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Union européenne


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J'aimerais savoir, que pense ce forum de François Asselineau ? Je regarde parfois ces conférences, qui tout en étant intéressantes, sont également systématiques : L'UE, c'est la CIA, les États-Unis, le libre échange trans-atlantique. Il y a sans doute certaines vérités dedans, mais on devrait pouvoir répliquer tout aussi aisément en montrant l'influence du KGB jusqu'à une certaine époque. Qui plus est, en lisant cet article : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/l-argentine-prouve-qu-il-y-a-une-114907 je suis à peu près convaincu qu'Asselineau est un gros con.

Par ailleurs, il faudrait m'expliquer pourquoi l'anti-libéralisme est aussi répandu en France. Je crois qu'il n'y a jamais eu de doctrine ayant amené à un tel consensus dans le spectre politique français. Malgré tout, de nombreuses personnes, que j'estime pourtant assez intelligentes, me soutiennent que jusqu'à peu, le protectionnisme était un sujet tabou.

Je ne vois pas comment un libéral pourrait partager les thèses économiques de ce monsieur Asselineau. Il évoque sans arrêt la loi de 1973, seule responsable selon lui de l'endettement de notre pays. Il rejette le libre-échange, souhaite sortir de l'UE pour mettre en place des mesures protectionnistes, combinées à une politique de relance keynésienne. C'est un forcené de l'interventionnisme étatique qui est convaincu que le redressement de l'économie passe par une augmentation massive de la dépense publique... Bref, sa vision de l'économie parait assez effrayante.

Quant au reste de son programme, il contient peut-être des chose intéressantes. Mais je ne le connais pas assez pour me prononcer :icon_wink: 

 

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Interessant reportage sur les pêcheurs sur Thalassa.

 

On voit un très beau chalutier tout en fibre (la coque !) se faire broyer par une machine. Un vieux avec un air dépité commente "il a 8 ans, il est tout neuf, comme tous les autres". C'est genre, depuis l'an dernier, le 7 ou 8eme chalutier quasi neuf à se faire broyer.

Je vous passe les détails pour aller au but : il y a 10 ans, l'UE, a coup d'aides et de subsides, poussent les patrons-pêcheurs à s'endetter pour acheter des chalutiers neuf. Aujourd'hui, elle en limite le nombre ainsi que le nombre de jours de pêche par an (de 250 a 200) et offre une prime à la casse pour tous ces nouveaux chalutiers, qui permet tout juste de rembourser le crédit fait pour acheter le chalutier.

Resultat, au moins un (mais il doit y en avoir d'autre) pêcheur de 65 ans sans rien au moment de sa retraite.

 

Vive l'UE !

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Je ne vois pas comment un libéral pourrait partager les thèses économiques de ce monsieur Asselineau. Il évoque sans arrêt la loi de 1973, seule responsable selon lui de l'endettement de notre pays. Il rejette le libre-échange, souhaite sortir de l'UE pour mettre en place des mesures protectionnistes, combinées à une politique de relance keynésienne. C'est un forcené de l'interventionnisme étatique qui est convaincu que le redressement de l'économie passe par une augmentation massive de la dépense publique... Bref, sa vision de l'économie parait assez effrayante.

Quant au reste de son programme, il contient peut-être des chose intéressantes. Mais je ne le connais pas assez pour me prononcer :icon_wink: 

 

 

Ca ressemble a du NDA, ca, non?

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Ca ressemble a du NDA, ca, non?

Oui, c'est un peu cela, en moins policé et avec une petite touche de conspirationnisme :icon_wink:

  • 2 weeks later...
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Si l'on veut sauver l'amitié franco-allemande, renonçons maintenant à la monnaie unique

 LE MONDE | 14.06.2013

Par Hans-Olaf Henkel (Ancien dirigeant d'entreprise. Professeur honoraire à l'université de Mannheim (Allemagne)

 

Constat est indéniable : les relations franco-allemandes n'ont jamais été aussi tendues depuis soixante ans, époque où de Gaulle embrassait Adenauer. J'estime que cette dégradation doit être imputée principalement à l'euro. Moi qui en étais jadis un fervent partisan, je reconnais avoir commis là une faute professionnelle grave et je me rends à l'évidence : l'euro est désormais trop fort pour la France et trop faible pour l'Allemagne.

