Rémy Posté 7 novembre 2007 Signaler Posté 7 novembre 2007 Et il a bien raison : y'a des bulles dans ce gouv'. http://fr.youtube.com/watch?v=eb5fNWG1kRI Hum hum pourquoi on peut plus lire Zemmour dans le Figaro ?
Librekom Posté 7 novembre 2007 Signaler Posté 7 novembre 2007 Oui il a raison, sauf sur un point, ce sont les français qui ont élus Sarko, pas juste les électeurs du FN. C'est trop facile de dire ça. c'est pas de not'faute s'il est là, c'est la faute au noirs (la couleur de l'extrème droite). Alors que l'écrasante majorité de son électorar est composé de bien penssants. Excédé certes, mais bien penssant quand même. Y a plein de membres de la défunte (définte ou défunte ??) UDF qui ont aussi voté pour lui.
roubachov Posté 7 novembre 2007 Signaler Posté 7 novembre 2007 Et il a bien raison : y'a des bulles dans ce gouv'. http://fr.youtube.com/watch?v=eb5fNWG1kRI Hum hum pourquoi on peut plus lire Zemmour dans le Figaro ? Très largement d'accord avec Zemour. Comme l'avait d'ailleurs dit NS en 1999, lors d'une élection qui a failli être fatale à sa carrière politique: "en faisant la politique de ses adversaires, on décourage son camp et on ne gagne pas une seule voix à gauche". Personnellement, il m'est totalement indifférent que NS contribue à la libération des infirmières bulgares ou soit partie prenante à l'Arche de Zoe, ce qui importe selon moi est, par exemple, qu'il réduise l'endettement de la France. Qu'il laisse ce genre de missions internationales à un Louis Michel, qui est payé grassement pour un travail de ce type . Autrement dit, qu'il fasse de la politique, pas de l'humanitaire … De manière générale, je suis intimement persuadé que ce qui pourrait perdre un jour le Président est son côté "people" et "paillettes", ainsi que ses relations exagérement poussés avec certains milieux affairistes et du show business.
Rémy Posté 7 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 7 novembre 2007 De manière générale, je suis intimement persuadé que ce qui pourrait perdre un jour le Président est son côté "people" et "paillettes", ainsi que ses relations exagérement poussés avec certains milieux affairistes et du show business. Oui sans compter qu'à force d'énerver (et c'est peu dire) ses "amis" parlementaires il peut se retrouver "laché" du jour au lendemain. Ca fait juste 6 mois et déjà j'ai l'impression qu'il est euphorisé par ses succès "coup de poing" (infirmières, arche de Zoé, discussion avec les cheminots) Le faux pas lui pend au nez …
Hakill Posté 7 novembre 2007 Signaler Posté 7 novembre 2007 Oui sans compter qu'à force d'énerver (et c'est peu dire) ses "amis" parlementaires il peut se retrouver "laché" du jour au lendemain. Le lacher pour qui? Le génie de Sarkozy est d'avoir supprimé toute opposition visible et crédible en France! Et puis, il y a une sorte de tradition française qui fait du député un suiveur et ce n'est pas demain la veille que les parlementaires UMP vont faire volte face (ils n'avaient pas bougé d'un iota lorsque Chirac était au plus bas).
Hakill Posté 7 novembre 2007 Signaler Posté 7 novembre 2007 Elle date cette vidéo. Mais l'analyse tient toujours, j'attends simplement le moment où ça va "se payer".
Ash Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Mais l'analyse tient toujours, j'attends simplement le moment où ça va "se payer". Zemmour veut oublier un peu vite qu'en l'occurrence Sarkozy fait exactement ce que ce que souhaite la majorité des français (et donc les médias). Et pour reprendre ses termes : la fondamentale de l'électorat du FN a toujours été de voter extrème-droite quand la droite classique était rad-soc. Ce n'est plus le cas.
