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Pourquoi être fonctionnaire ?


pierreyves

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Posté

Au lieu de me tordre l'esprit à essayer de comprendre comment on peut être à la fois libéral et fonctionnaire, le plus simple est de demander :icon_up:

Comment conciliez vous fonctionnariat et libéralisme ?

Souhaiteriez-vous quitter le statut ?

aux non fonctionnaires :

Souhaiteriez-vous devenir fonctionnaire ?

Posté
Au lieu de me tordre l'esprit à essayer de comprendre comment on peut être à la fois libéral et fonctionnaire, le plus simple est de demander :icon_up:

Comment conciliez vous fonctionnariat et libéralisme ?

Souhaiteriez-vous quitter le statut ?

aux non fonctionnaires :

Souhaiteriez-vous devenir fonctionnaire ?

Je ne souhaiterais jamais redevenir employé. Jamais.

Fonctionnaire c'est employé avec moins de contraintes.

Tout dépend de l'activité qu'on exerce: est-elle légitime (professeur de langues) ou intrinsèquement malfaisante (inspecteur des impôts) ?

Posté
Je ne souhaiterais jamais redevenir employé. Jamais.

Fonctionnaire c'est employé avec moins de contraintes.

Donc tu es fonctionnaire pour être plus libre ? C'est quoi les contraintes en moins, que tu choisis de conserver donc ,

Tout dépend de l'activité qu'on exerce: est-elle légitime (professeur de langues) ou intrinsèquement malfaisante (inspecteur des impôts) ?

euh… t'es payé par l'impôt non ?

Posté
:icon_up:

C'est faux, pas comme ça… et d'ailleurs ce smiley est très criticable car il suppose que les nouveaux arrivants ne peuvent participer à la communauté qu'après avoir creuser les strates historiques du forum.

Posté

Bon alors je me lance : je suis depuis toujours féru de new public management, pensé par les proches de Thatcher mais mis en oeuvre par Blair en Angleterre, et un peu auparavant en Nouvelle-Zélande. J'ai estimé, et avec le recul je ne le regrette pas, bien au contraire, qu'il fallait que je sois logique avec moi-même et que je ne me contente pas d'en parler en théorie, mais qu'il fallait mettre en pratique. A l'époque où j'évoquais ce genre de questions, je passais pour un farfelu doublé d'un dangereux criminel ; à présent, c'est presque un lieu commun.

Je suis donc chargé dans les organisations dans lesquelles je suis passé de mettre en oeuvre des méthodes organisationnelles et de management plus "modernes" que celles en vigueur jusque-là (management par objectif, performance, démarche qualité, certification, centres de responsabilité, management stratégique, management opérationnel, approche processus, etc, bref tout ce qu'on trouve dans les manageor et stratégor, pour dire les choses simplement).

Posté
Au lieu de me tordre l'esprit à essayer de comprendre comment on peut être à la fois libéral et fonctionnaire, le plus simple est de demander :icon_up:

Comment conciliez vous fonctionnariat et libéralisme ?

Souhaiteriez-vous quitter le statut ?

Le libéralisme n'est pas plus incompatible avec le fonctionnariat qu'avec l'arvernité ou je ne sais quoi d'autre.

En ce qui me concerne je milite auprès de mes collègues pour la réforme du statut de la fonction publique et pour l'adoption de nouvelles méthodes de management. Contrairement à ce que beaucoup affirment, c'est également possible dans la police. Le tout, c'est de penser l'activité différemment. On peut fort bien fixer des objectifs à condition de se placer dans l'optique d'une police en tenue axée sur la proximité, ce que les anglo-saxons appellent le community policing. Ils peuvent consister en l'élaboration d'un réseau de référents au sein des diverses communautés, des commerçants, des citoyens, etc. Cela peut également être la conception et la mise en place de programmes de coopération avec la population sur la base du programme " model block " mis en place dans l'Etat de New-York qui vise à la formation de citoyens en vue de créer des associations de quartiers dont le but est la collaboration avec la police afin de mieux identifier les problèmes du voisinage. Etc.

Posté
Donc tu es fonctionnaire pour être plus libre ? C'est quoi les contraintes en moins, que tu choisis de conserver donc ,

euh… t'es payé par l'impôt non ?

Non. Je ne suis pas fonctionnaire, je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais.

Posté

J'ai été fonctionnaire quelques années sans vraiment l'être, je n'était ni libéral ni libertarien à l'époque je n'y voyais pas grand mal. Retrospectivement j'ai récupéré une bonne partie des impôts que mes parents ont payé donc je suis clean :icon_up:

Posté
Non. Je ne suis pas fonctionnaire, je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais.

"Je ne le serai jamais": et si, pour bouffer (suite au terme de ta situation d'indépendant, par exemple après un revers de fortune), tu n'avais pas d'autre choix ? Accepterais-tu quand même de rentrer d'une manière ou l'autre dans la fonction publique ?

