maurice b. Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Suite à un sondage d'opinion, réalisé par le quotidien "Le Parisien" le 28/11 et qui montre que les Français en ont de plus en plus marre d'un système de retraite par répartition imposé, et qui ne fonctionne plus.La Présidente de la CNAV, Mme Danielle Kraniewski, réagit de manière brutale, sortant de son devoir de réserve, et employant un vocabulaire typiquement marxiste-leniniste qui prouve bien que l'organisme étatique de Sécurité Sociale (dont la CNAV est une des branches) est noyauté, au plus haut niveau, par des ideologues gauchistes. Quand on lui dit que le sondage fait ressortir que la tranche d'age des 18-25 ans, ne fait plus confiance à la gestion des retraites par la Sécurité Sociale, et se montre très favorable à une retraite par capitalisation au moyen d'une épargne volontaire et individualisée, elle prétend que ce ne sont là que des idées issues de " la pensée unique" ou le résultat d'une désinformation suite aux mensonges proférés par les grands groupes d'assurances privés, qui lorgnent sur l'épargne- retraite. Qu'attend le Gouvernement pour démettre cette personne de ses fonctions à la CNAV ?
Saucer Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Je suis allé sur le site du Parisien, j'y ai pas trouvé le sondage en détail. Ca ne reste qu'un sondage, et même si les dernières grèves nous prouvent qu'une petite minorité peut décider du sens des réformes, ça m'intéresse de connaître la proportion de jeunes suffisament couillus pour refuser le socialisme "à la fraonçaise".
vincponcet Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Suite à un sondage d'opinion, réalisé par le quotidien "Le Parisien" le 28/11 et qui montre que les Français en ont de plus en plus marre d'un système de retraite par répartition imposé, et qui ne fonctionne plus.La Présidente de la CNAV, Mme Danielle Kraniewski, réagit de manière brutale, sortant de son devoir de réserve, et employant un vocabulaire typiquement marxiste-leniniste qui prouve bien que l'organisme étatique de Sécurité Sociale (dont la CNAV est une des branches) est noyauté, au plus haut niveau, par des ideologues gauchistes.Quand on lui dit que le sondage fait ressortir que la tranche d'age des 18-25 ans, ne fait plus confiance à la gestion des retraites par la Sécurité Sociale, et se montre très favorable à une retraite par capitalisation au moyen d'une épargne volontaire et individualisée, elle prétend que ce ne sont là que des idées issues de " la pensée unique" ou le résultat d'une désinformation suite aux mensonges proférés par les grands groupes d'assurances privés, qui lorgnent sur l'épargne- retraite. Qu'attend le Gouvernement pour démettre cette personne de ses fonctions à la CNAV ? url ?
Winston Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Je suis allé sur le site du Parisien, j'y ai pas trouvé le sondage en détail.Ca ne reste qu'un sondage, et même si les dernières grèves nous prouvent qu'une petite minorité peut décider du sens des réformes, ça m'intéresse de connaître la proportion de jeunes suffisament couillus pour refuser le socialisme "à la fraonçaise". Malheureusement ça se limite à peu près à ça.
maurice b. Posté 28 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 28 novembre 2007 url ? Il faut, hélas, se procurer "Le Parisien" du 28/11 en version papier;ce journal refusant de mettre sur internet les détails des principaux articles pour éviter de perdre des lecteurs.
The One Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Il faut, hélas, se procurer "Le Parisien" du 28/11 en version papier;ce journal refusant de mettre sur internet les détails des principaux articles pour éviter de perdre des lecteurs. Sondage: 78% des Français, en majorité pour la retraite par répartition, jugent une réforme nécessaire http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/ec…etraite_pa.html
Saucer Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Malheureusement ça se limite à peu près à ça. Brrr, fait froid dans le dos ton humour Près de la moitié des jeunes de 18 à 22 ans (49%) se prononcent pour le système par capitalisation, mais ils sont 48% attachés au système de la retraite par répartition. Je sais que c'est nul de se réjouir d'un sondage, ça changera rien aux arguments, mais… ALL RIGHT !!! Way to go, team !!!