Hakill Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Zemmour veut oublier un peu vite qu'en l'occurrence Sarkozy fait exactement ce que ce que souhaite la majorité des français (et donc les médias). Comme disent les journaleux eux-mêmes: "les médias lèchent, lachent puis lynchent". Villepin avait également un traitement de faveur avant le CPE, il avait des sondages très favorables. Seulement, dès que la majorité change de camp, les médias ne peuvent poursuivre leur flagornerie. Le tout, c'est de savoir combien de temps Sarkozy va pouvoir tenir avec son omniprésence dans les médias et "l'ouverture" (infinie?) vers la gauche. Puis, bientôt vont lui être demandés des comptes, et quand on voit la conjoncture actuelle et le peu de véritables réformes qu'il engage, je doute que les résultats soient très bons pour lui. Quant à l'électorat FN qui a voté pour lui, il doit certainement être désenchanté. Je doute vraiment que la politique actuelle de Sarkozy soit plus appréciée que celle de Chirac.
Ash Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Déjà elle fait enrager la gauche, c'est un bon point et ça crée plus de solidarité avec lui qu'une réelle distance d'opinion. Ensuite Sarko fait ce que les français veulent depuis toujours. Certaines actions peuvent paraîtrent impopulaires aux yeux du petit monde des journaleux et intellos, mais concrètement il reprend toutes les idées populaires dans le vent. L'ouverture tout le monde la voulait et Bayrou a même fait sa campagne là dessus. Fin des régimes spéciaux, service minimum, etc… tout ça c'est populaire même à gauche. L'idée que la France agisse partout dans le monde également. Idem pour l'immigration depuis quelques années. L'écologie c'est encore plus frappant. Il n'y a guère que son côté atlantiste qui parait en opposition. Zemmour a raison. Sarko est un président pour les médias, mais ce sont ces derniers qui créent les 3/4 de leurs opinions politiques (et pas forcément dans le sens souhaité). Le 1/4 restant c'est les particularisme régionaux, religieux ou ethniques. Globalement les français pensent tous peu ou prou la même chose et paradoxalement c'est Sarko qui les incarnent au mieux. Du moins c'est ce que je retire de ses actions des derniers mois, car au début, un peu comme Zemmour, je surestimais l'impact du FN dans les idées politiques et idéologiques en France. De la vraie droite nationaliste ou seulement conservatrice, personne n'en veut. C'est un fait. Tout ça est mort depuis longtemps, depuis Maurras au moins.
roubachov Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Oui sans compter qu'à force d'énerver (et c'est peu dire) ses "amis" parlementaires il peut se retrouver "laché" du jour au lendemain.Ca fait juste 6 mois et déjà j'ai l'impression qu'il est euphorisé par ses succès "coup de poing" (infirmières, arche de Zoé, discussion avec les cheminots) Le faux pas lui pend au nez … D'autant qu'aucune réforme structurelle n'a encore vu le jour. Mais j'ai confiance: NS dit ce qu'il fait et fait ce qu'il dit
roubachov Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Déjà elle fait enrager la gauche, c'est un bon point et ça crée plus de solidarité avec lui qu'une réelle distance d'opinion.Ensuite Sarko fait ce que les français veulent depuis toujours. Certaines actions peuvent paraîtrent impopulaires aux yeux du petit monde des journaleux et intellos, mais concrètement il reprend toutes les idées populaires dans le vent. L'ouverture tout le monde la voulait et Bayrou a même fait sa campagne là dessus. Fin des régimes spéciaux, service minimum, etc… tout ça c'est populaire même à gauche. L'idée que la France agisse partout dans le monde également. Idem pour l'immigration depuis quelques années. L'écologie c'est encore plus frappant. Il n'y a guère que son côté