Retour-Arrière Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Le mardi 24 novembre à 12h30 en amphi 8 une Assemblée Générale a été appelée par plusieurs organisations, dont SUD Étudiant. Les individus qui occupaient encore récemment la Maison Des Étudiants ont agit (participe passé, pas de "t") de façon intolérable. Trouvant que les Assemblées Générales ne sont pas légitimes, et au lieu de préférer le débat démocratique, ces individus ont utilisé des méthodes de flics (en débranchant puis coupant le micro) pour empêcher les étudiants de se réunir, de s'informer et de se coordonner en vue d'un éventuel mouvement. Il était clair de leur part qu'ils n'attendaient qu'un prétexte pour tout faire dégénérer, usant de tous les moyens pour annuler l'AG (leur déclaration faite au début de l'AG le disait clairement)Lorsqu'un militant de SUD Étudiant a essayé une énième fois de rebrancher le micro qui était attaché à une table, une trentaine d'individus ont commencé à l'agresser physiquement. Les militants de l'assemblée sont alors venus l'aider. Les occupants de la Maison Des étudiants n'ont aucun problème à bafouer la démocratie des AG et à être à l'initiative d'une agression violente et caractérisée contre les militants de la fac. Ces personnes ont montré leur véritable camp social, aidant objectivement la droite, la police et l'UMP en annulant l'Assemblée Générale, en provoquant une bagarre générale et en remettant en cause l’auto-organisation des étudiants. La droite et l'extrême droite ne pouvaient demander mieux ! Nous défendons le cadre des Assemblée (« des » et « Assemblée » sont du même nombre) Générales, seul lieu d’information, de débats et de décisions légitimes. Les Assemblées Générales permettent de regrouper massivement les étudiants s’intéressant aux différent (« différent » et « problèmes » doivent être du même nombre) problèmes de société. Se coordonner et s’organiser font (personnellement, 3e personne) partie de nos droits inaliénables. SUD Étudiant condamne les exactions perpétrées par ces individus lors de l'Assemblée Générale du mardi 24 novembre. Le droit de grève est menacé par ces personnes qui montrent de quel coté (« coté» est mal accentué) ils sont, celui des CRS et des agents provocateurs !
Citronne Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 a7r, votre post est tout bonnement énAUrme! Je me demande ce que mijotent les militants d'Aix-Marseille… Etonnant que le Mirail ait été lancé et que Provence ne soit pas en train de répondre (la concurrence fait des jaloux)…
Théo31 Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 "Le droit de grève est menacé par ces personnes" C'est marrant de parler de droit de grève quand on n'a pas un contrat de travail.
a7R Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 a7r, votre post est tout bonnement énAUrme!Je me demande ce que mijotent les militants d'Aix-Marseille… Etonnant que le Mirail ait été lancé et que Provence ne soit pas en train de répondre (la concurrence fait des jaloux)… Justement, le Mirail semblait bien parti un nouveau mouvement (devant muter en blocage dans les trois semaines, gestation prouvée scientifiquement) mais depuis l'AG perturbée, plus rien. On dirait que les syndicalistes attendent dans l'ombre que l'administration se décide à virer les punks à chiens et autres chiens à punks qui squattent un bâtiment de la fac, c'est assez amusant (et déconcertant). "Le droit de grève est menacé par ces personnes"C'est marrant de parler de droit de grève quand on n'a pas un contrat de travail. Mais ces fins rhéteurs vous répondront que les étudiants fournissent une activité productrice à travers l'ingestion de savoir. J'avoue n'avoir toujours pas compris
Nirvana Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Une divine AG aura lieu demain, pile après l'un de mes séminaires et dans le même amphithéâtre. Je crains que le professeur et les étudiants, dont votre serviteur, ne se fassent bouter hors de l'amphithéâtre avant la fin prévue. Tout à l'heure, une épluchure syndiquée, fort élégamment vêtue d'un sweat noir à capuche et tatouée de symboles obscurs, s'est introduite pendant un séminaire et a tenté de convaincre l'assemblée de se rendre à l'AG de demain. Sauf que le professeur n'a pas voulu interrompre son cours pour laisser s'exalter la voix de la justice et de la liberté. Le syndiqué, pathétique et navré, s'est retiré. Las, en me rendant à un autre de mes séminaires, le tableau était maculé d'injonctions superbes, nous encourageant à nous rendre à l'AG de demain. Des feuilles de papier étaient délicatement disposées sur les tables avec comme message : "L'université n'est pas à vendre"…Et si toutefois elle l'était, personne n'en voudrait ! Je vous tiens au courant, de cet antre bestial et sombre qu'est la Sorbonne, des dernières folies de nos chers étudiants grévistes/syndiqués/socialistes/demeurés. Oh oui ! Ca commence à peine à devenir amusant
Lancelot Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Mais ces fins rhéteurs vous répondront que les étudiants fournissent une activité productrice à travers l'ingestion de savoir. J'avoue n'avoir toujours pas compris En bricolant à partir de la valeur-travail on peut prouver que les étudiants sont en fait exploités parce qu'ils ont droit à un salaire. En bricolant à partir de la confusion liberté-capacité on peut arriver à ces phrases magnifiques dans leur genre taguées sur les murs blancs de mon université : "parler de force c'est définir un tyran" et "fac = prison".