 

Pendant des décennies, la France a maintenu sa compétitivité mondiale à coups de réformes sociales et de dévaluations modérées. Aujourd'hui, elle est prise en tenailles entre un gouvernement qui ne peut pas ou ne veut pas imposer les réformes nécessaires et une monnaie qui l'empêche de procéder à une dévaluation, seul moyen d'exporter à des prix raisonnables. Cette situation entraîne une récession, une flambée du chômage, une diminution de l'assiette fiscale et un creusement de la dette publique.

 

Si les Français rêvent de croissance économique, les Allemands, eux, s'inquiètent de l'inflation : les retraités et les rentiers voient leur épargne s'évaporer, ce qui entraîne une ruée sans précédent vers l'immobilier dans les grandes villes allemandes. Et, alors même que le président Hollande plaide auprès de la Banque centrale européenne pour une nouvelle baisse des taux d'intérêt, son homologue allemande Angela Merkel demande leur relèvement. A l'évidence, la monnaie unique n'est pas viable dans des contextes économiques aussi différents que ceux de l'Allemagne et de la France (sans parler de la Grèce).

 

Au lieu d'ajuster la monnaie aux réalités économiques des différents pays européens, Bruxelles, Paris et Berlin ont préféré soumettre ces réalités divergentes aux impératifs d'une monnaie unique. Pour maintenir l'euro, nous dit-on, il faut combler l'écart de productivité entre l'Allemagne et la Grèce. D'où le pacte budgétaire européen, conçu comme un instrument d'homogénéisation économique. Le problème, c'est que cette stratégie s'avère inefficace. En effet, presque aucun des pays de l'Europe méridionale ne remplit ses engagements budgétaires. Voyant que ces pays ne parviendront pas à rattraper leur retard, on exhorte les pays d'Europe du Nord, et en particulier l'Allemagne, à ralentir la cadence.

 

Si la France ne va économiquement pas mieux que l'Italie, les réformes qui y sont mises en oeuvre promettent d'être encore moins efficaces. On pourrait même considérer que certaines décisions prises récemment par le gouvernement Hollande, comme l'augmentation du salaire minimum, l'abaissement de l'âge de la retraite pour certaines catégories de travailleurs et l'introduction de taxes contre les riches, ne vont pas dans le bon sens. L'économie française est contrôlée à plus de 50 % par l'Etat et 90 salariés sur 1 000 sont des fonctionnaires, contre seulement 50 en Allemagne.

 

A l'époque du franc et du deutschemark, les conséquences de tels décrochages se cantonnaient plus ou moins aux frontières nationales. Souvenons-nous que l'Allemagne, elle aussi, a traversé une période sombre et qu'elle était surnommée "l'homme malade de l'Europe" ; nombre de ses citoyens regardaient alors avec admiration au-delà du Rhin. Mais, avec la monnaie unique, ces décrochages se soldent fatalement par un euro trop fort pour le Sud et trop faible pour le Nord. Conclusion : Peugeot et Renault perdent des parts de marché, tandis que les Audi et les BMW s'exportent à tour de bras.

 

Entamer la compétitivité de l'Allemagne

 

Nous touchons là au coeur des tensions entre la France et l'Allemagne. Non contents de vouloir introduire les euro-obligations et de mutualiser ainsi les dettes publiques, les dirigeants français somment leurs voisins allemands de freiner leur productivité, de réduire leurs exportations et d'augmenter leurs importations. Or, depuis l'introduction de la monnaie unique, les exportations allemandes sont de moins en moins tributaires de la zone euro. A ce jour, elles s'écoulent à plus de 60 % en dehors de la zone euro. Le Royaume-Uni a supplanté la France au titre de principal partenaire commercial de l'Allemagne. Un ralentissement de la productivité allemande au motif de "sauver l'euro" risquerait d'entamer la compétitivité de l'Allemagne sur les marchés internationaux. D'après certains hommes politiques allemands, c'est un risque qui mérite d'être pris pour normaliser les relations avec la France. Je ne suis pas de cet avis. Je ne pense même pas que la France puisse en tirer un quelconque bénéfice.

