jboussard Posté 28 août 2008 Auteur Signaler Posté 28 août 2008 C'est sans aucun doute un mieux par rapport à la situation actuelle.J'entends bien votre distinguo entre santé et le reste, car la santé c'est vital (bonjour les truismes), mais autant dire de même de l'alimentation et donc "contrainte d'acheter de la bouffe". Bif bof. Oui, mais la nourriture, c'est très facilement géré par des simples mécanismes d'offre et de demande. Qui garantissent le meilleur prix. Y'a pas d'insuffisance de marché sur ce marché-là… Sans vouloir être méchant, les démocrates des USA, c'est le PS d'il y a 60 ans. Ici ça avance plus vite, mais fondamentalement c'est la même marche à gauche. Et bien quand ils iront trop loin pour moi, je serai républicain. Mais en tout cas, le PS d'il y a 60 ans, c'est les 39h. Les démocrates sont sur un tout autre débat.
Saucer Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Here comes the proof. Read on. I juuuuuuust told you so. … Allez hop Tu y vas un peu fort. Que je sache, quand tu t'inscris, tu peux choisir "libéral de gauche" comme tendance.
Invité jabial Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Googlez jboussard juste pour le fun… un certain nombre de prestations sont un droit que chaque être humain a : logement, nourriture, santé, éducation Et aussi bien sûr : Ne te détrompe pas sur mes opinions, je suis libéral, pour la dérégulation des marchés (notament celui du travail), contre l'interventionnisme étatique, et pour les privatisations dans tous les domaines hors domaines "stratégiques" de l'état (fonctions régaliennes, santé, éducation, énergie…). Et même dans le cas d'entreprises nationales, l'ouverture de ces entreprises à l'économie de marché me paraît fondamentale.Je prend donc de l'avance sur les éventuelles accusations de "sale gauchiste" que tu pourrais formuler à mon endroit. Ce qui compte c'est le produit pas l'étiquette. Désolé mais cette "bière libéral" n'est que de la flotte
jboussard Posté 28 août 2008 Auteur Signaler Posté 28 août 2008 Here comes the proof. Read on. I juuuuuuust told you so. … Allez hop Procès d'intention… Je pars d'un postulat reconnu par toute la communauté économique, Marx et Hayek compris. Le premier considère que c'est un problème, le deuxième trouve ça normal. Et moi aussi.
Invité jabial Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Tu y vas un peu fort. Que je sache, quand tu t'inscris, tu peux choisir "libéral de gauche" comme tendance. Il y a des limites à tout. Y a marqué libéral de gauche, pas gauchiste moderne qui veut récupérer le terme libéralisme.
Sous-Commandant Marco Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Quand la France a-t-elle eu un système de santé fondé sur des compagnies d'assurances contraintes d'assurer? Euh, en 1928? Je cite: http://www.pubmedcentral.nih.gov/articlere…i?artid=1447687 NHI evolved, in stages, in response to demands for extension of coverage. Following its original passage in 1928, the NHI program covered salaried workers in industry and commerce whose wages were under a low ceiling. Comme par hasard, cet embryon de sécu a ensuite été généralisé à toute la population et puis les assurances privées en concurrence avec ont été interdites. La Suisse a elle par contre un tel système, et les compagnies sont loin de faire faillite. Si tu ne considères que les assurances qui survivent, M. Lapalisse te dire qu'elles n'ont pas fait faillite.
jboussard Posté 28 août 2008 Auteur Signaler Posté 28 août 2008 Tu y vas un peu fort. Que je sache, quand tu t'inscris, tu peux choisir "libéral de gauche" comme tendance. merci… Euh, en 1928? Je cite:http://www.pubmedcentral.nih.gov/articlere…i?artid=1447687 qui a été nationalisé plus tard. Mais n'a pas fait faillite.
john_ross Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Libéral de gauche je veux bien comme tendance. Mais peut-on qualifier de libéral un être qui souhaite conserver la main mise de l'état sur l'éducation?
