Apollon Posté 29 octobre 2007 Signaler Posté 29 octobre 2007 Une expression existe pourtant : celle de "subordination". Or celle-ci, généralement utilisée pour caractériser le contrat de travail, désigne bien àmha une réalité différente de celle de l'esclavage. Ah c'est le mot "subordination" que je cherchais. Pourquoi l'esclavage a-t-il disparu et le salariat apparu ? Est-ce qu'au fond on n'a pas la même institution d'une part sous la pénurie généralisée et d'autre part sous l'abondance consumériste.
Invité jabial Posté 29 octobre 2007 Signaler Posté 29 octobre 2007 Ah c'est le mot "subordination" que je cherchais.Pourquoi l'esclavage a-t-il disparu et le salariat apparu ? Est-ce qu'au fond on n'a pas la même institution d'une part sous la pénurie généralisée et d'autre part sous l'abondance consumériste. Le salariat et l'esclavage ont longtemps coexisté, on n'a pas l'un qui a remplacé l'autre : les Etats se sont seulement arrogés le monopole de l'esclavage, exactement comme les hôpitaux au Québec.
walter-rebuttand Posté 29 octobre 2007 Signaler Posté 29 octobre 2007 On parlait d'une personne qui ne voulait plus travailler pour X mais qui doit continuer à travailler pour X car elle doit le rembourser. Ton exemple de crédit immobilier est biaisé car si la personne ne désire plus rembourser la banque, celle-ci lui reprend le bien immobilier. Prends un exemple de dette sans garantie si tu préfères. La question devient alors de savoir si on a la droit de saisir une partie des revenus de quelqu'un pour rembourses ses dettes.
Apollon Posté 29 octobre 2007 Signaler Posté 29 octobre 2007 Le salariat et l'esclavage ont longtemps coexisté, on n'a pas l'un qui a remplacé l'autre est-ce que j'ai écrit le contraire ? les Etats se sont seulement arrogés le monopole de l'esclavage, exactement comme les hôpitaux au Québec. Je vois que Simonnot n'est pas seul à faire du relativisme sur l'esclavage.
Invité jabial Posté 29 octobre 2007 Signaler Posté 29 octobre 2007 Prends un exemple de dette sans garantie si tu préfères.La question devient alors de savoir si on a la droit de saisir une partie des revenus de quelqu'un pour rembourses ses dettes. A priori on ne peut saisir que du capital, pas du revenu. Son patron ne te doit rien, rien ne l'oblige à te transférer ce qu'il lui paie, et son intérêt est de ne pas le faire. Ensuite, dès que ça entre en sa possession, ça devient un capital saisissable. Je vois que Simonnot n'est pas seul à faire du relativisme sur l'esclavage. En quoi je fais du relativisme? Quand on te colle à l'armée que tu le veuilles ou non pour vivre dans des conditions délirantes et crever sous les balles, c'est pas de l'esclavage?
walter-rebuttand Posté 29 octobre 2007 Signaler Posté 29 octobre 2007 A priori on ne peut saisir que du capital, pas du revenu. Son patron ne te doit rien, rien ne l'oblige à te transférer ce qu'il lui paie, et son intérêt est de ne pas le faire. Ensuite, dès que ça entre en sa possession, ça devient un capital saisissable. Certes. On s'éloigne de la question, non?
Patrick Smets Posté 10 mars 2008 Signaler Posté 10 mars 2008 Prétendre que c'est la même chose, c'est se concentrer sur les apparences pour laisser échapper l'essentiel. Le maître cause du tort à l'esclave, le patron fait du bien au salarié. Si le maître disparait, l'esclave est libre ; si le patron disparaît, le salarié est foutu. Hou…, ça, c'est pas évident du tout. Si je ne me trompe pas, c'est le thème de "la case de l'oncle Tom", et il n'est pas certains que la fin de l'esclavage dans les Etats du Sud ait représenté une amélioration des conditions de vie pour les noirs, du moins à l'époque. (et ceci ne constitue pas une raison suffisante pour justifier l'esclavage, bien entendu)
Calembredaine Posté 10 mars 2008 Signaler Posté 10 mars 2008 Hou…, ça, c'est pas évident du tout. Si je ne me trompe pas, c'est le thème de "la case de l'oncle Tom", et il n'est pas certains que la fin de l'esclavage dans les Etats du Sud ait représenté une amélioration des conditions de vie pour les noirs, du moins à l'époque.(et ceci ne constitue pas une raison suffisante pour justifier l'esclavage, bien entendu) Une libéralisation brutale entraîne toujours des laissez pour compte et de la casse. Ce n'est pas pour autant qu'il ne faut pas la faire, j'ai tout de même l'impression que la condition des noirs s'est nettement améliorée par rapport à ce qu'elle était du temps de l'esclavage…
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