Chitah Posté 24 août 2011 Signaler Posté 24 août 2011 Je suis bien écoeurée par la tournure des évènement, et par la façon dont les médias parlent de DSK "blanchi" Pour moi il ne pourra être blanchi qu'après nous avoir expliqué comment il a pu en moins de 10 mn séduire une femme de chambre inconnue et lui faire accepter une relation violente et à l'évidence peu gratifiante pour elle. Tout riche et puissant qu'il soit, l'imaginer sortant nu de la douche ne provoque en moi qu'hilarité ou profond dégoût selon mon humeur du moment. Mais à aucun moment il n'a subi d'interrogatoire sérieux puisque la loi alméricaine l'autorisait à garder le silence. Alors que la pauvre ND qu'on qualifie de "menteuse" s'est probablement contentée très naivement d'essayer d'enjoliver un peu les faits sans prendre conscience que celà allait la desservir à ce point! On sent bien que le fond du récit tient la route. On n'insiste pas assez à mon sens sur la notion de "personne ayant autorité". En France l'agression sexuelle par personne ayant autorité est un facteur agravant. Cette notion explique aussi que côté victime on n'ose pas se défendre, on ne veut pas faire mal à quelq'un qu'on respecte ( parent proche, enseignant, prêtre..et pourquoi pas riche client "puisque le client est roi"?) et ensuite on n'ose pas porter plainte de peur de n'être pas cru. ND dans un passé sans doute difficile , a dû avaler pas mal d'autres couleuvres - excusez cette expression assez appropriée à la situation- et aprendre à fermer sa g…pour sauver sa peau ou les maigres avantages acquis. Ce riche client, elle devait le voir comme tout puissant et capable de lui nuire en cas de refus ( la faire virer du Sofitel). Elle n'a pas osé dire non, ni se débattre. N'a pris conscience qu'après. Chez DSK, il existe probablement un sentiment de toute puissance et de quasi impunité , puisque jusque là ses écarts n'avaient jamais été sanctionnés. Il a franchi la ligne jaune sans même s'en rendre compte. Les violeurs imaginent dans leurs fantasmes leur victime comme consentante voire demandeuse, pourquoi échapperait-il à la règle? Ce qui pourrait expliquer qu'il ait pu déjeuner tranquillement avec sa fille 15mn après. Maigre consolation : lorsque les socialos qui aujiourd'hui se réjouissent de ce "non-lieu" se poseront en défenseurs des femmes, des minorités visibles, des immigrés clandestins ou non, et en pourfendeurs des méchants riches qui se croient tout permis, on pourra sourire. +1 Des nanas disent qu'elles ne veulent plus se retrouver seules avec DSK. Je suis désolé, mais dans toute ma vie, je n'ai rencontré qu'une seule personne qui était dans le même cas, un collègue de boîte, et il s'est fait virer manu militari avec instruction de fermer sa grande gueule en terme de prud'hommes si il ne voulait pas que le groupe dépose une plainte contre lui, de nature à lui briser sa carrière dans toute l'Europe. Concernant DSK, j'attends malheureusement avec impatience son prochain dérapage. On sait que les GIs revenant d'Irak notamment ont un taux d'accident de la route largement supérieur à la moyenne. En effet, ces types ayant échappé à la mort dans un théâtre d'opération hardcore, ils prennent donc des risques insensés puisque leur référentiel de baraka a été totalement chamboulé. DSK est probablement dans ce cas. Et au passage, tout le monde a oublié que notre bonobo national a été dans des embrouilles, la MNEF, Elf Aquitaine, la cassette Méry, etc. C'est dire la moralité du personnage.
Domi Posté 24 août 2011 Signaler Posté 24 août 2011 En ce qui me concerne il a été innocenté par l'enquête. Il faut arrêter maintenant. Il est quasiment certain qu'il n'y a jamais eu viol. Il y a des femmes qui se font violer pour de vrai tous les jours. Mais comme le violeur n'est pas candidat à la primaire socialiste, tout le monde s'en fout. J'ai lu (rapidement) le rapport du procureur et je ne partage pas ton opinion. L'étude de personnalité de DSK et N DIALLO montre d'un côté un obsédé du sexe et une mytho. Concernant DSK, il y a deux autres affaires précises (Banon, accusation de tentative de viol et Nagy - faisant état d'une relation non consentie) et les "rumeurs médiatiques" (Ardisson faisant état qu'il connaissait une quinzaine de filles agressées par DSK lors de l'émission de 2007 avec Banon, Ruquier également, l'article de Jean Quatremer, le sketch de Stephane Guillon etc.) Pour Diallo, il y a les fraudes pour recevoir des allocations et l'invention d'un viol suite à sa demande d'asile. Ces éléments ne permettent pas de présumer qu'elle aurait inventé toute l'histoire avec DSK. L'invention du précédent viol est plus sérieuse mais il convient de noter deux différences: tout d'abord, cette invention n'est pas de son initiative (même si cela a pu lui donner des idées par la suite), ensuite c'est une accusation dans le vide et qui ne met en cause aucune personne innocente risquant d'en subir les conséquences. Ce n'est pas tout à fait la même démarche. Passons aux éléments qui concernent les faits eux-mêmes: Il y a eu un acte sexuel entre DSK et Diallo terminé en maximum 7/9 minutes sans preuve de contraintes physiques (relation détaillé de l'examen des preuves par le service du procureur) ce qui n'est pas la preuve de l'absence de contrainte non plus. A partir de là, il y a trois scenaris : 1°) Plan prémédité de Ndiallo pour faire croire à un viol, 2°) Acte sexuel consenti (avec éventuellement un malentendu sur une possible rémunération)suivi d'une accusation de N diallo 3°) le viol La première hypothèse est mise à mal par le rapport d'enquête : "Des preuves montrent enfin que la plaignante n'avait pas connaissance au préalable du séjour de l'accusé à l'hôtel, ce qui lui aurait permis d'organiser une rencontre