labbekak Posté 3 mai 2007 Signaler Posté 3 mai 2007 Excellent, en effet ! Spione est très bon aussi. Jamais vu Je sais qu'il passe épisodiquement au Musée du Cinéma, mais la clientèle de cet endroit m'est insupportable.
Dardanus Posté 3 mai 2007 Signaler Posté 3 mai 2007 On retrouve dans Spione, le méchant par excellence des films de Lang : Rudolf Klein-Rogge, acteur souvent sous-estimé alors qu'il fut le génial Mabuse, le savant fou de Métropolis et Attila des Nibelungen. Il est dommage en effet d'oublier Night of the Hunter un très grand film qui baigne dans le conte et l'esprit religieux (fanatisme hypocrite et pervers incarné par Mitchum et esprit d'amour et de charité symbolisée par Lilian Gish)
Ronnie Hayek Posté 3 mai 2007 Signaler Posté 3 mai 2007 Jamais vu Je sais qu'il passe épisodiquement au Musée du Cinéma, mais la clientèle de cet endroit m'est insupportable. R. Klein-Rogge (dont Dardanus a rappelé les titres de gloire cinématographiques) y joue un maître-espion surnommé Haghi (alias le clown Nemo, et apparaissant comme tel dans la scène finale), dont le maquillage le fait ressembler à un conspirateur bolchevique. Résumé ici: http://www.cineclubdecaen.com/realisat/lang/espions.htm + quelques photogrammes: http://www.cineclubdecaen.com/cinepho/real…ons/hisdest.htm
phantom_opera Posté 3 mai 2007 Signaler Posté 3 mai 2007 La liste est d'ailleurs intéressante, même si je m'étonne de la présence de certains films (comme "Schindler's list", que j'ai trouvé pour ma part abominable et "2001", film prétentieux et sans aucun intérêt) Tu as tort pour 2001 melodius! Au contraire, je trouve le choix de 2001 l'Odyssée de l'espace tout à fait logique pour les chrétiens puisqu'une des morales du film, si ce n'est LA morale du film, est que l'homme ne peut pas être une fin à lui-même. Les progrès technologiques seront toujours limités par la nature de l'Homme puisqu'ils découlent de lui-même, d'où l'une des scènes les plus cultes de l'histoire du cinéma où on voit la machine HAL2000 qui d'un coup se met à déconner et à tuer les occupants du vaisseau. La morale de l'histoire, je pense, c'est que l'homme ne pourra jamais élaborer autre chose que des conventions sur Terre, aucune vérité ne peut sortir de lui. Par contre pour la fin, je pense que Kubrick a dû fumer pas mal de shit
Coldstar Posté 3 mai 2007 Signaler Posté 3 mai 2007 Le top 3 des types qui génèrent le plus de fils d'engueulade sur libéraux.org: 3. Sarkozy 2. Fillias 1. Kubrick
Legion Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Le top 3 des types qui génèrent le plus de fils d'engueulade sur libéraux.org:3. Sarkozy 2. Fillias 1. Kubrick C'est pas forcemment lié à Kubrick. Après tout, dès qu'il est question de culture et de Gadrel dans le même thread, tu sais qu'il va y avoir une engueulade.
labbekak Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 R. Klein-Rogge (dont Dardanus a rappelé les titres de gloire cinématographiques) y joue un maître-espion surnommé Haghi (alias le clown Nemo, et apparaissant comme tel dans la scène finale), dont le maquillage le fait ressembler à un conspirateur bolchevique.Résumé ici: http://www.cineclubdecaen.com/realisat/lang/espions.htm + quelques photogrammes: http://www.cineclubdecaen.com/cinepho/real…ons/hisdest.htm Tout pour me mettre en appétit …
melodius Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Pas Kubrick, 2001. Moi aussi je suis fan de Kubrick, mais ce film-là est une incompréhensible daube.
Taranne Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Il me semble que Kubrick lui-même n'était pas satisfait de Spartacus, film dont il n'avait pas eu l'entière maitrise puisqu'il l'avait repris des mains d'Anthony Mann et qu'il n'avait pas le final cut. Les meilleures scènes du film sont d'ailleurs pour la plupart dues à Anthony Mann dont le style est aisément reconnaissable.
