Boz Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Hallucinant ! Raisonnement économique d'une acuité et d'une modernité extraordinaire ! Ceci dit, j'aimerais savoir comment les connaisseurs répondraient à son analyse, s'ils ont le temps de se livrer à cet exercice.
Brock Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Onze pour cent de chute sur un PIB de 1 800 milliards, ce sont cette année quelque 200 milliards d’euros qui vont rémunérer le capital, alors qu’ils iraient aux salariés si nous avions conservé l’équilibre de 1982. Hier, j’ai entendu à la radio que deux médecins sont traduits en justice pour non-assistance à personnes en danger. Je pense que s’ils s’obstinent à ne rien faire, certains dirigeants du PS pourront être un jour poursuivis pour non-assistance à peuple en danger. Non-assistance à civilisation en danger Il faut moderniser les règles proposées par Keynes, Ford et Beveridge Les idées de gauche sont plus complexes que celles de droite. «En période de crise, il faut que chacun travaille plus. Et les Noirs, il faut qu’ils rentrent chez eux.» Un message de ce style passe bien en trente secondes à la télé. Ça parle au cerveau reptilien, à ceux qui veulent de la castagne. Les idées de gauche sont moins intuitives. Il faut plus de temps pour les expliquer. je veux ce gars pour animer mes barbecues!! now !!!
Ronnie Hayek Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 L'autre jour, Mobius et moi avions bien rigolé à propos de la progressive substitution du terme "hyperlibéralisme" à "ultralibéralisme" (sans doute considéré comme trop tiède).
Brock Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 moi je nous trouve hyper liberaux, ca colle
roubachov Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Hallucinant !Raisonnement économique d'une acuité et d'une modernité extraordinaire ! Ceci dit, j'aimerais savoir comment les connaisseurs répondraient à son analyse, s'ils ont le temps de se livrer à cet exercice. Il me semble que son dernier livre est préfacé par un ancien Premier ministre - Rocard -, que certains ont du reste abusivement rattaché au libéralisme de gauche …
Ronnie Hayek Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Ouuuuuuh, qu'il est perfide (Alain) !
A.B. Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 L'attachement socialiste à la NAPD est clair dans cet article. (blague, blague, pas de thread par pitié)
Bob Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 L'autre jour, Mobius et moi avions bien rigolé à propos de la progressive substitution du terme "hyperlibéralisme" à "ultralibéralisme" (sans doute considéré comme trop tiède). Le plus drôle est que le terme "d'hyperlibéralisme" soit employé pour critiquer un gouvernement français somme toute assez dirigiste. Pour qualifier de vrais réformes un tant soit peu libérales on devra donc rapidement convoquer l'"ultra-hyperlibéralisme". Attention à l'emphase stylistique exponentielle, la pénurie d'adverbe menace.
Chitah Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Les réactions des lecteurs : CamilleLe problème du PS c'est qu'il est noyauté depuis longtemps par une oligarchie de Droite. Ceci dit, je partage votre analyse économique quant à la croissance maintenue "grâce" à l'endettement des ménages conséquence directe de l'hyperlibéralisme. J'ajoute : l'hyperlibéralisme est d'autant plus révoltant (notamment pour les 30% de la population exclue du partage) que la pression fiscale non pas directe mais indirecte est de plus en plus anarchique et intolérable puisqu'elle touche de plein fouet les populations déjà précarisées. Mercredi 05 Décembre 2007 - 18:27 Paulochon La concurrenceC'est vrai, la concurrence est un vrai problème. C'est comme le désarmement : celui qui désarme le premier se met en position de fragilité. Mais si personne ne désarme, c'est la course à l'abîme. C'est ce qui s'est produit en 1914. Résultat, des millions de morts. Fallait-il désarmer ? Malheureusement personne ne peut dire que ce n'aurait pas été pire (ni mieux d'ailleurs), Donc que faire? Faut-il attendre que la crise éclate ou prendre les devants au risque de se faire écraser par la concurrence? Ou bien peut-on bâtir un modèle équilibré? C'est ce qu'avait essayé de faire ce pauvre Jospin, non sans succès d'ailleurs. Dimanche 02 Décembre 2007 - 10:46 selene 76% de production en plusDesolée, A N, mais il y a une faille dans vore raisonnement: 76% de production en plus donne …. 