entre eux, et qu'elle est entrée dans la suite de l'accusé pensant qu'elle était vide." La deuxième semble plus probable au cas où N Diallo avait l'idée d'une relation rémunérée. J'ignore si le couplage des métiers de femme de chambre et prostituée et fréquente ds les hotels et la relation me parait quelque peu rapide pour un tel cas. Cependant, le rapport note : " L'enquête, entre la date de l'incident et le 18 mai, n'a pas révélé de signaux d'alarme dans les origines de la plaignante. Elle travaillait à l'hôtel Sofitel depuis plus de trois ans, son dossier de salarié ne contenait aucun rapport d'incident ou problème disciplinaire, et ses responsables ont indiqué qu'elle était une employée modèle. " L'enquête n'a pas montré qu'elle avait l'habitude de se livrer à la prostitution. Si cela avait été le cas est-ce que ces collègues ne se seraient pas aperçues de quelque chose. Il est vrai que le révéler aurait pu entacher la réputation du sofitel, ce qui fera hésiter un employé tenant à son emploi. Même si N diallo avait cette habitude, il n'est pas forcément évident de le proposer à quelqu'un dont elle ignorait au départ s'il serait consentant (et en prenant un risque pour son métier en cas de client scandalisé). En l'absence d'idée de rémunération de N Diallo, une relation sexuelle consentie en un délai aussi bref et en un tel contexte me semble peu probable. Il faut noter que la seule indication donnée par la défense a été celle d'une relation consentie non vénale. Je ne sais pas trop ce qu'il faut penser du deuxième aspect et de la raison pour laquelle la défense a tenu à le mentionner. Peut-être étaient-ils conscients qu'il n'y avait rien contre Diallo à ce sujet et qu'il ne fallait pas se reposer sur une stratégie de défense qui se révélerait périlleuse par la suite. Au final on a le choix entre le viol et la relation non préméditée non vénale consentie. La rapidité des faits, la localisation des traces de sperme (trois traces sur les vêtements de N Diallo sont plus en concordance avec sa description des faits qu'avec un acte consenti. Enfin il a été trouvé sur la moquette un échantillon d'Adn mélangé du sien et de Dsk, ce qui concorde avec ce qu'elle a raconté. Tous ces éléments me font penser à un viol mais je dois noter cependant les éléments de défense les plus sérieux de DSK : les incohérences de N Diallo sur la suite. C'est effectivement gênant et en même temps, on ne comprend pas l'intérêt de ces mensonges (surtout quand elle dit avoir fait le ménage dans une deuxième chambre, ce qui ne sera pas avéré). Je ne sais pas ce qu'il faut en penser et je comprend que cela puisse pousser à ne pas condamner DSK compte tenu du principe de présomption d'innocence. Dernier point : tu mets en avant à la fois une opération de barbouze et un quiproquos sur le caractère vénal de la relation. Or ces deux théories me semblent difficilement compatibles. Merci d'avoir lu mon pavé
jubal Posté 24 août 2011 Signaler Posté 24 août 2011 Et avant que tu ne me renvoie la question, je peux moi expliquer sans problèmes pourquoi je le présume coupable. On a tous les meme elements factuels, et pourtant nos conclusion sur la probabilité de culpabilité divergent (je suis par exemple plutôt d'accord avec jabial). Je pense qu'on imagine ce qui s'est probablement passe en fonction de nos expériences personnelles, des gens qu'on connaît, etc. Au final il faut admettre que cette probabilité qu'on construit dans notre esprit ne repose sur pas grand chose, c'est juste une croyance.
Chitah Posté 24 août 2011 Signaler Posté 24 août 2011 Au final il faut admettre que cette probabilité qu'on construit dans notre esprit ne repose sur pas grand chose, c'est juste une croyance. Ouais enfin, il faut juste se rappeler que le pélo dont on parle, DSK, a déjà une certaine réputation. Il faut connaître la politique pour se faire cette opinion. Si tu veux, c'est un peu comme le coup de boule de Zidane en 2006 : tous ceux qui ne connaissent rien au foot ont été étonnés, vraiment, vu l'image du type, ceux qui connaissent ne l'étaient pas du tout, Zidane a toujours été un joueur relativement violent. Ce genre de gestes est inimaginable de la part d'un Gourcuff, mais parfaitement envisageable avec un Zidane. La preuve. Demain, tu me dis que Hollande est dans une histoire de viol, je serais sur le cul, et me douterais d'un complot immédiatement. Avec DSK, c'est possible. Largement possible. C'est ça le problème justement.
jubal Posté 24 août 2011 Signaler Posté 24 août 2011 Avec DSK, c'est possible. Largement possible. C'est ça le problème justement. Bien sur que c'est possible. Et c'est aussi possible qu'il soit innocent, la différence repose dans la probabilite qu'on affecte a chacune de ces deux possibilités. Me basant sur ce que j'ai déjà vu, je pense qu'il est très possible qu'il y ait eut un malentendu ou une embrouille avec la maid, ou même qu'elle ait décidé après coup de tirer le maximum de profit de sa rencontre avec DSK. C'est une possibilités parmi d'autre, et il est bien sur aussi possible que DSK soit un violeur.
Chitah Posté 24 août 2011 Signaler Posté 24 août 2011 Bien sur que c'est possible (et ça serait même possible avec Hollande). Je n'ai aucune information concernant Hollande. C'est un queutard?
san Posté 24 août 2011 Signaler Posté 24 août 2011 Je n'ai aucune information concernant Hollande. C'est un queutard? Si une femme décidait que s'en est un, il y croirait peut être…
jubal Posté 24 août 2011 Signaler Posté 24 août 2011 Je n'ai aucune information concernant Hollande. C'est un queutard? J'ai retire cette partie de mon message pour éviter de partir dans tout les sens. L’idée c’était que justement les violeurs ne sont pas forcement des queutards et inversement.
