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Sexual behaviour


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Juste quelques petites remarques en passant, pour relancer ce fil un peu court : l'amour, ce n'est pas toujours le bonheur. Au début, la passion dévore, stimule incroyablement mais peut aussi détruire (voire pousser au suicide). Bon, toute relation d'amour ne démarre pas par cette phase de sentiments violents. Ensuite, l'amour rend jaloux, anxieux, coupable. Enfin, l'amour peut devenir chiant, tout simplement.

Bonjour Aurel, ça fait plaisir de te revoir! Je suis bien d'accord avec toi, l'amour est criminogène!

Posté

@ Vincponcet

J'avais posté ceci il y a deux jours, et personne n'a daigné répondre. Qu'en penses-tu ?

http://herve.dequengo.free.fr/Mises/Soc/LS_I_4.htm

Les idées socialistes sur la socialisation des moyens de production ont toujours marché de pair avec des projets tendant à transformer les rapports entre les sexes. Avec la propriété privée le mariage doit aussi disparaître et faire place à des relations mieux appropriées à l'essence même de la sexualité. Si l'homme doit être libéré du joug du travail économique, selon les perspectives socialistes, l'amour lui aussi doit être libéré des entraves économiques qui l'ont souillé jusqu'ici. Le socialisme n'annonce pas seulement le bien-être et même la richesse pour tous, mais aussi le bonheur dans l'amour. Il doit justement à cette partie de son programme une bonne part de sa popularité. Il est assez caractéristique qu'aucun livre socialiste allemand n'ait été plus lu ni n'ait plus fait de propagande pour le socialisme que l'ouvrage de Bebel : La Femme et le Socialisme, qui est avant tout une apologie de l'amour libre.

Que l'organisation des relations sexuelles de notre époque semble à beaucoup peu satisfaisante n'a rien de particulièrement curieux. Cette organisation a pour but de détourner largement des buts sexuels cette sexualité qui domine tout ce qu'il y a d'humain, et de la diriger vers de nouveaux buts, qui se sont présentés à l'humanité au cours de l'évolution culturelle. Pour dresser cette organisation il a fallu et il faut encore tous les jours de grands sacrifices. Chaque individu suit dans sa vie le processus qui mène la sexualité de l'état diffus où elle est chez l'enfant à sa forme définitive. Chaque individu doit dans son être intime édifier les forces psychiques qui freineront l'instinct sexuel et en quelque sorte, le canaliseront. Ainsi une partie de l'énergie dont la nature a doué l'instinct sexuel, sera détourné de l'emploi sexuel vers d'autres buts. Tous n'ont pas la chance de se tirer sains et saufs des luttes et des misères de cette transformation. Certains y échouent, et deviennent névrosés ou fous. Mais même ceux qui conservent la santé et qui deviennent des membres utiles de la société, portent des cicatrices qu'un hasard malheureux peut ouvrir [1]. Si la sexualité est pour l'homme la source du plus grand bonheur, elle peut devenir aussi la source de la douleur et finalement c'est à sa disparition que celui qui vieillit reconnaît d'abord qu'il est soumis au destin éphémère de tout ce qui est humain. C'est la sexualité, qui tantôt s'offrant, tantôt se refusant à l'homme, semble se jouer de lui, lui apportant tour à tour bonheur ou misère et ne le laissant jamais en repos. Les désirs conscients de celui qui veille, inconscients de celui qui rêve, tournent autour de la sexualité. Lorsque l'on étudie la pensée des réformateurs sociaux, on ne devrait pas oublier le rôle qu'elle y peut jouer.

On le devrait d'autant moins, que beaucoup d'entre eux étaient des névrosés qui souffraient du développement malheureux de leur instinct sexuel. Fourier par exemple souffrait d'une grave psychose. Entre chacune de ses lignes on sent l'âme malade d'un homme dont la vie sexuelle est entièrement déréglée. Il est regrettable qu'on n'ait point jusqu'ici étudié sa vie avec les méthodes que nous fournit la psychanalyse. Si ses ouvrages, imprégnés de la démence la plus folle, ont trouvé une grande diffusion et les plus hauts suffrages, ils le doivent précisément à l'imagination maladive qui dépeint avec un voluptueuse insistance les jouissances de l'amour qui attendent l'humanité dans le paradis du phalanstère.