vincponcet Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Sondage: 78% des Français, en majorité pour la retraite par répartition, jugent une réforme nécessairehttp://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/ec…etraite_pa.html Sondage: 78% des Français, en majorité pour la retraite par répartition, jugent une réforme nécessaireAP | 28.11.2007 | 08:30 Près de huit Français sur dix (78%) estiment qu'une réforme pour sauver le système de retraite par répartition est nécessaire, et 55% d'entre eux préférant ce système à celui des retraites par capitalisation, selon un sondage CSA publié mercredi dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France". Le système de retraites par répartition est le système idéal pour 55% des Français, contre 40% favorables à un système par capitalisation. Ce sont principalement les 50 ans et plus (60%) et les électeurs de gauche (65%) qui se prononcent en faveur des retraites par répartition. Près de la moitié des jeunes de 18 à 22 ans (49%) se prononcent pour le système par capitalisation, mais ils sont 48% attachés au système de la retraite par répartition. - sondage réalisé le 21 novembre par téléphone auprès d'un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas. AP ça fait tout de même 40% des français pour une retraite par capitalisation, je ne pensais pas que c'était autant. donc ça veux dire que politiquement, la transition est possible. Il suffit de rassurer sur le fait qu'on garde un minimum vieillesse (pour les gens de gauche) et sur la transition des droits actuels (pour les gens en retraite) et on gagnera à l'aise 20% de français en plus, et là, ça devient majoritaire. ça, c'est une sacrée bonne nouvelle dites donc.
Chitah Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Sondage: 78% des Français, en majorité pour la retraite par répartition, jugent une réforme nécessaireAP | 28.11.2007 | 08:30 Près de huit Français sur dix (78%) estiment qu'une réforme pour sauver le système de retraite par répartition est nécessaire, et 55% d'entre eux préférant ce système à celui des retraites par capitalisation, selon un sondage CSA publié mercredi dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France". Le système de retraites par répartition est le système idéal pour 55% des Français, contre 40% favorables à un système par capitalisation. Ce sont principalement les 50 ans et plus (60%) et les électeurs de gauche (65%) qui se prononcent en faveur des retraites par répartition. Près de la moitié des jeunes de 18 à 22 ans (49%) se prononcent pour le système par capitalisation, mais ils sont 48% attachés au système de la retraite par répartition. - sondage réalisé le 21 novembre par téléphone auprès d'un échantillon de 1.002 personnes, représentatif de la population française, âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas. AP Bref, c'est trop proche, c'est du 50-50 (la marge d'erreur de ce type de sondages avec un tel échantillon est de 3-4 % je crois. Et en gros les plus de 60 ans, ceux qui ont déjà intégralement cotisé pour la retraite par répartition ne veulent pas perdre leur régime, on comprend bien pourquoi. Tout à pour dire que la génération qui aura le cran de faire la réforme définitive devra payer doublement : pour la retraite par répartition des prédecesseurs, et pour sa propre retraite par capitalisation.
Mike Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Sondage: 78% des Français, en majorité pour la retraite par répartition, jugent une réforme nécessaire De la manière dont c'est formulé, on a l'impression de prime abord que 78% des français sont pour la retraite par répartition.
Saucer Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 De la manière dont c'est formulé, on a l'impression de prime abord que 78% des français sont pour la retraite par répartition. Ca ne change pas grand chose puisque les 22% restants sont tout simplement contre toute réforme !
Punu Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Bref, et sauf surprise, tout cela va très mal finir dans plus ou moins 30 ans. La génération du babyboom et la précédente ont contracté d'énormes dettes sur le dos des générations suivantes, dettes économiquement impossibles à payer. Vu le système démocratique, on verra peut-être l'avènement de partis ciblant spécifiquement les vieux mais surtout aucune mesure ne sera prise, si ce n'est la réduction en quasi-esclavage des moins de 60 ans afin de payer les traites. Éclatera alors une guerre civile avec des attentats dans les homes, des mouvements insurrectionnels dans les écoles, la lutte armée au sein même des familles, les pères contre les fils, les mères contre les filles, pour finalement déboucher sur une destruction de l'état-providence et un génocide des vieux. Je suis impatient.
Chitah Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Bref, et sauf surprise, tout cela va très mal finir dans plus ou moins 30 ans. La génération du babyboom et la précédente ont contracté d'énormes dettes sur le dos des générations suivantes, dettes économiquement impossibles à payer. Vu le système démocratique, on verra peut-être l'avènement de partis ciblant les vieux mais surtout aucune mesure ne sera prise, si ce n'est la réduction en quasi-esclavage des moins de 60 ans. Viendra alors une guerre civile avec des attentats dans les homes, des mouvements insurrectionnels dans les écoles, la guerre au sein même des familles, et tout cela se soldera par une destruction de l'état-providence. Je suis impatient. Thématique traitée par Jacques Marseille (la guerre des deux France, titre évocateur), et par Nicolas Baverez : tout deux expliquent qu'on arrivera un jour où notre génération (les trentenaires) tiltera sur le fait qu'on sera celle qui aura payé pour nos parents, mais dont les enfants ne pourront pas payer pour leur retraite. Dur dur. Pour ma part, je ne compte pas sur ne serait-ce qu'un centime de retraite plus tard.