Fagotto Posté 24 août 2011 Signaler Posté 24 août 2011 (modifié) Ce que je retiens du rapport du proc, c'est que si DSK était tombé sur quelqu'un capable de maintenir sa version des évènements, de ne pas inventer grossièrement (et sans raisons) d'autres viols, de ne pas passer des coups de fil à des détenus,ou tout simplement si quelqu'un d'un tant soit peu machiavélique et intellectuellement stable avait vraiment voulu le pièger, il serait toujours poursuivi avec de bonnes chances d'être condamné, quoiqu'il ait fait d'ailleurs.. Modifié 24 août 2011 par Fagotto
xavdr Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 @ Domi : +90% Jusqu'à présent les éléments factuels semblent indiquer que ND n'avait pas ciblé le Sofitel (opportunité fournie par une ONG) et n'avait pas ciblée la présence de DSK dans la chambre (dite vide par un précédent employé, faite en série, dans la lignée d'une routine d'étage, etc.). Je souhaite notamment ajouter une hypothèse hybride : ayant perdu son lot de marijuana, le fiancé de ND aurait subi des pressions affreuses en prison et aurait pressé ND de trouver un moyen de trouver de quoi rembourser. Celle ci forte de son expérience avec la faune des richards des suites du Sofitel, dont certains gros porcs se croient tout permis, abusant des "boniches", à mi chemin entre les violeurs physiques et les harceleurs/maitres chanteurs sociaux-professionnels, aurait coincé le premier groc porc venu, et il est établi que DSK est un gros porc (nota à la grande famille des groupies de DSK : rien à voir avec un gros cochon et encore moins avec un grand séducteur, arrêtez d'insulter les cochons et les séducteurs en les comparant à DSK ^^). Dans cette hypothèse hybride l'accusation serait outrée, sans être totalement fausse. @ Tous Voici l'un des articles les plus intelligents que j'ai lu sur cette affaire. http://www.resiliencetv.fr/?p=9531 Affaire DSK : non, la vérité n'a pas encore éclaté, conséquence des différences fondamentales dans les systèmes judiciaires américain et français Classer une affaire ne signifie pas forcément blanchir l'accusé ; des différences des systèmes judiciaires La conclusion au pénal de l'affaire DSK illustre les différences fondamentales entre les systèmes juridiques américain et français et, contrairement à ce qu'affirment certains médias, l'ancien directeur du FMI n'a pas été blanchi. Le procès pénal n'a pas eu lieu car le Procureur a abandonné les poursuites surtout parce qu'il considère que Nafitassou Diallo « manque de crédibilité » – dans des affaires qui n'ont rien à voir -; or, il faut que les faits soient prouvés « sans l'ombre d'un doute » et elle est le seul témoin attestant qu'il y a eu « usage de la force sans son consentement » dans une « rencontre sexuelle précipité » avérée. Selon les avocats de celle-ci le Procureur aurait dû laisser un jury en décider, au vu des éléments factuels du dossier. L'avocat de DSK, Benjamin Brafman ne dit pas vrai lorsqu'il déclare que « c'est la victoire de la vérité » comme il le fait dans les colonnes du Parisien au lendemain du classement des poursuites à la demande du Procureur Cyrus Vance. Mais c'est de « bonne » guerre, il est dans son rôle et tant pis pour Nafitassou Diallo. Pourtant, pour qui prend le temps de bien lire, dans cette même interview l'avocat avoue ne pas conseiller à son client « de raconter ce qui s’est passé dans la chambre, » ajoutant « ce n’était pas un crime, voilà tout. » Dès lors, où donc est « la vérité » ? On voit ici les différences entre les deux systèmes : soupçonné de crimes et délits par le Procureur, Dominique Strauss-Kahn n'a jamais eu à s'expliquer sur les faits qui lui étaient reprochés. Douglas Wigdor, l'un des avocats de Nafitassou Diallo, lors d'une conférence de presse donnée à Paris le 23 août avec l'avocat français Thibault de Montbrial, son correspondant français dans cette affaire, au lendemain de la publication de la demande d'abandon des poursuites par le Procureur, soulignait d'ailleurs que « nous n'avons pas entendu sa version des faits. » D'autant, dit-il, pendant les quatre heures où il a été détenu par la police, après son arrestation dans un avion et avant que ses avocats n'entrent en jeu, cela ne lui a pas été demandé. « Une première aux États-Unis, » note Douglas Wigdor, qui ajoute que Cyrus Vance à qui il a posé la question sur ce point « n'a donné aucune explication. » Et, bien évidemment, passé ces quatre heures, les avocats de DSK lui ont ensuite enjoint de ne rien dire, comme il en avait le droit pour la justice américaine. Désormais c'est dans le cadre du procès au civil, qui lui a été intenté par les avocats de Nafitassou Diallo, qu'il sera enfin questionné sur ce qui s'est passé. Interrogé sur ce droit au silence de l'accusé, Douglas Wigdor, qui a lui-même été Procureur, disait d'ailleurs « avoir eu jusque là confiance en ce système… » Un système qui, tout en autorisant l'accusé à se taire, a permis que les faits et gestes, déclarations, vie privée de Nafitassou Diallo, eux, soient, disséqués, examinés dans leurs moindres détails par Procureur et médias ayant bénéficié de « fuites » ou les ayant rapportées. Système qui a permis que « des dossiers » à charge aient été méticuleusement montés contre elle par la défense. Benjamin Brafman notant après que l'affaire ait été classée, : « nous n’avons pas partagé l’intégralité de nos dossiers avec le procureur. Je peux vous dire en tout cas que nous avions encore d’autres preuves montrant que cette femme n’est pas crédible. » De solides preuves dans le dossier rapportent ses avocats Commentaire ironique de Douglas Wigdor lors de cette conférence de presse à ce propos : « seuls les passagers du Mayflower [ les « Pèlerins » protestants qui fuirent l'Angleterre pour l'Amérique pour y pratiquer librement leur religion, pères fondateurs révérés devenus symboles de droiture morale irréprochable] n'avaient rien à se reprocher. » Mais il insistait surtout sur le fait que « pendant près de 100 jours » elle n'a jamais varié, maintenant « inébranlablement son récit » de ce qui était advenu, corroboré, selon lui, par tout un ensemble de faits. Comme le témoignage du « serveur qui sortait de la suite et lui a dit qu'elle était vide, » et qu'elle pouvait donc entrer y faire le ménage, le fait qu'elle ne connaissait pas DSK, « des preuves matérielles : une meurtrissure, des collants déchirés, de l'ADN, tout un ensemble constaté dans les cas d'agression et de viols….ceux à qui elle a raconté l'affaire immédiatement après, l'équipe médicale spécialisée qui l'a reçue et examinée. » Ces témoins de la première heure sont tous convaincus de sa sincérité. Comme ont été convaincus les membres du Grand Jury qui ont recommandé des poursuites