Pour l'avenir qu'il envisage, l'utopisme songe à un rétablissement de l'âge d'or, que l'homme a perdu par sa propre faute, et de même pour la vie sexuelle il prétend ne demander que le retour à l'état originel qui apportait le bonheur parfait. Déjà les poètes de l'antiquité célèbrent la splendeur des anciens temps quand régnait l'amour libre, de même qu'ils chantent les louanges des temps saturniens alors que la propriété n'existait pas [2]. Sur ce point le marxisme suit l'exemple du vieil utopisme. De même qu'il demande la suppression de la propriété privée en montrant quelle est son origine, et la suppression de l'État en montrant que l'État "n'a pas existé de toute éternité" et qu'il y a eu des sociétés qui n'avaient "aucune idée de l'État ni d'une puissance étatique" [3], de même il cherche à combattre le mariage en en montrant l'origine historique. Pour les marxistes la recherche historique n'est qu'un prétexte à agitation politique. Elle doit leur fournir des armes pour attaquer l'ordre social de la bourgeoisie abhorrée. En première ligne ce qu'il faut reprocher au marxisme ce n'est pas de bâtir à la légère des théories insoutenables sans étude minutieuse des faits historiques. Ce qui est plus grave, c'est d'introduire en fraude une estimation de la valeur des époques historiques dans un exposé qui prétend être scientifique. Il y a eu un âge d'or, suivi d'une ère moins bonne mais encore supportable, jusqu'au jour où survint le capitalisme et avec lui tous les maux imaginables. Ainsi l'ordre social capitaliste apparaît de prime abord comme maudit ; son seul mérite est, par l'excès même de son horreur, de préparer le monde à accueillir la libération et le salut du socialisme.

NB: horresco referens, et ce vieux Ludwig ose même faire du "psychologisme" ! :icon_up:

Et macho avec ça:

Mais ce n'est point par décret que l'on peut changer les différences de caractères et de destinées des sexes, pas plus que les autres différences entre humains. Pour que la femme puisse égaler l'homme en action et en influence il lui manque bien plus que les lois ne pourront jamais lui donner. Ce n'est pas le mariage qui enlève à la femme sa liberté intérieure, mais ce trait de son caractère qui fait qu'elle a besoin de se dévouer à un homme et que l'amour pour son mari et pour ses enfants consume le meilleur de ses forces. Si la femme croit trouver son bonheur dans le dévouement à une profession, aucune loi humaine ne l'empêchera de renoncer à l'amour et au mariage. Quant à celles qui ne veulent pas y renoncer, il ne leur reste plus assez de force disponible pour maîtriser la vie, comme fait un homme. Ce n'est pas le mariage et la famille qui entravent la femme, mais la force qu'a sur elle l'emprise sexuelle. En supprimant le mariage on ne rendrait la femme ni plus libre ni plus heureuse ; on lui enlèverait simplement ce qui est l'essentiel de sa vie, sans lui rendre rien en échange.
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En toute sincérité, pour moi ces mots sont synonymes.

EDIT : visiblement, je ne suis pas le seul à ne pas différencier ces deux termes : http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89thique

Wikipedia, en tout cas, les différentie. Voilà l'autre page, où la différence est écrite en toutes lettres :

Éthique, […] Partie théorique de la morale.

