Hadrien Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Le bigot attaque… Huckabee critique homosexualité, avortement et pauvretéNOUVELOBS.COM | 18.01.2008 | 07:56 Mike Huckabee affirme vouloir définir le mariage dans la Constitution comme l'union entre un homme et une femme et que l'avortement doit être interdit dans l'ensemble des Etats-Unis. Un des candidats républicains à la Maison Blanche a comparé jeudi 17 janvier l'homosexualité à la bestialité et l'avortement à l'esclavage en expliquant pourquoi, s'il était élu président, il demanderait d'amender la Constitution. "Tout au long de l'histoire humaine, le mariage a signifié une relation d'un homme et d'une femme pour la vie. Si nous changeons cette définition, jusqu'où irons-nous?", a déclaré l'ancien gouverneur de l'Arkansas Mike Huckabee dans un entretien pour le magazine religieux en ligne "Beliefnet". "Ce n'est pas être extrémiste que de vouloir définir le mariage. Etre extrémiste ce serait de changer la définition du mariage qui pourrait être l'union de deux hommes, de deux femmes, d'un homme et trois femmes, d'un homme et un enfant, d'un homme et un animal", a ajouté ce pasteur baptiste. "La Bible n'a pas été écrite pour être amendée, la Constitution (des Etats-Unis) si", affirme-t-il. "Logique de guerre civile" Mike Huckabee propose également d'amender la Constitution pour dire que la vie commence dès la conception et interdire l'avortement. "Même si la loi qui autorise l'avortement est abrogée, nous n'aurons pas gagné la bataille", fait-il remarquer car, souligne-t-il, en raison du système fédéral des Etats-Unis, l'avortement pourrait encore être permis dans certains Etats. "C'est une logique de guerre civile. Ce serait comme si dire que l'esclavage est autorisé en Géorgie mais pas dans le Massachusetts. Cela n'a pas de sens. L'esclavage est mauvais, point. Ca ne peut pas être bien quelque part et mauvais autre part. Pour l'avortement, c'est pareil", a-t-il dit. Il a précisé qu'il ne voulait pas amender la Constitution pour la mettre en conformité complète avec la Bible. "Ainsi, a-t-il dit, la Bible recommande de pratiquer l'aumône mais on ne va pas amender la Constitution pour dire que tout le monde doit pratiquer l'aumône". Vainqueur des caucus de l'Iowa, Mike Huckabee est un des favoris républicains des primaires de Caroline du Sud prévues samedi. "Le seigneur me donne la sagesse" Mike Huckabee compte notamment sur les électeurs de la droite chrétienne pour faire la différence avec ses rivaux. Dans l'entretien publié par Beliefnet, Mike Huckabee explique qu'il lit la Bible tous les jours et qu'il en a toujours un exemplaire avec lui pour en lire des passages entre deux réunions électorales. "Cela m'aide vraiment beaucoup", dit-il. Il ajoute avoir plusieurs fois ressenti la "présence de Dieu" notamment lors des débats télévisés auxquels il a participé. "J'ai senti comment le Seigneur me donnait vraiment la sagesse" dans ces moments-là, a-t-il dit. Interrogé pour savoir si les chrétiens conservateurs se sont détournés des questions concernant la pauvreté ou l'environnement pour se consacrer à des sujets comme l'avortement, Mike Huckabee estime que combattre la pauvreté n'est pas l'affaire du gouvernement mais de "choix individuels". "Si la famille ou l'Eglise jouent bien leur rôle, il n'y a pas de raisons que le gouvernement s'en mêle. L'idéal serait qu'il ne s'en mêle pas", a-t-il affirmé.