après l'avoir entendue, ayant suivi en cela les premières recommandations du Procureur Cyrus Vance, convaincu lui aussi au départ. Or, elle n'a jamais varié dans ses déclarations sur ce qui est au cœur du sujet. Convaincu, Thibault de Montbrial l'a été aussi par le dossier médical qu'il a vu le 19 juillet à New York « avec une photo compatible avec les déclarations de Nafitassou Diallo, le constat fait par des services familiers de ce type de cas, son état de choc et de stress… » Quant aux changement de version sur ce qui se serait passé immédiatement après cette « rencontre sexuelle précipitée » de 7 à 8 minutes, Douglas Wigdor pense qu'il peut y avoir eu un problème de traduction lors de ses témoignages. En effet, l'anglais que parle Nafitassou Diallo, immigrante de relativement fraîche date, illettrée de surcroît, n'est pas parfait et elle était assistée de traducteur d'un dialecte difficile. D'ailleurs les conditions dans lesquelles elle a été entendue ont très bien pu la déstabiliser plus avant : des assistants du Procureur, juristes et enquêteurs maîtrisant évidemment parfaitement les termes utilisés, l'ont houspillée, ont hurlé, rapportent ses avocats. Et il ne faut pas oublier qu'en sortant de cette suite, elle était en état de choc, comme l'ont attesté les spécialistes qui l'ont vue plus tard, ce qui peut expliquer qu'elle ait été confuse sur ce point, si confusion il y a eu. D'ailleurs le relevé des clefs d'entrée dans les chambres montre qu'elle est entrée pendant une minute dans une chambre voisine où elle avait fait le ménage auparavant, souligne Douglas Wigdor. A-t-elle voulu s'y réfugier?Il semble bien qu'elle était en plein désarroi. Suivre ce qu'elle a fait avant et après avec certitude est très aisé, grâce à ces relevés, notait Douglas Wigdor. Une « relation consentie sans violence précipitée » de 7 à 8 minutes avec un inconnu ? « Relation, » il y a bien eu. Difficile, en effet, au vu des preuves matérielles indéniables l'établissant de le nier. Ou de contredire le procureur qui l'affirme, la qualifiant même de « précipitée »…Benjamin Brafman affirme donc, comme cela a été le cas depuis le départ que « la relation n’était pas forcée, mais consentie.» Certes, le Procureur, dans sa demande de classement de l'affaire, estime ne pas pouvoir prouver sans l'ombre d'un doute qu'il y a eu force et que Nafitassou Diallo, seul témoin, n'était pas « consentante »…. Une « relation par terre, pas sur un lit, pas sur un canapé » avec « quelqu'un qu'elle n'a jamais vu, des contusions, des bas arrachés, » de 7 à 8 minutes, qui pourrait en être convaincu, interroge Douglas Wigdor. Qui ajoutait qu'ensuite DSK, alors directeur du FMI, « possible futur Président de la France… s'est habillé très rapidement, a fui la scène du crime, réglé sa note, du dentifrice autour de la bouche, a pris un taxi, dit qu'il a déjeuné rapidement puis s'est rendu à l'aéroport et a dit à sa femme qu'il y avait un problème grave qui nécessitait d'appeler son équipe de relations publiques… » Nafitassou Diallo traitée en accusée par le Procureur, ce qui était contraire à ses obligations. De plus, cet ancien Procureur, qui, lui, n'aurait pas classé l'affaire, accuse Cyrus Vance de ne pas avoir traité Nafitassou Diallo comme il aurait dû le faire, faisant preuve à son égard de « parti-pris. » En effet, « dès le départ, elle a été traitée en accusée et pas en victime. » Elle a fait l'objet d'une « mesure de protection mais n'a pas été protégée, ses téléphones ont été confisqués, les assistants du Procureur ont hurlé en s'adressant à elle. Et le 30 juin, notamment, il y a eu une fuite diffamatoire au New York Times concernant une conversation alléguée. » On se souvient, en effet, que le quotidien new-yorkais avait « révélé », « révélation » reprise partout, qu'au lendemain de cette affaire elle aurait dit dans un appel téléphonique à un ami placé en détention en Arizona qu'elle savait ce qu'elle faisait et allait obtenir de l'argent. Or, Douglas Wigdor affirme que son confrère, Kenneth Thompson, qui « n'a pu écouter les enregistrements qu'après les avoir réclamés quotidiennement par écrit pendant 28 jours, » en présence de traducteurs, n'a rien entendu de tel. « Ce qu'elle a dit , c'est : ça va, j'ai un avocat, je sais ce que je fais. » Ne pas avoir pu accéder à cet élément du dossier est un autre exemple des différences dans les systèmes judiciaires américains et français. De plus, souligne Douglas Wigdor, avoir dû attendre si longtemps, est contraire à ce que doit faire un « Procureur qui prête serment de faire valoir les droits des victimes. » Une conduite sans précédent, selon lui. Autre élément contre lequel il s'insurge : « pendant qu'elle était placée sous protection par le Procureur le New York Post l'a accusée d'être une prostituée et affirmé qu'elle faisait des passes alors même qu'elle était sous protection judiciaire. Le Procureur n'a pas démenti. » Bien que cela soit faux. L'avocat raconte également que lorsqu'elle a été convoquée au Bureau du Procureur, la veille de l'audience du 23 août, non pas en tant que plaignante mais de la même manière qu'aurait été convoqué un accusé, elle a posé des questions auxquelles il n'a même pas été répondu. Conflit d'intérêt au sein du Bureau du Procureur Et enfin, « un membre haut placé de l'équipe du Procureur est mariée à l'un des avocats de Dominique Strauss-Kahn. Rien n'a été fait [ au Bureau du Procureur ] pour s'assurer qu'il n'y ait pas de contact entre eux sur ce dossier. Il y a là clairement un conflit d'intérêts. » Or, il ne s'agit guère d'un subalterne. En effet, il s'agit de Karen Friedman Agnifilo, qui dirige l'important département procès du Bureau du Procureur ainsi que d'autres départements. Et on a vu son mari, Marc A.Agnifilo, partenaire de Benjamin Brafman, assis aux côtés de DSK, l'assistant lors d'une audience Et même si elle s'est dessaisie et n'a pas instruit ce dossier, on peut quand même s'interroger sur ce qu'elle a pu entendre ses subordonnés travaillant sur ce dossier en dire devant elle et on peut se demander ce qu'elle a pu laisser en échapper dans des conversations avec son mari.D'autant que selon le New York Times, celui-ci assurait fin juin qu'il n'a parlé que « de la couverture médiatique de la presse » de ce cas avec sa femme… La demande faite par les avocats de Nafitassou Diallo, compte tenu de ce qu'ils estiment être bel et bien un conflit d'intérêt, pour que soit dessaisi ce Procureur a pourtant été rejetée. La victime, dans cette affaire serait donc Dominique Strauss-Kahn qui, s'exprimant enfin brièvement après l'abandon des poursuites, devant son domicile new-yorkais, dans ce qui semblait être soigneusement mis en scène. A mots comptés, l'air sombre, flanqué