h16 Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 qui a été nationalisé plus tard. Mais n'a pas fait faillite. Attends juste encore un peu.
jboussard Posté 28 août 2008 Auteur Signaler Posté 28 août 2008 Il y a des limites à tout. Y a marqué libéral de gauche, pas gauchiste moderne qui veut récupérer le terme libéralisme. Et c'est quoi pour toi un libéral de gauche? Pour moi c'est un type qui veut vivre dans un système où l'Etat ne joue pas de rôle économique, juste de législateur. Et dans le fil, "d'où viennent les libéraux", j'ai répondu "du centre". L'Etat peut ainsi garantir par la loi l'accès à la santé ou à l'éducation. Mais pas en contrôler la gestion. Je n'ai pas envie de justifier mon libéralisme face à un anarchiste. C'est déjà assez désagréable de se faire insulter de "connard de libéral" par 60% des français, si c'est pour en plus être jugé pas assez extrémiste par les libéraux…
h16 Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Mais peut-on qualifier de libéral un être qui souhaite conserver la main mise de l'état sur l'éducation? Non. Socialiste de droite, disons.
Sous-Commandant Marco Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 merci…qui a été nationalisé plus tard. Mais n'a pas fait faillite. Non, tu n'as pas bien lu. L'état français a obligé une assurance (qu'il avait créée spécialement pour cela mais peu importe, c'est la contrainte qui est importante) à assurer les indigents puis, comme la demande augmentait (surprise) et dans un souci d'égalitarisme, a imposé le même modèle à toute la population.
jboussard Posté 28 août 2008 Auteur Signaler Posté 28 août 2008 Non, tu n'as pas bien lu. L'état français a obligé une assurance (qu'il avait créée spécialement pour cela mais peu importe, c'est la contrainte qui est importante) à assurer les indigents puis, comme la demande augmentait (surprise) et dans un souci d'égalitarisme, a imposé le même modèle à toute la population. On peut très bien refuser de passer à cette étape, par refus de l'égalitarisme. La demande appelle l'offre. Si le gouvernement n'avait pas été socialiste, on ne serait pas passé à cette étape, et des nouvelles compagnies auraient pu absorber la demande. Encore une fois, voir le modèle suisse
Invité jabial Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Et c'est quoi pour toi un libéral de gauche? C'est un libéral dont les priorités sont à gauche. Un libéral de gauche s'attachera par exemple à la libéralisation du cannabis plutôt qu'à la baisse des impôts - mais ça reste un libéral, donc il soutient les deux. Pour moi c'est un type qui veut vivre dans un système où l'Etat ne joue pas de rôle économique, juste de législateur. Si pour toi l'Etat peut légiférer sans limites, alors tu n'es pas libéral. La première chose qu'on fait les premiers libéraux est de créer une constitution pour limiter le pouvoir de l'Etat de légiférer. Si la propriété est garantie, ça ne veut pas juste dire que je ne peux pas piquer le portefeuille de mon voisin - dans la constitution, ça veut dire que l'Etat ne peut pas s'amuser à dépenser mon argent pour construire un monde meilleur. Il ne peut le faire que pour défendre mes droits - liberté et propriété. Et non, il n'y a pas de "droit à la santé", de "droit au logement", de "droit au travail", etc. Ce sont les "libertés réelles" communistes qui s'opposent à ce qu'ils appelaient les "libertés formelles" des libéraux : liberté et propriété notamment. L'Etat peut ainsi garantir par la loi l'accès à la santé ou à l'éducation. Non, pas pour un libéral. Mais pas en contrôler la gestion. Ce que tu propose n'est que du socialisme privatisé. Qu'est-ce que ça peut foutre que l'Etat sous-traite le communiste s'il est communiste? Je n'ai pas envie de justifier mon libéralisme face à un anarchiste. Si tu tiens tellement à porter une étiquette qui te fera haïr par tes amis idéologiques, naturels, tant pis pour toi, mais tu seras mal reçu partout.