76 fois plus de bénéfices, et donc si le partage de ce bénéfice avait été équitable, si le partage entre les revenus nouveaux crées par la productivité accrue avait été partagé équitablement entre les tenants du capital et les tenants du travail, il n'y aurait pas de problème. Seulement, ce n'est pas le cas, et garder des salaires bas est la pire spéculation que puisse faire un capitaliste: la production française ne sera jamais aussi bon marché que la production de pays émergents, et si les travailluers français ne peuvent acheter leur production, non pas parce que celle ci est chère (elle est aussi de meilleure qualité, et tout le monde préférerait acheter de la qualité), mais parce que les salaires qui leur sont concédés sont trop faibles. Donc, les pauvres vivent à crédit, et les "riches" prêtent aux pauvres. Tout s'écroule quand le déséquilibre du partage de la valeur ajoutée créee par l'augmentation de productivité est trop déséquilibré.. cela donne la crise des subprimes et celles qui viendront, et les pauvres ne pourront plus rembourser les riches qui ne s'enrichiront plus, mais perdront, puisque d'une part, ils ne vendront plus, et d'autre part, ils ne seront plus remboursés…les mathématiciens devraient se pencher sur la formule à respecter pour que le partage capital/travail soit bénéfique à tous, et que l'inévitable crise qui se profile ne puisse arriver. Dimanche 02 Décembre 2007 - 06:56
Philiberal Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 c'est l'abruti qui a inventé le partage du travail, à la base des 35h en France C'est en revenant d'un congé d'une année sabbatique que lui est venue l'idée que le travail pouvait être partagé, en réduisant le temps hebdomadairement de 39 à 32 heures sa page wp vaut le détour… http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Larrouturou et une conférence audio en cas d'insomnie http://bulles.agora.eu.org/20071012_pierre_larrouturou.html
A.B. Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Le livre noir du libéralisme. Chiffres à l'appui, Pierre Larrouturou démonte les mécanismes et les dangers du libéralisme : dans tous les pays qui ont mis en place une politique de ce type, Etats-Unis et Chine compris, la précarité explose, le niveau de vie des salariés diminue, l'accès à la santé est de plus en plus difficile. Et la croissance ne se maintient qu'au prix d'un endettement privé qui atteint un niveau insoutenable. Non seulement le libéralisme n'est pas la panacée, mais il peut, assez vite, nous mener à la catastrophe. " La crise des années 30 est devant nous ", affirment certains économistes. Qu'en est-il pour la France ? Sur le chômage et les retraites, l'auteur dénonce les mensonges du bilan affiché par l'UMP. De façon très argumentée, il démasque les impasses et les dangers de la stratégie économique de Nicolas Sarkozy. Construire une alternative. Loin des idées répandues par la droite, Larrouturou met en évidence les performances françaises en termes de compétitivité et dessine un nouveau contrat social. Car, si le système économique mondial menace de s'effondrer, il y a urgence à construire une alternative. Si la gauche ne le fait pas, n'est-elle pas complice du système ? Qu'est-ce qui bloque ? Pierre Larrouturou est rentré au PS après le 21 avril 2002. Ce qu'il raconte sur le fonctionnement réel de la rue de Solférino ne fera pas plaisir à tout le monde… Là aussi, l'analyse est sans tabou et pourrait conduire au pessimisme. Mais Larrouturou ne se contente pas de critiquer : il propose des solutions et un véritable plan d'action.
pankkake Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 "Pierre Larrouturou est proche des idées socialistes. Il devient membre du Club des Acteurs de la Nouvelle Époque (ou Club des "ANE")."
Saucer Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 J'ai entendu à un moment que les types de Libé se disaient libéraux. Bref, encore une Mme Irma qui prédit la "fin du capitalisme", what's the deal ? Ces précheurs d'apocalypse ont toujours autant d'écho dans les médias français, mais Larroutourne.
Alxandr Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 L'autre jour, Mobius et moi avions bien rigolé à propos de la progressive substitution du terme "hyperlibéralisme" à "ultralibéralisme" (sans doute considéré comme trop tiède). Absolument, et parallèlement, il me semble entendre de moins en moins parler de l'extrême gauche, et de plus en plus "des gauches" (cf. l'émission sur France 2 d'hier soir présentée par la délicieuse Arlette Chabot). Le libéralisme est de plus en plus stigmatisé dans les discours comme relevant de l'extrême, et le gauchisme du non extrême. Mais hors du discours, le libéralisme reste fade et la gauche rouge tomate. Sacrés journalistes, c'est à en bâtir une théorie du complot !
