Taranne Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Betancourt: Paris prêt à recevoir des guérilleros des Farc, Uribe interpelléLa France s'est dite prête mercredi à accueillir des guérilleros des Farc de Colombie qui seraient libérés en échange d'otages, parmi lesquels Ingrid Betancourt dont la famille exige un "geste" du président colombien Alvaro Uribe après la libération annoncée d'otages par les Farc. M. Uribe a, quant à lui, réaffirmé mercredi son refus de procéder au retrait militaire réclamé par la guérilla pour organiser un tel échange. "Accorder aux Farc une zone démilitarisée, cela revient à encourager les enlèvements en Colombie", a affirmé M. Uribe, dans un entretien accordé à la station de radio La FM. "Une démilitarisation n'est pas nécessaire à la libération (des otages) et constitue une agression pour les citoyens", a-t-il ajouté, affirmant que son devoir était "de lutter jusqu'au dernier jour" pour "vaincre le terrorisme". Les Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) fixent comme condition à un échange guérilleros emprisonnés/otages la démilitarisation totale de deux municipalités, Florida et Pradera, dans le sud-ouest du pays. En réponse à une demande de M. Uribe, "la France a indiqué qu'elle était disponible, avec d'autres pays européens et d'autres pays d'Amérique latine" pour accueillir ces guérilleros, a déclaré mercredi le Premier ministre français François Fillon. Il s'exprimait dans le cadre d'une journée de mobilisation des médias français en faveur de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt au moment où les choses semblent s'accélérer dans ce dossier dont le président français Nicolas Sarkozy a fait une priorité. Les Farc se sont engagées, dans un message rendu public mardi soir, à libérer trois otages dont l'ancienne collaboratrice d'Ingrid Betancourt, Clara Rojas, et son fils né en captivité. Clara Rojas a été enlevée en même temps que l'ex-candidate à la présidentielle colombienne, le 23 février 2002. Fabrice Delloye, ex-mari d'Ingrid Betancourt, a annoncé sur la station de radio Europe 1 que la libération des trois otages était "en cours" et qu'ils "avaient quitté la zone de sécurité des Farc", citant un émissaire avec lequel il est en contact. Nicolas Sarkozy avait auparavant estimé que l'annonce de la libération d'otages était "évidemment, un message d'espoir et un message d'encouragement fort". Lui et le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner ont toutefois indiqué qu'ils ne prévoyaient pas de déplacement en Colombie pour l'instant. Pour sa part, la famille d'Ingrid Betancourt a jugé que "la balle était désormais dans le camp du président colombien Alvaro Uribe" et salué les efforts du président vénézuélien Hugo Chavez. Les Farc ont affirmé que la libération prochaine d'otages était "un signe de reconnaissance" envers les familles et Hugo Chavez dont la médiation a été brusquement suspendue par M. Uribe fin novembre. "Ce geste est la confirmation du fait que Chavez est incontournable et sa médiation essentielle", a commenté la soeur de l'otage, Astrid Betancourt, sur Europe 1. "C'est le premier geste unilatéral des Farc en six ans", a souligné la fille d'Ingrid Betancourt, Mélanie Delloye, ajoutant que c'était "une nouvelle formidable". "Le monde doit maintenant tourner les yeux vers le président Uribe. Il doit à son tour faire un geste unilatéral s'il ne veut pas porter la responsabilité" de la mort des otages, a-t-elle lancé. M. Fillon a également estimé que M. Uribe devait être "celui qui doit permettre la libération d'Ingrid Betancourt".
José Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 …Ingrid Betancourt dont la famille exige un "geste" du président colombien Alvaro Uribe… Que la famille aille se faire foutre. Uribe a déjà dit merde à Chávez ; espérons qu'il dira merde à Sarko.