de son épouse, il se disait soulagé de la fin de ce « cauchemar » et de «la fin d’une épreuve terrible et injuste ». Il reprenait quasiment mot pour mot les termes du communiqué de ses avocats. Communication bien huilée, on le voit. Par ailleurs, selon Le Parisien, ses avocats affirment que « DSK n'a pas l'intention de donner de l'argent à Diallo. » D'ailleurs, il « n'a jamais eu l'intention, de lui donner de l'argent » puisqu'il est innocent, dit Benjamin Brafman. Affirmation reprise par Le Figaro. Cet élément, qui n'a rien d'innocent, a été entendu de la part de la défense depuis le départ ; ne pouvant nier qu'il y avait eu « relation », elle aurait affirmé alors qu'il n'y a pas eu d'échange d'argent. Il faut savoir que payer une prostituée est une violation du code pénal américain – sauf au Nevada où la prostitution est légale. Profitant d'une question posée par Le Parisien, Benjamin Brafman évoque à demi-mots la possibilité d'une machination « internationale » et d'enquêtes à poursuivre…Ce qui relève du grotesque car, pour que machination il y ait, faut-il encore que la supposée victime de celle-ci, non seulement accepte de sauter dans le piège, mais le fasse en un temps record, qui plus est…et que le « piège » – « honeytrap, » ou piège au miel, expression consacrée qui conviendrait ici puisque nous sommes aux États-Unis - prenne l'argent – de ses commanditaires-, se taise et se fasse oublier. Piètres commanditaires donc, dans le cas présent…Mais ces élucubrations, comme celles répandues sur les attentats du 11 Septembre, ont à coup sûr de beaux jours devant elles…Et nous sommes en pleine campagne présidentielle, ne l'oublions pas. Cela dérange pourtant quelque peu que Benjamin Brafman utilise le principe du propagandiste Goebbels pour qui il faut mentir encore et encore car cela laissera toujours des traces. Un arrêté du Maire de New York bafoué par le Bureau du Procureur Quant à ce qui a été révélé des contre-vérités dans sa demande d'immigration, son avocat souligne que le Maire de New York, Michael Bloomberg, a fait prendre un arrêté interdisant que soit divulgué ce type de renseignement. [ En effet, rares sont ces demandes qui ne contiendraient que des vérités irréfutables et les immigrants sont légion aux États-Unis et à New York plus particulièrement.] Il souligne aussi qu'en voulant s'installer aux États-Unis, elle voulait à tout prix fuir les conditions dans son pays d'origine, bénéficier des valeurs de liberté et justice qui y existent et voulait protéger sa fille en lui évitant d'être excisée. Or, ces contre-vérités dans cette demande d'immigration ont été largement diffusées, alors que «cela aurait pu être placé sous scellé, » estime Douglas Wigdor qui voit dans toutes ces « révélations, » vraies ou fausses, une volonté de salir la réputation de sa cliente. Procédé courant pour dissuader les femmes de porter plainte pour viol, soulignait Thibault de Montbrial. Bien peu le font, quelque 10 %, tout au plus. Mais, dit-il, cette affaire « a libéré la parole. » A ce propos, il reprochait au Procureur de s'être engagé, en présence de Maître Koubi, conseil de Tristane Banon, de demander à la France de pouvoir entendre celle-ci dans le cadre de l'entre-aide judiciaire mais de n'en avoir rien fait. Pour Douglas Wigdor, ce témoignage montre pourtant un modus operandi qui abondait la plainte. Décourager les victimes de viols et agressions sexuelles de porter plainte Par ailleurs, la manière dont Nafitassou Diallo a été traitée refroidira sans aucun doute plus d'une victime de viol ou d'agression sexuelle, commentait Douglas Wigdor. Comme cela a pu refroidir une partie des femmes « venues d'un peu partout, » qui se sont présentées à ses avocats pour témoigner. Thibault de Montbrial raconte que « des personnes qui travaillent dans les transports, l'organisation de congrès, la politique, l'hôtellerie, et des journalistes, ont cherché à savoir comment aider.» En dépit des craintes suscitées par ces menaces et même si « en France cela passe pour de la grivoiserie, » certaines restent pourtant prêtes à témoigner dans le cadre du procès civil intenté contre DSK. Qui ne pourra se tenir que dans un an et demie, voire deux ans. Ce qui donne le temps aux avocats des deux parties de compléter leurs dossiers. Dans son interview du Parisien, Benjamin Brafman se montre très confiant, affirmant que cette procédure « va s'effondrer comme la procédure pénale. Si la parole de cette femme n’a pas été jugée crédible une fois, elle ne le sera pas une seconde fois. » Mais ce qu'il ne dit pas, c'est qu'au pénal il aurait fallu que soient convaincus la totalité des jurés, ce qui n'est pas le cas au civil. On se souvient d'un autre cas très médiatisé aux États-Unis : celui d'O.J.Simpson, acquitté en 1994 du meurtre de sa femme – dont il était séparé – et de l'ami de celle-ci, mais reconnu coupable au civil, en 1997. Or, compte tenu de toutes les fuites et accusations infondées ou diffamatoires contre Nafitassou Diallo, largement répercutées, compte tenu du fait que le Procureur avait déjà mis la crédibilité de Nafitassou Diallo en doute publiquement, convaincre la totalité des jurés aurait été un exercice difficile. Dans sa demande de classement de l'affaire Cyrus Vance est d'ailleurs loin d'être catégorique sur les faits incriminés eux-mêmes. Ce qu'il craint, de toute évidence, est un éventuel manque de crédibilité engendré par des faits annexes. Or, s'engager dans un procès long et couteux, très médiatisé, alors qu'il vient de perdre deux procès retentissants et cherchera à être réélu – autre particularité du système américain – en 2013 pouvait sembler hasardeux. C'est, en tout cas, l'une des raisons pouvant expliquer sa décision. « Un signe de faiblesse » pour Douglas Wigdor. Qui affirme que lorsqu'il était Procureur il serait allé au procès dans cette affaire. Mais peut-être y a-t-il eu d'autres considérations également. Découverte des « réseaux strauss-kahniens » par Thibault de Montbrial. Il dépose plainte pour subordination de témoin Autre volet de cette affaire : ce que Thibault de Montbrial appelle « la gestion de crise des réseaux strauss-kahniens. » Il explique que son « Talon d'Achille » était connu et que, dès le début, cette gestion a fonctionné, citant en exemple une phrase type entendue partout, prononcée alors par ses proches : « ce n'est pas le Dominique que nous connaissons. » Par ailleurs, ce « système » qu'il « découvre depuis deux mois, » exerce des pressions, dit-il, affirmant en avoir été l'objet ; il raconte que « six ou sept jours après » qu'il ait pris ce dossier pour la partie française, une dépêche AFP annonçait qu'il y avait « une procédure disciplinaire » engagée contre lui. Ce qui était faux mais a