 

Le temps est venu de reconnaître que l'euro faillit non seulement à sa vocation économique mais à sa vocation politique. N'était-il pas censé contribuer à l'intégration européenne et à la paix ? Au lieu de cela, les divers plans de sauvetage de l'euro ont obligé l'Allemagne à endosser le rôle de bailleur de fonds, l'autorisant ainsi à sermonner ses débiteurs potentiels, dont la France. Les Français n'aiment pas qu'on leur donne des leçons, et pour cause : avant l'introduction de l'euro, le gouvernement allemand n'avait pas à s'ingérer dans la politique économique de ses voisins. Aujourd'hui, il semble se préoccuper davantage des privatisations grecques, de la dette publique italienne et des réformes françaises du travail que de ses propres problèmes intérieurs. L'Europe méridionale tenait jadis l'Allemagne dans le plus grand respect. Lors de la récente visite d'Angela Merkel à Athènes, il a fallu déployer 7 000 policiers pour assurer sa protection.

 

Le fossé entre les pays de la zone euro et les autres est de plus en plus alarmant. Seuls les Roumains sont encore désireux d'adopter la monnaie unique. L'éventualité d'une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne n'est sans doute pas étrangère aux décisions prises au sein de la zone euro en vue de centraliser, d'égaliser et d'harmoniser. Avant que l'amitié franco-allemande n'en soit la victime collatérale, finissons-en avec la monnaie unique !

 

Traduit de l'anglais par Myriam Dennehy

 

 

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1h02 c'est un peu long pour moi en ce moment.

 

Résultat des courses ?

Socialiste. Les morceaux de libéralisme n'ayant pour seule fonction que d'augmenter la base réglementable et taxable.

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Pendant des décennies, la France a maintenu sa compétitivité mondiale à coups de réformes sociales et de dévaluations modérées. Aujourd'hui, elle est prise en tenailles entre un gouvernement qui ne peut pas ou ne veut pas imposer les réformes nécessaires et une monnaie qui l'empêche de procéder à une dévaluation, seul moyen d'exporter à des prix raisonnables. Cette situation entraîne une récession, une flambée du chômage, une diminution de l'assiette fiscale et un creusement de la dette publique.

 

A l'époque du franc et du deutschemark, les conséquences de tels décrochages se cantonnaient plus ou moins aux frontières nationales. Souvenons-nous que l'Allemagne, elle aussi, a traversé une période sombre et qu'elle était surnommée "l'homme malade de l'Europe" ; nombre de ses citoyens regardaient alors avec admiration au-delà du Rhin. Mais, avec la monnaie unique, ces décrochages se soldent fatalement par un euro trop fort pour le Sud et trop faible pour le Nord. Conclusion : Peugeot et Renault perdent des parts de marché, tandis que les Audi et les BMW s'exportent à tour de bras.

Ou comment renouer avec la tradition keynesienne, interventionniste, inflationniste avec comme levier, cette fois-ci non pas l'anticapitalisme, mais l'euroscepticisme. :icon_wink:
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Parce que la politique française n'est pas interventionniste ?

Il y a deux point de vue sur le sujet avec des justifications économique tout à fait contradictoires.

 

Il y a le point de vue eurosceptique, dont Gave fait partie et je trouve ses arguments très bons, c'est à dire :

- On se trouvera avec trop de maison en Espagne, trop d'usines en Allemagne et trop de fonctionnaires en France. Car les politiciens n'ont finalement que faire de la réalité économique.

C'est une approche qui consiste à dire en étant grossier, qu'il y a naturellement dans les différents pays européens des taux de croissance naturel différents et qu'on ne peut rien y faire et qu'à cause de cela les conséquence de l'euro seront funestes.

 

De l'autre les pro-euro et parmi ceux-ci on trouve les défenseurs de l'étalon-or tel que Jesus Huerta de Soto 

- L'état n'ayant plus comme échappatoire l'inflation et la dévaluation (le vol) à cause de l'euro, le politicien de gauche comme de droite ne peut simplement plus se faire élire sur un programme qui distribue de l'argent gratuit.

C'est une approche moins fataliste que la première, par rapport au taux de croissance naturel, mais qu'on peut qualifier d'idéaliste. C'est à dire que le politicien fera tout pour se faire élire, il promettra n'importe quoi pour gagner une élection, malgré le fait que ça puisse projeter l'économie de son pays dans le mur.