Saucer Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Vous avez du mal avec broussard, mais si un politique appliquait une ligne similaire, on se pamerait devant son libéralisme éclairé. Mais ici, on plus théorie toussa, c'est vrai. (moi aussi, je l'admets)
Sous-Commandant Marco Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 On peut très bien refuser de passer à cette étape, par refus de l'égalitarisme. Quand on a affaire à des manipulateurs professionnels, il vaut mieux refuser de faire la première étape, à savoir "forcer les assureurs à assurer". La demande appelle l'offre. Si le gouvernement n'avait pas été socialiste, on ne serait pas passé à cette étape, et des nouvelles compagnies auraient pu absorber la demande. Encore une fois, voir le modèle suisse Hé bien, allons vers le modèle suisse et abolissons le monopole de la sécu.
jboussard Posté 28 août 2008 Auteur Signaler Posté 28 août 2008 Non, c'est juste que ce forum libéral compte trop de membres anarcap ou libéraux conservateurs par rapport aux autres courants de pensée. Et c'est aussi ma volonté d'arriver directement au sujet qui fâche. Si j'étais frileux, je ne débattrais que des sujets faciles sur ce forum : taxation, libéralisation des moeurs, privatisation, fin de l'Etat-providence. Mais en masochiste, je me lance dans les débats les plus dangeureux et les plus diviseurs au sein de la communauté libérale : la santé et l'écologie. Mais ne pas penser anarcap ou minarchiste, n'est pas être socialiste. Reconnaître le rôle positif de l'Etat dans certains domaines, ce n'est pas être communiste. Hé bien, allons vers le modèle suisse et abolissons le monopole de la sécu. Ca oui… Vous avez du mal avec broussard boussard, mais si un politique appliquait une ligne similaire, on se pamerait devant son libéralisme éclairé.Mais ici, on plus théorie toussa, c'est vrai. (moi aussi, je l'admets) Encore une fois, merci d'apprécier mon pragmatisme. C'est pour cela que je distingue le sous forum "politique et société", plus enclin au pragmatisme, et le sous forum "philosophie et métaphysique", plus théorique.
Saucer Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Si j'étais frileux, je ne débattrais que des sujets faciles sur ce forum : taxation, libéralisation des moeurs, privatisation, fin de l'Etat-providence. Hu hu hu. Ca n'existe pas. Et quand bien même, ça n'est pas un sujet facile. Encore une fois, merci d'apprécier mon pragmatisme. C'est pour cela que je distingue le sous forum "politique et société", plus enclin au pragmatisme, et le sous forum "philosophie et métaphysique", plus théorique. Je prends votre défense contre les procès en sorcellerie communisme, mais je ne suis pas pour autant sur la même ligne. Le pragmatisme, on en fait un peu ce qu'on en veut, surtout quand on y rajoute une bonne dose d'utilitarisme, comme souvent. La réalité (sociale et individuelle), le compromis, oui. L'utilitarisme, merci bien.
Sous-Commandant Marco Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Ca oui…[…] Mais ce n'est pas ce que tu proposes. Tu proposes de contraindre les assureurs, ce qui est le premier pas vers la nationalisation de l'assurance.
john_ross Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Ca oui… Bien sur rendre effectif l'abrogation de l'assurance maladie va dans le bon sens. Et nous l'accepterions même si pour cela l'état contraint les compagnies d'assurance privées à accepter tous les clients. Cependant le système que vous proposer est perverse car nous n'aurions plus intérêt à nous assurer que contre les maladies aigu sévères, et plus pour les affections de longue durée. Et donc il faudra créer une usine à gaz dont seul l'état à le secret afin de "compenser" l'obligation d'accepter tous les clients.
