Brock Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Bonjour les zamis. Qui sur lib.org a fait son service militaire ? Pouvez vous nous dire ou, et comment c'etait ? racontez nous ! Pour ma part j'ai fait 5 jours de classes a Caen, puis je suis alle au Val-de-Grace (plus exactement a l'EASSA, dans les locaux du musee du service de sante), y en a-t-il d'autres? Je me souviens y avoir decouvert l'existence de l'Ecole des Chartes et de ses petits chartistes a la croix de bois, rigolos et cultives, livres en pature aux autres appeles lambda (dont j'etais) et a leur effrayante vulgarite , c'etait tres rigolo. C'etait tres correct dans l'ensemble.( La bouffe etait tres bien.Il y a des filles, et plein de civils.) On y est accueilli avec un bizutage sans mechancete, puisqu'il nous a seulement ete demande de courir une fois autour du musee avec nos bagages pour une raison bidon, revelee a la fin du parcours. Pas trop traumatisant…cependant, celui auquel j'ai participe ( contre ma volonte bien sur **tousse**) qui a failli mal tourner pour cause de trop de talent de la part des organisateurs. Je vais vous raconter, sinon vous allez me detester. On recevait donc ce soir la une quinzaine d'appeles du mois de novembre, de ceux qui ont le moins de bol dans la vie ou les raisons les plus farfelues d'atterrir ici a cette periode de l'annee.J'etais de permanence ainsi que les quatre ou cinq autres irresponsables avec moi. Les 'meneur', dans notre cas, etaient l'un, petit premiere classe rigolo et blagueur a l'accent du sud, et l'autre une montagne de muscle et de barbaque avec un facies de boxeur, rangers pointure 54, qu'on surnomera Bill pour l'occasion - et nous ont sans difficulte amene a participer a l'horrrrrreur. En fait pour nous il s'agissait de leur faire une blague marrante, pas chienne, et de les renvoyer chez eux avant 19h. J'etais dans le poste de garde de l'Officier de Permanence avec toute la bande (les deux larrons, un caporal noir musculeux et rigolard, un autre caporal noir rigolard, immense, affecte au service special du general, qui passait de temps en temps pour rigoler avec nous, un petit noir musculeux et rigolard, militaire du rang appele, et moi, militaire du rang appele aussi ( M.D.R., lol ). On discutait de tout et de rien et la pouf, d'un coup, une boite est apparue sur le bureau, qui contenait des galons en vrac.Chacun piocha, le petit blagueur a l'accent du sud se retrouva instantanement adjudant, le grand Bill se retrouva Adjudant chef, je me retrouvai lieutenant, le caporal musculeux devint capitaine, et le petit noir rigolard (je me souviens plus son prenom) resta MDR et alla se joindre a la masse des nouveaux, et commenca a faire semblant d'etre arrive par un autre bus juste avant eux. Maintenant il faut savoir que quand vous arrivez a votre premiere affectation, vous etes supposes aller voir le sous-officier ou officier responsable de vous, faire tout un gloubiboulga ridicule de saluts et mouvements de jambes en entrant dans le bureau, avant de vous introduire vocalement de la facon la plus militaire possible au gars, qui est suppose etre sympa et faire passer ca vite avant d'en venir dans le vif du sujet du rendez-vous. Evidemment si vous faites n'importe quoi ou que vous vous tenez comme un clochard, il faut recommencer. Et voila, cette simple politesse/coutume/technique est l'occasion pour le militaire de tous temps de martyriser des generations de pauvres types! si ! Le nouveaux avaient ete briefes et savaient qu'ils auraient a passer devant le responsable chacun leur tour. On les a donc mis en tas devant le bureau de l'OP (il etait pas la !!), puis on les a accueilli d'abord un par un en les faisant recommencer vingt fois le ceremonial.On avait du mal a contenir notre rigolardise, et les gars le voyaient, et se mettaient a rigoler aussi, et a faire n'importe quoi.On a donc arrete et decide de les recevoir tous d'un coup dans le bureau pour abreger, en leur faisant le coup de la forte tete. Chacun, individuellement, savait que quelque chose clochait. Mais en groupe, tous ensemble dans la meme piece, ils perdaient cet avantage.