Ash Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Il a choisi un créneau porteur électoralement et il s'y tient. On aurait jamais entendu parler de lui autrement. Il ne faut pas chercher plus loin. Par ailleurs ses propos sont dans l'ensemble tout à fait censés, il n'y a pas grand chose d'illuminé. La première phrase-résumé de l'article est d'ailleurs complètement idiote et ne retranscrit en rien de ce qui a été dit par Huckabee : Un des candidats républicains à la Maison Blanche a comparé jeudi 17 janvier l'homosexualité à la bestialité et l'avortement à l'esclavage en expliquant pourquoi, s'il était élu président, il demanderait d'amender la Constitution. "Ce n'est pas être extrémiste que de vouloir définir le mariage. Etre extrémiste ce serait de changer la définition du mariage qui pourrait être l'union de deux hommes, de deux femmes, d'un homme et trois femmes, d'un homme et un enfant, d'un homme et un animal", a ajouté ce pasteur baptiste. () "C'est une logique de guerre civile. Ce serait comme si dire que l'esclavage est autorisé en Géorgie mais pas dans le Massachusetts. Cela n'a pas de sens. L'esclavage est mauvais, point. Does not compute. Interrogé pour savoir si les chrétiens conservateurs se sont détournés des questions concernant la pauvreté ou l'environnement pour se consacrer à des sujets comme l'avortement, Mike Huckabee estime que combattre la pauvreté n'est pas l'affaire du gouvernement mais de "choix individuels"."Si la famille ou l'Eglise jouent bien leur rôle, il n'y a pas de raisons que le gouvernement s'en mêle. L'idéal serait qu'il ne s'en mêle pas", a-t-il affirmé. Et là chrétien ou non, n'importe qui devrait acquiescer.
Tremendo Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Quelqu'un qui s'attache à enfreindre nos libertés, ne serait-ce que la plus petite des libertés est un illuminé par définition.
David Boring Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Un bel article qui fait honneur à la presse française que le monde entier nous envie. Le plus réussi est peut-être : "combattre la pauvreté n'est pas l'affaire du gouvernement mais de 'choix individuels' " = critiquer la pauvreté, strawman d'école
Ash Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Quelqu'un qui s'attache à enfreindre nos libertés, ne serait-ce que la plus petite des libertés est un illuminé par définition. Sur l'avortement et la définition du mariage, permet-moi d'en douter. Mais il y a d'autres fils sur ce sujet.
kobsh_gigaone Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Mike Huckabee estime que combattre la pauvreté n'est pas l'affaire du gouvernement mais de "choix individuels"."Si la famille ou l'Eglise jouent bien leur rôle, il n'y a pas de raisons que le gouvernement s'en mêle. L'idéal serait qu'il ne s'en mêle pas" Il était à des années lumières de son idéal quand il était gouverneur de l'Arkansas…
Dardanus Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Depuis quand la définition du mariage par le pouvoir politique est une position libérale ? Qu'est ce que le mariage vient faire dans la constitution ?
Tremendo Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Sur l'avortement et la définition du mariage, permet-moi d'en douter.Mais il y a d'autres fils sur ce sujet. Sur l'avortement on va pas y revenir, on va encore y passer 30 ans, je suis pour et ce durant toute la grossesse et tu es peut-etre contre mais c'est la vie. Sur le mariage - simple contrat à l'origine ou tradition religieuse- celui-ci a été perverti par l'état qui en a fait un contrat bancal à l'avantage des femmes sans que l'homme n'ait plus son mot à dire pour des motifs socialo-féministes, on comprend pourquoi les hommes aient plus de réticences que les femmes à l'heure de s'engager. Je rajouterai que le mariage existait avant que l'état ne le pourrisse et ça se passait beaucoup mieux, preuve encore une fois que l'état n'est pas nécessaire et qu'il est néfaste. Le contrat de mariage on en fait ce qu'on veut.
melodius Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Qu'est ce que le mariage vient faire dans la constitution ? Voilà. Malgré toute la sympathie que je porte aux gens qui luttent contre la décivilisation, ça n'en reste pas moins une objection majeure et définitive.
Chitah Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Depuis quand la définition du mariage par le pouvoir politique est une position libérale ? Toutafé, cependant je comprends que le pasteur Huckabee défende ses parts de marché : demain si des homos se marient, ils ne passeront probablement pas par un lieu de culte des trois religions d'Abraham, et cela l'ennuie. Qu'est ce que le mariage vient faire dans la constitution ? Si il dit ça, aussi, c'est parce que c'est une question politique bidon, tarte à la crème, aux USA. Il y en a plusieurs autres : prière à l'école (school prayer), l'anglais comme langue officielle, Decency Act (en gros interdire la pornographie). Il ne s'agit pas d'une contribution à un débat d'idée ce que raconte Huckabee, juste une manière de segmenter la population des votants et de proposer une offre politique comme un marchand de savonettes.