Largo Winch Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Décidément, Keynes a vraiment pourri jusqu'à l'idée même de ce qu'est le capitalisme. Le marché, c'est pas la concurrence pure et parfaite. Petite remarque au passage : la concurrence pure et parfaite n'est pas une notion keynésienne. Beaucoup de choses sont vraies chez Marx, il ne fait pas non plus un doctorat d'économie pour le comprendre. Surtout le fait que seule la rémunération du travail en dessous de sa productivité moyenne (il appelle ça l'exploitation) permet de faire des profits. Ce n'est pas ça la théorie marxiste. Selon Marx, l'exploitation résulte de la différence entre la valeur travail de la production et la valeur de la force de travail. Cela signifie que, selon Marx : - le salaire est donc toujours égal à la valeur de la force de travail, définie comme le coût de reproduction du travailleur. Autrement dit, le salaire est toujours égal au minimum vital, càd tout juste ce qui permet au travailleur de survivre. Il suffit de regarder autour de soi pour constater que cette définition des rémunérations ne correspond pas du tout à ce qui est pratiqué dans la réalité. - la production est toujours valorisée en valeur travail. Ce n'est rien d'autre que le salaire + la plus-value (cette dernière notion étant un indicateur de l'exploitation). Autrement dit, ce calcul est fait sans tenir compte de la concurrence sur le marché des biens, ce qui est totalement farfelu. En bref, ces "choses" qui te paraissent vraies chez Marx ne correspondent nullement à la réalité économique. D'ailleurs, je ne connais aucune entreprise qui s'amuse à calculer des "plus-values", des "valeurs-travail" de ses produits ou des "valeurs de force travail" tels que les définit Marx. C'est surtout sa vision politique et sociologique qui est critiquable, ainsi que le détournement qu'il a été fait de sa pensée. Eh bien non, ce ne sont pas seulement les "détournements" de sa pensée qui sont critiquables, mais bien ses prémisses, totalement déconnectées de la réalité.
Largo Winch Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 des libéraux classiques qui le mettent dans les rôles régaliens, ca ne cours pas les rues non plus … D'ailleurs, j'ai beau réfléchir, il ne me vient à l'esprit aucun nom d'auteur classique qui propose d'étatiser la santé… Même Adam Smith, je n'en suis pas sûr…
Largo Winch Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 En ce sens, je suis démocrate aux Etats Unis. Et rien du tout en France C'est déjà assez désagréable de se faire insulter de "connard de libéral" par 60% des français, si c'est pour en plus être jugé pas assez extrémiste par les libéraux… Tu pourrais te qualifier de "social-démocrate" : ça correspondrait mieux, il me semble, à tes positions, et ça t'éviterait en plus d'être insulté.
Bastiat Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Traiter Rawls de bolcho, c'est un peu fort, Monsieur l'anarchiste. Etre libéral n'implique pas forcément renier l'autorité de l'Etat dans tous les domaines. Je tolère vos idées un peu extrèmes même pour ce forum, faites de même avec les miennes… Un libéral qui promeut des droits à (dit aussi "positif" par opposition aux droits "negatif" ) n'en est pas un . Il y a un mot pour celà, social démocrate, je vous propose donc d'utiliser le terme qui va bien. S'il vous semble qu'il manque au VRAIS libéralisme une fibre "social" que vous aimeriez voir. Je vous suggère ces 2 livres pour vous rassurer. un ici. et l'autre là avec ma "critique" perso. http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=38229
Pan Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 La Suisse a elle par contre un tel système, et les compagnies sont loin de faire faillite. Parce qu'elles forment un cartel légal (un assureur maladie doit être reconnu par l'état pour avoir le droit de travailler), que leurs clients sont captifs et forcés de s'assurer auprès d'elles et d'aucune autre sorte de forme de prévoyance alternative. Avec de telles conditions, je peux aussi faire fortune demain en vendant des géraniums.