atlantiste qui parait en opposition. Zemmour a raison. Sarko est un président pour les médias, mais ce sont ces derniers qui créent les 3/4 de leurs opinions politiques (et pas forcément dans le sens souhaité). Le 1/4 restant c'est les particularisme régionaux, religieux ou ethniques. Globalement les français pensent tous peu ou prou la même chose et paradoxalement c'est Sarko qui les incarnent au mieux. Du moins c'est ce que je retire de ses actions des derniers mois, car au début, un peu comme Zemmour, je surestimais l'impact du FN dans les idées politiques et idéologiques en France. De la vraie droite nationaliste ou seulement conservatrice, personne n'en veut. C'est un fait. Tout ça est mort depuis longtemps, depuis Maurras au moins. C'est certain que la droite traditionnelle est politiquement morte en 1945 (même si un certain nombre d'électeurs lepenistes se réclament toujours du maurrassisme). Ce qui m'inquiète quelque peu est le fait suivant: NS avait construit toute sa thématique de campagne sur la rupture, en faisant assez clairement comprendre que le temps du passéisme à la Chirac serait définitivement révolu après son élection; de plus, son discours "à droite toute" avait permis, pour la première fois depuis 1981, le retour d'électeurs du FN vers la droite de gouvernement. Si NS devait se contenter à la fois de continuer à faire du Show en politique internationale et d'être si prudent voire timoré pour ce qui concerne la politique intérieure, je crains que ledit retour ne soit compromis et que le discours d'opposition systématique du FN, style "tous pourris", ne reprenne vigueur … Par ailleurs, comme je l'ai dit plus haut, il est à la portée de n'importe quel homme politique de faire de l'humanitaire sur la scène internationale et de proclamer, par exemple, qu'il a comme objectif de faire libérer Ingrid Bettancour: plus PC que ça, tu meurs; il est autrement difficile de mener des réformes structurelles comme l'a fait un certain Premier ministre britannique, et je commence à me demander s'il se trouvera jamais un homme politique français du calibre de l'intéressée.
Apollon Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Déjà elle fait enrager la gauche, c'est un bon point et ça crée plus de solidarité avec lui qu'une réelle distance d'opinion.Ensuite Sarko fait ce que les français veulent depuis toujours. Certaines actions peuvent paraîtrent impopulaires aux yeux du petit monde des journaleux et intellos, mais concrètement il reprend toutes les idées populaires dans le vent. L'ouverture tout le monde la voulait et Bayrou a même fait sa campagne là dessus. Fin des régimes spéciaux, service minimum, etc… tout ça c'est populaire même à gauche. L'idée que la France agisse partout dans le monde également. Idem pour l'immigration depuis quelques années. L'écologie c'est encore plus frappant. Il n'y a guère que son côté atlantiste qui parait en opposition. Zemmour a raison. Sarko est un président pour les médias, mais ce sont ces derniers qui créent les 3/4 de leurs opinions politiques (et pas forcément dans le sens souhaité). Le 1/4 restant c'est les particularisme régionaux, religieux ou ethniques. Globalement les français pensent tous peu ou prou la même chose et paradoxalement c'est Sarko qui les incarnent au mieux. Du moins c'est ce que je retire de ses actions des derniers mois, car au début, un peu comme Zemmour, je surestimais l'impact du FN dans les idées politiques et idéologiques en France. De la vraie droite nationaliste ou seulement conservatrice, personne n'en veut. C'est un fait. Tout ça est mort depuis longtemps, depuis Maurras au moins. D'accord avec cette analyse. Je note qu'une partie de la gauche continue à crier au loup libéral. A terme, l'absence d'opposition crédible risque de couter cher à nouveau.