 

Les deux points de vue se défendent e puis ça donne aussi de beaux trolls.

Posté

Parce que la politique française n'est pas interventionniste ?

Il y a deux point de vue sur le sujet avec des justifications économique tout à fait contradictoires.

 

Il y a le point de vue eurosceptique, dont Gave fait partie et je trouve ses arguments très bons, c'est à dire :

- On se trouvera avec trop de maison en Espagne, trop d'usines en Allemagne et trop de fonctionnaires en France. Car les politiciens n'ont finalement que faire de la réalité économique.

C'est une approche qui consiste à dire en étant grossier, qu'il y a naturellement dans les différents pays européens des taux de croissance naturel différents et qu'on ne peut rien y faire et qu'à cause de cela les conséquence de l'euro seront funestes.

Ce n'est pas la différence de croissance entre pays qui fait ce qu'a finement observé Gave, c'est le fait qu'il n'y a eu aucun transfert de richesse entre les zones de disparités. Regarde la croissance de l'Île de France et de la Corse par exemple : des différences évidentes, mais rien qui empêche d'avoir une monnaie unique (le Franc). Ce qui pose problème, c'est lorsque qu'on mets des barrières aux capitaux, aux impôts, aux lois et aux individus, qui, sans, lissent les différences.

Basiquement, pour que l'euro fonctionne, il faut qu'il y ait un système fiscal adossé à ce dernier, unique, sur tout le territoire européen.

Inutile de dire toute l'horreur que cela peut représenter, mais sur le plan pratique, c'est ce qu'il aurait fallu faire (et bien évidemment, ce qui sera impossible diplomatiquement).

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Basiquement, pour que l'euro fonctionne, il faut qu'il y ait un système fiscal adossé à ce dernier, unique, sur tout le territoire européen.

 

 

Des mouvements migratoires intra-UE pourraient suffire, mais la barrière de la langue rend cette solution impraticable. Et comme la fiscalité européenne va être politiquement périlleuse à adopter... on est pas sortis de l'auberge (espagnole). La zone dollar a eut été soumise au même problème et la solution a été migratoire, mais eux parlaient (quasiment) tous à la même langue.

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Et comme la fiscalité européenne va être politiquement périlleuse à adopter...

Sauf à imaginer une guerre pan-européenne ou Attali comme président de la Commission, ça n'arrivera pas.
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Ou comment renouer avec la tradition keynesienne, interventionniste, inflationniste avec comme levier, cette fois-ci non pas l'anticapitalisme, mais l'euroscepticisme. :icon_wink:

 

Ce n'est pas l'Immonde, mais une tribune de Hans-Olaf Henkel. Pour le reste : non, pour les raisons que donne h16. D'ailleurs la planification techno, la règlementation arbitraire, l'interventionnisme keynésien et surtout la dette, ont explosé à l'échelle continentale depuis le passage à l'euro.

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Des mouvements migratoires intra-UE pourraient suffire, mais la barrière de la langue rend cette solution impraticable. Et comme la fiscalité européenne va être politiquement périlleuse à adopter... on est pas sortis de l'auberge (espagnole). La zone dollar a eut été soumise au même problème et la solution a été migratoire, mais eux parlaient (quasiment) tous à la même langue.

 

Non plus, la mobilité du capital humain ne suffirait pas à maintenir l'euro, il y a aussi comme condition sine qua non l'union bancaire et l'union budgétaire, et donc in fine, l'union fiscale et le gouvernement économique.

 

C'est ce qui s'est passé aux Etats-Unis lors de la création du gouvernement fédéral : union de la dette-> union budgétaire et union politique.

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Je continue à penser que c'est ce qui nous pend sous le bec pour les 10 ans à venir.

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Basiquement, pour que l'euro fonctionne, il faut qu'il y ait un système fiscal adossé à ce dernier, unique, sur tout le territoire européen.

 

Pourquoi ? Le dollar a court sur tout le territoire des Etats-Unis, pourtant le système fiscal est divisé entre taxes fédérales, au niveau des Etats et à celui des comtés voire des villes, non ?

