Serge Posté 31 octobre 2008 Signaler Posté 31 octobre 2008 Jules Gazon, professeur émérite à Hec, a imaginé un système contraignant de titres-services mais pour le bien de tous.Il a imaginé un système de titres-services obligatoires. Il s'agit de prélever 2,9 % du coût salarial de chaque travailleur et de les convertir en crédits de proximité. Avec ceux-ci, on pourrait consommer des petits services : transport de personnes, garde de jeunes enfants, jardinage, aide ménagère… "D'après mes calculs, on pourrait remettre 49 % des chômeurs au travail directement , poursuit le Liégeois. Les autres, inaptes à travailler dans des emplois de proximité - à cause d'un décrochage total par rapport au milieu du travail ou à cause de qualifications trop élevées - seraient dirigés pour la plupart vers des formations de remises à niveau soit vers un nouvel emploi." Ceux qui refuseraient ne recevraient plus d'allocations de remplacement. Les indigents, évidemment, ne seraient pas concernés. http://www.dhnet.be/infos/belgique/article…t-possible.html Le titre-service subventionné, ça existe déjà (une femme de ménage pour 7€ de l'heure). Si je comprends bien, le professeur Gazon voudrait forcer tout un chacun à employer les voisins au chômage pour profiter de menus services. Cette idée, qui doit probablement être reprise dans son dernier bouquin : Chômage, une Fatalité ? Pourquoi et Comment l'éradiquer. L'Harmattan (1 octobre 2008), me paraît bien saugrenue (pour rester poli).
Sous-Commandant Marco Posté 31 octobre 2008 Signaler Posté 31 octobre 2008 Jules Gazon, professeur émérite à Hec, Tout est dit. Depuis quand un épicier peut-il avoir des connaissances sérieuses en économie, surtout avec un nom pareil?
Largo Winch Posté 31 octobre 2008 Signaler Posté 31 octobre 2008 Perdu. Il s'agit bien d'un économiste. Eh oui… La HEC en question ici n'est pas l'école de commerce de Jouy en Josas, mais un département de l'université de Liège. Je sais bien que sur lib.org, les prof de gestion ne sont que des pseudo-scientifiques qui ne valent rien, de vulgaires épiciers. Toutefois, je constate qu'il est beaucoup moins fréquent de les voir rependre des idées politiques foireuses dans les médias, contrairement à ces "grands scientifiques" que sont les économistes.
Sous-Commandant Marco Posté 31 octobre 2008 Signaler Posté 31 octobre 2008 Perdu. Il s'agit bien d'un économiste. Eh oui… La HEC en question ici n'est pas l'école de commerce de Jouy en Josas, mais un département de l'université de Liège.Je sais bien que sur lib.org, les prof de gestion ne sont que des pseudo-scientifiques qui ne valent rien, de vulgaires épiciers. Toutefois, je constate qu'il est beaucoup moins fréquent de les voir rependre des idées politiques foireuses dans les médias, contrairement à ces "grands scientifiques" que sont les économistes. Ne le prends pas mal. Jules Gazon est bel et bien économiste, comme on peut le voir ici: (badurl) http://www.ecoint.hec.ulg.ac.be/Gazon.htm (badurl) Et ce département de l'ULg tire son nom de son partenariat avec l'école française HEC, d'où le qualificatif d'épicier dont je l'ai affublé (et qui n'a rien à voir avec sa profession mais avec l'endroit où il enseigne): (badurl) http://www.hec.ulg.ac.be/FR/presentation/bienvenue/mot-des-directeurs.php (badurl) Hé non, je ne ferai pas de blague douteuse avec le rapprochement HEC-ULg…
Samizdat Posté 31 octobre 2008 Signaler Posté 31 octobre 2008 Encore une proposition au ras des pâquerettes. Et des coquelicots.
Serge Posté 21 novembre 2008 Auteur Signaler Posté 21 novembre 2008 J'ai rencontré pour vous Jules Gazon. Quelqu'un qui cite Berlin, Stuart Mill, Locke et Sen dans un exposé sur l'éradication du chômage n'est pas nécessairement mauvais. En matière de gouvernance, la hiérachie est telle que l'éthique commande le juridico-politique qui commande l'économique. Sur les valeurs éthiques, il écarte l'utilitarisme et le libertarianisme au profit du républicanisme qui est le seul à prendre en compte la valeur d'égalité. Le libertarianisme, dont le seul pilier est la liberté, génère nécessairement des inégalités fortes et l'exploitation des ouvriers dans le cadre du laissez-faire économique. Quand je lui signale que le libertarianisme (impossible à prononcer en public d'ailleurs ) fait la promotion de l'absence d'Etat ou de l'Etat minimum, qu'il n'a jamais été appliqué nulle part, que les inégalités sont très fortes dans nos sociétés républicaines et que la mauvaise gouvernance est responsable de cet état de fait qu'est le chômage de longue durée (c'est pas moi qui l'ai dit, c'est lui), il me rétorque que les exemples de capitalisme sauvage en Chine et d'absence de règles dans de nombreux pays africains pauvres ne plaident pas en faveur de ce courant libertaire (sic). Je l'ai encouragé à découvrir Molinari et Constant. Sur ma question relative à l'obligation pour les entreprises d'employer des jeunes valides de moins de 26 ans, il me dit que toutes les mesures sont bonnes pour faire diminuer le chômage et que les entreprises qui ne veulent pas jouer le jeu peuvent toujours s'acquitter d'une compensation financière. Sinon, j'ai eu un entretien avec lui. Un personnage attachant qui cherche vraiment des solutions pour combattre la déchéance provoquée par le chômage de longue durée et se consacre bénévolement trois mois par an à des missions humanitaires.