C'est le sens que Kant donne à l'éthique, la morale en étant le côté pratique. Hegel inversera la définition de ces deux termes. A moins que ce ne soit le contraire. :icon_up:

Posté

Faire mine de confondre éthique et morale, alors que n'importe quel manuel de lycée les distingue, que la distinction est on-ne-peut-plus classique (comme Ronnie l'a souligné), et me faire croire que seul Ricoeur l'emploie, c'est encore me prendre pour un con. Mais ce n'est pas grave, je n'en fais pas une affaire. En disant les choses très vite, et on m'objectera à juste titre que c'est une simplification simpliste, la morale consiste à considérer qu'il n'existe qu'un bien et qu'un mal, et que par conséquent l'univers doit être assujetti à sa vision par essence totalitaire, en ce qu'elle ne peut en concevoir d'autre (c'est un beau retour au souverain-bien présocratique) ; l'éthique consiste à faire de ma conception du monde (que je crois juste) le socle de mon comportement, à la fois dans le respect de l'intégrité des autres conceptions, et sans même nier le fait que d'autres conceptions sont possibles (il y a plusieurs manières de concevoir la justice). En ce sens, l'éthique s'apparente à la liberté, la morale à la servitude.

Même chose pour la comparaison avec le randroïde devenu néo-con Laurent, je passe pas le temps de revenir dessus.

Je persiste à dire une chose : comme le post initial le soulignait - et j'aimerais bien qu'on revienne au coeur du sujet - la vie sexuelle d'un individu dépasse et de très loin le cadre du jour où il fondera une famille (il n'est d'ailleurs pas sûr qu'il n'en formera qu'une seule). Se concentrer sur la famille et la tradition, c'est voir un pourcentage infime (voire infirme :icon_up:) de la question de la sexualité, un peu comme si je demandais de restreindre la discussion à, disons, la prostitution (je redemande : c'est quoi pour vous une pute ??), aux maisons closes, ou encore à l'échangisme.

Ca ne veut pas dire que les sujets évoqués par Mélo et Ronnie sont inintérssants, loin de là ; la question de la morale, de la famille et de tradition mériterait un fil en tant que tel (ou mieux, de réactiver le fil sur la liberté des moeurs) ; la question des rapports entre les solidarités organiques, les solidarités électives et l'Etat-nounou également (on n'a pas assez parlé de ce sujet sur le forum, je crois, mais je ne lis pas tout)

Pour ma part, blackout jusqu'au we, désolé.

Posté

Une illustration supplémentaire de la crispation morale actuelle sur les questions de sexualité dans les news aujourd'hui : http://www.cyberpresse.ca/article/20070829…/5024/CPDMINUTE

On notera l'efficacité de la police outre-atlantique qui ne trouve rien de mieux à faire que de planquer en civil dans les toilettes pour traquer les libidineux la main sur la braguette. C'est dingue mais ils n'ont pas trop l'air d'avoir été influencés par "l'esprit de 68" à Mineapolis. Bizarement il semblerait que l'air du temps soit plutôt au lynchange qu'à la license généralisée sur le sujet comme certains tendraient à le (faire) croire ici…

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Prière de ne pas me prendre pour un imbécile.

Je l'ai déjà écrit, mais visiblement on touche ici à un truc que tu ne supportes pas et donc tu deviens agressif. Dans ces conditions, je ne tiens pas à poursuivre cette conversation avec toi.

Posté
Faire mine de confondre éthique et morale, alors que n'importe quel manuel de lycée les distingue, que la distinction est on-ne-peut-plus classique (comme Ronnie l'a souligné), et me faire croire que seul Ricoeur l'emploie, c'est encore me prendre pour un con. Mais ce n'est pas grave, je n'en fais pas une affaire. En disant les choses très vite, et on m'objectera à juste titre que c'est une simplification simpliste, la morale consiste à considérer qu'il n'existe qu'un bien et qu'un mal, et que par conséquent l'univers doit être assujetti à sa vision par essence totalitaire, en ce qu'elle ne peut en concevoir d'autre (c'est un beau retour au souverain-bien présocratique) ; l'éthique consiste à faire de ma conception du monde (que je crois juste) le socle de mon comportement, à la fois dans le respect de l'intégrité des autres conceptions, et sans même nier le fait que d'autres conceptions sont possibles (il y a plusieurs manières de concevoir la justice). En ce sens, l'éthique s'apparente à la liberté, la morale à la servitude.