jboussard Posté 28 août 2008 Auteur Signaler Posté 28 août 2008 Petite remarque au passage : la concurrence pure et parfaite n'est pas une notion keynésienne.Ce n'est pas ça la théorie marxiste. Selon Marx, l'exploitation résulte de la différence entre la valeur travail de la production et la valeur de la force de travail. Cela signifie que, selon Marx : - le salaire est donc toujours égal à la valeur de la force de travail, définie comme le coût de reproduction du travailleur. Autrement dit, le salaire est toujours égal au minimum vital, càd tout juste ce qui permet au travailleur de survivre. Il suffit de regarder autour de soi pour constater que cette définition des rémunérations ne correspond pas du tout à ce qui est pratiqué dans la réalité. - la production est toujours valorisée en valeur travail. Ce n'est rien d'autre que le salaire + la plus-value (cette dernière notion étant un indicateur de l'exploitation). Autrement dit, ce calcul est fait sans tenir compte de la concurrence sur le marché des biens, ce qui est totalement farfelu. En bref, ces "choses" qui te paraissent vraies chez Marx ne correspondent nullement à la réalité économique. D'ailleurs, je ne connais aucune entreprise qui s'amuse à calculer des "plus-values", des "valeurs-travail" de ses produits ou des "valeurs de force travail" tels que les définit Marx. Eh bien non, ce ne sont pas seulement les "détournements" de sa pensée qui sont critiquables, mais bien ses prémisses, totalement déconnectées de la réalité. Oui, mais avant de parler de valeur travail, il considère que dans la production, ce qui apporte la Valeur Ajoutée, c'est l'action de l'homme, et donc le travail. Si un profit est dégagé, et sert à rémunérer le capital, c'est parce qu'il est pris sur la Valeur Ajoutée apportée par le travail. Et il définit ainsi le début de sa théorie sur la valeur travail et sur l'exploitation. Bien sûr, toutes les questions qu'a pu se poser Marx ont été balayées par la notion même de propriété, et par le fait que les fruits de notre travail nous appartiennent, donc que c'est à nous de décider de fournir ou pas le capital nécessaire au travail. On va pas refaire ce débat on est tous du même côté. D'ailleurs, j'ai beau réfléchir, il ne me vient à l'esprit aucun nom d'auteur classique qui propose d'étatiser la santé… Même Adam Smith, je n'en suis pas sûr… Je n'en vois pas non plus…. Et pour la millième fois, je ne veux pas étatiser la santé… Arrêtez de me faire dire ça!! Tu pourrais te qualifier de "social-démocrate" : ça correspondrait mieux, il me semble, à tes positions, et ça t'éviterait en plus d'être insulté. Non, cf ci dessus. Je suis fatigué de répéter la même chose encore, et encore, et encore…. Pour moi, l'Etat n'a AUCUN rôle économique à jouer, je ne peux pas être social démocrate…. Parce qu'elles forment un cartel légal (un assureur maladie doit être reconnu par l'état pour avoir le droit de travailler), que leurs clients sont captifs et forcés de s'assurer auprès d'elles et d'aucune autre sorte de forme de prévoyance alternative.Avec de telles conditions, je peux aussi faire fortune demain en vendant des géraniums. Mais on peut empêcher les assureurs de refuser des clients sans forcer les gens à s'assurer. Dans le premier cas, c'est pour moi un mal acceptable, le