Rincevent Posté 21 novembre 2008 Signaler Posté 21 novembre 2008 Sinon, j'ai eu un entretien avec lui. Un personnage attachant qui cherche vraiment des solutions pour combattre la déchéance provoquée par le chômage de longue durée et se consacre bénévolement trois mois par an à des missions humanitaires. Et oui, un bonne partie des étatistes est profondément sincère. Deux choses à lui répondre. D'une part, comme il y a toujours ce qu'on voit et ce qu'on ne voit pas, il faut, pour chaque mesure existante ou proposée établir l'actif et le passif, le but atteint (par rapport à celui qu'on voulait atteindre), et les moyens nécessaires. (Edit : merci Serge ^^) Si ça ne marche pas, reste ça :
Serge Posté 21 novembre 2008 Auteur Signaler Posté 21 novembre 2008 Deux choses à lui répondre. D'une part, comme il y a toujours ce qu'on voit et ce qu'on ne vit pas, il faut, pour chaque mesure existante ou proposée établir l'actif et le passif, le but atteint (par rapport à celui qu'on voulait atteindre), et les moyens nécessaires. …ce qu'on voit et ce qu'on ne vit pas, c'est pas facile à comprendre non plus
Winston Posté 24 novembre 2008 Signaler Posté 24 novembre 2008 Il faudrait surtout qu'il comprenne que le travail n'est pas un but, c'est juste un moyen. Vouloir plus de travail pour autant de richesses conduit indubitablement vers une dégradation des conditions de vie de chacun. Non, le vrai but c'est moins de travail pour plus de richesses, comme nos bons chômeurs français à nous qu'on aime et qui représentent la 1ère génération qui peut vivre confortablement sans en branler une depuis l'abolition de l'esclavage. On n'arrête pas le progrès…
Malinki Posté 24 novembre 2008 Signaler Posté 24 novembre 2008 Moi je propose qu'on instaure une taxe de solidarité de 5,0 pour cent sur les salaires convertible en crédit d'assistanat permettant d'employer des chômeurs pour dépenser les 95 pour cent du salaire restant comme faire les courses ou payer les impôts. cela permettrait selon mes calculs de fondre le taux de chomage de 30 pour cent en six mois, sachant que 75 pour cent de ce taux fondu serait employé pour la mise en oeuvre de cette nouvelle mesure.
Serge Posté 10 février 2009 Auteur Signaler Posté 10 février 2009 L'idée fait son chemin jusque chez l'employeur. Titres-services pour employeursPourquoi ne pas permettre l’acquisition de titres-services par le biais de l’employeur, demandent divers élus de L’Open VLD? Ceux-ci constitueraient de la sorte un avantage extra-légal exonéré de cotisations de sécurité sociale et de précompte professionnel dans le chef du travailleur-utilisateur. La quote-part de l’employeur serait déductible au titre de frais professionnels. Le nombre de titres serait égal au nombre de jours prestés. Leur valeur serait fixée à 23 euros et l’intervention du travailleur ne pourrait excéder 4,60 euros. www.trendstop.be
Serge Posté 13 mars 2009 Auteur Signaler Posté 13 mars 2009 Le serpent se mord la queue. C'est devenu trop cher, blablabla,… ça crée des distorsions de concurrence, blablabla,… Titres-services : à la recherche d'un système sûr et durablePublié le 13/02/2008 Le ministre de l’Emploi, Josly Piette (CDH), avait suscité l'émotion en évoquant une augmentation du prix des titres-services (de 6,7 à 7,7 euros) et la suppression de la déductibilité fiscale. Il a rencontré les partenaires sociaux du secteur pour les écouter et les rassurer sur sa volonté de préserver le système. […] En marge de la question du financement, il a annoncé sa volonté d'harmoniser les plans à l'embauche pour éviter une rotation des travailleurs titres-services de la part des entreprises, créant des distorsions de concurrence. http://www.newbizz.be/fr/detail.php?id=364
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