Serge Posté 11 octobre 2008 Signaler Posté 11 octobre 2008 Autriche : le chef de l'extrême droite Jörg Haider se tue dans un accidentVIENNE (AFP) — Le chef du parti populiste autrichien BZÖ et gouverneur de Carinthie, Jörg Haider s'est tué samedi matin dans un accident de la route, a annoncé la police de Klagenfurt (sud). "Le gouverneur de Carinthie et chef du BZÖ Jörg Haider est mort des suites d'un accident de voiture aux premières heures du jour samedi à Klagenfurt", a annoncé l'agence APA en citant le permanencier de la police municipale Friedrich Hrast. Selon les premières indications, M. Haider, âgé de 58 ans, circulait seul à bord de sa voiture de service sur une route nationale au sud de la capitale de la Carinthie lorsque son véhicule a quitté la route pour une raison encore inconnue. Peu avant l'accident, il venait de doubler un autre véhicule dont la conductrice a alerté la police. M. Haider, dont la voiture a effectué plusieurs tonneaux après avoir quitté la chaussée, a été grièvement blessé à la tête et au thorax et est décédé peu après des suites de ses blessures, a encore indiqué la police. Il devait participer samedi à une fête de famille en Carinthie à l'occasion du 90e anniversaire de sa mère. "Pour nous c'est la fin du monde", a commenté le porte-parole et vice-président du BZÖ, Stefan Petzner à l'APA. Lors des élections du 28 septembre dernier, Jörg Haider, qui avait repris la tête du parti populiste autrichien BZÖ fin août, avait réussi à hisser sa formation à la quatrième place de l'échiquier politique autrichien avec 10,7% des suffrages juste derrière l'autre parti d'extrême droite FPÖ de Heinz-Christian Strache qui a obtenu 17,5% des voix. Jörg Haider n'avait pas exclu que son parti entre dans une coalition gouvernementale soit avec les sociaux-démocrates (SPÖ) en tête avec 29,3% ni avec les conservateurs (ÖVP, 26%). Lui-même avait indiqué qu'il resterait gouverneur de Carinthie, un poste qu'il occupait depuis 1999. Le chef des sociaux-démocrates Werner Faymann a cependant exclu toute coalition avec l'extrême droite. Jöerg Haider avait surtout fait parler de lui en 2000 lorsque son parti de l'époque, le FPÖ dont il s'est dissocié en 2005 pour créer le BZÖ, était entré au gouvernement du chancelier conservateur Wolfgang Schüssel. Les propos antisémites de Jörg Haider avaient alors entraîné des sanctions diplomatiques européennes contre l'Autriche pendant plusieurs mois.
roubachov Posté 11 octobre 2008 Signaler Posté 11 octobre 2008 Louis Michel et Jacques Chirac se feront-ils représenter à son enterrement ? Blague à part, je me souviens encore du mouvement de dégoût disproportionné qui fut celui de nos Grandes consciences politiques, littéraires et mondaines début 2000 lorsqu'elles durent se faire à l'idée d'une coalition entre la droite et les nationaux-populistes … Comme on pouvait s'y attendre cependant, le pari du Chancellier OVP fut le bon: le FPO se cassa la figure aux élections suivantes (2002). En politique, les mêmes causes produisent souvent les mêmes effets: de même que le FPO avait constamment progressé de 1986 à 1999, époque des "grandes coalitions", de même, au terme de seulement deux ans de gouvernement SPO/OVP, les deux formations de la droite extrême ont sensiblement augmenté leur audience voici à peine quelques jours.
Taranne Posté 11 octobre 2008 Signaler Posté 11 octobre 2008 Louis Michel et Jacques Chirac se feront-ils représenter à son enterrement ? Blague à part, je me souviens encore du mouvement de dégoût disproportionné qui fut celui de nos Grandes consciences politiques, littéraires et mondaines début 2000 lorsqu\'elles durent se faire à l\'idée d\'une coalition entre la droite et les nationaux-populistes … Ce fut effectivement un grand moment de crétinerie, d\'autant que les deux pays les plus véhéments étaient les moins bien placés pour donner des leçons. Haider a bien du rigoler le 21 avril 2002…
Serge Posté 11 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 11 octobre 2008 "Pour nous c'est la fin du monde", a commenté le porte-parole et vice-président du BZÖ, Stefan Petzner à l'APA. La fin du parti ? Est-ce possible ?
roubachov Posté 11 octobre 2008 Signaler Posté 11 octobre 2008 Ce fut effectivement un grand moment de crétinerie, d\'autant que les deux pays les plus véhéments étaient les moins bien placés pour donner des leçons. Haider a bien du rigoler le 21 avril 2002… Pour info, Louis Michel, qui prétait à Haider des crimes imaginaires et demandait aux Belges de ne pas aller passer leurs vacances d'hiver en Autriche, ne dédaignait pas à la même époque de serrer la poigne de Castro , sous sa casquette de Président du Conseil des ministres des Affaires étrangères. Toujours le "deux poids deux mesures" … de quoi donner raison, si besoin en est, à Alain Besançon lorsqu'il évoque l'hypermnésie relative au nazisme et l'amnésie autour du communisme.