deuxième, c'est de la sous traitance du socialisme. Yunus : "Tout le monde espère gagner de l'argent en faisant des affaires. Mais l'homme peut réaliser tellement d'autres choses en faisant des affaires. Pourquoi ne pourrait-on pas se donner des objectifs sociaux, écologiques, humanistes ? C'est ce que nous avons fait. Le problème central du capitalisme " unidimensionnel " est qu'il ne laisse place qu'à une seule manière de faire : rentrer des profits immédiats. Pourquoi n'intègre-t-on pas la dimension sociale dans la théorie économique ? Pourquoi ne pas construire des entreprises ayant pour objectif de payer décemment leurs salariés et d'améliorer la situation sociale plutôt que chercher à ce que dirigeants et actionnaires réalisent des bénéfices ?" C'est un objectif louable, qui peut, entre autres, être appliqué aux assurance santé
Largo Winch Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Et pour la millième fois, je ne veux pas étatiser la santé… Arrêtez de me faire dire ça!! Étatisation n'est pas synonyme de collectivisation. Règlementer un secteur d'activité (comme tu le souhaites) est bien une forme d'étatisme. Je suis fatigué de répéter la même chose encore, et encore, et encore…. Pour moi, l'Etat n'a AUCUN rôle économique à jouer, je ne peux pas être social démocrate…. J'ai bien compris que tu ne voulais pas de nationalisations et que tu t'opposais à l'approche socialiste (dans le sens marxiste du terme). Il n'empêche que règlementer un secteur économique (ici, celui de la santé) au nom d'une utilité sociale jugée supérieure, c'est bien donner un rôle économique à l'État à des fins sociales. C'est donc clairement une posture sociale-démocrate. Posture qui vise à trouver une "3e voie" entre laissez-faire et planification économique. —-- PS : on peut remarquer au passage que la rhétorique anarcho-capitaliste qui consiste à nommer socialiste tout ce qui n'est pas libéral n'est vraiment pas pertinente, tant d'un point de vue sémantique que d'un point de vue stratégique. La social-démocratie (qui n'est pas une idéologie anti-capitaliste) est clairement distincte du socialisme planificateur. Les confondre n'est pas judicieux.
jboussard Posté 28 août 2008 Auteur Signaler Posté 28 août 2008 PS : on peut remarquer au passage que la rhétorique anarcho-capitaliste qui consiste à nommer socialiste tout ce qui n'est pas libéral n'est vraiment pas pertinente, tant d'un point de vue sémantique que d'un point de vue stratégique. La ocial-démocratie (qui n'est pas une idéologie anti-capitaliste) est clairement distincte du socialisme planificateur. oui mais le social démocrate pense que le marché ne peut se suffir à lui même et que le rôle régulateur de l'Etat est souhaitable dans beaucoup de domaines : emploi, santé, immobilier, énergie, distribution… Le social démocrate ne rejette l'intervention de l'Etat, financièrement et législativement, dans aucun secteur de l'économie. Pour le social-démocrate, l'Etat a la légitimité pour rectifier les erreurs du marché Ce n'est pas ma vision. Pour moi l'Etat peut avoir un rôle d'arbitre dans quelques secteurs (pénal, santé, douane, force militaire…) pour garantir les valeurs libérales mais aussi une certaine forme de justice (celle de la théorie de la justice de Rawls), mais il doit se cantonner à ces secteurs.