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Ce n'est pas l'Immonde, mais une tribune de Hans-Olaf Henkel. Pour le reste : non, pour les raisons que donne h16. D'ailleurs la planification techno, la règlementation arbitraire, l'interventionnisme keynésien et surtout la dette, ont explosé à l'échelle continentale depuis le passage à l'euro.

L'inflation, la forme la plus grave de corruption, est a un niveau bas! De manière générale la libéralisation a été impulsée au niveau européen.

Qu'il y ait des pays defendant des pratiques protectionnistes, comme la Grèce, ou un avocat d'Athène, par exemple, ne peut pas plaider dans un autre cité, n'infirme pas l'idée européenne! Sans l'euro la dette aurait été caché par l'inflation!

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Non plus, la mobilité du capital humain ne suffirait pas à maintenir l'euro

 

Dans l'absolu, des flux migratoires (grèce->allemagne pour simplifier) engendreraient des flux de cash en sens inverse (allemagne->grèce) qui peuvent absorber la majeure partie des déséquilibres entre pays membres. Le gros ennui est que l'effet est relativement faible pendant un certain temps, jusqu'à ce que des grecs ayant travaillé en allemagne retournent en grèce, soit pour leur retraite soit après avoir accumulé un capital suffisant pour lancer une affaire dans leur pays d'origine. À partir de ce moment là, l'équilibre est plus facile à maintenir.

 

La mobilité des travailleurs ne suffirait effectivement pas, mais il faut aussi considérer les conséquences de cette mobilité dans une union monétaire composée de pays à l'identité assez marquée : a.k.a le retour au pays. C'est de là que provient le plus gros du transfert de richesses qui pourrait fournir l'équilibre là où il manque.

 

Ceci suppose bien évidemment une mobilité qui dans l'eurozone d'aujourd'hui est quasi inexistante donc c'est un moot point.

 

 

 

 il y a aussi comme condition sine qua non l'union bancaire et l'union budgétaire, et donc in fine, l'union fiscale et le gouvernement économique.

 

Je ne vois pas trop ce que l'union bancaire vient faire là dedans. L'union fiscale est une des solution, mais ce n'est pas l'unique solution.

 

 

 

C'est ce qui s'est passé aux Etats-Unis lors de la création du gouvernement fédéral : union de la dette-> union budgétaire et union politique.

 

C'est difficile de comparer. Effectivement l'union de la dette a prédaté l'union politique, mais regardes en quoi consistait cette dette : c'était en très grosse partie un ensemble de dettes de guerre.

 

 

In the century after Alexander Hamilton refunded the debts of the Revolutionary War with a federal debt, the United States only went into debt to pay for its wars. But then in the 1930s the administration of President Roosevelt attempted to get the nation out of the Great Depression with federal borrowings.

[...]

At the beginning of the 20th century total government debt was equally divided between federal and state and local debt, totaling less than 20 percent of GDP. After World War I, the federal debt surged to 35% of GDP. But by the mid 1920s federal debt had declined to below 20 percent of GDP with state and local debt rising to 16 percent of GDP.

 

En dehors des périodes de guerre, le budget fédéral US tournait autour des 2-3% du PIB et finançait très peu de choses. L'impact de ce budget sur les déséquilibres entre états est juste négligeable. Les déséquilibres qui existaient fin 19e / début 20e se sont résorbés par la migration, pas par la mise en commun de la dette.

Posté
La mobilité des travailleurs ne suffirait effectivement pas, mais il faut aussi considérer les conséquences de cette mobilité dans une union monétaire composée de pays à l'identité assez marquée : a.k.a le retour au pays. C'est de là que provient le plus gros du transfert de richesses qui pourrait fournir l'équilibre là où il manque.

Ceci suppose bien évidemment une mobilité qui dans l'eurozone d'aujourd'hui est quasi inexistante donc c'est un moot point.

de quelle mobilité "quasi-inexistante" parle tu ?

Parce que, sauf erreur, il y a pas mal de grecs/espagnols qui sont partis travailler en Allemagne ces derniers temps (?)

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de quelle mobilité "quasi-inexistante" parle tu ?

Parce que, sauf erreur, il y a pas mal de grecs/espagnols qui sont partis travailler en Allemagne ces derniers temps (?)