Apollon Posté 11 octobre 2008 Signaler Posté 11 octobre 2008 A peine quelques années après la mort du leader néerlandais, va-t-il y avoir des rapprochements ?
John Loque Posté 11 octobre 2008 Signaler Posté 11 octobre 2008 l'hypermnésie relative au nazisme et l'amnésie autour du communisme. Comem l'expose Revel dans la Grande Parade, la première a justement pour fin la seconde…
roubachov Posté 11 octobre 2008 Signaler Posté 11 octobre 2008 Comem l'expose Revel dans la Grande Parade, la première a justement pour fin la seconde… Il est certain que l'hypermnésie autour du nazisme est caractéristique d'une société qui vit obsédée par le "fascisme", Vichy et la Seconde Guerre Mondiale et qui, en contrepartie, se soucie peu des crimes du communisme car nos parents et grand-parents n'ont (heureusement !) pas du subir une occupation soviétique. Néanmoins, caractéristique me semble le recours en Communauté française de l'expression "partis non démocratiques", qui ne semble viser que le VB, voire la NVA ou la LDD. De toute manière, lorsqu'on écoute un Moureaux, toute formation à droite du PS (MR bien entendu, mais aussi cdH ou Open VLD) est toujours soupçonnée au bout d'un temps de "virer à droite", et donc de donner raison sur un point ou l'autre aux nationaux-populistes, y compris en s'accordant un jour sur le fait que la terre est ronde .
POE Posté 12 octobre 2008 Signaler Posté 12 octobre 2008 En septembre 1930, aux élections allemandes qui suivaient la crise de 29, un autre autrichien débutait sa conquête du pouvoir…
roubachov Posté 12 octobre 2008 Signaler Posté 12 octobre 2008 En septembre 1930, aux élections allemandes qui suivaient la crise de 29, un autre autrichien débutait sa conquête du pouvoir… Je suppose que tu écris cela ironiquement ?
Roniberal Posté 12 octobre 2008 Signaler Posté 12 octobre 2008 Blague à part, je me souviens encore du mouvement de dégoût disproportionné qui fut celui de nos Grandes consciences politiques, littéraires et mondaines début 2000 lorsqu'elles durent se faire à l'idée d'une coalition entre la droite et les nationaux-populistes … Un autre truc encore plus amusant (et qui est passé évidemment inaperçu) est l'alliance FPÖ/socialistes lors des élections régionales en Carinthie en Mars 2004: http://www.voltairenet.org/article12881.html Autriche : les socialistes s’allient à Jörg HaiderÀ Vienne, en 2000, l’entrée du FPÖ de Jörg Haider au gouvernement avait soulevé l’indignation de toute l’Europe. Des sanctions avaient été prises contre l’Autriche et une clause d’exclusion avait été élaborée au sein de l’Union européenne. Quatre ans plus tard, ceux qui avaient crié au scandale nouent une alliance régionale avec le même FPÖ autour du gouverneur Jörg Haider. Entre temps, Ariel Sharon est arrivé au gouvernement à Tel Aviv, Jean-Marie Le Pen s’est exprimé dans Ha’aretz et Gianfranco Fini a été reçu en Israël : l’extrême droite est devenue respectable depuis qu’elle a changé de bouc émissaire. Les partis d’extrême droite se sont développés en Europe à partir de l’élection de 1984 qui vit l’arrivée du Front national de Jean-Marie Le Pen au Parlement européen. Progressivement, le phénomène, que l’on croyait français, s’étendit à l’Allemagne avec les Republikaners et à la Belgique avec le Vlaams Block (1989) ; à la Russie avec le Parti libéral-démocrate (1993) ; puis, à l’Italie où cinq ministres néo-fascistes entrent au gouvernement de Silvio Berlusconi (1994) ; en Norvège avec la percée du Parti du progrès (1997) ; en Autriche où, le FPÖ s’empare du gouvernement sans pour autant prendre la Chancellerie (2000) ; au Danemark avec le retour du Parti du peuple (en 2001) ; enfin aux Pays-Bas avec le succès de liste Pim Fortuyn, (2002). À partir de l’élection européenne de 1994, cette percée fut vécue comme un retour des démons du passé bien que ces mouvements ne soient pas assimilables au fascisme et au nazisme, même s’ils en sont partiellement les héritiers. Les partis démocratiques échafaudèrent des réponses d’autant plus variées que certains souhaitaient combattre des idées tandis que d’autres craignaient plus prosaïquement l’émergence de nouveaux compétiteurs électoraux. En France, cette question fut encore compliquée par le soutien apporté en sous-main par François Mitterrand au Front national, probablement pour affaiblir la droite parlementaire. La diabolisation Pour stopper la progression de l’extrême droite, certains préconisèrent de refuser de débattre avec ses dirigeants et de les marginaliser totalement. Cette politique de « diabolisation » s’imposa dans les grands