Rincevent Posté 28 août 2008 Signaler Posté 28 août 2008 Ce qui fixe le montant du don chez chacun, c'est la taille de la part d'altruisme, qui traduit notre propension à se satisfaire du plaisir d'autrui. Pas seulement, ni même en premier lieu. La première variable du montant du don*, c'est l'argent qui reste dans les poches une fois que l'Etat s'est servi. *Tu utilises "fixe" comme si le résultat du don était donné par une formule mathématique et non par le bon plaisir de chacun. Les gens ne sont pas des robots. C'est pourquoi plus la personne est altruiste, plus le sentiment qu'elle retire du plaisir d'autrui est important et est susceptible de compenser l'utilité perdue à cause du don. Faudrait savoir. Soit les gens sont altruistes, pleins d'oblativité, soit ils pensent à eux et à leur "utilité". Il va falloir choisir. Donc les opérations les plus chères et les soins les plus coûteux auront moins de chance de trouver un financement altruiste, alors que ce sont celles qui posent problème selon moi. Il existe pourtant déjà un site qui permet de mettre en contact des gens qui veulent se payer une opération de chirurgie esthétique, et des donateurs potentiels. Et je rappelle que la chirurgie esthétique, c'est parfois très, très cher. […] il y a certains domaines où l'injustice me choque, et où je pense que la société civile a un rôle à jouer… Moi aussi, les injustices me choquent. Moi aussi, je pense que la société civile a un grand rôle à jouer. Mais la société civile, c'est le contraire de l'Etat. Surtout le fait que seule la rémunération du travail en dessous de sa productivité moyenne (il appelle ça l'exploitation) permet de faire des profits. LW a corrigé. Par ailleurs, le salaire s'aligne sur la productivité marginale, pas moyenne. Ergo la critique de Marx n'est qu'une expression de son envie. Petite remarque au passage : la concurrence pure et parfaite n'est pas une notion keynésienne. Indeed. C'est plutôt smithien. […] garantir les valeurs libérales mais aussi une certaine forme de justice (celle de la théorie de la justice de Rawls), Pourquoi Rawls aurait-il la bonne conception de la justice ? mais il doit se cantonner à ces secteurs. Donc tu serais social-libéral, plutot que social-démocrate. C'est comme ça que beaucoup commencent : par être social avant d'être libéral. P.S. : je peux te demander, juste pour mon information personnelle, le nom de ton ou tes profs d'économie ?
jboussard Posté 28 août 2008 Auteur Signaler Posté 28 août 2008 Pas seulement, ni même en premier lieu. La première variable du montant du don*, c'est l'argent qui reste dans les poches une fois que l'Etat s'est servi.*Tu utilises "fixe" comme si le résultat du don était donné par une formule mathématique et non par le bon plaisir de chacun. Les gens ne sont pas des robots. Faudrait savoir. Soit les gens sont altruistes, pleins d'oblativité, soit ils pensent à eux et à leur "utilité". Il va falloir choisir. Dans L'éthique, Spinoza définit les sentiments à partir de deux choses: la joie et la tristesse, ou "sentiment positif" et "sentiment négatif". Tous les autres sentiments découlent de ceux là. L'amour, c'est la joie associé à une cause extérieure. La pitié, c'est la tristesse associée à la tristesse d'une personne de même nature que soi… Ainsi, dans son chapitre De la servitude humaine, il dit que les actions de chacun sont guidées par une volonté d'augmenter notre joie et de réduire notre tristesse. C'est pourquoi nous donnons aux gens qui en ont besoin par exemple : cela atténue leur tristesse, donc notre sentiment de pitié est atténué, donc la tristesse associée à ce sentiment aussi. Même si la façon dont nous sommes atteints par des éléments extérieurs varie avec la personne et avec le temps, le mécanisme reste le même. Il ajoute ensuite que des sentiments contraires peuvent très bien s'opposer, et que s'il est impossible de leur donner une valeur cardinale, il est possible de leur donner une valeur ordinale. C'est de la même manière qu'on modélise les préférence d'un consommateur par l'utilité. Pourquoi Rawls aurait-il la bonne conception de la justice ? Il n'y a pas de bonne manière de penser. La conception de la justice de Rawls me plait, parce qu'elle se base sur deux principes : le principe de liberté le principe de différence, qui admet les inégalités Donc tu serais social-libéral, plutot que social-démocrate. C'est comme ça que beaucoup commencent : par être social avant d'être libéral.P.S. : je peux te demander, juste pour mon information personnelle, le nom de ton ou tes profs d'économie ? Alors va pour social-libéral, si l'étiquette a tant d'importance. Si c'est ce que tu entends par "libéral de gauche", ça me va. Mes profs d'économie sont : Pierre Cahuc, Etienne Lehman et Emmanuel Jessua en Macroéconomie, Daniel Cohen , Laure Turner et Emmanuel Massé en Microéconomie.
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