Posté
"Je ne le serai jamais": et si, pour bouffer (suite au terme de ta situation d'indépendant, par exemple après un revers de fortune), tu n'avais pas d'autre choix ? Accepterais-tu quand même de rentrer d'une manière ou l'autre dans la fonction publique ?

Dans la réalité, je ne connais aucun cas de personnes ayant été soumis à ce choix dans ces termes-là.

Posté
Dans la réalité, je ne connais aucun de personnes ayant été soumis à ce choix dans ces termes-là.

Par contre, il existe certains métiers qu'il est difficile d'exercer sans ce statut. Enseignant, par exemple

Posté
Dans la réalité, je ne connais aucun de personnes ayant été soumis à ce choix dans ces termes-là.

J'en connais pour ma part. Des indépendants qui, très spécialisés dans leur secteur, ont été faillis, n'ont pas retrouvé de boulot correspondant à leur créneau, et ont dû, contraints et forcés, accepter un engagement contractuel dans la fonction publique.

J'ajouterais que ces personnes, pourtant cadres dans leur ancien boulot, n'ont pas nécessairement été engagées à leur niveau d'origine. En clair, un diplômé universitaire pouvait dans ce cas de figure se contenter d'un job d'assistant (comme on dit dans le jargon administratif).

Posté
J'en connais pour ma part. Des indépendants qui, très spécialisés dans leur secteur, ont été faillis, n'ont pas retrouvé de boulot correspondant à leur créneau, et ont dû, contraints et forcés, accepter un engagement contractuel dans la fonction publique.

J'ajouterais que ces personnes, pourtant cadres dans leur ancien boulot, n'ont pas nécessairement été engagées à leur niveau d'origine. En clair, un diplômé universitaire pouvait dans ce cas de figure se contenter d'un job d'assistant (comme on dit dans le jargon administratif).

C'est un choix que je ne ferai pas, si c'est le sens de ta question.

Posté
Des indépendants qui, très spécialisés dans leur secteur, ont été faillis, n'ont pas retrouvé de boulot correspondant à leur créneau, et ont dû, contraints et forcés, accepter un engagement contractuel dans la fonction publique.

C'est donc de l'esclavage pur et simple ! Scandaleux !

Posté

je propose de regrouper la police, l'armee, la sante et l'education dans une seule grande categorie, les Intermittents du Spectacle.

et que les payes de tout ce petit monde soient gerees par la Maison des Artistes.

Posté

Etre fonctionnaire en Europe occidentale, c'est un choix, parfois à défaut de mieux, mais un choix. Il est *toujours* possible de trouver une place dans le privé, et pas au dixième de sa valeur. Si c'est à court terme (2 ans max), pourquoi pas, mais au-delà, personne n'a d'excuse.

Posté
Bon alors je me lance : je suis depuis toujours féru de new public management, pensé par les proches de Thatcher mais mis en oeuvre par Blair en Angleterre, et un peu auparavant en Nouvelle-Zélande. J'ai estimé, et avec le recul je ne le regrette pas, bien au contraire, qu'il fallait que je sois logique avec moi-même et que je ne me contente pas d'en parler en théorie, mais qu'il fallait mettre en pratique. A l'époque où j'évoquais ce genre de questions, je passais pour un farfelu doublé d'un dangereux criminel ; à présent, c'est presque un lieu commun.

Je suis donc chargé dans les organisations dans lesquelles je suis passé de mettre en oeuvre des méthodes organisationnelles et de management plus "modernes" que celles en vigueur jusque-là (management par objectif, performance, démarche qualité, certification, centres de responsabilité, management stratégique, management opérationnel, approche processus, etc, bref tout ce qu'on trouve dans les manageor et stratégor, pour dire les choses simplement).

C'est donc que tu fais parti des fonctionnaires qui travaillent à diminuer la taille de la l'Etat (ou encore, que tu rapportes plus que tu ne coutes au contribuable). Chaque fois que j'ai demandé à un fonctionnaire si c'était possible, on m'a dit que non, mais je ne voyais pas de raisons pour que ce soit pas possible.

Ca m'inspire deux choses:

. "Before you attempt to beat the odds, be sure you could survive the odds beating you" (qq années de cattalaxia ça aide :icon_up: )

. Y'aurait pas moyen que tu sois pas fonctionnaire (j'imagine que c'est plus dur d'être accepté cependant) ?

bravo et merci :doigt:

Non. Je ne suis pas fonctionnaire, je ne l'ai jamais été et je ne le serai jamais.

OK, t'as trouvé ton graal donc, t'es à ton compte :warez:

Posté
Le libéralisme n'est pas plus incompatible avec le fonctionnariat qu'avec l'arvernité ou je ne sais quoi d'autre.

Si on parle du statut, ça ne me paraît pas évident… mais concernant l'activité ça me semble bien possible.