médias. Des manifestations furent organisées systématiquement à l’occasion de chaque meeting des extrémistes de droite pour intimider les militants. En outre, de nombreux dirigeants s’inquiétèrent de la présence de ministres d’extrême droite dans les Conseils européens. La question fut d’abord posée à propos du MSI, puis, de manière particulièrement virulente, au sujet du FPÖ. Lors de la constitution du gouvernement de coalition des démocrates-chrétiens de Wolfgang Schuessel et du FPÖ de Jorg Haider, l’Autriche fut accusée de revenir au nazisme. Le passé de son ancien président Kurt Waldheim revint à nouveau au centre de discussions. D’amples manifestations dénoncèrent dans toute l’Europe le retour de la peste brune. Le Congrès juif mondial fit campagne pour des sanctions internationales. On s’interrogea sur l’éventuelle inscription de clauses d’exclusion dans les traités européens, tandis que des ministres des autres États refusèrent de serrer la main à leurs homologues FPÖ dans les Conseils européens. Quatorze États membres de l’Union prononcèrent des sanctions unilatérales contre l’Autriche. Elles furent levées, le 8 septembre 2000, après qu’une commission de sages eut établi que, si le FPÖ était « un parti extrémiste encourageant les sentiments de xénophobie », les ministres du FPÖ s’étaient montrés « respectueux des valeurs communes européennes ». La normalisation Cette stratégie a progressivement été inversée au cours des dernières années. L’extrême droite n’est plus assimilée à l’antisémitisme et sa fréquentation n’est plus jugée infamante, au point que le Parti socialiste autrichien vient de nouer une alliance régionale avec le FPÖ. On peut dater ce revirement de février 2001 et de la chute du gouvernement Barak en Israël. En effet, l’État hébreu se dote alors d’un gouvernement de coalition intégrant des partis d’extrême droite et dirigé par un Premier ministre d’extrême droite membre du Likoud, Ariel Sharon. Aucune démocratie occidentale ne commente l’événement. En avril 2002, à la veille de l’élection présidentielle française, Jean-Marie Le Pen, le paria, donne un long entretien au quotidien de la gauche israélienne, Ha’aretz. Le journal passe sous silence son antisémitisme d’antan et valorise son combat en Algérie contre le « terrorisme arabe ». Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France, Roger Cukierman, et plusieurs personnalités de la communauté juive de France déclarent s’apprêter à voter Le Pen. Un virage identique est observable en Belgique avec le soutien inattendu de personnalités juives au Vlaams Block. En mai 2003, les Bush, qui tirent une partie de leur fortune familiale de l’exploitation des prisonniers des camps nazis, lavent leur nom à l’occasion d’une visite d’Auschwitz II-Birkenau. En novembre 2003, le gouvernement Sharon reçoit en grande pompe Gianfranco Fini, patron de l’Alliance nationale, une dissidence du Mouvement social italien (MSI), parti néo-fasciste revendiquant explicitement l’héritage de Benito Mussolini. Alors même que Jörg Haider était présenté comme antisémite par la presse israélienne il y a encore quelques mois, à l’occasion de ses prises de position sur la guerre d’Irak, le voici redevenu fréquentable. Le 13 mars 2004, le Parti socialiste (SPÖ) a conclu une alliance de gouvernement avec le FPÖ pour constituer le gouvernement régional de Jörg Haider en Carinthie. Ce bref rappel historique et les contradictions qu’il recèle appellent plusieurs observations. La démocratie est un système politique où l’on combat des idées avec des idées. Quoi qu’on en dise, et quelle que soit la manière dont on les présente, la diabolisation d’un parti, les entraves à son expression et à ses réunions, ne participent pas de la démocratie. Ce sont au contraire des méthodes qui abaissent ceux qui les appliquent au rang des idées qu’ils prétendent combattre. Rappelons que le Réseau Voltaire, qui a participé et animé le Comité national de vigilance contre l’extrême droite, s’est toujours opposé à l’interdiction du Front national et a, simultanément, conduit des initiatives contre les pratiques extrémistes. Ainsi, le Réseau Voltaire a-t-il suscité, avec d’autres, la Commission d’enquête parlementaire sur le DPS, une milice néo-fasciste. Nous avons essayé de nous placer à la hauteur de nos principes, ce qui ne signifie pas que nous y soyons toujours parvenus. L’alliance avec les extrémistes pour partager des organes exécutifs est également déshonorante. Observons qu’elle est précisément le fait de ceux qui avaient préconisé outrageusement la diabolisation.