Ash Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Zemmour sur son dernier livre : http://www.dailymotion.com/video/x3zas0_ze…les-12_politics http://www.dailymotion.com/video/x3zal9_ze…les-22_politics La 2ème partie est plus intéressante. "United Colors of Sarkozy"
Ronnie Hayek Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 L'article sur Sarko auquel il fait allusion dans l'interview : http://www.lefigaro.fr/debats/2007/11/08/0…-malgre-lui.php Nicolas Sarkozy ou le soixante-huitard malgré luiEric Zemmour 08/11/2007 | Mise à jour : 12:48 | Commentaires 9 . L’analyse d’Éric Zemmour, grand reporter au service politique du Figaro. En finir avec l’esprit de Mai 68. Nicolas Sarkozy avait achevé sa campagne électorale sur cette promesse. Il adoptait alors une posture gaullo-pompidolienne autour de l’ordre, l’effort et la patrie, tandis que Ségolène Royal rassemblait ses partisans à Charléty. Back to the future… Six mois plus tard, Mai 68 est partout, presque obsessionnel. Jusque dans l’usage du mot Grenelle, mis à toutes les sauces, même par l’Américain Al Gore. Pour l’environnement d’abord, autre héritage du mois de mai. C’est en effet au sein des groupuscules soixante-huitards que s’opéra la grande transmutation d’une idée portée jadis par la droite réactionnaire, la protection de la nature, en une thématique d’extrême gauche : l’écologie. Quarante ans plus tard, on retrouve la même utopie de la croissance zéro, alors que le monde – Union européenne, Chine, Inde, Russie, Brésil, etc. – croît et pollue à un rythme vertigineux. Habilement, la majorité sarkozyste a chevauché à cru ce cheval si moderne, si flatteur médiatiquement, recherchant à tout prix le consensus, tout en sanctuarisant le nucléaire, jadis abcès de fixation majeur. Il est vrai que cette opération de canalisation efficace des idées de Mai 68 n’a pu réussir que sur les décombres de l’expression politique de l’écologie – les Verts nés dans les années 1980 – tandis que cette mouvance en revenait à l’anomie associative des années 1960. Mais Nicolas Sarkozy ne s’en tire pas toujours à si bon compte. Lors de l’examen de la loi sur l’immigration, le feu a pris autour de l’ADN. Un incendie soudain et passionnel, qui relevait davantage du phantasme historique que de l’argumentation rationnelle. On invoqua l’eugénisme, les nazis, même le sénateur Charles Pasqua crut revenu le temps de sa jeunesse, en 1944. On rejoua l’éternel tube de Mai 68 : CRS-SS. La Seconde Guerre mondiale, comme horizon indépassable, l’État républicain assimilé jusqu’à la nausée au régime hitlérien, le ministre Hortefeux contraint de vider l’amendement de sa substance et de son intérêt. Enfin, Cécilia vint. Et Mai 68 vainquit. Le personnage de la « femme libre », exaltée par les journaux féminins, une sorte de Madame Bovary qui préfère le divorce au suicide, est typiquement issu de l’univers légué par le féminisme post-soixante-huitard. Jamais une première dame de France n’aurait dit, à propos des exigences de sa position : « Ça me rase », même lorsque, pour Mmes Pompidou ou Giscard d’Estaing, c’était le cas. Un rien de respect et de patriotisme peut-être les retenait. Jamais un président de la République n’avait divorcé depuis… Napoléon. D’ailleurs, cette période historique du Directoire, celle des incroyables et des merveilleuses – au cours de laquelle Bonaparte rencontra Joséphine – n’est pas sans analogie avec celle ouverte par Mai 68. Pendant la campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy avait vilipendé 68 comme matrice du capitalisme le plus immoral. Son propos avait étonné. Pourtant, il reprenait là une thèse devenue classique selon laquelle les libertaires de Mai 68, en détruisant la famille, le mariage, l’État, la nation, la culture classique, avaient livré l’individu atomisé à la domination absolue du marché. Le paradoxe n’était pas là, mais plutôt, comme le note Jean-Claude Michéa, dans son dernier livre, L’Empire du moindre mal, « dans cette droite incohérente qui vénère le marché tout en vomissant la culture qu’il génère ». Comme si Nicolas Sarkozy résumait en sa personne toutes les contradictions de la droite française. Comme s’il incarnait, selon le mot de Régis Debray, « l’esprit du temps sur Nike ». Puis, il y eut L’Arche de Zoé. Fille indigne du droit d’ingérence du docteur Kouchner, inauguré pendant la guerre du Biafra en… 1967. Pour sauver un être humain, et plus encore un