été rapporté dans « une demi-page du Parisien et a été en première page de Google… » Il s'en est ouvert au bâtonnier. « Bâtonnier qui a démenti…. quinze jours après. » Ce qui n'a trouvé que très peu d'écho. S'il ne met pas en cause l'AFP il pense que l'agence a pu être trompée par des « sources sûres »…si sûres qu'elles n'ont pas semblé devoir être vérifiées. Ces « réseaux » s'emploient aussi, dit-il, « à dissuader les femmes susceptibles de porter les coups les plus rudes. Il y a à Sarcelles [ où DSK a été maire ] deux témoins emblématiques… » Or, « son entourage empêche les témoins de rejoindre les procédures. En juillet dernier plusieurs témoins ont parlé avec Douglas Wigdor et Kenneth Thompson. On envisageait dans quelles conditions on pourrait utiliser ces témoignages qui abondaient la procédure. » Thibault de Montbrial dit « ignorer comment la défense de Strauss-Kahn en a entendu parler mais, deux semaines plus tard, un des proches de DSK à Sarcelles, un adjoint au maire PS, a contacté un témoin en lui demandant « combien » [ pour son silence ], ajoutant « j'en parle avec 'mes chefs'. » L'avocat, qui souligne cet étrange choix de mots, vient de porter plainte pour tentative de subornation de témoin auprès du Parquet de Pontoise. Joie et soulagement socialistes, comme s'il avait été vraiment blanchi, prudence de la majorité. Mais d'autres voix, notamment féministes déplorent cet abandon des poursuites Comme on pouvait s'y attendre joie, vraie et parfois feinte, côté socialiste. A l'exception notable d'Anne Mansouret, mère de Tristane Banon et qui a récemment décrit en termes peu élogieux sa propre « relation » physique avec DSK. Cette élue PS, vice-présidente du Conseil général de l'Eure, se dit scandalisée par cet abandon des poursuites. Étonnamment Jean-François Copé s'est dit « heureux »…Mais d'autres voix déplorent, à l'instar de Marie-George Buffet, cet abandon des poursuites, qu'elle qualifie de « mauvaise nouvelle pour la justice et mauvaise nouvelle aussi pour les femmes. Car à ce jour, la vérité n'est pas dite, ni pour le présumé innocent ni pour la présumée victime. » La députée UMP, Françoise Hostalier, trouvait cet abandon choquant et décrivait DSK comme « un individu indigne de toute représentation démocratique. ». Pour Marine Le Pen, à la tête du FN, s'exprimant sur France Info, « cette décision laissera de toute façon un goût amer, d'abord à ceux qui sont des amoureux de la justice et à ceux qui sont attachés à la défense des droits des femmes.» Cette avocate souligne d'ailleurs que DSK n'a nullement été blanchi par la justice américaine. Des deux côtés de l'Atlantique les féministes condamnent la décision de Cyrus Vance. Et attendent le procès au civil. Pourtant lors de la conférence de presse donnée par les avocats de Nafitassou Diallo à Paris, très rares ont été les journalistes, venus très nombreux, à s'inquiéter du sort de cette femme dont l'univers « a été totalement bouleversé », rappelait Douglas Wigdor, par une « rencontre sexuelle précipitée » de 7 ou 8 minutes. Dont ses avocats, et, par ricochet, « le présumé innocent », affirment qu'elle aurait été « consentie »….Il est heureux de voir que d'autres ont à cœur de s'en soucier. Hélène Keller-Lind 24/8/2011
jabial Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Je ne vois pas ce qu'il y a de spécialement intelligent dans cet article qui énumère tous les arguments de l'avocat de supermenteuse qui prépare toujours son dossier au civil.
xavdr Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 … contre gros porc. <symetric> Je retiens que si tu fraudes le fisc et dans quelques années enjolive avec émotion ton dossier d'immigration pour fuir une France altercamaredesque et que ton épouse est embastillée pour avoir fait du commerce d'or malgré les interdits légaux en temps de crise économique intense, alors on aura le droit de te traiter de supermenteur et un homo à cuir clouté pourra te violer dans ton nouveau pays d'accueil sans subir les foudres de la justice </symetric> — Il est très intéressant cet article d'Hélène Keller-Lind. J'ai appris pas mal de choses pertinentes en le lisant.
François Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Voici l'un des articles les plus intelligents que j'ai lu sur cette affaire. On se souvient d'un autre cas très médiatisé aux États-Unis : celui d'O.J.Simpson, acquitté en 1994 du meurtre de sa femme – dont il était séparé – et de l'ami de celle-ci, mais reconnu coupable au civil, en 1997 Je souhaitais effectivement citer cet exemple qui laisse prévoir que l'attaque au portefeuille de DSK risque d'être sévère, et de réussir @ Jabial Je ne vois pas ce qu'il y a de spécialement intelligent dans cet article qui énumère tous les arguments de l'avocat de supermenteuse qui prépare toujours son dossier au civil. J'ai du mal à comprendre votre acceptation sans discussion de tous les arguments des avocats de DSK et si l'on doit faire un concours de supermenteur, entre un homme politique comme lui et une femme qui a certainement affabulé pour obtenir la possibilité de vivre dans de meilleures conditions que dans son pays d'origine - elle n'est évidemment pas la seule dans ce cas - je pense avoir le droit de ne pas partager votre avis sur le gagnant du concours. Je sais que, juridiquement, on ne pouvait sans doute guère attendre d'autre conclusion de cette phase de l'affaire, mais j'ai le droit de choisir celle vers qui va ma sympathie. Accessoirement, je trouve également que l'article est bien fait, en particulier pour diffuser une meilleure compréhension du système judiciaire US, auquel je porte une grande admiration?
neuneu2k Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Et pour revenir sur les théories du complot et du piège par des barbouses, un petit diaporama peut être : Ceci est une barbouze d’une grosse agence, séductrice et capable de mentir correctement, qui ne se coupera jamais de façon ridicule en interrogatoire : Ceci est un honeytrap spécialement pointé vers DSK pour le faire tomber, gniark gniark gniark, c'est diabolique :
Nicolas Azor Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Et pour revenir sur les théories du complot et du piège par des barbouses, un petit diaporama peut être : Ceci est une barbouze d’une grosse agence, séductrice et capable de mentir correctement, qui ne se coupera jamais de façon ridicule en interrogatoire : Ceci est un honeytrap spécialement pointé vers DSK pour le faire tomber, gniark gniark gniark, c'est diabolique : Neuneu2k, je crois que tu sousestimes l'esprit tordu des adeptes des théories du complot. Un vrai de vrai te rétorqueras que les comploteurs ont justement choisi une femme inexpérimentée et peu avenante afin de réduire les soupçons.