(fascinant) Le coup de la forte tete, c'est notre ami qui s'est glisse parmi eux, qui fait semblant de faire le rebelle, a l'occasion d'une brimade fictive de l'immense adjudant chef, qui a maintenant revetu un couvre-chef blanc de la Legion qui n'a rien a foutre la ( personne na' remarque, bien sur) et qui le rend absolument terrifiant. S'engage alors une prise de bec verbale bien dans le style militaire, avec Bill qui postillonne a tout-va et le petit noir qui n'en demord pas, et la terreur absolue et transpirante des autres nouveaux qui sont persuades qu'il a perdu l'esprit et que Bill va lui devorer la tete. Au bout d'un moment (c'est prevu) Bill prend son talkie et appelle notre collegue noir, musculeux et caporal, qui s'etait retranche dans un autre bureau, a l'ecart. Le gars debarque et attrape le petit rebelle par le collet, et l'amene hors du bureau, hors de la vue des autres nouveaux. A cette epoque, il y a des travaux dans la cour interieure du Musee, qui est encombree de tuyaux, palissades, echafaudages et autres blocs de pierre.Le grand et le petit noir attrapent chacun un tuyau de metal et se mettent a taper sur les palissades en poussant des cris de souffrance et de rage, et en faisant des bruits de coups de poing avec leur bouche. A l'interieur du bureau, les nouveaux sont tous devenus tout vert, et il y en a un qui s'est mis a trembler visiblement, et a avoir exactement la tete de quelqu'un qui va s'evanouir. On a tout stoppe immediatement, et ca nous a pris dix bonnes minutes, gallons enleves et bieres a la main, pour lui faire accroire qu'on etait de simple trouffions, que c'etait une blague et qu'on avait aucun pouvoir hierarchique. Les autres gars ont supporte la blague, mais lui, il etait tout perdu le pauvre! Bon c'est sur, c'etait pas aussi drole que de se faire attraper a jouer de la guitare electrique dans le poste de guarde ( avec l'ampli) par le general-trois-etoiles Gautier. Je suis fier de ma carriere militaire Bien sur, j'ai tres honte (huhu), mais je suis oppose au bizutage qui est moralement ignoble, et d'ailleurs c'est bien simple, a la fac je me suis rebelle contre mes bizuteurs en menacant tres serieusement de les planter avec mon gros couteau, la, froidement, dans l'amphi, s'ils me laissaient pas sortir L'annee d'apres, quand mes abrutis de collegues ont voulu organiser un bizutage, j'ai considere foutre la merde pour les en empecher (juste pour le fun) .Malheureusement pour eux, les premieres annees de cette epoque furent la premiere promo de l'histoire, dans ce cursus, a etre composee presque exclusivement de gars ( 0 fille ) borderline caillera.tres borderline meme. Inutile de dire que l'idee du bizutage les a beaucoup amuses. bon voila c'etait mon histoire j'espere que ca vous a plu
José Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Mon service militaire s'est résumé à me présenter une fois par ans, durant 5 ou 6 ans, au consulat et faire tamponner mon livret militaire. J'ai été ensuite versé à la réserve. Ça me faisait une 'tite ballade à pied.
Dilbert Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Moi, pas intéressé par les EOR, j'ai fait 16 mois de coopération en Algérie, dans l'enseignement.
0100011 Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 10 mois en tant que scientifique du contingent dans l'armée de l'air (hum le souvenir du message "réveil des aviateurs" à 6h00 du mat pendant les classes). C'était en 98 (j'ai pu voir l'intégralité de la coupe du monde d'ailleurs) et l'objectif était de lutter contre le bug de l'an 2000. Bref migration d'une BD en Cobol vers SQL. Niveau informatique des officiers désastreux (je me rappelle le dessin de la base, ils gâchaient des gigas de données juste par ce qu'ils ne connaissaient pas les formes normales etc.). Et puis il y avait cette habitude des vieux militaires qui s'ils avaient pu plaquer leur formulaire sur l'écran auraient été très content. Concrètement on était 8 scientifiques du contingent et donc on passait une bonne moitié de la journée à jouer en réseau à Duke (on avait un éditeur de map et on s'était fait des parcours sympas) et starcraft. C'est aussi là que j'ai commencé à tâter de la bourse (celle du palais Brogniart pas celle du voisin hein) Sinon comme le bureau me gavait un peu j'ai fait une prépa officier de réserve : une semaine à courir dans les bois et tirer au pistolet où je me suis mis en valeur en étant le seul à ne pas avoir d'ampoules aux pieds de toute la compagnie après une grosse marche (je suis immunisé des pieds, ça doit être du à mes années à trainer sur des tatamis de judo).