Noodles Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Je trouve ça dingue, on force la main à Uribe pour aller récupérer Bettancourt qui n'en a fait qu'à sa tête. Enfin que la France s'imisce de cette manière dans la politique d'un pays étranger je trouve ça pas normal. Que la famille aille se faire foutre. Uribe a déjà dit merde à Chávez ; espérons qu'il dira merde à Sarko. C'est net ! Genre "exige", alors qu'ils sont bien planqués en France et qu'ils savent pas que leur mère a voulu à tout prix jouer les écologistes missionnaires en traversant la jungle. On l'avait pourtant prévenu que les Farc ne rigolaient pas. Et le tout récupéré par Chavez qui joue les héros de la paix, c'est une vaste farce.
melodius Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Je me demande pourquoi les Colombiens ne disent pas aux Français se mêler de leurs oignons. Après tout Betancourt est colombienne, la France n'a donc pas à intervenir en sa faveur.
José Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Je me demande pourquoi les Colombiens ne disent pas à la France de se mêler de leurs oignons. Simplement parce la France sabote avec ardeur des accords de commerce entre la Colombie et l'Union européenne afin que Sarko puisse faire son show démagogiquement puant. Elle est pas belle la vie ?
Noodles Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Je me demande pourquoi les Colombiens ne disent pas à la France de se mêler de leurs oignons. Après tout Betancourt est colombienne, la France n'a donc pas à intervenir en sa faveur. Le problème c'est qu'elle est franco-colombienne, donc la France la voit comme une ressortissante française. Même si celle-ci a clairement fait son choix quand elle s'est présenté à l'élection présidentielle en Colombie…
melodius Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 La France la voit peut-être comme une ressortissante française, mais elle ne peut intervenir en faveur de ses ressortissants dans un pays dont ils possèdent la citoyenneté. Et donc Uribe pourrait dire aux Français que ça suffit. La France n'a en tout cas pas à dicter à la Colombie une politique qui serait peut-être dans l'intérêt d'un de ses ressortissants mais qui est en tout cas contraire aux intérêts des Colombiens. Vous imaginez les Etats-Unis exiger la démilitarisation de la Corse si un de leurs ressortissants devait s'y faire enlever par Corsica Nazione ou un truc du genre ?
Noodles Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 La France la voit peut-être comme une ressortissante française, mais elle ne peut intervenir en faveur de ses ressortissants dans un pays dont ils possèdent la citoyenneté. Et donc Uribe pourrait dire aux Français que ça suffit. C'est clair, mais bon la France c'est autre chose que le Venezuela, je pense que Uribe n'a pas envie de se mettre à dos la France sur le devant de la scène internationale. Et puis dans toute cette histoire, la manipulation médiatique fait que Uribe passe pour le méchant qui veut faire aucun geste… Bref il est un peu pris dans un étau puant.
Noodles Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Vous imaginez les Etats-Unis exiger la démilitarisation de la Corse si un de leurs ressortissants devait s'y faire enlever par Corsica Nazione ou un truc du genre ? Non mais c'est grotesque, surtout que Bettancourt c'est pas la touriste innocente qui s'est faite attrapper. On lui a dit clairement que traverser la jungle avec sa traductrice était dangereux, que les Farc risquaient de la choper, elle en a fait qu'à sa tête pensant réunir tout le monde avec son discours "universel". Enfin c'est triste ce qui lui arrive mais je crois que ses gosses ne se rendent pas bien compte de la portée de leurs paroles, la libérer en laissant une parcelle du pays aux mains des Farc serait un signe de faiblesse fatal. En gros les Farc en prenant des personnalités en otage peuvent arriver à leurs fins, on leur donnerait raison en finalité (et ça Uribe l'a bien compris).
LaFéeC Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Le problème c'est qu'elle est franco-colombienne, donc la France la voit comme une ressortissante française. Quand bien même elle serait française tout court, le pays France ne déploie pas autant d'énergie à aider tous ses ressortissants en galère dans des pays étrangers… Egalité de traitement ?
Noodles Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Quand bien même elle serait française tout court, le pays France ne déploie pas autant d'énergie à aider tous ses ressortissants en galère dans des pays étrangers…Egalité de traitement ? iIl est clair que non.