A.B. Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Il ne s'agit pas d'une contribution à un débat d'idée ce que raconte Huckabee, juste une manière de segmenter la population des votants et de proposer une offre politique comme un marchand de savonettes. comment dire… 1000
Rincevent Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 comment dire… 1000 +1, c'est précisément la manière dont j'ai lu ses propositions.
Bastiat Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Mike Huckabee propose également d'amender la Constitution pour dire que la vie commence dès la conception et interdire l'avortement."Même si la loi qui autorise l'avortement est abrogée, nous n'aurons pas gagné la bataille", fait-il remarquer car, souligne-t-il, en raison du système fédéral des Etats-Unis, l'avortement pourrait encore être permis dans certains Etats. D'autres candidats (McCain) proposent de revenir sur l'arrêt de la court suprême ou de laisser légiférer par états, j'avoue ne pas comprendre comment cela est possible pour l'exécutif ?
Brock Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Mike Huckabee propose également d'amender la Constitution pour dire que la vie commence dès la conception et interdire l'avortement. bonne idee, je propose d'interdire la branlette aussi. comme ca pouf, regle le probleme des sourds. en quelques generations, plus de sourds du tout !
Invité Arn0 Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 D'autres candidats (McCain) proposent de revenir sur l'arrêt de la court suprême ou de laisser légiférer par états, j'avoue ne pas comprendre comment cela est possible pour l'exécutif ?Par la nomination des juges de la cour suprême le président peut influer sur ses décisions, mais cela se joue sur le long terme (et implique d'avoir l'accord du sénat). Le président peut aussi être le moteur d'un projet d'amendement constitutionnel (bien que d'un point de vue institutionnel il n'a aucun rôle à y jouer).
Ash Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 bonne idee, je propose d'interdire la branlette aussi.comme ca pouf, regle le probleme des sourds. en quelques generations, plus de sourds du tout ! Là n'est pas l'idée. Pour interdire d'un point de vue fédéral, il se doit de l'inscrire dans la Constitution. C'est tout.
Dardanus Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Là n'est pas l'idée. Pour interdire d'un point de vue fédéral, il se doit de l'inscrire dans la Constitution. C'est tout. C'est tout et c'est trop.
Ash Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 C'est tout et c'est trop. Si on considère l'avortement comme une négation des DN de l'enfant, ça ne me parait pas une modification "superflue". Contrairement au cas du mariage qui n'a de toute façon rien à y faire. Maintenant on sait tous qu'il n'y aura pas d'interdictions de l'avortement aux USA. Combien de présidents républicains opposés à l'avortement depuis toutes ses années ? Bref, c'est un créneau politique et marketing. Surtout quand il ne reste plus grand chose de républicain dans un parti…
Dardanus Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Si on considère l'avortement comme une négation des DN de l'enfant, ça ne me parait pas une modification "superflue". Contrairement au cas du mariage qui n'a de toute façon rien à y faire.Maintenant on sait tous qu'il n'y aura pas d'interdictions de l'avortement aux USA. Combien de présidents républicains opposés à l'avortement depuis toutes ses années ? Bref, c'est un créneau politique et marketing. Surtout quand il ne reste plus grand chose de républicain dans un parti… Si l'on considère…Cela ne me paraît pas…Aïe ! D'autres considèrent…et cela leur parait… Votre position que je sache ne fait aucunement l'unanimité au sein des libéraux et est même un sujet de polémique. Donc, moins on écrit de choses dans une constitution mieux cela vaut.
Taranne Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Toutafé, cependant je comprends que le pasteur Huckabee défende ses parts de marché : demain si des homos se marient, ils ne passeront probablement pas par un lieu de culte des trois religions d'Abraham Pas forcément. Là aussi, il y a des parts de marché à conquérir.