Cette distinction est le fait de certains philosophes et elle n'est pas la même pour tous. De toute façon, je ne vois pas pourquoi tu t'énerves, j'ai examiné ta définition et indiqué que mon désaccord était fondamental. Quid, je te le demande à nouveau, du DN ? Quid des règles qui s'appliquent en société ?

Je persiste à dire une chose : comme le post initial le soulignait - et j'aimerais bien qu'on revienne au coeur du sujet - la vie sexuelle d'un individu dépasse et de très loin le cadre du jour où il fondera une famille (il n'est d'ailleurs pas sûr qu'il n'en formera qu'une seule). Se concentrer sur la famille et la tradition, c'est voir un pourcentage infime (voire infirme :icon_up:) de la question de la sexualité, un peu comme si je demandais de restreindre la discussion à, disons, la prostitution (je redemande : c'est quoi pour vous une pute ??), aux maisons closes, ou encore à l'échangisme.

C'est précisément un point de vue que je récuse; la finalité biologique de la sexualité est la reproduction, et pour des êtres humains cette finalité devient sociale. Le nier, en grandissant une série d'épiphénomènes, c'est souscrire à cette vision morale que précisément je récuse et qui, ne serait-ce que d'un point de vue utilitariste, a clairement montré ses limites.

A nouveau, je vous demande comment vous pouvez être libéraux si vous récusez les valeurs qui rendent possible une société libérale.

Posté
C'est précisément un point de vue que je récuse; la finalité biologique de la sexualité est la reproduction, et pour des êtres humains cette finalité devient sociale. Le nier, en grandissant une série d'épiphénomènes, c'est souscrire à cette vision morale que précisément je récuse et qui, ne serait-ce que d'un point de vue utilitariste, a clairement montré ses limites.

C'est étrange que tu soutiennes un point de vue utilitaristo-biologique quand ça t'arrange mais que quand on te fait remarquer que certains faits biologiques basiques montrent que la fidélité n'est pas le comportement naturel (lire ici au sens biologique) de l'être humain tu te réfugies sur le terrain de la morale. Précisément ces faits biologiques montrent que les humains ont un comportement de "milieu de gamme" en ce qui concerne la fidélité (pour cela on peut regarder le pourcentage d'enfants "illégitimes", les rapports de poids entre homme/femme, le poid relatif des gonades chez les hommes) : ce ne sont pas des grands coureurs mais ce ne sont pas non plus des semper fidelis.

Maintenant je ne suis pas convaincu par le discours tendant à dire que seule la fidélité soit seule en mesure d'assurer une société libérale. Ce que nous montre l'histoire est que culturellement, à peu près partout, on retrouve cette ambivalence entre fidélité rêvée et réalité vécue. En gros je pense qu'il n'y a pas de solution morale "simple" qui tienne la route, et de toutes manières je ne pense pas que ça ait une quelconque influence dans ce domaine où les gens n'en font qu'à leur tête et où ce sont bien plus les conditions matérielles que les conditions morales qui influent sur le comportement concret.

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Faire mine de confondre éthique et morale, alors que n'importe quel manuel de lycée les distingue, que la distinction est on-ne-peut-plus classique (comme Ronnie l'a souligné) (…)

:icon_up:

Je n'ai rien souligné; j'ai surtout écrit que cette distinction ne m'avait jamais convaincu.

Pour le reste, dans toute vie en société, il y a des contraintes et des règles auxquelles il faut obéir. Il est impossible qu'il en soit autrement. Est-ce à dire, au final, que tu considères toute société comme "totalitaire" ?

Maintenant je ne suis pas convaincu par le discours tendant à dire que seule la fidélité soit seule en mesure d'assurer une société libérale. Ce que nous montre l'histoire est que culturellement, à peu près partout, on retrouve cette ambivalence entre fidélité rêvée et réalité vécue. En gros je pense qu'il n'y a pas de solution morale "simple" qui tienne la route, et de toutes manières je ne pense pas que ça ait une quelconque influence dans ce domaine où les gens n'en font qu'à leur tête et où ce sont bien plus les conditions matérielles que les conditions morales qui influent sur le comportement concret.