Jeeves Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Tout à pour dire que la génération qui aura le cran de faire la réforme définitive devra payer doublement : pour la retraite par répartition des prédecesseurs, et pour sa propre retraite par capitalisation. A la limite, si le régime par répartition s'arrêtait maintenant, les retraites de ceux trop engagés (déjà à la retraite ou ayant plus de 30 ans de cotisations) pourraient être financées par les actifs de l'état (il y a déjà un fond capitalisé d'état; géré par les syndicats qui veulent se le garder soit dit en passant ; pour financer les retraites. On pourrait le dédier uniquement à ces retraités là) et de la dette, car cette dépense a une fin. Pour ceux qui ont cotisés entre 10 et 30 ans, on transforme leurs cotisations en points acquis dont la valeur est indexée à l'inflation par exemple, et ils arrêtent de cotiser pour leur derniers trimestres et capitalisent. Ceux qui ont cotisé moins de 10 ans sont remboursés avec des intérêts de 3 à 4 % par exemple!! Je pense que ça pourrait facilement être financé par les économies réalisées sur le système, les fonds existant déjà, et de l'emprunt pour une dépense définie et limitées dans le temps (40 à 80 ans environ pour solder définitivement le régime par répartition ,sans dégâts)
LaFéeC Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Maurice, je ne comprends pas votre étonnement. La présidente de la CNAV n'est pas bête, si les retraites venaient à être capitalisées, elle perdrait son fromage. Il n'y a donc rien d'anormal dans le fait qu'elle défende le système par répartition !
Rincevent Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Tout à pour dire que la génération qui aura le cran de faire la réforme définitive devra payer doublement : pour la retraite par répartition des prédecesseurs, et pour sa propre retraite par capitalisation. Justement pas. Lundi, au Café Liberté, nous avons parlé retraites, et le président de Liberté Chérie nous a raconté sa rencontre avec José Piñera, le responsable de la transition chilienne vers la capitalisation. La solution est sous nos yeux : il suffit de vendre une partie du patrimoine de l'Etat pour solder le régime de répartition. Piñera a insisté sur le fait qu'on n'imaginait pas à quel point la part à vendre pour faire cette transition pouvait être faible en comparaison du patrimoine total.
maurice b. Posté 28 novembre 2007 Auteur Signaler Posté 28 novembre 2007 Bref, c'est trop proche, c'est du 50-50 (la marge d'erreur de ce type de sondages avec un tel échantillon est de 3-4 % je crois. Dans le sondage CSA du "Parisien" il y a davantage de détails selon les préférences politiques des sondés et on constate que les gens votant pour la Gauche sont beaucoup plus attachés au système par répartition alors que les jeunes votant à Droite sont très fortement pour la capitalisation. A la limite, si le régime par répartition s'arrêtait maintenant, les retraites de ceux trop engagés (déjà à la retraite ou ayant plus de 30 ans de cotisations) pourraient être financées par les actifs de l'état oui. Pour ceux qui ont cotisés entre 10 et 30 ans, on transforme leurs cotisations en points acquis dont la valeur est indexée à l'inflation par exemple, et ils arrêtent de cotiser pour leur derniers trimestres et capitalisent. Tout à fait posible aussi. Ceux qui ont cotisé moins de 10 ans sont remboursés avec des intérêts de 3 à 4 % par exemple!! oui . Ensuite on laisse le choix du système - soit on continue à etre prélevé sur bulletin de salaire. - soit on opte pour l'epargne libre y compris vers des fonds à risques c'est ce que préconise AXA dans l'article du "Parisien" , avec même l'abondement par l'employeur.