roubachov Posté 13 octobre 2008 Signaler Posté 13 octobre 2008 Un autre truc encore plus amusant (et qui est passé évidemment inaperçu) est l'alliance FPÖ/socialistes lors des élections régionales en Carinthie en Mars 2004:http://www.voltairenet.org/article12881.html Tu fais bien de le rappeler ! A mon souvenir, déjà avant les évenements de 1999-2000, il y avait eu des coalitions municipales SPO/FPO: quelqu'un a-t-il des éléments à ce sujet ?
Normous Posté 24 octobre 2008 Signaler Posté 24 octobre 2008 Jörg Haider était l'amant de… son porte-parole, Stefan Petzner«Nous avions une relation qui allait au-delà de l'amitié. Jörg et moi étions reliés par quelque chose de vraiment spécial. Il était l'homme de ma vie», a indiqué Stefan Petzner, lors d'un entretien diffusé à la radio autrichienne ORF. Une information immédiatement reprise par les médias britanniques comme «The Guardian». Ménage à trois… Dans cet entretien, il indique que la veuve de Jörg Haider, Claudia, ne voyait aucune objection à leur relation. «Elle l'aimait comme une femme. Il l'aimait comme un homme. Je l'aimais de manière différente et personnelle. Elle comprenait cela. » Néanmoins, la sœur de Stefan Petzner estime que Claudia Haider n'était pas aussi compréhensive: «Parfois elle était jalouse, parce que Stefan passait plus de temps qu'elle avec son mari.» Une dispute avant l'accident Par ailleurs, des photos montrant Jörg Haider dans un bar gay, quelques minutes avant l'accident qui lui a coûté la vie, avaient été diffusées dans la presse. Des témoins ont indiqué que le leader d'extrême droite s'était violemment disputé avec son amant avant de quitter le bar et prendre sa voiture. Le BZÖ, l'Alliance pour l'avenir de l'Autriche, le parti de Jörg Haider, a décidé de suspendre Stefan Petzner, remplacé par Josef Buchner. Dieter Nagl AFP/Archives ¦ Le gouverneur de Carinthie et leader de l'extrême droite autrichienne Jörg Haider le 3 juillet 2004 à Linz MD avec agence http://www.20minutes.fr/article/265990/Mon…fan-Petzner.php
xara Posté 25 octobre 2008 Signaler Posté 25 octobre 2008 Ça doit être le côté pédé-nazi. C'est une tendance "esthétique", parait-il, chez certains homos.
Etienne Posté 25 octobre 2008 Signaler Posté 25 octobre 2008 Ça doit être le côté pédé-nazi. C'est une tendance "esthétique", parait-il, chez certains homos. Mouais, je suis moyennement convaincu. Ceci dit, entre Haider et Pim Fortuyn, ça fait deux leaders de partis d'extrême droite européens qui étaient homosexuels.
Ash Posté 25 octobre 2008 Signaler Posté 25 octobre 2008 Quoi d'étonnant ? Le propre de l'homosexualité n'est-il pas de s'aimer soit-même ?
Taranne Posté 25 octobre 2008 Signaler Posté 25 octobre 2008 Quoi d'étonnant ? Le propre de l'homosexualité n'est-il pas de s'aimer soit-même ?
roubachov Posté 25 octobre 2008 Signaler Posté 25 octobre 2008 Ce n'est d'ailleurs pas un scoop… J'ai toujours pensé que Haider avait certains points communs avec … Di Rupo: entre autres son narcissisme et son jeunisme. En voilà une nouvelle confirmation. Blague à part, cela faisait effectivement un moment que je pensais que JH devait être à voile et à vapeur.
E.T. bleu Posté 25 octobre 2008 Signaler Posté 25 octobre 2008 Quoi d'étonnant ? Le propre de l'homosexualité n'est-il pas de s'aimer soit-même ? Non c'est quand un homme aime un turc par exemple
Librekom Posté 25 octobre 2008 Signaler Posté 25 octobre 2008 je ne comprend pas bien pourquoi son amant a été destitué de la présidence du parti suite à cette nouvelle. Tout le monde le savait, particulièrement dans son parti.
Serge Posté 25 octobre 2008 Auteur Signaler Posté 25 octobre 2008 Tout le monde le savait, particulièrement dans son parti. Il faut croire que non.
Rincevent Posté 25 octobre 2008 Signaler Posté 25 octobre 2008 Je verrais plutôt un rapport avec Sparte. Et avec les paras d'Indochine.
Messages recommandés
Archivé
Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.