dans mon idée que ce que Keith Richards "aurait fait" est intolérable. Mais si on doit enfermer tous ceux qu'ici on pense fou, y'a plus de places Qu'est-ce que le nombre de places vient faire ici? Par ailleurs, pour anecdote, il y a plusieurs personnes que je trouve un peu tarées dans le petit monde libéral (inutile de citer des noms) mais je n'ai jamais pensé à les faire interner. EDIT : dans l'hypothèse ou Roni était sérieux quant à l'enfermement, bien sûr. Curieux… Il y a deux choses qui peuvent justifier d'envoyer à l'hôpital psychiatrique un malade mental contre son gré : protéger la société parce que le malade représente une menace directe et/ou le protéger lui même si on estime qu'il n'est pas en mesure de le faire (état de minorité).
Fredo Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 On peut se préoccuper des deux, tu sais:- un type qui "sniffe" le corps de son père est clairement un malade mental qu'il faut enfermer - oui, l'atteinte à l'ordre public me paraît évidente d'autant plus que le type en question a quand même une certaine aura… Si tu n'es pas capable de voir la folie du type, alors je ne sais vraiment pas dans quel monde tu vis… Personnellement je prendrais mon temps, et j'hésite beaucoup à poser un diagnostic. Déjà on peut avoir des conduites névrotiques, par exemple, sans pour autant souffrir de névrose en tant que telle. Dans le cas qui nous intéresse, j'avoue que je doute. Ensuite, une atteinte à la santé mentale, des troubles psychiques ou du comportement, n'impliquent pas nécessairement l'enfermement psychiatrique. Surtout s'il n'est dangereux ni pour autrui ni pour lui-même, et qu'il est capable d'autonomie dans la vie de tous les jours. Enfin, au-delà de ces trois critères, je ne prend un patient en charge que si une situation lui pose problème, que s'il éprouve de la souffrance, seul critère du but d'une psychothérapie : la réduction de la souffrance. Je n'ai, sauf si ça peut vraiment aider au changement, pas à lui dire comment voir le monde, qu'elle est la "bonne" fasson de voir la réalité. Sinon, c'est une pente glissante normative et dangereuse… L'affaire Keith Richards (sur laquelle on peut discuter comme une expérience de pensée, même si apparemment il s'agit d'un poisson d'avril) semble relever d'autres questions que du simple point-de-vue psychopathologique.
Roniberal Posté 6 avril 2007 Auteur Signaler Posté 6 avril 2007 L'affaire Keith Richards (sur laquelle on peut discuter comme une expérience de pensée, même si apparemment il s'agit d'un poisson d'avril) semble relever d'autres questions que du simple point-de-vue psychopathologique. J'avoue m'être un peu emmêlé les pinceaux dans mes posts. En ce qui me concerne, je rappelle à nouveau ma position pour la clarifier une fois pour toutes: - un corps humain n'est pas appropriable. Je plussoie RH et melodius bien qu'il me semble y avoir quelques zones d'ombre que j'ai du mal à élucider. Même après la mort, je ne pense pas qu'on puisse disposer du corps d'autrui comme d'herbe morte. C'est le point central selon moi - un type qui "sniffe" un corps humain, qui plus est, celui de son père me semble assez dérangé. Je m'interroge donc sur sa psychologie. J'ai peut-être été vite en besogne en provoquant d'entrée (dans le titre!), ce qui a pu jeter du brouillard dans mon argumentation. Je ne connais pas du tout Keith Richards et il est vrai que je peux difficilement me prononcer quant à son internement psychiatrique. En tout cas, merci de tes précisions, Fredo!
Ronnie Hayek Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Je ne connais pas du tout Keith Richards et il est vrai que je peux difficilement me prononcer quant à son internement psychiatrique. Un savant mélange entre Iggy Pop et Jack Lang.
Fredo Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 La psychopathologie se construit au croisement de plusieurs axes et disciplines. Il y a bien sûr ceux de la psychiatrie et de la psychologie, mais encore ceux de la neurologie/biologie, puis le social et ethnologique. Des concepts "flous" comme celui générique de "folie" ont montré, à travers l'histoire de la discipline, qu'au-delà des critères nosographiques habituels il pouvait y avoir de fortes influences culturelles, voire politiques si normatives. C'est un terrain délicat sur lequel il faut avancer prudemment, ou du moins toujours être en alerte lorsqu'on à affaire à des questions de "normal" par rapport à "pathologique". Ainsi Même après la mort, je ne pense pas qu'on puisse disposer du corps d'autrui comme d'herbe morte. C'est le point central selon moi Sauf que c'est un peu différent : il n'y a plus que les cendres. Et des tribus consomment celles-ci pour honorer et recevoir l'influence des ancêtres (comme dans le film La Forêt d'émeraude. Sont-ils fous ?