Apollon Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Simplement parce la France sabote avec ardeur des accords de commerce entre la Colombie et l'Union européenne afin que Sarko puisse faire son show démagogiquement puant. Elle est pas belle la vie ? Source ?
ShoTo Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 C'est effarant de voir à quel point la famille Bettancourt est atteint du syndrome de Stockholme. Mais pourquoi les Farc l'ont enlevé alors qu'elle est de gauche ?
Rincevent Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Le problème c'est qu'elle est franco-colombienne, donc la France la voit comme une ressortissante française. Même si celle-ci a clairement fait son choix quand elle s'est présenté à l'élection présidentielle en Colombie… Remarquons toutefois que la France ne fait pas de même avec tous ses binationaux, même ceux qui ont un comité de soutien. Oups, grillé par LaFéeC.
Ash Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 La balle est effectivement dans le camp d'Uribe, j'espère qu'il sa s'en servir comme il se doit
free jazz Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Je trouve ça dingue, on force la main à Uribe pour aller récupérer Bettancourt qui n'en a fait qu'à sa tête. Enfin que la France s'imisce de cette manière dans la politique d'un pays étranger je trouve ça pas normal.C'est net ! Genre "exige", alors qu'ils sont bien planqués en France et qu'ils savent pas que leur mère a voulu à tout prix jouer les écologistes missionnaires en traversant la jungle. On l'avait pourtant prévenu que les Farc ne rigolaient pas. Et le tout récupéré par Chavez qui joue les héros de la paix, c'est une vaste farce. Les journalistes sont d'ailleurs largement complices de cet état de fait et semblent pour l'instant totalement inféodés au pouvoir, se transformant carrément en laquais pour relayer chaque opération de com de l'Elysée, celle-ci tournant particulièrement au matraquage médiatique. Même si la conduite de la famille est compréhensible, la couverture omniprésente de l'affaire Betancourt en fait un phénomène de foire. Je n'ai pas vu une once d'esprit critique dans la presse sur ce sujet, sauf dans les milieux d'extrême gauche soutenant les Farc et Chavez. Chavez est ainsi présenté dans les journaux comme un médiateur neutre, alors même qu'il est complètement imbriqué dans ce conflit, notamment en offrant armes et base arrière sécurisée aux terroristes. La politique étrangère française consistant à cirer les pompes de tous les dictateurs ayant le vent en poupe devient illisible. Les milieux autorisés en parlent comme d'une simple accentuation de la "real politic à la française". Pourtant les objectifs sont flous et les bénéfices de cette diplomatie des contrats sont minables, puisqu'ils sont démesurément exagérés selon toutes les sources sérieuses, que ce soit avec la Chine ou la Lybie. En fait les buts poursuivis paraissent entièrement orientés par des objectifs de politique intérieure et des retombées populistes à court terme, ce qui montre l'absence de vision géopolitique. D'autre part, s'il est vrai que la tradition diplomatique française était de se faire l'amie de différents régimes puants pour leur vendre des armes ou autres centrales nucléaires, tout en l'habillant de droitdelhommisme et de tiersmondisme politiquement corrects, elle ne se réduisait pas qu'à ça et ne se vautrait pas dans une publicité démagogique. Entre Khadafi, les cocos chinois, Chavez, Putin (que Sarko fut le seul dirigeant européen à féliciter) et maintenant les Farc reçus en grande pompe, ça commence à faire beaucoup. Plutôt que de real politic, il faudrait plutôt parler de nonsense politic.
Harald Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Vous imaginez les Etats-Unis exiger la démilitarisation de la Corse si un de leurs ressortissants devait s'y faire enlever par Corsica Nazione ou un truc du genre ? Le mieux serait encore de la leur vendre. Ils se colleteraient les indépendantistes, on économiserait 2.000€ de subventions par corse alloués généreusement par la collectivité à l'île de beauté et ils gagneraient un joli porte-avion en Méditterrannée pour faire joujou.
José Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 La politique étrangère française consistant à cirer les pompes de tous les dictateurs ayant le vent en poupe devient illisible. […] Plutôt que de real politic, il faudrait plutôt parler de nonsense politic. Sarko va vraiment faire regretter Royal. Il va y arriver. Je le sens.
free jazz Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 C'est effarant de voir à quel point la famille Bettancourt est atteint du syndrome de Stockholme.Mais pourquoi les Farc l'ont enlevé alors qu'elle est de gauche ? ça fait longtemps que les Farc suivent une logique mafieuse plus qu'une logique politique, laquelle n'est plus qu'un alibi pour les idiots utiles afin de justifier leurs activités de narco-traficants, terreur et extorsion.
Apollon Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Pourtant les objectifs sont flous et les bénéfices de cette diplomatie des contrats sont minables, puisqu'ils sont démesurément exagérés selon toutes les sources sérieuses, que ce soit avec la Chine ou la Lybie. En fait les buts poursuivis paraissent entièrement orientés par des objectifs de politique intérieure et des retombées populistes à court terme, ce qui montre l'absence de vision géopolitique. D'autre part, s'il est vrai que la tradition diplomatique française était de se faire l'amie de différents régimes puants pour leur vendre des armes ou autres centrales nucléaires, tout en l'habillant de droitdelhommisme et de tiersmondisme politiquement corrects, elle ne se réduisait pas qu'à ça et ne se vautrait pas dans une publicité démagogique. Entre Khadafi, les cocos chinois, Chavez, Putin (que Sarko fut le seul dirigeant européen à féliciter) et maintenant les Farc reçus en grande pompe, ça commence à faire beaucoup. Plutôt que de real politic, il faudrait plutôt parler de nonsense politic. Excellent.
Noodles Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Les journalistes sont d'ailleurs largement complices de cet état de fait et semblent pour l'instant totalement inféodés au pouvoir, se transformant carrément en laquais pour relayer chaque opération de com de l'Elysée, celle-ci tournant particulièrement au matraquage médiatique. Même si la conduite de la famille est compréhensible, la couverture omniprésente de l'affaire Betancourt en fait un phénomène de foire. Je n'ai pas vu une once d'esprit critique dans la presse sur ce sujet, sauf dans les milieux d'extrême gauche soutenant les Farc et Chavez. Chavez est ainsi présenté dans les journaux comme un médiateur neutre, alors même qu'il est complètement imbriqué dans ce conflit, notamment en offrant armes et base arrière sécurisée aux terroristes. La politique étrangère française consistant à cirer les pompes de tous les dictateurs ayant le vent en poupe devient illisible. Les milieux autorisés en parlent comme d'une simple accentuation de la "real politic à la française". Pourtant les objectifs sont flous et les bénéfices de cette diplomatie des contrats sont minables, puisqu'ils sont démesurément exagérés selon toutes les sources sérieuses, que ce soit avec la Chine ou la Lybie. En fait les buts poursuivis paraissent entièrement orientés par des objectifs de politique intérieure et des retombées populistes à court terme, ce qui montre l'absence de vision géopolitique. D'autre part, s'il est vrai que la tradition diplomatique française était de se faire l'amie de différents régimes puants pour leur vendre des armes ou autres centrales nucléaires, tout en l'habillant de droitdelhommisme et de tiersmondisme politiquement corrects, elle ne se réduisait pas qu'à ça et ne se vautrait pas dans une publicité démagogique. Entre Khadafi, les cocos chinois, Chavez, Putin (que Sarko fut le seul dirigeant européen à féliciter) et maintenant les Farc reçus en grande pompe, ça commence à faire beaucoup. Plutôt que de real politic, il faudrait plutôt parler de nonsense politic. +1
melodius Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Sarko va vraiment faire regretter Royal. Il va y arriver. Je le sens. Décidément, tu files un très mauvais coton ces jours-ci i
José Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Source ? Là toute suite, je ne retrouve plus. C'était dans la presse latino et ça concernait les négotiations entamées entre l'Union européenne et la Communauté andine. Le sujet qui fâchait : les bananes (ben oui, la France - Martinique, Guadeloupe et toussa - est un grand producteur de bananes, subsidiées, off course). Sinon, pour voir le pressing écoeurant auquel est soumis Uribe : http://www.derechos.org/nizkor/colombia/do…z/sarkozy.htmlv
Hakill Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Betancourt: Paris prêt à recevoir des guérilleros des Farc Kouchner qui disait il y a quelques temps "declarer une organisation terroriste, c'est s'interdire de parler avec elle" Comme quoi, le Hezbollah et les FARC c'est très différent. Remarquons toutefois que la France ne fait pas de même avec tous ses binationaux, même ceux qui ont un comité de soutien. +1. Et c'est aussi le cas de simples "nationaux". Je me rappelle du kidnapping de deux humanitaires français en Afghanistan il y a quelques mois, les journalistes "s'interrogeaient" sur la raison d'un voyage si risqué dans cette région contrôlée par les Talibans et soulignaient l'agacement du quai d'Orsay. Bref, ils passaient pour de gros boulets.