DiabloSwing Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Chic, un Bastiat inversé, un pur sophiste comme on en produit par milliers !
roubachov Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Absolument, et parallèlement, il me semble entendre de moins en moins parler de l'extrême gauche, et de plus en plus "des gauches" (cf. l'émission sur France 2 d'hier soir présentée par la délicieuse Arlette Chabot). Le libéralisme est de plus en plus stigmatisé dans les discours comme relevant de l'extrême, et le gauchisme du non extrême. Mais hors du discours, le libéralisme reste fade et la gauche rouge tomate. Après tout, on a toujours parlé de la "discipline républicaine" pour évoquer les reports de voix entre socialistes et communistes entre le premier et le second tour d'une élection législative. Comme si le PCF - certes aujourd'hui totalement et heureusement décrépit - était un parti plus "républicain" avec tout ce que cela sous-entendement d'attachement à certaines formes de liberté et de démocratie que les ex-RPR ou UDF …
Bob Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Absolument, et parallèlement, il me semble entendre de moins en moins parler de l'extrême gauche, et de plus en plus "des gauches" (cf. l'émission sur France 2 d'hier soir présentée par la délicieuse Arlette Chabot). Le libéralisme est de plus en plus stigmatisé dans les discours comme relevant de l'extrême, et le gauchisme du non extrême. Mais hors du discours, le libéralisme reste fade et la gauche rouge tomate.Sacrés journalistes, c'est à en bâtir une théorie du complot ! Ben si le gouvernement Fillon c'est du l'ultra-supra-méga-libéralisme, alors LO et LCR sont effectivement au centre gauche. D'ailleurs la perte de sens en politique est telle que l'on entend parfois parler sérieusement de l'aile libérale du PS, voire des ultra-libéraux du PS. On voit aussi des socialistes rêver d'une alliance de Bayrou aux trotskistes, bref du grand n'importe quoi. Sinon, au sujet du positionnement réel de la presse (pro ou anti-libéral) et de l'appréhension subjective que l'on peut en avoir, il existe un article très intéressant d'Alain wolfesperger, mais je ne le trouve pas sur la toile, si quelqu'un l'a sous la main…
Lexington Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 L'attachement socialiste à la NAPD est clair dans cet article.(blague, blague, pas de thread par pitié) NAPD?
Quartier-maître Quentin Posté 7 décembre 2007 Signaler Posté 7 décembre 2007 Le nanosocialisme, ça au moins ça aurait été original.
Alxandr Posté 8 décembre 2007 Signaler Posté 8 décembre 2007 Sinon, au sujet du positionnement réel de la presse (pro ou anti-libéral) et de l'appréhension subjective que l'on peut en avoir, il existe un article très intéressant d'Alain wolfesperger, mais je ne le trouve pas sur la toile, si quelqu'un l'a sous la main… Que dit cet article ? Je serais aussi preneur de son intégralité, mais à défaut : que soutient-il principalement ?
Bob Posté 8 décembre 2007 Signaler Posté 8 décembre 2007 Que dit cet article ? Je serais aussi preneur de son intégralité, mais à défaut : que soutient-il principalement ? Je ne sais plus, c'est pourquoi j'aimerais bien le relire . Bon en gros : les libéraux se plaignent que les journaux sont faits par des gauchistes et les gauchistes de la main mise du grand capital sur la presse et de son entreprise de propagande libérale. Qui a tort qui a raison? En fait les journalistes n'ont pas nécessairement d'idéologie propre ni d'agenda caché (pro ou antilibérale) ; à part une poignée de vrais pros (des gens qui savent de quoi ils causent) ce sont simplement des ignares encartés attirés par les théories simples et à la recherche permanente de légitimité, d'où l'importance des cascades d'opinion. Peu importe aussi les convictions des propriétaires des médias, une entreprise de presse est là pour satisfaire ses clients donc en partie pour renforcer leurs croyances et rechercher la position médiane de son coeur de cible. Dans l'article un sort est fait aussi au cas particulier du "service public". Mais, dira-t-on, certains lecteurs ou auditeurs veulent réellement être informés quitte à remettre en cause leurs convictions, cet aspect là aussi est discuté.