Largo Winch Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Pas Kubrick, 2001.Moi aussi je suis fan de Kubrick, mais ce film-là est une incompréhensible daube. 2001 est typiquement le film qu'on adore ou qu'on déteste. Je comprends très bien qu'on puisse être irrité par son extrême maniérisme, sa grandiloquence excessive ou par son final exagérément psychédélique. Personnellement, c'est justement ce côté prétentieux du film que tu dénonces que j'adore. En revanche, ce que je n'arrive pas à comprendre, c'est que tu dises que tu es fan de Kubrick tout en rejetant le film le plus emblématique de son cinéma… ?
Sous-Commandant Marco Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 […] Argh. La gadrélisation rampante de ce forum m'inquiète. Merci du compliment.
Punu Posté 4 mai 2007 Auteur Signaler Posté 4 mai 2007 2001 n'est pas prétentieux, ou alors le plafond de la chapelle Sixtine l'est aussi (en fait il est surhumain). J'y pensais encore récemment en lisant un ouvrage sur l'art primitif africain : de 1895 à 1968, le cinéma fut un théâtre enregistré, corseté par un académisme hérité de l'art pictural du XIXème. Avec 2001, Kubrick a inversé le rapport traditionnel du film à la littérature : 2001 ne concrétise plus par une image un texte qui lui sert de support ou un événement qui peut être traduit en termes littéraires. Selon moi, 2001 ce sont les Demoiselles d'Avignon du cinéma, sauf qu'en plus d'être révolutionnaire, c'est beau.
José Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Avec 2001, Kubrick a inversé le rapport traditionnel du film à la littérature… Le livre fut d'ailleurs écrit après le film. Cas unique dans la littérature, si je ne m'abuse. …2001 ce sont les Demoiselles d'Avignon du cinéma… Pas mal, la formule. Mais je dirais plutôt "2001 c'est Les Demoiselles d'Avignon du cinéma".
melodius Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 2001 n'est pas prétentieux, ou alors le plafond de la chapelle Sixtine l'est aussi (en fait il est surhumain). J'y pensais encore récemment en lisant un ouvrage sur l'art primitif africain : de 1895 à 1968, le cinéma fut un théâtre enregistré, corseté par un académisme hérité de l'art pictural du XIXème. Avec 2001, Kubrick a inversé le rapport traditionnel du film à la littérature : 2001 ne concrétise plus par une image un texte qui lui sert de support ou un événement qui peut être traduit en termes littéraires. Selon moi, 2001 ce sont les Demoiselles d'Avignon du cinéma, sauf qu'en plus d'être révolutionnaire, c'est beau. Bref, c'est de "l'art conceptuel". Tout ce que j'aime.
Punu Posté 4 mai 2007 Auteur Signaler Posté 4 mai 2007 Mais je dirais plutôt "2001 c'est Les Demoiselles d'Avignon du cinéma". J'hésite toujours dans ce cas. Il faudrait que je regarde dans le Grevisse. Je trouvais que le pluriel coulait mieux à l'oreille.
José Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 …c'est de "l'art conceptuel". Oui, bon… mais difficile de faire de la littérature, du théâtre ou du cinéma sans entrer dans le "conceptuel".
melodius Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Plutôt qu'aux demoiselles d'Avignon, j'aurais songé à ceci :
Punu Posté 4 mai 2007 Auteur Signaler Posté 4 mai 2007 Je mets ça sur le compte de la fatigue et de la provocation. Je m'accroche à l'idée que je me faisais de toi jusqu'ici.
melodius Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 2001 n'est pas prétentieux, ou alors le plafond de la chapelle Sixtine l'est aussi (en fait il est surhumain). J'y pensais encore récemment en lisant un ouvrage sur l'art primitif africain : de 1895 à 1968, le cinéma fut un théâtre enregistré, corseté par un académisme hérité de l'art pictural du XIXème. Avec 2001, Kubrick a inversé le rapport traditionnel du film à la littérature : 2001 ne concrétise plus par une image un texte qui lui sert de support ou un événement qui peut être traduit en termes littéraires. Selon moi, 2001 ce sont les Demoiselles d'Avignon du cinéma, sauf qu'en plus d'être révolutionnaire, c'est beau. Bon allez, je vais faire un effort pour être de bonne composition, tu as sans doute raison - encore que je me demande si 2001 est réellement le tout premier film qui s'affranchit des canons des autres arts. On voit mal la scène de la voiture d'enfants dévalant les marches d'un escalier dans le Cuirassier Potemkine au théâtre par exemple. Il n'empêche que 2001 reste prétentieux et vide. Je mets ça sur le compte de la fatigue et de la provocation. Je m'accroche à l'idée que je me faisais de toi jusqu'ici. Ta générosité te perdra !