Un peu de marxisme recyclé ?

Sérieusement, que des tas de gens n'en fassent qu'à leur tête, sans doute et alors ? Ont-ils raison pour autant ?

Posté
C'est étrange que tu soutiennes un point de vue utilitaristo-biologique quand ça t'arrange

Correction: je demande à Copeau qui se dit utilitariste de justifier son point de vue en n'invoquant pas de grands principes qu'il récuse quand ils ne l'arrangent pas. A mes yeux c'est très simple, la promiscuité c'est mal et il n'y a pas à discuter. Je pourrais me contenter d'affirmer mes vues et de prendre des airs indignés si on ose me contredire, mais ça ne fait pas partie de la tradition intellectuelle réac. Vas-tu me reprocher de chercher à dialoguer ?

mais que quand on te fait remarquer que certains faits biologiques basiques montrent que la fidélité n'est pas le comportement naturel (lire ici au sens biologique) de l'être humain tu te réfugies sur le terrain de la morale. Précisément ces faits biologiques montrent que les humains ont un comportement de "milieu de gamme" en ce qui concerne la fidélité (pour cela on peut regarder le pourcentage d'enfants "illégitimes", les rapports de poids entre homme/femme, le poid relatif des gonades chez les hommes) : ce ne sont pas des grands coureurs mais ce ne sont pas non plus des semper fidelis.

Vous reprendrez bien un peu de tarte à la crème ? :icon_up:

Moi on vient me faire chier avec du vocabulaire fait spécialement pour empêcher de penser, mais vous êtes toujours incapables de voir la différence entre ce qui est et ce qui doit être. Une règle morale n'existerait pas si précisément on ne pouvait l'enfreindre, c'est la logique même. Donc, pour la quinze-millième fois, ce n'est pas parce qu'une chose arrive qu'elle est bien, mettez-vous ça bien dans le ciboulot une fois pour toutes.

Maintenant je ne suis pas convaincu par le discours tendant à dire que seule la fidélité soit seule en mesure d'assurer une société libérale. Ce que nous montre l'histoire est que culturellement, à peu près partout, on retrouve cette ambivalence entre fidélité rêvée et réalité vécue. En gros je pense qu'il n'y a pas de solution morale "simple" qui tienne la route, et de toutes manières je ne pense pas que ça ait une quelconque influence dans ce domaine où les gens n'en font qu'à leur tête et où ce sont bien plus les conditions matérielles que les conditions morales qui influent sur le comportement concret.

Tout à fait Gérard. Bonne chance pour une société libérale si vous avez un nombre important de pauvres drogués, de malheureuses filles-mère et de délinquants juvéniles victimes de la société à gérer. Votre paradis "libéral" en fait, il existe déjà: regardez autour de vous et profitez du paysage. Et ce n'est pas un truc que j'écris comme ça juste pour emmerder mon monde, c'est bien le résultat de l'action de libéraux dans votre genre.

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Nier la morale (bien/mal) pour tout réduire à des stimuli (plaisir/déplaisir) revient, in fine, à nier la liberté humaine et conduit à reléguer l'homme à peu près au même niveau qu'un chien - soit, un animal en attente d'un maître.

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Nier la morale (bien/mal) pour tout réduire à des stimuli (plaisir/déplaisir) revient, in fine, à nier la liberté humaine et conduit à reléguer l'homme à peu près au même niveau qu'un chien - soit, un animal en attente d'un maître.

:icon_up:

Je n'ai vu personne sur ce fil nier la morale.

Cela dit et heureusement , morale ou pas, l'individu n'est pas réduit à des stimuli; il a le choix d'y renoncer ou d'y céder pour de multiples raisons.

Je ne vois donc pas pourquoi, nier la morale signifierait tout réduire à des stimuli.

Je suis évidemment d'accord avec la fin de ta phrase, l'individu réduit à des stimuli n'est qu'un animal en attente de maître.