Librekom Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Moi j'ai été épargné et je m'en réjoui chaque fois que j'y pense.
Quartier-maître Quentin Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 De même. Même si au fond ça n'a pas l'air d'avoir été les pires années de ceux qui le racontent.
labbekak Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Réformé pour raisons médicales après quelques jours de cinéma au centre de recrutement et de sélection. Je n'ai jamais vraiment su quel médecin m'a estampillé inapte (j'ai essayé à peu près partout), mais cet homme mérite une médaille !!!
Chitah Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Je suis citoyen français, et non seulement je n'ai jamais fait de service militaire, mais en plus je ne suis même pas inscrit dans les fichiers de l'armée française, je n'existe pas pour eux.
José Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 …je n'existe pas pour eux. Non, ils t'ignorent.
0100011 Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 De même. Même si au fond ça n'a pas l'air d'avoir été les pires années de ceux qui le racontent. Ca reste une année où tu déconnes entre potes en étant nourri, logé, blanchi et pas vraiment sous pression (sauf pendant les classes et encore c'est plutôt marrant). Pour moi, comme je le disais ça m'a même permi de suivre l'intégralité de la coupe du monde de foot 98. Mais au final c'est aussi enrichissant que de rester devant la starac.
Chitah Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Non, ils t'ignorent. Hé ben tant mieux, tu sais !
Calembredaine Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Je me suis engagé, pas pour le pays mais pour le métier. J'ai honte
Jesrad Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Par une froide journée d'Octobre, en plein brouillard, je suis allé à la caserne de Satory. On nous a fourni les pains au chocolat industriels et le café instantané (peut-être même du jus d'orange à l'eau de supermarché), c'était une attention sympa vu le froid qu'il faisait, à attendre dehors debout. C'est curieux mais dans la pénombre et l'humidité glacée, entre les murs de la cour hérissés de barbelés et l'impossible anticipation de ce qui nous attendait, les "djeunz" étaient étrangement calmes et discrets. Sans doute était-ce l'effet du réveil fort matinal. Nous passâmes la journée assis sur des chaises de bureau merdiques à écouter deux sous-officiers expliquer à quoi sert l'Armée et tous les genres de métiers différents que l'on peut y faire, tout en émaillant leurs palabres de remarques illustrant une vaine rivalité entre leurs corps respectifs (Aviation de l'Armée de Terre, et Armée de l'Air). La nourriture proposée à la cantine valait bien des pique-niques de colo de mon enfance. Nous déchiffrâmes deux pages de guide télé pour vérifier le niveau d'imbécilité moyen de notre tranche d'âge, puis repartîmes chacun de notre côté pour ne plus jamais nous revoir. Fin.