 

Parce que les freins sont toujours les mêmes, alors que la pression qui pousse à migrer a beaucoup augmenté. Les flux qu'on voit actuellement (de l'ordre de 30 000 / an pour la grèce) correspondent à ce qu'il faudrait en période "calme" — et encore. Pour l'espagne on est très, très en dessous de ce qu'il faudrait dans la période actuelle (flux actuels de l'ordre de 25 000 / an). Il y a plus de migrants, oui, mais on est encore trop près du bruit de fond démographique — en particulier pour l'espagne. 

Posté

Ce n'est pas la différence de croissance entre pays qui fait ce qu'a finement observé Gave, c'est le fait qu'il n'y a eu aucun transfert de richesse entre les zones de disparités. Regarde la croissance de l'Île de France et de la Corse par exemple : des différences évidentes, mais rien qui empêche d'avoir une monnaie unique (le Franc). Ce qui pose problème, c'est lorsque qu'on mets des barrières aux capitaux, aux impôts, aux lois et aux individus, qui, sans, lissent les différences.

Basiquement, pour que l'euro fonctionne, il faut qu'il y ait un système fiscal adossé à ce dernier, unique, sur tout le territoire européen.

Inutile de dire toute l'horreur que cela peut représenter, mais sur le plan pratique, c'est ce qu'il aurait fallu faire (et bien évidemment, ce qui sera impossible diplomatiquement).

Toutafé, bonne correction !

C'est aussi ce qui me fait dire que Jesus Huerta de Soto est bien sympa, mais un petit peu trop obnubilé par ses marottes pour en venir à défendre l'euro à ce point.

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Je ne sais pas si c'est un faux, je n'ai pas vérifié ma source bretonne, mais cela semble plausible.

 

Rapport du groupe Europe Economic Research de JPMorgan intitulé « L’ajustement de la zone euro – bilan à mi-parcours.»

 

Pour commencer, il affirme que des mesures financières sont nécessaires pour garantir que les principales institutions d’investissement comme JPMorgan puissent continuer à engranger d’énormes bénéfices de leurs activités spéculatives en Europe. Ensuite, les auteurs soutiennent qu’il est nécessaire d’imposer des « réformes politiques » destinées à supprimer l’opposition aux mesures d’austérité massivement impopulaires qui sont appliquées au nom des banques.

Le rapport exprime sa satisfaction vis à vis de l’application par l’Union européenne d’un certain nombre de mécanismes financiers visant à garantir les intérêts bancaires. A cet égard, l’étude souligne que la réforme de la zone euro en est pratiquement à mi-chemin. Mais le rapport réclame aussi davantage d’action de la part de la Banque centrale européenne (BCE).

Les auteurs écrivent: « Les systèmes politiques de la périphérie ont été établis après une dictature et ont été définis par cette expérience-là. Les constitutions ont tendance à montrer une forte influence socialiste, reflétant la force politique que les partis de gauche ont acquise après la défaite du fascisme. »

 

« Les systèmes politiques autour de la périphérie affichent de manière typique les caractéristiques suivantes : des dirigeants faibles ; des Etats centraux faibles par rapport aux régions ; une protection constitutionnelle des droits des travailleurs ; des systèmes recherchant le consensus et qui encouragent le clientélisme politique ; et le droit de protester si des modifications peu appréciées sont apportées au statu quo politique. Les lacunes de cet héritage politique ont été révélées par la crise. »

 « Il y a une reconnaissance croissante de la mesure de ce problème, tant au coeur que dans la périphérie [de la zone Euro]. Le changement commence à se mettre en place. L’Espagne a pris des mesures pour aborder certaines des contradictions de l’ère post-Franco avec, l’année dernière, la mise en place d’une législation permettant une surveillance/supervision fiscale plus serrée des régions »

 

« Au début de la crise l’on avait pensé que ces problèmes nationaux hérités du passé étaient en grande partie d’ordre économique, » mais « il est devenu manifeste qu’il y a des problèmes politiques profondément enracinés dans la périphérie qui, à notre avis, doivent être changés si l’Union monétaire européenne (UME) est censée fonctionner à long terme. »

http://7seizh.info/wp-content/uploads/2013/06/JPM-the-euro-area-adjustment-about-halfway-there.pdf

http://7seizh.info/2013/06/20/la-banque-j-p-morgan-demande-plus-de-centralisme-et-moins-de-droit-du-travail-en-europe/

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