Invité Arn0
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Moi le moralisme sexuel ne me dérange pas même si j'arrive pas vraiment a y adhérer. Par contre ce que je trouve bizarre c'est l'importance qui est accordée à ces questions (des deux cotés d'ailleurs), et dont la taille de ce fil témoigne. J'ai par exemple l'impression (probablement fausse) que l'église catholique passe la moitié de son temps à parler de ces sujets*.

*Et là j'exclus bien la question de l'avortement qui est par contre un enjeu éthique majeur.

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Moi le moralisme sexuel ne me dérange pas même si j'arrive pas vraiment a y adhérer. Par contre ce que je trouve bizarre c'est l'importance qui est accordée à ces questions (des deux cotés d'ailleurs)*, et dont la taille de ce fil témoigne. J'ai par exemple l'impression (probablement fausse) que l'église catholique passe la moitié de son temps à parler de ces sujets.

*Et là j'exclus bien la question de l'avortement qui est par contre un enjeu éthique majeur.

Illustration parfaite de ma position sur le sujet. :icon_up:

La taille n'a pas d'importance dit on :doigt:

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Moi le moralisme sexuel ne me dérange pas même si j'arrive pas vraiment a y adhérer. Par contre ce que je trouve bizarre c'est l'importance qui est accordée à ces questions (des deux cotés d'ailleurs), et dont la taille de ce fil témoigne. J'ai par exemple l'impression (probablement fausse) que l'église catholique passe la moitié de son temps à parler de ces sujets*.

Tout à fait, c'est une impression fausse, puisque ce sont les médias qui, dans leur sujet sur l'Eglise, parlent la moitié du temps de son positionnement réactionnaire.

Cependant, si ces sujets sont importants, c'est aussi parcequ'ils touchent à la cellule de base de la société, la famille, condition, selon l'Eglise, de la stabilité d'une société.

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Cependant, si ces sujets sont importants, c'est aussi parcequ'ils touchent à la cellule de base de la société, la famille, condition, selon l'Eglise, de la stabilité d'une société.

D'ailleurs on pourrait avoir l'interprétation suivante : en créant de la frustration (par la promotion d'un modèle irréaliste) l'Eglise s'assure le pouvoir (moral) sur la société (et en cela la rend plus stable on est bien d'accord). En gros on fabrique une armée de pêcheurs et on produit la solution (la confession). :icon_up:

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D'ailleurs on pourrait avoir l'interprétation suivante : en créant de la frustration (par la promotion d'un modèle irréaliste) l'Eglise s'assure le pouvoir (moral) sur la société (et en cela la rend plus stable on est bien d'accord). En gros on fabrique une armée de pêcheurs et on produit la solution (la confession). :icon_up:

2/20, pour l"'encre".

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2/20, pour l"'encre".

1,5/20 pour la justification. J'ai pas dit que j'y adhérai mais cette façon de voir les choses ne me paraît pas 100% absurde.

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On est frustré quand on engage sa vie avec quelqu'un? C'est un renoncement qui conduit à la frustration que de s'engager à ne plus avoir de relations sexuelles avec quelqu'un d'autre que sa femme?

Effectivement vu comme ça, les positions de certains se comprennent mieux, on est pas rentré…

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Nier la morale (bien/mal) pour tout réduire à des stimuli (plaisir/déplaisir) revient, in fine, à nier la liberté humaine et conduit à reléguer l'homme à peu près au même niveau qu'un chien - soit, un animal en attente d'un maître.

Non car l'homme, à la différence du chien est capable d'anticiper, calculer, différer ses plaisirs en fonction de sa raison, accepter un déplaisir immédiat contre un plaisir futur.

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On est frustré quand on engage sa vie avec quelqu'un? C'est un renoncement qui conduit à la frustration que de s'engager à ne plus avoir de relations sexuelles avec quelqu'un d'autre que sa femme?