Bob Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 +1. Et c'est aussi le cas de simples "nationaux". Je me rappelle du kidnapping de deux humanitaires français en Afghanistan il y a quelques mois, les journalistes "s'interrogeaient" sur la raison d'un voyage si risqué dans cette région contrôlée par les Talibans et soulignaient l'agacement du quai d'Orsay. Bref, ils passaient pour de gros boulets. By the way, qu'allait faire exactement la Bétancourt dans la jungle au moment de sa capture, qu'elle était son idéologie en tant que candidate à la présidence ? (désolé j'ai pas suivi les premiers épisodes, un p'tit lien siouplait msieurs dames).
Bob Posté 20 décembre 2007 Signaler Posté 20 décembre 2007 Ligne gauchiste-écolo. Merci, comme personne ne se dévouait j'ai trouvé ça : Ingrid Betancourt est née en 1961 en Colombie dans une famille aisée, bourgeoise. Ses parents faisaient de la politique. Son père a été ministre de l’éducation. Sa mère a été sénatrice. Pendant sa jeunesse, Ingrid Betancourt a surtout vécu à l’étranger. Elle a fait ses études en France dans une école célèbre à Paris: l'Institut d'études politiques appelé aussi «Sciences Po». Elle y rencontre, entre autres, Dominique de Villepin, l’ancien premier ministre français. Après ses études, elle épouse un diplomate français et aura deux enfants. Ce sont Mélanie et Lorenzo. On les voit souvent à la télévision car ils sont très actifs pour aider à la libération de leur mère. En 1989, elle répond à l’appel de sa mère qui la pousse à faire de la politique. Elle divorce et rentre en Colombie. Elle devient députée du parti libéral en 1994. Elle avait fait une campagne électorale originale. Elle avait distribué des préservatifs à la population pour se protéger de la corruption qui est grande en Colombie. En 1996, elle dénonce dans un livre le président élu Ernesto Semper. Celui-ci aurait reçu de l’argent d’un cartel de drogue colombien. Elle est menacée de mort.En 1998, elle crée son propre parti, Oxygène vert. Elle est élue sénatrice. En 2002, elle se lance dans la campagne pour les élections présidentielles de Colombie. Elle publie un livre «La rage au cœur». C’est son programme politique. Ingrid Betancourt veut surtout lutter contre la lutte contre les trafics et la corruption. Le livre a un grand succès en France. Pendant la campagne électorale, malgré les avertissements, elle va dans une région où il y a des combats entre l’armée et la guérilla colombienne, les FARC. Elle est arrêtée avec sa directrice de campagne par un barrage des FARC. Les 2 femmes sont prises en otage. Les FARC demandent au gouvernement la libération de guérilleros prisonniers en échange de la libération d’Ingrid Betancourt. Le gouvernement refuse. Des comités de soutien pour la libération d’Ingrid Betancourt se créent en Colombie et dans d’autres pays. La famille d’Ingrid Betancourt est très active pour sa libération et maintient même sa candidature aux élections présidentielles de mai 2002. Ingrid Betancourt est otage mais reste candidate à la présidence. Elle n’aura que 53 000 voix, 0,5% des voix… Car Ingrid Betancourt est sans doute plus célèbre en France qu’en Colombie. Elle n’est qu’une des 45 otages des FARC. Mais elle est aussi devenue le symbole des tensions, en Colombie, entre le gouvernement et les rebelles. Une responsabilité du gouvernement colombien Dans un article du Monde Diplomatique, Maurice Lemoine rappelle les détails de l’enlèvement d’Ingrid Betancourt. 