Kortinus Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Pour moi un homme libre, c'est un prisonnier heureux, conscient de sa condition… La liberté, au sens absolu du terme, ne saurait exister dans un monde régi par des lois. Si le simple fait de l'existence de la gravité qui me colle au sol m'incommode, car elle m'empêche de m'élever librement dans les airs, je ne suis plus un homme libre. Si j'accepte cette contrainte incontournable, je ne serai pas plus libre, certes, mais certainement plus heureux… Kortinus
Stan Selene Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Pour moi un homme libre, c'est un prisonnier heureux, conscient de sa condition…La liberté, au sens absolu du terme, ne saurait exister dans un monde régi par des lois. Si le simple fait de l'existence de la gravité qui me colle au sol m'incommode, car elle m'empêche de m'élever librement dans les airs, je ne suis plus un homme libre. Si j'accepte cette contrainte incontournable, je ne serai pas plus libre, certes, mais certainement plus heureux… Kortinus L'exemple de la gravite est typique de la confusion capacite - liberte.
Kortinus Posté 12 janvier 2009 Auteur Signaler Posté 12 janvier 2009 C'est un bon début, mais encore? Confusion capacité, liberté? C'est quoi la "capacité" pour toi? Kortinus
Stan Selene Posté 12 janvier 2009 Signaler Posté 12 janvier 2009 Champs d'application differents: La capacite est en rapport avec les lois physiques, ou biologique. La liberte est du domaine du politique. Appliquer le concept de liberte aux domaines physique n'est pas seulement a cote de la plaque, c'est également dangereux. Comme le rappel Hayek ou d'autres ce genre de glissement sémantique est a éviter.
Kortinus Posté 13 janvier 2009 Auteur Signaler Posté 13 janvier 2009 Avant d'être du domaine de la politique, à mon sens la liberté est d'abord du ressort de la philosophie, non? Ce n'est que dans ce contexte qu'on peut évoquer le concept de la liberté dans le sens le plus général du terme. C'est à ce niveau de réflexion que je me situais pour dire que la liberté, au sens absolu du terme, n'existe pas. Et le politique ne saurait se mêler de ma liberté de penser, par exemple. Mais suis-je vraiment libre de penser ce que je pense? Mes pensées ne sont-elles pas conditionnées autant par des processus biochimiques que psychologiques? La question est pertinente, me semble-t-il… Kortinus
Rincevent Posté 13 janvier 2009 Signaler Posté 13 janvier 2009 La question est pertinente, me semble-t-il… La question est sans doute pertinente, mais elle sort du domaine du politique.
Stan Selene Posté 13 janvier 2009 Signaler Posté 13 janvier 2009 Avant d'être du domaine de la politique, à mon sens la liberté est d'abord du ressort de la philosophie, non? Ca m'a l'air confus. Ce n'est que dans ce contexte qu'on peut évoquer le concept de la liberté dans le sens le plus général du terme. Et en diluer le sens. C'est à ce niveau de réflexion que je me situais pour dire que la liberté, au sens absolu du terme, n'existe pas. Très grande découverte. Mais le plus intéressant c'est qu'a te lire la pure liberte est confondu avec la pure volonté. (Et de fait impossible) Ce qui est très révélateur de notre époque finalement. Et le politique ne saurait se mêler de ma liberté de penser, par exemple. Florent on t'a reconnu! Heuresement personne ne sera jamais capable de savoir ce qu'il y a dans ta tête. Mais suis-je vraiment libre de penser ce que je pense? Mes pensées ne sont-elles pas conditionnées autant par des processus biochimiques que psychologiques? La question est pertinente, me semble-t-il… Est-ce que j'existe? Non serieusement ca risque d'aller nul part si on part dans ce genre de considérations
h16 Posté 13 janvier 2009 Signaler Posté 13 janvier 2009 La liberté, au sens absolu du terme, ne saurait exister dans un monde régi par des lois. Ce n'est que dans ce contexte qu'on peut évoquer le concept de la liberté dans le sens le plus général du terme. C'est à ce niveau de réflexion que je me situais pour dire que la liberté, au sens absolu du terme, n'existe pas. Définissez "Liberté au sens absolu".
Stan Selene Posté 13 janvier 2009 Signaler Posté 13 janvier 2009 Définissez "Liberté au sens absolu". A mon avis il sous entend pure volonte.
h16 Posté 13 janvier 2009 Signaler Posté 13 janvier 2009 A mon avis il ne sait pas ce qu'il sous-entend. Il lance des trucs un peu lourds, comme ça, et s'attend à les voir flotter. Gravity : it is not for fun. It is the law.