enfant, tout est permis, les souverainetés des États ne doivent plus être respectées, avait décrété Kouchner ; principe mis en application par le gourou de L’Arche de Zoé, et même étendu jusqu’aux parents eux-mêmes sommés de s’effacer. Ce néocolonialisme humanitaire, qui prouve une fois encore, selon le mot de Chesterton, que « le monde est plein d’idées chrétiennes devenues folles » , a laissé sans voix son père spirituel, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner. C’est tout le paradoxe de Nicolas Sarkozy. Élu pour éradiquer l’esprit de Mai 68, après avoir eu des mots très durs pour les « droits-de-l’hommistes », il installa au Quai d’Orsay un de ses représentants les plus flamboyants, après avoir espéré – en vain, comme nous l’apprend le dernier livre de Bernard-Henri Lévy – le soutien de son intellectuel le plus médiatique. Vieille histoire française. Dans les Mémoires d’outre-tombe, Chateaubriand raconte quelle ne fut pas sa surprise à la Restauration de voir les anciens Conventionnels, jacobins blanchis sous le harnais impérial, tenir le haut du pavé du nouveau régime. L’ouverture déjà. Et, la semaine dernière, les étudiants appelaient à bloquer les gares, afin de rejoindre les travailleurs en lutte. Souvenirs, souvenirs…
Dardanus Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Le journalisme français dans toute sa splendeur : effet de style, référence historique approximative, faiblesse de l'argumentation. Exemple : La droite vénère le marché ? Depuis quand ? Elle vomit le marché car elle vomit le capitalisme. Qu'il s'agisse de la droite réactionnaire (type FN : le capitalisme apatride) de la droite bonaparto-gaulliste (la politique de la France ne se décide pas à la corbeille !) ou de la droite catholico-honteuse (On ne peut servir deux maîtres, Heureux les pauvres).
Ronnie Hayek Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Le journalisme français dans toute sa splendeur : effet de style, référence historique approximative, faiblesse de l'argumentation. Exemple : La droite vénère le marché ? Depuis quand ? Depuis Sarkozy.
Saucer Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Mouais, Zemmour ça reste un farouche républicain. Il se dit même marxiste, et voit tout à travers le prisme de la lutte des classes. C'est un Soral consensuel en somme.
Chitah Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Le journalisme français dans toute sa splendeur Je viens de relire le texte de Zemour dans le détail, il n'y a rien à garder, c'est littéralement n'importe nawak, n'importe quel post de ce fil est mieux que ce texte.
José Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Je viens de relire le texte de Zemour dans le détail, il n'y a rien à garder… Au moins on y trouve ce qui sera une future citation rajoutée à la collection de Ronnie : Le monde moderne est plein d'anciennes vertus chrétiennes devenues folles.
Chitah Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 J'avoue ne pas très bien comprendre de quel idées cet auteur parle en fait.
Chitah Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Un point intéressant dans la biographie du personnage : Après son diplôme de l'Institut d'études politiques de Paris, il fait deux tentatives infructueuses pour intégrer l'École nationale d'administration[..] Il a été membre du jury au concours d'entrée de l'ENA en 2006. Pas mal non? Il ne peut y entrer, mais il peut noter ceux qui veulent y entrer. Ca ressemble au reste de sa vie tout ça.
LaFéeC Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Zemmour impute tout et n'importe quoi au libéralisme débridé et au capitalisme non contrôlé. Même dans son ouvrage "le premier sexe" (où il parle du féminisme, des hommes…). C'est dommage parce qu'il a des réflexions intelligentes de temps en temps.
Taranne Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 J'avoue ne pas très bien comprendre de quel idées cet auteur parle en fait. Lequel? Chesterton ou Zemmour? Je ne peux pas te répondre pour le second - il n'en a aucune idée lui-même.
Ronnie Hayek Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Disons que, dans une moindre mesure qu'un Michéa, au hasard, Zemmour me semble un essayiste et chroniqueur antilibéral stimulant, car il nomme sans détour les problèmes contemporains (notamment toute la question de la "libération sexuelle")… et met aussi le doigt sur certains aspects politiquement corrects inhérents au libéralisme.