Alxandr Posté 8 décembre 2007 Signaler Posté 8 décembre 2007 Je ne sais plus, c'est pourquoi j'aimerais bien le relire .Bon en gros : les libéraux se plaignent que les journaux sont faits par des gauchistes et les gauchistes de la main mise du grand capital sur la presse et de son entreprise de propagande libérale. Qui a tort qui a raison? En fait les journalistes n'ont pas nécessairement d'idéologie propre ni d'agenda caché (pro ou antilibérale) ; à part une poignée de vrais pros (des gens qui savent de quoi ils causent) ce sont simplement des ignares encartés attirés par les théories simples et à la recherche permanente de légitimité, d'où l'importance des cascades d'opinion. Peu importe aussi les convictions des propriétaires des médias, une entreprise de presse est là pour satisfaire ses clients donc en partie pour renforcer leurs croyances et rechercher la position médiane de son coeur de cible. Dans l'article un sort est fait aussi au cas particulier du "service public". Mais, dira-t-on, certains lecteurs ou auditeurs veulent réellement être informés quitte à remettre en cause leurs convictions, cet aspect là aussi est discuté. Merci bien, c'est assez alléchant ! Je retiens ton expression "des ignares encartés attirés par les théories simples et à la recherche permanente de légitimité" qui décrit assez bien l'image que j'ai de ces messieurs. En y ajoutant l'aigreur et la jalousie envers ceux qui ont fait quelque chose de leur vie ou de leurs valeurs. Je vais faire un tour à Paris cet après-midi, je note le nom de cet auteur sur mon calepin !
Nick de Cusa Posté 8 décembre 2007 Signaler Posté 8 décembre 2007 Le socialaud qui dit si on laisse jouer la concurrence je vais me faire écraser, il a une estime de soi lucide.
matteo75 Posté 9 décembre 2007 Signaler Posté 9 décembre 2007 "Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours permettrait de créer 1,6 million d’emplois en CDI. Si l’on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure". et combien de perte d'emplois suite à la désertion de l'hexagone par toutes les mutinationales ?? visiblement la leçon des 35 heures n'a pas été retenue par tous… sacré Pierre. Au moins faut-il lui reconnaître une vision très lucide de la situation du PS, ils sont peu à l'être. Ca fait tellement de bien d'entendre du mal sur le PS
Chitah Posté 10 décembre 2007 Signaler Posté 10 décembre 2007 "Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours permettrait de créer 1,6 million d’emplois en CDI. Si l’on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure".et combien de perte d'emplois suite à la désertion de l'hexagone par toutes les mutinationales ?? visiblement la leçon des 35 heures n'a pas été retenue par tous… sacré Pierre. Au moins faut-il lui reconnaître une vision très lucide de la situation du PS, ils sont peu à l'être. Ca fait tellement de bien d'entendre du mal sur le PS C'est exactement son raisonnement d'ailleurs : partisan des 32 heures, il a publié un livre sur "le piège des 35h" qui disait que si cela n'avait pas créé assez d'emplois, c'est parce qu'on n'était pas allé assez loin!
0100011 Posté 10 décembre 2007 Signaler Posté 10 décembre 2007 "Selon une étude du ministère du Travail, un mouvement général vers les quatre jours permettrait de créer 1,6 million d’emplois en CDI. Si l’on divisait par deux le chômage, la négociation sur les salaires aurait une tout autre allure". Vous imaginez si la Chine décide de se mettre au 32 heures c'est le problème mondial du chômage qui est réglé (320 millions d'emplois si j'applique un facteur 20 au savant calcul) ! Et avec ça la négociation sur les retraites aurait une toute autre allure.
DiabloSwing Posté 10 décembre 2007 Signaler Posté 10 décembre 2007 Les meilleurs sophistes au monde sont français. J'en suis certain maintenant !
Largo Winch Posté 10 décembre 2007 Signaler Posté 10 décembre 2007 La pensée profonde de Pierrot "La droite nous amène vers le modèle américain et anglais, c'est-à-dire accepter la précarité, les petits salaires, et pousser les gens à s'endetter. La dette de l'Amérique aux USA en 1929 était de 140% du PIB, aujourd'hui elle est de 240%. Georges Sorros, le gourou de l'économie, affirme que ça va péter en 2007, que l'Europe va perdre 3 millions d'emplois, et c'est le scénario le plus favorable ! Après vingt ans de libéralisme, on est dans un système qui peut devenir très vite chaotique." France Soir - 11 avril 2006 Sacré Pierrot !
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