En ce qui me concerne je milite auprès de mes collègues pour la réforme du statut de la fonction publique et pour l'adoption de nouvelles méthodes de management. Contrairement à ce que beaucoup affirment, c'est également possible dans la police. Le tout, c'est de penser l'activité différemment. On peut fort bien fixer des objectifs à condition de se placer dans l'optique d'une police en tenue axée sur la proximité, ce que les anglo-saxons appellent le community policing. Ils peuvent consister en l'élaboration d'un réseau de référents au sein des diverses communautés, des commerçants, des citoyens, etc. Cela peut également être la conception et la mise en place de programmes de coopération avec la population sur la base du programme " model block " mis en place dans l'Etat de New-York qui vise à la formation de citoyens en vue de créer des associations de quartiers dont le but est la collaboration avec la police afin de mieux identifier les problèmes du voisinage. Etc.

"réforme" ou suppression ?

Ce type de réorg de proximité serait sans doute un progrès…. moins de policiers (relativement à la population) aussi, je pense.

En tout cas bravo pour l'initiative :doigt:

Par contre, il existe certains métiers qu'il est difficile d'exercer sans ce statut. Enseignant, par exemple

Je trouve cet argument assez faible, en fait: qui ne peut exercer plusieurs métiers ?

Mes amis qui font enseignants le font généralement pour les privilèges.

Maintenant tout est question de préférences: il y a bien des situations où je préfère gagner moins et avoir ma conscience pour moi… d'autres verront ces situations différemment.

J'en connais pour ma part. Des indépendants qui, très spécialisés dans leur secteur, ont été faillis, n'ont pas retrouvé de boulot correspondant à leur créneau, et ont dû, contraints et forcés, accepter un engagement contractuel dans la fonction publique.

:icon_up:

Il y a aussi des cas plus vicieux, comme les agriculteurs fonctionnarisés sur le long terme par la PAC ou les médecins qui prennent la même route avec la SECU. A terme, c'est la déprime assurée et un boulôt moins intéressant, mais ça vient très progressivement …

Comme il est clair que parfois, on a pas d'autre intérêt que de rester dans le système… il est donc important de ne pas y entrer : "Before you attempt to beat the odds, be sure you could survive the odds beating you".

Par contre, si j'y étais je ferais des efforts constants pour en sortir, je crois.

Posté
Etre fonctionnaire en Europe occidentale, c'est un choix, parfois à défaut de mieux, mais un choix. Il est *toujours* possible de trouver une place dans le privé, et pas au dixième de sa valeur. Si c'est à court terme (2 ans max), pourquoi pas, mais au-delà, personne n'a d'excuse.

À part dans les cas de professions monopolisées par l'État, comme l'enseignement ou la justice par exemple !

Sans parler de toutes les professions où la concurrence est complètement faussée …

Le système, tel qu'il est dans nos démocratie, maintient un bon tiers de l'emploi disponible dans le secteur public et empêche beaucoup d'emplois d'exister.

Je trouve particulièrement lourd d'attaquer ceux qui pour nourrir leur famille acceptent de travailler pour les pouvoirs publics alors que les seuls vrais responsables du délire étatique sont les politiques qui l'organisent.

Posté
. Y'aurait pas moyen que tu sois pas fonctionnaire (j'imagine que c'est plus dur d'être accepté cependant) ?

ça ne poserait aucun problème.

Posté
À part dans les cas de professions monopolisées par l'État, comme l'enseignement ou la justice par exemple !

Sans parler de toutes les professions où la concurrence est complètement faussée …

Ou typiquement, pompier. Les pompiers ne sont pas des agents maléfiques du pouvoir étatique.

Posté
Tout dépend de l'activité qu'on exerce: est-elle légitime (professeur de langues) ou intrinsèquement malfaisante (inspecteur des impôts) ?

Je ne suis pas aussi sûr que la profession d'inspecteur des impôts soit si malfaisante que ça : leur statut et le fait qu'ils aient des règles à respecter me paraît, contrairement à ce que je lis constamment ici, être un rempart contre les soi-disant représentants du peuple qui votent les lois d'impôt (et voudraient bien les appliquer de manière discrétionnaire) pour en distribuer le fruit à leurs clientèles.

Posté

C'est vrai. Du reste, quel est le moins mauvais système : le bureaucrate, où les juges / policiers sont fonctionnaires, comme c'est le cas en Europe, ou le démocrate, où les juges / shériff sont élus, comme aux Etats-Unis ?

Posté
C'est vrai. Du reste, quel est le moins mauvais système : le bureaucrate, où les juges / policiers sont fonctionnaires, comme c'est le cas en Europe, ou le démocrate, où les juges / shériff sont élus, comme aux Etats-Unis ?

Après avoir travaillé deux ans pour un potentat local, je réponds sans hésitation : le système bureaucrate, qui permet dans une certaine mesure d'éviter l'arbitraire.

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