Calembredaine Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Je ne vois pas ce qu'il y a de spécialement intelligent dans cet article qui énumère tous les arguments de l'avocat de supermenteuse qui prépare toujours son dossier au civil. Je ne comprends pas ton soutien inconditionnel au gros porc. Autant je partage ton opinion sur le doute qui doit profiter à l'accusé et je pense également qu'il vaut mieux un coupable en liberté qu'un innocent en prison, autant je suis estomaqué par ton soutien à cet ignoble individu. C'est surtout ton argumentation qui m'épate: comment quelqu'un d'aussi sensé et intelligent que toi peut-il accorder quelques crédits à cette ridicule histoire de complot, le PS ayant éliminé un candidat au primaires socialistes. Où alors tu à des infos de premières qualités mais si le PS était capable du telle prouesse, cela me terrifierait. Mais sérieusement, le PS comme l'UMP sont des machines à fric destinées à assoir certains de leurs membres à des postes de pouvoir et de pognon. Rien de plus. Personne n'est capable de monter une telle opération au sein des ces groupements d'irresponsables que sont les partis politiques français.
h16 Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Je ne comprends pas ton soutien inconditionnel au gros porc. Autant je partage ton opinion sur le doute qui doit profiter à l'accusé et je pense également qu'il vaut mieux un coupable en liberté qu'un innocent en prison, autant je suis estomaqué par ton soutien à cet ignoble individu. C'est surtout ton argumentation qui m'épate: comment quelqu'un d'aussi sensé et intelligent que toi peut-il accorder quelques crédits à cette ridicule histoire de complot, le PS ayant éliminé un candidat au primaires socialistes. Ah non ça ce n'est pas absurde. Jabial a rarement tort. Quand il a tort, il a du mal à analyser l'expérience et persiste donc. Au contraire, Apollon a fréquemment tort mais utilise une mauvaise fois en béton précontraint pour ne pas l'admettre. Voilà.
henriparisien Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Je souhaitais effectivement citer cet exemple qui laisse prévoir que l'attaque au portefeuille de DSK risque d'être sévère, et de réussir Sur ce point, j'ai de gros doute. La procédure risque de prendre beaucoup de temps (peut-être 10 ans) et pour l'exécuter, il faudra - soit l'accord de l'administration française qui n'a pas l'air d'être automatique (voir l'affaire polansky) - soit que DSK se rende aux US sans protection diplomatique ;
José Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Hu hu… des mongoliens ségoliens qui relaient Contrepoints pour casser du sucre en douce sur le dos de DSK : (badurl) http://desirsdavenir.blog.fr/2011/08/25/dsk-sort-par-la-petite-porte-11724502/ (badurl)
Citronne Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Hu hu… des mongoliens ségoliens qui relaient Contrepoints pour casser du sucre en douce sur le dos de DSK : (badurl) http://desirsdavenir.blog.fr/2011/08/25/dsk-sort-par-la-petite-porte-11724502/ (badurl) [equipe de france]Qui est la taupe ? ![/equipe de france]
h16 Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Le billet koz à ce sujet est pas mal : http://www.koztoujours.fr/?p=12868
L.F. Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Hu hu… des mongoliens ségoliens qui relaient Contrepoints pour casser du sucre en douce sur le dos de DSK : http://desirsdavenir…porte-11724502/">(badurl) http://desirsdavenir…porte-11724502/ (badurl) Ça c'est priceless.
François Posté 25 août 2011 Signaler Posté 25 août 2011 Sur ce point, j'ai de gros doute. La procédure risque de prendre beaucoup de temps (peut-être 10 ans) et pour l'exécuter, il faudra - soit l'accord de l'administration française qui n'a pas l'air d'être automatique (voir l'affaire polansky) - soit que DSK se rende aux US sans protection diplomatique ; D'accord sur la durée (surtout avec les procédures d'appel) mais, contrairement à l'affaire Polanski qui était une procédure pénale, les français pourraient se mobiliser un peu moins dans le cadre d'une affaire civile. Comme dans l'affaire Simpson, les jurés qui n'ont plus besoin de l'unanimité risquent d'avoir sérieusement envie de "se faire" une célébrité, française de surcroît. Donc je partage le doute, mais sans aller jusqu'au "gros doute".