3 jours avant son enlèvement, le 20 février 2002, le gouvernement colombien stoppe les négociations de paix avec les FARC. Il attaque les FARC dans une zone qui était démilitarisée. Pour être en sécurité, Ingrid Betancourt, candidate à la présidence, demande de pouvoir voyager dans la région par avion comme le président de l’époque et les journalistes qui l’accompagnent. Les autorités colombiennes refusent. Ingrid Betancourt décide alors de voyager par la route malgré le danger. Quand le chauffeur voit un barrage des FARC, il veut faire demi-tour. Ingrid Betancourt refuse. C’est là que les FARC la prennent en otage en même temps que son attachée de presse. On voit donc que les autorités colombiennes ont quand même une certaine responsabilité dans l’affaire. Et d’ailleurs depuis 2002, le gouvernement et le président colombiens n’ont pas eu une attitude claire dans les négociations. A certains moments, ils font un geste pour négocier avec les FARC. A d’autres moments, ils refusent de discuter. Les proches d’Ingrid Betancourt mettent d’ailleurs en cause les FARC bien sûr, mais aussi le gouvernement colombien qui n’a jamais fait beaucoup d’efforts pour négocier. Les événements des dernières semaines redonnent quand même de l’espoir. Thierry Verhoeven Avant d'être sénatrice écolo, Bétancourt avait été élue députée sur la liste du "parti libéral" colombien. On remarquera dans l'article la mise en cause un peu fort de café du gouvernement colombien.
Taranne Posté 20 décembre 2007 Auteur Signaler Posté 20 décembre 2007 Enfin c'est triste ce qui lui arrive mais je crois que ses gosses ne se rendent pas bien compte de la portée de leurs paroles, la libérer en laissant une parcelle du pays aux mains des Farc serait un signe de faiblesse fatal. Honnêtement, j'ai des doutes. Au delà du sort de leur mère qui les préoccupe et c'est bien normal, je pense qu'ils ne sont pas fâchés de savonner la planche à l'un des rares chefs d'état de droite en Amérique latine, une anomalie que plein de gens aimeraient corriger, à commencer par Hugo.
h16 Posté 21 décembre 2007 Signaler Posté 21 décembre 2007 Merci, comme personne ne se dévouait j'ai trouvé ça :Avant d'être sénatrice écolo, Bétancourt avait été élue députée sur la liste du "parti libéral" colombien. On remarquera dans l'article la mise en cause un peu fort de café du gouvernement colombien. Il faut savoir que l'armée lui a, à deux reprises, demander de bien réfléchir -qq heures avant sa capture- avant de s'enfoncer dans le territoire sous contrôle des FARCs. Ils ont même demandé de signer une décharge, qu'elle a signée, expliquant clairement qu'elle était au courant des risques qu'elle prenait. Partant de là, le sort de l'activiste m'est totalement indifférent. A l'instar d'une journaliste s'enfonçant dans des zones dangereuses de Bagdad "à ses risques & périls" se retrouvant dans la merde et pour laquelle la Fraônce aura dépensé moult fortune pour la faire libérer, la mère Bétancourt va nous coûter cher. Il ne serait que justice qu'il lui soit demandé de rembourser ensuite.
Invité Arn0 Posté 21 décembre 2007 Signaler Posté 21 décembre 2007 Partant de là, le sort de l'activiste m'est totalement indifférent. Mouais. Quoi qu'on pense de Bétancourt son enlèvement est criminel, et c'est normal de le condamner.
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