Quartier-maître Quentin Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Par une froide journée d'Octobre, en plein brouillard, je suis allé à la caserne de Satory. On nous a fourni les pains au chocolat industriels et le café instantané (peut-être même du jus d'orange à l'eau de supermarché), c'était une attention sympa vu le froid qu'il faisait, à attendre dehors debout. C'est curieux mais dans la pénombre et l'humidité glacée, entre les murs de la cours hérissés de barbelés et l'impossible anticipation de ce qui nous attendait, les "djeunz" étaient étrangement calmes et discrets. Sans doute était-ce l'effet du réveil fort matinal.Nous passâmes la journée assis sur des chaises de bureau merdiques à écouter deux sous-officiers expliquer à quoi sert l'Armée et tous les genres de métiers différents que l'on peut y faire, tout en émaillant leur palabres de remarques illustrant une vaine rivalité entre leurs corps respectifs (Aviation de l'Armée de Terre, et Armée de l'Air). La nourriture proposée à la cantine valait bien des pique-niques de colo de mon enfance. Nous déchiffrâmes deux pages de guide télé pour vérifier le niveau d'imbécilité moyen de notre tranche d'âge, puis repartîmes chacun de notre côté pour ne plus jamais se revoir. Fin. Oui j'ai fait ça aussi. Avec des questions d'anthologie : à quelle heure est diffusé le JT de 20 heures? Il y avait aussi 4 évènements à relier à des dates. Genre la prise de la bastille, l'armistice, etc. Ma voisine m'a quand même copié dessus. C'était le lendemain des attentats du 11 septembre, on a eu droit à un sermont anti-Bush : "attenion il est dangereux il est capable d'atomiser un pays en moins de deux, c'est un abruti fini, etc." À un moment je me suis même demandé le but de la convocation…
labbekak Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Oui j'ai fait ça aussi. C'était le lendemain des attentats du 11 septembre, on a eu droit à un sermont anti-Bush : "attenion il est dangereux il est capable d'atomiser un pays en moins de deux, c'est un abruti fini, etc." À un moment je me suis même demandé le but de la convocation… C'est beau l'OTAN !
DiabloSwing Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Exempté, pour cause de journée du citoyen De toute façon, j'aurais été reformé comme mon frangin, de 6 ans mon aîné, et pour cause, nous souffrons de la même surdité.
labbekak Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Exempté, pour cause de journée du citoyen C'est quoi, ce brol ?
Librekom Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 C'est curieux mais dans la pénombre et l'humidité glacée, entre les murs de la cours hérissés de barbelés et l'impossible anticipation de ce qui nous attendait, les "djeunz" étaient étrangement calmes et discrets. Sans doute était-ce l'effet du réveil fort matinal.
pankkake Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Il y avait aussi 4 évènements à relier à des dates. Genre la prise de la bastille, l'armistice, etc. Ma voisine m'a quand même copié dessus. J'aurais probablement répondu au hasard à cette question. Sinon, j'ai aussi fait la Journée À PD (le jour d'une grève SNCF, très fun). Quelques années avant, j'aurais bien trouvé un moyen de me faire réformer.
Invité jabial Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Je suis citoyen français, et non seulement je n'ai jamais fait de service militaire, mais en plus je ne suis même pas inscrit dans les fichiers de l'armée française, je n'existe pas pour eux. Pareil. Pas de JAPD, rien. Z'ont eu de la chance, j'aurais crié à l'esclavagisme d'un bout à l'autre de la journée
Quartier-maître Quentin Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 J'aurais probablement répondu au hasard à cette question. Il suffisait juste de relier les dates aux évènements. Sachant qu'il devait y avoir 1789, 1918, 1945, tu as vite fait de découvrir qu'il n'y a pas de pièges…
Brock Posté 8 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 8 novembre 2007 impressionnantes experiences elle est belle la jeunesse! Dans mon cas c'etait impossible de me faire reformer ( bien trop en forme ahah) , aors j'ai choisi le piston.
labbekak Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 impressionnantes experiences elle est belle la jeunesse! Dans mon cas c'etait impossible de me faire reformer ( bien trop en forme ahah) , aors j'ai choisi le piston. T'as pas essayé le psy ?
h16 Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 ( bien trop en forme ahah) Quand on te connaît, ça donne une consternante valeur à la visite médicale, d'ailleurs. Ils devaient être plus défoncés que toi à ce moment là, non ?