Ronnie Hayek Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Pas mal, la formule. Mais je dirais plutôt "2001 c'est Les Demoiselles d'Avignon du cinéma". Tout à fait. Plutôt qu'aux demoiselles d'Avignon, j'aurais songé à ceci : L'urinoir de Duchamp serait tout à fait à sa place dans 2001, ceci dit. encore que je me demande si 2001 est réellement le tout premier film qui s'affranchit des canons des autres arts. On voit mal la scène de la voiture d'enfants dévalant les marches d'un escalier dans le Cuirassier Potemkine au théâtre par exemple. Quid de L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat ?
Timur Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Heureux de voir que je suis loin d'être le seul fan de Kubrick sur ce forum. Concernant 2001, je préfère un A.B. qui déclare qu'il déteste plutôt qu'un melodius qui déclare que c'est de la merde. Et puis melodius ne peut pas aimer le message du film puisqu'il est contre la modification de la nature humaine… Sinon j'applaudis la présence de The Seventh Seal et de Wild Strawberries (que Stanley adorait) dans cette liste. De même que Dersu Uzala.
h16 Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Quid de L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat ? Oh, avec les efforts constants de la SNCF pour flanquer des trains hors des quais, ce n'est pas inenvisageable. Heureux de voir que je suis loin d'être le seul fan de Kubrick sur ce forum. Oui.
Legion Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Heureux de voir que je suis loin d'être le seul fan de Kubrick sur ce forum. Concernant 2001, je préfère un A.B. qui déclare qu'il déteste plutôt qu'un melodius qui déclare que c'est de la merde. Et puis melodius ne peut pas aimer le message du film puisqu'il est contre la modification de la nature humaine… Autant je ne suis pas du tout d'accord avec Melodius sur 2001, autant là, au regard de la qualité de ton présent commentaire (mais c'est dans la lignée habituelle de ce que tu produis, il me semble), je dois dire que j'approuve à l'avance toute insulte que Mélodius pourra t'adresser.
A.B. Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 de 1895 à 1968, le cinéma fut un théâtre enregistré, corseté par un académisme hérité de l'art pictural du XIXème. Le Bon, la Brute et le Truand… Lawrence d'Arabie, sont des bons exemples de theatre filmé
Punu Posté 4 mai 2007 Auteur Signaler Posté 4 mai 2007 Le Bon, la Brute et le Truand… Lawrence d'Arabie, sont des bons exemples de theatre filmé Tu n'as rien compris à ce que j'ai écrit.
A.B. Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Pour préciser l'aspect mystique de l'histoire ne me dérange pas, en fait - après explications - j'aime bien le scénario, c'est vraiment la pate de Kubrick qui m'insupporte.
phantom_opera Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Le Bon, la Brute et le Truand… Lawrence d'Arabie, sont des bons exemples de theatre filmé Le Bon, la Brute et le Truand, trop pur le film! Je le connais quasiment par coeur! Je l'avais enregistré sur une cassette vidéo quand j'étais petit, et je l'ai vu et revu trop de fois! Avec du recul, aujourd'hui, je me rend compte que c'est un film dont la morale est douteuse… Le bon un malin opportuniste, la brute un bourgeois de l'establishment fasciste et criminel, et le truand une crapule victime de la société. Pas de gentil, mais quel bon film!
A.B. Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Le Bon, la Brute et le Truand, trop pur le film! Je le connais quasiment par coeur! Je l'avais enregistré sur une cassette vidéo quand j'étais petit, et je l'ai vu et revu trop de fois! Avec du recul, aujourd'hui, je me rend compte que c'est un film dont la morale est douteuse… Le bon un malin opportuniste, la brute un bourgeois de l'establishment fasciste et criminel, et le truand une crapule victime de la société. Pas de gentil, mais quel bon film! Ce sont des films individualistes, j'aime bien. Ils s'en foutent de la guerre et sont la pour faire du business.
phantom_opera Posté 4 mai 2007 Signaler Posté 4 mai 2007 Ce sont des films individualistes, j'aime bien. Ils s'en foutent de la guerre et sont la pour faire du business. mdr exactement! Le Far West c'était quand même la classe car l'Etat était vraiment minimal à l'époque. A noter que le Bon était je pense le seul gentil de l'histoire, puisque malgré ses coups tordus, son rien-à-branlisme et ses manipulations, il n'a commis aucun crime antilibéral. Quel film subversif
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