Chitah Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Justement pas. Lundi, au Café Liberté, nous avons parlé retraites, et le président de Liberté Chérie nous a raconté sa rencontre avec José Piñera, le responsable de la transition chilienne vers la capitalisation. La solution est sous nos yeux : il suffit de vendre une partie du patrimoine de l'Etat pour solder le régime de répartition. Piñera a insisté sur le fait qu'on n'imaginait pas à quel point la part à vendre pour faire cette transition pouvait être faible en comparaison du patrimoine total. Je sais bien je sais bien. Seulement, le patrimoine de l'Etat comme on dit, il est censé rembourser le gap pour les retraites, l'assurance santé, la retraite des régimes spéciaux en tout genre, les dettes des entreprises publiques comme RFF, EDF, GDF, SCNF, etc… les dettes de l'Etat, et j'en passe. Ca fait juste un peu too much à mon goût. Exemple : si on dit qu'on a que 15 ans de retraites à financer avec le système par répartition avant que celui-ci disparaisse, et si on se base sur les versements 2005 (71 milliards), on a la bagatelle de 1100 milliards d'euros à trouver. Et ce rien que pour les retraites.
Rincevent Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Piñera a fait le calcul pour plus de 30 pays, et à chaque fois une fraction du patrimoine de l'Etat suffisait à nourrir le régime de répartition. Une fraction mineure.
vincponcet Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Je sais bien je sais bien.Seulement, le patrimoine de l'Etat comme on dit, il est censé rembourser le gap pour les retraites, l'assurance santé, la retraite des régimes spéciaux en tout genre, les dettes des entreprises publiques comme RFF, EDF, GDF, SCNF, etc… les dettes de l'Etat, et j'en passe. Ca fait juste un peu too much à mon goût. Exemple : si on dit qu'on a que 15 ans de retraites à financer avec le système par répartition avant que celui-ci disparaisse, et si on se base sur les versements 2005 (71 milliards), on a la bagatelle de 1100 milliards d'euros à trouver. Et ce rien que pour les retraites. D'autant plus que la cour des comptes elle-même nous dit que le bilan net de l'Etat est de -560 milliards, donc c'est clair que les actifs ne peuvent pas payer toutes les dettes et là, on ne parle même pas des régimes de retraite !! http://www.ccomptes.fr/CC/documents/RRGB/R…-budgetaire.pdf page 52 "Le bilan économique de l’État au 31 décembre 2006 peut ainsi se résumer en un « actif économique » de 409 Md€, avec un endettement net de 969 Md€ et une situation nette négative de 560 Md€."
Mike Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 D'autant plus que la cour des comptes elle-même nous dit que le bilan net de l'Etat est de -560 milliards, donc c'est clair que les actifs ne peuvent pas payer toutes les dettes et là, on ne parle même pas des régimes de retraite !!http://www.ccomptes.fr/CC/documents/RRGB/R…-budgetaire.pdf page 52 Ces "actifs économiques" version Cour des Comptes ne prennent en compte que les participations dans des entreprises, côtées et non côtées, il me semble. Il y a d'autres patrimoines, comme par exemple en immobilier et en propriété foncière qui doivent à mon avis représenter une somme colossale (quand on sait qu'une boite comme Vivendi en possédait pour 15 milliards d'euros à une époque on imagine ce que ça doit être pour l'Etat…)
Chitah Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Piñera a fait le calcul pour plus de 30 pays, et à chaque fois une fraction du patrimoine de l'Etat suffisait à nourrir le régime de répartition. Une fraction mineure. Ouh, je te crois bien volontiers mon ami.
vincponcet Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Ces "actifs économiques" version Cour des Comptes ne prennent en compte que les participations dans des entreprises, côtées et non côtées, il me semble. Il y a d'autres patrimoines, comme par exemple en immobilier et en propriété foncière qui doivent à mon avis représenter une somme colossale (quand on sait qu'une boite comme Vivendi en possédait pour 15 milliards d'euros à une époque on imagine ce que ça doit être pour l'Etat…) tu as des sources sur ce que tu avances sur "actifs économiques" ? ça m'étonne, parce qu'il y a bien une gestion un peu plus centralisée du patrimoine immo de l'Etat depuis quelques années, et j'ai entendu parler d'un inventaire. néanmoins, wikipedia parle d'un actif de 2100 milliards et fait référence à des docs de l'insee http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publiqu…_actifs_publics
Chitah Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Ces "actifs économiques" version Cour des Comptes ne prennent en compte que les participations dans des entreprises, côtées et non côtées, il me semble. Il y a d'autres patrimoines, comme par exemple en immobilier et en propriété foncière qui doivent à mon avis représenter une somme colossale (quand on sait qu'une boite comme Vivendi en possédait pour 15 milliards d'euros à une époque on imagine ce que ça doit être pour l'Etat…) Y'a un tout petit détail à prendre en compte, c'est que si la valeur totale des biens immobiliers à Paris est de 100, et que l'Etat possède un patrimoine de 15 sur ces 100, les revendre d'un seul coup c'est l'assurance que ces 15 vaudront tout au plus 5, le marché est sûr de s'écrouler.