Stan Selene Posté 13 janvier 2009 Signaler Posté 13 janvier 2009 A mon avis il ne sait pas ce qu'il sous-entend. Il lance des trucs un peu lourds, comme ça, et s'attend à les voir flotter. Gravity : it is not for fun. It is the law.
Invité jabial Posté 19 janvier 2009 Signaler Posté 19 janvier 2009 Pour moi un homme libre, c'est un prisonnier heureux, conscient de sa condition…La liberté, au sens absolu du terme, ne saurait exister dans un monde régi par des lois. Si le simple fait de l'existence de la gravité qui me colle au sol m'incommode, car elle m'empêche de m'élever librement dans les airs, je ne suis plus un homme libre. Si j'accepte cette contrainte incontournable, je ne serai pas plus libre, certes, mais certainement plus heureux… C'est parce que tu confond trois acceptions du mot liberté. La première est la liberté physique (un électron libre), c'est-à-dire l'absence de contrainte. Elle est strictement impossible. La seconde est la liberté métaphysique, c'est-à-dire le libre-arbitre. C'est un sujet philosophique. La troisième est la liberté sociale, c'est-à-dire l'absence de subordination forcée à d'autres hommes. Et c'est ça, la liberté du libéralisme. Le libéralisme, c'est la lutte contre l'esclavage sous toutes ses formes. Seule la troisième acception du mot liberté nous concerne, même si nous pouvons discuter des deux autres, la seconde parce qu'elle nous définit en tant qu'humains et la première surtout par une regrettable confusion. Un homme qui demande une retraite garantie par le travail d'autrui demande qu'on hypothèque la liberté sociale d'autres hommes au nom de sa liberté physique. C'est ce qu'on appelle le pouvoir. Contrairement à ce que dit l'adage pervers, l'argent n'est pas le pouvoir - ce que l'argent propose, le pouvoir l'exige. Il va sans dire que l'acceptation est plus confortable psychologiquement que la révolte. Mais le bonheur et la liberté ne vont pas nécessairement ensemble. De même qu'un homme qui guérit d'une maladie dont il pensait mourir est parfois paradoxalement malheureux (c'est un phénomène connu et pas si rare) parce qu'il ne sait pas quoi faire de sa vie, il est difficile de vivre libre quand on a été habitué à suivre de ordres. Il y a des gens qui ont vécu longtemps en prison qui ont peur du dehors. C'est ainsi - l'être humain est doué pour s'adapter, mais cette adaptation qui lui permet de survivre à un malheur a parfois des effets pervers quand ce malheur disparaît. En tirer la conclusion qu'il faut laisser les portes de la prison fermée serait une erreur criminelle.
Calembredaine Posté 19 janvier 2009 Signaler Posté 19 janvier 2009 C'est parce que tu confond trois acceptions du mot liberté.La première est la liberté physique (un électron libre), c'est-à-dire l'absence de contrainte. Elle est strictement impossible. La seconde est la liberté métaphysique, c'est-à-dire le libre-arbitre. C'est un sujet philosophique. La troisième est la liberté sociale, c'est-à-dire l'absence de subordination forcée à d'autres hommes. Et c'est ça, la liberté du libéralisme. Le libéralisme, c'est la lutte contre l'esclavage sous toutes ses formes. Seule la troisième acception du mot liberté nous concerne, même si nous pouvons discuter des deux autres, la seconde parce qu'elle nous définit en tant qu'humains et la première surtout par une regrettable confusion. Un homme qui demande une retraite garantie par le travail d'autrui demande qu'on hypothèque la liberté sociale d'autres hommes au nom de sa liberté physique. C'est ce qu'on appelle le pouvoir. Contrairement à ce que dit l'adage pervers, l'argent n'est pas le pouvoir - ce que l'argent propose, le pouvoir l'exige. Il va sans dire que l'acceptation est plus confortable psychologiquement que la révolte. Mais le bonheur et la liberté ne vont pas nécessairement ensemble. De même qu'un homme qui guérit d'une maladie dont il pensait mourir est parfois paradoxalement malheureux (c'est un phénomène connu et pas si rare) parce qu'il ne sait pas quoi faire de sa vie, il est difficile de vivre libre quand on a été habitué à suivre de ordres. Il y a des gens qui ont vécu longtemps en prison qui ont peur du dehors. C'est ainsi - l'être humain est doué pour s'adapter, mais cette adaptation qui lui permet de survivre à un malheur a parfois des effets pervers quand ce malheur disparaît. En tirer la conclusion qu'il faut laisser les portes de la prison fermée serait une erreur criminelle. Le libéralisme, c'est la lutte contre l'esclavage sous toutes ses formes Celle-ci, je la conserve précieusement et la ressortirai à toute occasion! Merci.
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