Chitah Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Lequel? Chesterton ou Zemmour? Je ne peux pas te répondre pour le second - il n'en a aucune idée lui-même. Chesterton bien sûr! Disons que, dans une moindre mesure qu'un Michéa, au hasard, Zemmour me semble un essayiste et chroniqueur antilibéral stimulant, car il nomme sans détour les problèmes contemporains (notamment toute la question de la "libération sexuelle")… et met aussi le doigt sur certains aspects politiquement corrects inhérents au libéralisme. Sauf qu'il exagère de manière colossale l'apport effectif de l'idéologie de Mai 68 aux idées contemporaines en France. Il n'y a guère eu que Sarkozy pour ressusciter ce courant du cimetière des idées (étant entendu qu'il a rapidement été mort-né), et ce afin de provoquer un clivage factice, on a même entendu dire ici ou là que cela revenait à remettre en cause la contraception, affirmation cocasse s'il en est, celle-ci ayant précisément été autorisée à partir de …. 1967.
Taranne Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Chesterton bien sûr! Le mieux c'est de lui laisser la parole: The modern world is not evil; in some ways the modern world is far too good. It is full of wild and wasted virtues. When a religious scheme is shattered (as Christianity was shattered at the Reformation), it is not merely the vices that are let loose. The vices are, indeed, let loose, and they wander and do damage. But the virtues are let loose also; and the virtues wander more wildly, and the virtues do more terrible damage. The modern world is full of the old Christian virtues gone mad. The virtues have gone mad because they have been isolated from each other and are wandering alone. Thus some scientists care for truth; and their truth is pitiless. Thus some humanitarians only care for pity; and their pity (I am sorry to say) is often untruthful.
Taranne Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Sauf qu'il exagère de manière colossale l'apport effectif de l'idéologie de Mai 68 aux idées contemporaines en France. Il n'y a guère eu que Sarkozy pour ressusciter ce courant du cimetière des idées (étant entendu qu'il a rapidement été mort-né), et ce afin de provoquer un clivage factice, on a même entendu dire ici ou là que cela revenait à remettre en cause la contraception, affirmation cocasse s'il en est, celle-ci ayant précisément été autorisée à partir de …. 1967. Je crois que tu sous-estimes l'impact de Mai 68, non pas tant dans les faits que dans les esprits - des partisans comme des adversaires. Pour connaître pas mal de gens des deux côtés de la barricade, je puis te dire qu'ils s'accordent sur un point: il y a eu un avant et un après, et les conséquences font encore aujourd'hui l'objet de clivages très affirmés, notamment l'éducation et la famille. Si tant de profs tiennent absolument à mettre l'enfant au coeur du système - c.à.d. ne rien lui apprendre - et si tant de parents hésitent à foutre une dérouille au fiston quand celui-ci pique un walkman au supermarché, c'est une partie de l'héritage du joli mois de mai. Sarkozy n'a rien inventé, il a seulement surfé. Comme d'habitude. Maintenant, je me rappelle avoir dit quelques temps avant ou après son élection que s'il y avait un héritage de mai à solder, c'est bien plutôt celui de 81 que celui de 68, et c'est bien ce vers quoi il semble s'acheminer dans certains domaines - hélas, pas nécessairement ceux qu'il faudrait.
Ronnie Hayek Posté 15 janvier 2008 Signaler Posté 15 janvier 2008 Chesterton bien sûr!Sauf qu'il exagère de manière colossale l'apport effectif de l'idéologie de Mai 68 aux idées contemporaines en France. Il n'y a guère eu que Sarkozy pour ressusciter ce courant du cimetière des idées (étant entendu qu'il a rapidement été mort-né), et ce afin de provoquer un clivage factice, on a même entendu dire ici ou là que cela revenait à remettre en cause la contraception, affirmation cocasse s'il en est, celle-ci ayant précisément été autorisée à partir de …. 1967. En fait, Sarko n'a pas eu besoin d'invoquer les manes de la pensée 68, puisque nous vivons encore en plein dedans (et, comme le souligne Taranne, sa critique de 68 n'est pas neuve - mais il est le premier politicien français ayant une chance de gagner les présidentielles à en avoir fait un thème de campagne). Du reste, cette idéologie n'est pas apparue le 1er mai de l'année 1968, mais exerçait une influence croissante dans le monde intellectuel depuis quelques années : Foucault, Derrida, Reich, Marcuse, etc.
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