DiabloSwing Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Oui voilà posséder autant d'immobilier c'est pas très liquide.
Apollon Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Oui voilà posséder autant d'immobilier c'est pas très liquide. Il y a qqes années, Raffarin a annoncé que l'Etat vendrait un million de m² de ses locaux puis louerait. Rien ne s'est passé.
Mike Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 tu as des sources sur ce que tu avances sur "actifs économiques" ? ça m'étonne, parce qu'il y a bien une gestion un peu plus centralisée du patrimoine immo de l'Etat depuis quelques années, et j'ai entendu parler d'un inventaire. néanmoins, wikipedia parle d'un actif de 2100 milliards et fait référence à des docs de l'insee http://fr.wikipedia.org/wiki/Dette_publiqu…_actifs_publics Je l'ai lu dans un article du Monde, dont je crois avoir retrouvé la date: 29 mai 2007. De mémoire les actifs économiques de la CdC comprennent les actifs dits corporels et les actifs incorporels de l'Etat, et rien d'autre. Actif corporel: actif utilisé par l'Etat qui peut être utilisé dans la production de biens ou de services (une installation industrielle, par exemple), utilisé à des fins administratives (un ordinateur, par exemple), ou loué à des tiers (un immeuble locatif…). Actif incorporel: actif non monétaire identifiable sans substance physique. Dans un Etat ça ne représente pas grand chose, d'ailleurs ils viennent tout juste de commencer à s'en soucier en créant récemment je ne sais quel bidule: L'Agence du patrimoine immatériel de l’État ou APIE est une agence publique française en charge du patrimoine tels que brevets, licences, fréquences radio-électriques, marques, images, bases de données ou tout autre patrimoine ou propriété immatérielle appartenant à l'État français.Créée par une circulaire du 23 avril 2007 suite au rapport sur l'économie de l'immatériel de la commission Lévy-Jouyet, elle est rattachée au ministère de l'Économie et des Finances. Elle doit répondre à 3 objectifs stratégiques : - optimiser l’impact de la gestion du patrimoine immatériel sur l’économie ; - tirer parti d’une meilleure valorisation des actifs pour moderniser les services publics, soutenir la conduite des politiques publiques au profit des usagers et contribuer au désendettement ; - prémunir l’État et les usagers contre d’éventuels risques de détournement. L'Agence du patrimoine immatériel de l’État ou APIE est une agence publique française en charge du patrimoine tels que brevets, licences, fréquences radio-électriques, marques, images, bases de données ou tout autre patrimoine ou propriété immatérielle appartenant à l'État français. Tout ça pour dire que les actifs économiques c'est surtout les entreprises d'Etat, selon le fameux article du Monde les entreprises côtées représentent 200 milliards d'euros au louchomètre: * Entreprises cotées o EDF : 100 % en 2000, 87,32 % en 2007 o GDF : 100 % en 2000, 79,78 % en 2007 o groupe Air France-KLM : 18,57 en 2007 (Air France : 57 % en 2000) o Areva : 84,19 % en 2007 ; issue du regroupement de CEA Industries (100 % en 2000), Cogema (82,3 % en 2000) et Framatome (23 % en 2000) o France Télécom : 60 % en 2000, 18,8 % en 2006, 32,45 % en 2007 o Thales : 33,4 % en 2002, 31,3 % en 2006, 27,30 % en 2007 (et Thales détient 25 % de DCNS) o Safran : 30,85 % en 2007 (+ 7,4% à Areva) o Eramet : 26,25 % en 2006 (via Areva) o Renault : 44 % en 2000, 15,01 % en 2007 o EADS : 15,04% en 2007 o Aéroports de Paris : 70 % en 2006, 68,39 % en 2007 o STMicroelectronics : 10,9 % en 2007 ( via Areva) o CNP Assurances : 60 % en 2000 , 1,18 % en 2006 Le gros des entreprises non côtées et des machins administratifs on sait pas trop combien ça vaut: * Entreprises non cotées : o La Banque postale : 100 % en 2006 (via La Poste) o Nexter : 100 % en 2006 o SNPE : 100 % en 2006 o Charbonnages de France : 100 % en 2006 o EMC : 100 % en 2006 o DCNS : 75% en 2007 (les 25 % restants étant détenus par Thales) o La Française des jeux : 72 % en 2007 o Marché international de Rungis (Semmaris) : 56,85 % en 2007 (qui devraient descendre à 33,17 % après