Ash Posté 18 janvier 2008 Signaler Posté 18 janvier 2008 Si l'on considère…Cela ne me paraît pas…Aïe ! D'autres considèrent…et cela leur parait… Votre position que je sache ne fait aucunement l'unanimité au sein des libéraux et est même un sujet de polémique. Donc, moins on écrit de choses dans une constitution mieux cela vaut. A aucun moment le peuple n'a voté pour établir la Constitution américaine, pas plus que pour la rédaction des Droits de l'Homme (1ère version). Ce n'est vraisemblablement pas à un débat de trancher ce qui y figure ou non. Enfin qu'est-ce qui se doit de figurer dans une constitution (respectable) si ce n'est la protection des droits de tout individu ? Si je prends un cas qui pose moins de polémiques, celui du clonage humain par exemple, trouveriez-vous anormal que son "interdiction" se voit figurer dans la Constitution ? Ca ne me semble pas entrer en contradiction avec le rôle d'une Constitution. Je ne dis pas plus que ça et vu les polémiques autour d'un sujet comme l'avortement, ça me semble vraiment une mauvaise idée que de l'inscrire (tout en ne croyant pas une seule seconde que ça arrivera).
A.B. Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 "La Bible n'a pas été écrite pour être amendée", affirme-t-il. Tous les juifs vous le diront
José Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 bonne idee, je propose d'interdire la branlette aussi.comme ca pouf, regle le probleme des sourds. en quelques generations, plus de sourds du tout ! Tu as des études là-dessus ?
free jazz Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 A aucun moment le peuple n'a voté pour établir la Constitution américaine… Pas faux, même si la constitution états-unienne fut à l'origine l'une des plus libérales de l'histoire. Pourtant ce n'est pas du vote démocratique qu'une constitution tire sa légitimité, mais de la justice de ses principes pour défendre les droits élémentaires. Ensuite, que la constitution fédérale n'ait nulle autorité au regard du D.N n'est pas une raison pour l'instrumenter en constitutionnalisant les modalités du mariage, fût-ce pour de "bons motifs". C'est là du raisonnement socialisant à la truelle, bien qu'au service d'un but conservateur, qui revient à faire le bien des gens contre leur gré. Si je prends un cas qui pose moins de polémiques, celui du clonage humain par exemple,
Ronnie Hayek Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Ce n'est pas l'objet d'une Constitution que de réglementer le mariage, effectivement. De manière générale, moins elle en dit mieux cela vaut pour deux raisons au moins : - Cela signifierait que, plus elle se voudrait exhaustive, plus les thèmes jugés - à tort ou à raison - manquants seraient considérés comme mis à la disposition du législateur, puisqu'ils seront réputés être placés hors du bouclier constitutionnel. - Dans le cas où la Constitution serait soumise fréquemment à la réformite aigüe (chose impensable, bien entendu ), il est évident que ce genre de question ne resterait pas à l'abri de cette volonté de transformation. Il faut se souvenir de ce qu'écrivait Hayek à propos des règles non exprimées et se rappeler également le débat entre les Pères fondateurs américains sur cette question.
Ash Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Pas faux, même si la constitution états-unienne fut à l'origine l'une des plus libérales de l'histoire. Pourtant ce n'est pas du vote démocratique qu'une constitution tire sa légitimité, mais de la justice de ses principes pour défendre les droits élémentaires. Voila. Ensuite, que la constitution fédérale n'ait nulle autorité au regard du D.N n'est pas une raison pour l'instrumenter en constitutionnalisant les modalités du mariage, fût-ce pour de "bons motifs". C'est là du raisonnement socialisant à la truelle, bien qu'au service d'un but conservateur, qui revient à faire le bien des gens contre leur gré. D'une part je ne parlais pas du mariage, d'autre part c'est sur le DN que s'appuie une constitution et non l'inverse. Et le rôle premier d'une constitution c'est bien de prôtéger les droits des individus, donc ça concerne bel et bien la question de l'avortement. Il ne me parait pas anormal que la réponse y figure, mais est-ce souhaitable de passer par là, c'est déjà moins sûr. Tu es pour le clonage humain peut-être ?