A.B. Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Après une courte formation dans les alpes avec les chasseurs alpins (désastreuse, moi après 100 mètre de pente j'ai la langue qui traine par terre) et une autre plus sympa dans la marine j'ai fait mon service à la DGA (le truc qui recherche des armes pour le gouvernement, patapé), près de Toulon dans une base de réparation d'hélicopteres. C'était long et chiant, et je n'avais pas de boulot précis à faire, du coup j'ai passé le plus clair de mon temps à faire joujou avec Linux sur mon portable.
jubal Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Ca reste une année où tu déconnes entre potes en étant nourri, logé, blanchi et pas vraiment sous pression (sauf pendant les classes et encore c'est plutôt marrant). Pour moi, comme je le disais ça m'a même permi de suivre l'intégralité de la coupe du monde de foot 98. Mais au final c'est aussi enrichissant que de rester devant la starac. Ca depend ou tu tombe. Pour moi les classes n'ont pas vraiment pose de problemes, il s'agissait juste de faire le clown avec un flingue a la campagne et d'obeir sans reflechir a un tare de legionnaire (il y a quand meme eut quelques hospitalisations, mais sans gravite), c'est plutot la suite qui a ete dure. Je faisais un travail abrutissant toute la journee, de 6h30 du matin jusqu'a 9h30 le soir, dans une atmosphere plus que tendu. Bagarres frequentes, humiliations, punitions arbitraires (tu pouvais aller au trou sans raison) et ambiance de folie generalisee (les greves de la faim, les gens qui sautent du 4eme etages, …). Le point positif c'est que ca a ete enrichissant justement.
jubal Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 impressionnantes experiences elle est belle la jeunesse! Dans mon cas c'etait impossible de me faire reformer ( bien trop en forme ahah) , aors j'ai choisi le piston. A mon epoque ils ne reformaient pratiquement pas sur des criteres physiques, uniquement psychologiques. J'ai vu quelqu'un qui pouvait pratiquement pas marcher a cause d'un probleme aux genous faire son service avec moi. Il avait TOUTES les cases cochees sur la feuille qui enumere ce que tu ne peu pas faire: ne peut pas nager, ne peut pas courir, ne peut pas faire de corps a corps, ne peut pas marcher plus de 1 km, etc. Par contre si tu montrais des signe de depression ils preferaient ne pas prendre de risque, je crois qu'ils essayait de maintenir leur taux de suicide le plus bas possible. Sympa, t'etais ou? Chateauroux, regiment du train. Oui je sais ca paye pas de mine, mais c'est peut etre justement pour ca que la caserne partait a volo et etait si mal geree.
Chitah Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 Après une courte formation dans les alpes avec les chasseurs alpins (désastreuse, moi après 100 mètre de pente j'ai la langue qui traine par terre) et une autre plus sympa dans la marine j'ai fait mon service à la DGA (le truc qui recherche des armes pour le gouvernement, patapé), près de Toulon dans une base de réparation d'hélicopteres. C'était long et chiant, et je n'avais pas de boulot précis à faire, du coup j'ai passé le plus clair de mon temps à faire joujou avec Linux sur mon portable. Des gars comme toi, j'en ai connu deux : l'un a été aide de camp de je sais plus trop quel genre de gradé à la cavalerie à Saumur, un truc chiant et sans intérêt, mais pas fatiguant. L'autre a été envoyé à Coëtquidan avec les mecs de Saint Cyr, il a au sens propre du terme pleuré sa mère à peu près tous les soirs. Pourtant c'était un très grand sportif (athlétisme, bien classé au niveau national, pas un champion mais un gars solide).
Bob Posté 8 novembre 2007 Signaler Posté 8 novembre 2007 A 16 ans j'ai décidé que, quelqu'en soient les conséquences, je n'effectuerai jamais mon service. Je considérais ça comme de l'esclavage pur et simple et en plus je suis raciste (envers les militaires). Mais n'ayant pas une vocation de martyr j'ai priviligié la voie soft : d'abord, grâce aux relations de mes parents mon député m'a promis une affectation à la caserne la plus proche de mon domicile où j'aurais pu rentrer tous les soirs. A cette occasion j'ai découvert qu'il existait un papier officiel pour ce genre d'affectation, preuve que le piston est bien une industrie française. Au final mon dossier à été effacé des listings à quelques jours des classes grâce à l'intervention d'un officier supérieur soudoyé à coup de caisses de vin; c'était cher mais ça valait bien un an de ma vie. D'après les échos de la plupart de ceux qui se sont pliés au diktat de l'Etat (honte sur eux jusqu'à la troisième génération) j'ai l'impression que c'est plutôt l'ennui qui domine.
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