la cession partielle à Altaréa) * Autres entreprises publiques (pas des sociétés anonymes comme les précédentes mais, en géneral, des EPIC; publiques à 100%,directement ou non) : o Caisse des dépôts et consignations(statut particulier; possède de nombreuses entreprises ou participations : CNP Assurances (36,49%), Groupe Caisse d'épargne,Transdev, Compagnie des Alpes, CNR (29,43%), TDF (24%)…) o Media : France Télévisions, France 24(50%), Arte France, TV5, Radio France, RFI o Transports : RFF, SNCF, RATP, La Poste o etc. A ces entreprises, on rajoute les actifs immatériels (les 3 brevets qui se battent en duel au CNRS), donc 409 milliards ça doit pas être bien loin de la réalité. Y'a un tout petit détail à prendre en compte, c'est que si la valeur totale des biens immobiliers à Paris est de 100, et que l'Etat possède un patrimoine de 15 sur ces 100, les revendre d'un seul coup c'est l'assurance que ces 15 vaudront tout au plus 5, le marché est sûr de s'écrouler. Au rythme où ça va, dans 20 ans on sera une nation du Tiers monde… et le plus naze des oligarques russes ou le plus ridicule des fonds de pensions US/UK/… pourra racheter tout notre patrimoine en bloc et nous inscrire en bas de page de son bilan annuel
Nick de Cusa Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 Les plus baisés sont les moins favorables au status quo, ce qui pourrait indiquer que l'info passe.
Chitah Posté 28 novembre 2007 Signaler Posté 28 novembre 2007 D'après Le Moniteur (la gazette de tout ce qui est BTP/Immobilier) Le patrimoine de l'Etat: 80 milliards, selon Georges TronLe député UMP de l'Essonne, Georges Tron, président du Conseil de l'immobilier de l'Etat, a brossé un tableau sans complaisance de la politique immobilière de l'Etat lors d'un débat organisé par Business Immo dans le cadre du SIMI. La Commission des finances de l'Assemblée nationale, dont il est rapporteur spécial, a déjà été surpris par le périmètre d'action: "on nous a parlé de 28 milliards; un an après, c'était 38 milliards, puis 44. En réalité, c'est 80 milliards car tout le patrimoine des opérateurs publics – on en dénombre 900 qui possèdent des immeubles – n'est pas niché dans le recensement général des propriétés de l'Etat", a-t-il affirmé avant d'ajouter: "Nous avons un Etat qui soustrayait au contrôle parlementaire plus de la moitié de son patrimoine". Le recensement de ce patrimoine pourrait être achevé un an plus tôt que prévu, fin 2008 au lieu de fin 2009. Le député a déploré notamment "l'absence de pilotage politique global sur l'immobilier" et les "graves difficultés à surmonter en matière de transparence" qui tiennent selon lui à la culture de l'Etat. L'affaire de l'Imprimerie nationale, qui a défrayé la chronique, a été "une opération dissimulée au conseil de l'immobilier de l'Etat sciemment". Georges Tron a également souhaité "une remise en cause de la règle qui veut que 85% du produit de cession soit réaffecté au ministère" vendeur. Mais dans un entretien accordé à Business Immo, Eric Woerth, ministre du budget, indique qu'il a souhaité maintenir cette règle en 2008. "Ensuite elles pourront évoluer (…) Je travaille à leur évolution pour 2009". [Apparemment, baston avec Bercy en perspective] Une autre critique de Georges Tron porte sur les schémas de stratégie immobilière établis ministère par ministère, dont il a déploré qu'ils ne soient que des "diagnostics". "Si on me demande s'il y a une stratégie immobilière ministère par ministère, je réponds non". France Domaine en prend aussi pour son grade: selon le député, son passage de la tutelle de la Direction générale des impôts à celle de la comptabilité publique "n'a rien changé". En revanche, "nous sommes plutôt dans la bonne direction" en matière de loyers: les loyers "budgétaires" mis en place se rapprochent des loyers de marché. "Je ne suis pas fier quand je m'aperçois que l'Etat français a encore des comportements que pas une entreprise privée ou un particulier ne se permettent", a conclu le député. (28/11/2007) 80 milliards, c'est à peu près une année de versement de retraites.
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