Nirvana Posté 26 août 2011 Signaler Posté 26 août 2011 Diallo attaquée par le New York PostDeux jours après l'abandon des charges contre DSK, le New York Post remet en cause la présence de Nafissatou Diallo sur le sol américain dans un éditorial sans pitié. Deux jours après l'abandon des charges contre DSK, Nafissatou Diallo est au coeur de la polémique. Le quotidien américain New York Post -qui avait fait sa "une" le jour de l'arrestation avec une photo de DSK titrée Le Perv'- vient de publier une virulente tribune contre la femme de chambre. Son titre: "Plus la bienvenue". "[L'abandon des charges] pose la question de l'avenir de Diallo, dont la présence aux Etats-Unis est basée sur un mensonge", écrit l'éditorialiste, qui n'a pas souhaité signer. La jeune femme aurait, en effet, raconté dans un premier entretien pour obtenir la précieuse carte verte avoir été violée par des soldats en Guinée. Mais, d'après le rapport de Cyrus Vance, Nafissatou Diallo s'est rétractée quelques jours plus tard et n'a pas mis cet élément dans sa demande écrite d'asile. L'auteur de la tribune détaille ensuite les différents mensonges de la femme de chambre qui lui ont permis, selon lui, de profiter du système américain. Elle aurait, en effet, affirmé avoir un second enfant à charge pour payer moins d'impôts et raconté aux autorités qu'elle était atteinte du sida pour obtenir son appartement, normalement réservée aux personnes malades. Et le New York post conclut, lapidaire: "Elle doit s'en aller". Des attaques de toutes parts Cette tribune intervient au lendemain de la virulente intervention de Benjamin Brafman, l'avocat de l'ancien ministre français, sur la plaignante: " Nous considérons qu'il s'agit d'une personne foncièrement mauvaise ou pitoyable, ou les deux à la fois". Et il qualifie la relation sexuelle d' "erreur passagère de jugement qui n'avait rien de criminel". Mais le New York Post n'en est pas pour autant plus tendre avec l'ancien directeur du FMI: "On ne prend pas la défense de DSK, un homme marié de 62 ans qui, selon de nombreux témoignages, ne peut garder sa braguette fermée". http://www.lexpress.fr/actualite/societe/diallo-attaquee-par-le-new-york-post_1024021.html#xtor=AL-447
ShoTo Posté 26 août 2011 Signaler Posté 26 août 2011 D'un autre côté tu n'es pas une rock star que je sache. Ou un homme politique. Il y a toujours une part de vérité dans la calomnie ; en l'occurence, DSK saute sur tout ce qui bouge ; mais jusqu'à preuve du contraire, il n'a jamais forcé personne. La lourdeur n'est pas un crime. Certes mais parmi les hommes qui sautent sur tout ce qui bouge, aucun n'a la réputation de DSK. Toutes des salopes…. sauf ma mère, ma soeur, et ma chérie! Blague à part, je le sais, mais tout de même, en terme de pouvoir, il y a le choix, y'a pas besoin d'aller vers des salopards libidineux aussi crades, on peut très bien se taper un Bruno Le Maire, ou un François Baroin qui sont relativement beaux gosses et ont l'air d'être tout de même décents. Je vais faire baisser le niveau mais une de mes connaissances a déjà été dans un urinoir avec Baroin (il faisait une visite en tant que maire à l'école de commerce de Troyes) et … il parait qu'il est bien doté
Nirvana Posté 28 août 2011 Signaler Posté 28 août 2011 DSK pourrait poursuivre en justice Nafissatou DialloLes avocats américains de Dominique Strauss-Kahn ont prévenu dimanche qu'ils n'excluaient pas de poursuivre Nafissatou Diallo, "si les attaques de ses avocats devenaient trop indignes" contre l'ex-patron du FMI, dans le cadre de la procédure civile engagée par la femme de chambre. Benjamin Brafman et William Taylor, qui assurent depuis trois mois la défense de DSK, ne comptent pas demander des réparations à l'Etat de New York, jugeant qu'il n'y a "pas matière à demander quoi que ce soit", dans un entretien au Journal du Dimanche. "Si nous devions poursuivre quelqu'un, ce serait Mme Diallo. Pour l'instant, ce n'est pas notre intention. Mais nous pourrions le faire dans le cadre de la procédure civile si les attaques de ses avocats devenaient trop indignes", a affirmé Benjamin Brafman. http://www.jeanmarcmorandini.com/article-208143-dsk-pourrait-poursuivre-en-justice-nafissatou-diallo.html-0 Dérapage: Sud Radio demande aux auditeurs "si DSK est protégé par les juifs !"Jusqu'où peut aller la libre antene sur une radio ? Quelle est la responsabilité des animateurs dans les questions qu'ils posent à l'antenne, en particulier avec des approches faites pour flatter les plus bas instincts ? Sud Radio qui vient d'avoir une fréquence sur Paris, souhaite visiblement repousser les limites en appellant des auditeurs antisémites à s'exprimer sur l'antenne. Le 22 août dernier, lors de la matinale de Robert Ménard, un auditeur explique que Dominique Strauss-Kahn serait "soutenu par les juifs", parlant d’un véritable lobby qui aurait permis à DSK de pouvoir se sortir d’affaire aisément. Robert Ménard, de façon très pro, réagit rapidement et s'oppose à cet auditeur et le retire de l'antenne. L'affaire aurait pu en rester mais l'après-midi, toujours sur Sud Radio, les animateurs Michel Cardoze et Eric Mazet décident d'en faire le thème de la libre antenne et de demander aux auditeurs si DSK est soutenu par un lobby juif. Michel Cardoze, qui pourtant co-présente l'émission, est lui-même très mal à l'aise vis à vis de cette question et n'hésite pas à le dire à l'antenne. "Il est de notre devoir de nous poser en garde-fou par rapport à ces dérives" affirme-t-il, "d'autant plus que la victime est justement de couleur et musulmane. On a donc tous les facteurs qui peuvent créer de l'antisémitisme." Mais le co-présentateur, Eric Mazet se défend: "On ne peut pas dire aux auditeurs: vous pouvez tout dire, et après sanctionner à l'antenne. Moi j'ai envie de les entendre ! Il faut les entendre. (…) Tous les avis sont les bienvenues, on veut vous entendre! Alors, DSK est-il soutenu par les juifs ? Y-a-t-il un lobby juif qui soutient DSK. Il faut se dire les vrais mots." A la suite de cette échange de nombreux auditeurs vont appeller pour défendre la thèse du "lobby juif". De son côté Michel Cardoze s'énerve: "Bon, il faudrait que j'ai la parole aussi, car là je commence vraiment à avoir la nausée. " "Ca veut dire qu'il ne faut rien dire et enfouir tout ça ?" lui rétorque Eric Mazet, provoquant une nouvelle colère de Michel Cardoze. http://www.jeanmarcmorandini.com/article-208131-derapage-sud-radio-demande-aux-auditeurs-si-dsk-est-protege-par-les-juifs.html-0
Normous Posté 28 août 2011 Signaler Posté 28 août 2011 Des rumeurs circulent sur d'éventuelles malversations au FMI pendant l'ère DSK. Cela expliquerait pourquoi DSK a été rendre visite à ses copains du FMI. Est-ce que quelqu'un aurait plus d'info là-dessus?
Calembredaine Posté 28 août 2011 Signaler Posté 28 août 2011 Dérapage: Sud Radio demande aux auditeurs "si DSK est protégé par les juifs !" Bah, c'est une évidence. Mais cela n'a rien de choquant. Ce qui est choquant, c'est que des blaireaux s'en offusquent.
john_ross Posté 28 août 2011 Signaler Posté 28 août 2011 DSK pourrait poursuivre en justice Nafissatou Diallo Les cons ça osent tout c'est même çà qu'on les reconnait!
jabial Posté 28 août 2011 Signaler Posté 28 août 2011 Les cons ça osent tout c'est même çà qu'on les reconnait! Par exemple, les cons ça accuse un type de viol sur un forum alors que l'accusation elle-même a lâché le dossier vues les menteries répétées de l'accusatrice bidon. Les cons, surtout, ça ne se rend pas compte que ça peut prendre cher et que l'anonymat sur internet est relatif, et les lois sur la diffamation, bien réelles. Et attribuer un crime à un homme qui n'a pas été condamnée pour cela, c'est de la diffamation devant n'importe quel tribunal.
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