Invité Arn0 Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Théoriquement on pourrait tout à fait imaginer que la cour suprême interdise l'avortement sur tout le territoire sans changer la constitution. Elle nous a déjà habitué à des changements radicaux de jurisprudence. Cela dit je ne pense pas que ce soit envisageable même à long terme (contrairement à la fin de l'interdiction des lois locales anti-avortement).
free jazz Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Ce n'est pas l'objet d'une Constitution que de réglementer le mariage, effectivement. De manière générale, moins elle en dit mieux cela vaut pour deux raisons au moins : - Cela signifierait que, plus elle se voudrait exhaustive, plus les thèmes jugés - à tort ou à raison - manquants seraient considérés comme mis à la disposition du législateur, puisqu'ils seront réputés être placés hors du bouclier constitutionnel. Précisément, d'où mon emploi du terme truelle, indiquant un risque d'inflation règlementaire et de tyrannie du législateur, tendance que voulaient réduire à long terme les pères fondateurs - particulièrement Jefferson. - Dans le cas où la Constitution serait soumise fréquemment à la réformite aigüe (chose impensable, bien entendu ), il est évident que ce genre de question ne resterait pas à l'abri de cette volonté de transformation. N'est-ce pas malheureusement déjà le cas, puisque la constitution est régulièrement amendée, bien que cette procédure soit limitée? La constitution actuelle n'est-elle pas assez éloignée de son esprit initial, pour ne pas dire dévoyée? Ceci éclaire par ailleurs le programme de Ron Paul, dont l'originalité est de prôner un retour à la constitution originelle. D'une part je ne parlais pas du mariage, d'autre part c'est sur le DN que s'appuie une constitution et non l'inverse. Et le rôle premier d'une constitution c'est bien de prôtéger les droits des individus Oui donc ça concerne bel et bien la question de l'avortement. Il ne me parait pas anormal que la réponse y figure, mais est-ce souhaitable de passer par là, c'est déjà moins sûr. Non sequitur. Si le rôle d'une constitution est de protéger les droits, elle doit limiter la puissance publique et ses abus de pouvoir, donc limiter la puissance prescriptive de l'autorité politique. Une constitution doit être modeste: interdire les agressions et la violence illégitime suffit. Mais elle n'a pas vocation à interdire spécifiquement l'avortement, pas plus qu'elle n'a à interdire les empoisonnements, les pendaisons arbitraires, les braquages à main armée, ou la violence routière. Sans quoi elle bascule dans le délire législatif et normatif décrit par R.H, comme ce fut le cas pour le projet de constitution européenne, qui n'avait par suite plus rien d'une constitution. De plus, il revient aux tribunaux, éclairés par le légiste, le philosophe et le moraliste de décider si l'avortement doit être puni comme une violence illégitime. Ici tu utilises la liberté dans un sens positif, comme liberté de prescription au moyen de la constitution, au lieu de t'en tenir au sens libéral négatif. Une constitution est une fin, pas un moyen. Tu es pour le clonage humain peut-être ? Oui, car je considère qu'il est conforme à la nature humaine et au Droit. Mais ce n'est pas la question, je relevais seulement le comique du clonage comme "cas qui pose moins de polémiques".
A.B. Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Théoriquement on pourrait tout à fait imaginer que la cour suprême interdise l'avortement sur tout le territoire sans changer la constitution. Elle nous a déjà habitué à des changements radicaux de jurisprudence. Cela dit je ne pense pas que ce soit envisageable même à long terme (contrairement à la fin de l'interdiction des lois locales anti-avortement). Aucun probleme la dessus. En avortant, les femmes depensent de l'argent dans des cliniques d'avortement alors qu'elles pourraient le depenser pour acheter des biens dans d'autres etats. Close du commerce, et c'est regle en un tournemain.
Bastiat Posté 19 janvier 2008 Signaler Posté 19 janvier 2008 Si l'on considère…Cela ne me paraît pas…Aïe ! D'autres considèrent…et cela leur parait… Votre position que je sache ne fait aucunement l'unanimité au sein des libéraux et est même un sujet de polémique. Donc, moins on écrit de choses dans une constitution mieux cela vaut. Pour ma part je ne sais pas trancher entre le DN de l'enfant et celui de la mère a disposer de son corps du moins pas dans les cas les plus communs. La positions de Ron Paul me semble donc la plus juste, laisser jouer la concurrence entre états pour arriver au compromis le plus raisonnable y compris sur les questions connexes comme la vente du droit de garde, l'accouchement sous X, le respect du point de vue du pêre, la prise en compte des cas de viols, le délais acceptable pour avorter, l'absence de subventions, etc…. Cela dit aux US c'est la cour suprême qui décide de la répartition des compétences non précisées par la constitution, il me parait donc difficile de revenir en arrière.
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