Yozz Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Un savant mélange entre Iggy Pop et Jack Lang. Soyons charitables, n'oublions pas de préciser que c'est ('fin, c'était) une des guitares rock les plus inventives, et un compositeur hors pair.
Ronnie Hayek Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Soyons charitables, n'oublions pas de préciser que c'est ('fin, c'était) une des guitares rock les plus inventives, et un compositeur hors pair. Ah, ça, c'est certain !
Fredo Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 http://www.ellipse.ch/Produit.aspx?Produit=844219
Legion Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Moi j'en était arrivé à la conclusion - peut-être je me trompe mais je ne crois pas - que la distinction entre privé et public c'était de l'esbrouffe, et que ce qui était "public", c'était un domaine privé que l'État s'était accaparé. Et de fait, cette manie de coller du public après n'importe quoi me paraît être symptomatique de cette erreur : je vois mal comment un "ordre public" pourrait régner si l'ordre ne règne pas tout court (et la réciproque est également vraie).
Yozz Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Ah, ça, c'est certain ! Comme quoi, on peut encore être d'accord sur les choses essentielles
Roniberal Posté 6 avril 2007 Auteur Signaler Posté 6 avril 2007 Un savant mélange entre Iggy Pop et Jack Lang. J'avais déjà vu ces horribles photos! Sauf que c'est un peu différent : il n'y a plus que les cendres. Et des tribus consomment celles-ci pour honorer et recevoir l'influence des ancêtres (comme dans le film La Forêt d'émeraude. Sont-ils fous ? Il y a beaucoup de tribus qui se sont comportées en vrais barbares. Le fait que ce soit une coutume fortement ancrée ne légitime pas celle-ci, loin s'en faut!
Fredo Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Admettons. C'est quoi qui légitime une pratique, même bien ancrée, alors ? Et, ensuite, est-ce que ça a une incidence ou non sur la nosographie psychopathologique ?
Jean Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 J'avais déjà vu ces horribles photos! Il y a beaucoup de tribus qui se sont comportées en vrais barbares. Le fait que ce soit une coutume fortement ancrée ne légitime pas celle-ci, loin s'en faut! C'est vrai qu'il mérite l'asile le sacré chonapan
Roniberal Posté 6 avril 2007 Auteur Signaler Posté 6 avril 2007 Admettons. C'est quoi qui légitime une pratique, même bien ancrée, alors ? Sa conformité au DN. Or, là, sniffer les cendres d'un cadavre me semble contraire au DN. Mais c'est un débat qui a déjà eu lieu sur le forum anarcap, je ne sais si tu l'as suivi… Et, ensuite, est-ce que ça a une incidence ou non sur la nosographie psychopathologique ? Pour être honnête, je ne sais comment aborder ce problème, je me livrai juste à quelques pistes de réflexion: - d'un point de vue juridique, le corps n'est pas appropriable et, par ailleurs, le père de Richards n'aurait pas donné son autorisation de se faire "sniffer" après sa mort - d'un point de vue médical, tu es mieux placé que moi pour t'exprimer. Par ailleurs, je n'ai pas suivi le parcours de Keith Richards et, donc, il m'est difficile réellement de savoir si, oui ou non, son cas est pathologique ou pas. Mais sniffer le corps de son père donne quand même un indice; et même si il s'agit effectivement d'un canular, je trouve la blague d'assez mauvais goût; quant à lui, il est assez tordu de faire des plaisanteries publiques là-dessus. C'est vrai qu'il mérite l'asile le sacré chonapan Ouais!
Fredo Posté 6 avril 2007 Signaler Posté 6 avril 2007 Voilà, c'est bien ces deux points de vue que je voulais distinguer. Sniffer des cendres peut éventuellement être une question juridique à traiter. Mais je ne suis pas sûr que cela soit un motif d'internement sur un plan strictement psychiatrique.
Roniberal Posté 7 avril 2007 Auteur Signaler Posté 7 avril 2007 Voilà, c'est bien ces deux points de vue que je voulais distinguer. Sniffer des cendres peut éventuellement être une question juridique à traiter. Mais je ne suis pas sûr que cela soit un motif d'internement sur un plan strictement psychiatrique. Pour la question psychiatrique, tu es mieux placé que moi pour en juger. Peut-on distinguer les deux problèmes? Je ne sais pas.
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