Effectivement vu comme ça, les positions de certains se comprennent mieux, on est pas rentré…

Tout le monde pour le coup (et ça doit être le seul point d'accord entre les deux grandes options qui se dessinent dans cett discussion) à l'air de reconnaître que ce n'est pas si simple puisqu'à chaque fois que je la ramène sur ce sujet on me dit "mais c'est évident", "je n'ai jamais dit le contraire", "tarte à la crème" et j'en passe. Alors oui je pense que cet impératif ne peut qu'engendrer de l'insatisfaction. Maintenant je ne crois pas au père noël non plus et je suis capable de vivre avec des milliards de désirs instatisfaits. Mais cela me permet il de nier cette insatisfaction pour autant ?

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Tout le monde pour le coup (et ça doit être le seul point d'accord entre les deux grandes options qui se dessinent dans cett discussion) à l'air de reconnaître que ce n'est pas si simple puisqu'à chaque fois que je la ramène sur ce sujet on me dit "mais c'est évident", "je n'ai jamais dit le contraire", "tarte à la crème" et j'en passe. Alors oui je pense que cet impératif ne peut qu'engendrer de l'insatisfaction. Maintenant je ne crois pas au père noël non plus et je suis capable de vivre avec des milliards de désirs instatisfaits. Mais cela me permet il de nier cette insatisfaction pour autant ?

Ce n'est pas le problème. Imaginer que l'Eglise se fait tacticienne en utilisant la frustration pour asseoir son ordre, c'est pour le moins farfelu.

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Ce n'est pas le problème. Imaginer que l'Eglise se fait tacticienne en utilisant la frustration pour asseoir son ordre, c'est pour le moins farfelu.

Je n'ai pas soutenu que c'était fait "on purpose". Je constate juste.

Posté
Ce n'est pas le problème. Imaginer que l'Eglise se fait tacticienne en utilisant la frustration pour asseoir son ordre, c'est pour le moins farfelu.

Ce n'est pas plus farfelu que d'imaginer que l'Etat se sert de la liberté sexuelle pour asseoir son ordre, c'est juste aussi con.

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Alors oui je pense que cet impératif ne peut qu'engendrer de l'insatisfaction.

Et donc à considèrer que la satisfaction soit de jouer au DomJuan toute sa vie, soit.

Enfin je dois donc être un de ces frustrés… :icon_up:

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Je n'ai pas soutenu que c'était fait "on purpose". Je constate juste.

Ce n'est pas ce que laissait entendre ton post. Mais j'y ai peut-être lu plus que tu n'y as mis.

Ce n'est pas plus farfelu que d'imaginer que l'Etat se sert de la liberté sexuelle pour asseoir son ordre, c'est juste aussi con.

Ta remarque me laisse perplexe.

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Et donc à considèrer que la satisfaction soit de jouer au DomJuan toute sa vie, soit.

Enfin je dois donc être un de ces frustrés… :icon_up:

Ta vie n'est pas terminée et tu ne sais pas de quoi demain sera fait.

Bon je vais éclaircir le truc:

1- Bien sûr que je ne crois pas en un "protocole de l'épiscopat" pour dominer le monde en le tenant par les couilles. Simplement il est un peut court de faire comme si le problème n'existait pas. Je pense que personne ici ne nierait l'influence qu'a eu l'Eglise dans l'édification de l'occident. J'observe juste que techniquement arriver avec un interdit moral fort, et sa solution (ou du moins sa rédemption), qui va à l'encontre de pulsions biologiques profondes est un moyen objectivement puissant pour renforcer son influence dans la société. On s'est bien posé la question pour les totalitarismes et la promotion de l'amour libre non ?

2- Suis-je le seul libéral a être modéré ? C'est à dire que quand j'exprime des points de vues négatifs sur la monogamie illimitée pronée par l'Eglise cela ne signifie pas pour autant que je milite pour que ce soit Burning man tous les jours. Par ce que pour le coup la position de l'Eglise est extrémiste : c'est un pour tous les temps et si ça ne vous plait pa on vous met en enfer, rien que ça (je vous laisse imaginer ce que ça peut donner sur une population non éduquée comme ce fut majoritairement le cas pendant les deux derniers millénaires).

3- Si ça se trouve moi aussi je recherche la moitié idéale (j'aime bien les challenges à la con).

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