Coldstar Posté 3 décembre 2009 Signaler Posté 3 décembre 2009 On dirait que les syndicalistes attendent dans l'ombre que l'administration se décide à virer les punks à chiens et autres chiens à punks qui squattent un bâtiment de la fac, c'est assez amusant (et déconcertant). [Darwinisme social] Je me suis déjà demandé comment les punks à chiens pouvaient "proliférer" à ce point en certains endroits. Début de réponse: on les y tolère. Complément de réponse: on les tolère parce que finalement on leur trouve une utilité, parfois inattendue ou parfaitement saugrenue pour l'observateur extérieur (catégorie à laquelle j'appartiens). Extrapolation déraisonnable: si le punk à chiens a pour propriété d'éloigner le syndicaliste étudiant bloqueur solidaire d'un lieu, pas mal de gens hostiles au premier abord les laisseront tranquillement "proliférer" [Darwinisme social]
Théo31 Posté 3 décembre 2009 Signaler Posté 3 décembre 2009 On dirait que les syndicalistes attendent dans l'ombre que l'administration se décide à virer les punks à chiens et autres chiens à punks qui squattent un bâtiment de la fac, c'est assez amusant (et déconcertant). Ca doit faire un choc de découvrir qu'on défend des gogols de qualité supérieure. Sur le site de l'UTM, il y a des photos des dégradations. On peut se demander à quoi servent les agents de sécurité sur le campus.
Glockinette Posté 3 décembre 2009 Signaler Posté 3 décembre 2009 "Le droit de grève est menacé par ces personnes"C'est marrant de parler de droit de grève quand on n'a pas un contrat de travail. En effet! C'est même le monde à l'envers… surtout que dans bien d'autres pays les jeunes payent, donc investissent, pour aller en cours. La logique est simple: étudier est une chance qu'il faut s'estimer heureux/se d'avoir, et essayer d'en tirer le meilleur parti. En France (en tout cas, pour certains), non: étudier est un droit… et on voit ce que cela donne. Ce qui est surprenant, c'est que cette situation perdure, et que, grosso modo, la société l'accepte sans broncher. Cela fait un moment que le même scénario se reproduit chaque année ou presque - "gréves" des zétudiants-rebelles, blocages, dégradations (suivies des réparations aux frais du contribuable), etc. [Darwinisme social] Je me suis déjà demandé comment les punks à chiens pouvaient "proliférer" à ce point en certains endroits. Début de réponse: on les y tolère. Complément de réponse: on les tolère parce que finalement on leur trouve une utilité, parfois inattendue ou parfaitement saugrenue pour l'observateur extérieur (catégorie à laquelle j'appartiens). Extrapolation déraisonnable: si le punk à chiens a pour propriété d'éloigner le syndicaliste étudiant bloqueur solidaire d'un lieu, pas mal de gens hostiles au premier abord les laisseront tranquillement "proliférer" [Darwinisme social] Pas mal, ton analyse! Et ton extrapolation n'a rien de déraisonnable.
john_ross Posté 4 décembre 2009 Signaler Posté 4 décembre 2009 En effet! C'est même le monde à l'envers… surtout que dans bien d'autres pays les jeunes payent, donc investissent, pour aller en cours. La logique est simple: étudier est un privilège, une chance qu'il faut s'estimer heureux/se d'avoir, et essayer d'en tirer le meilleur parti. En France (en tout cas, pour certains), non: étudier est un droit… et on voit ce que cela donne. Veillez à ne pas utiliser en ce lieu, le mot privilège dans le sens que lui ont donné les socialistes. Le mot privilège, du latin privata-lex (« loi particulière »), est à l'origine une disposition juridique conférant un statut particulier. La logique est simple étudier se mérite, […]
Nirvana Posté 5 décembre 2009 Signaler Posté 5 décembre 2009 Un ami à moi a tenu les propos suivants sur cette page : http://metadebla.xooit.fr/t27-Enseignement.htm J'ai trouvé ça intéressant, je voudrais savoir ce que vous en pensez. Suite de la discussion entamée dans le sujet Architectures, à partir de ce message : http://metadebla.xooit.fr/t21-Architectures.htm#p75 Je suis d'accord, présenter une notion de façon généalogique est très profitable. Mais l'enseignement "type prépa" n'en reste pas moins indispensable. Petite illustration. Quand j'étais en licence, il y a avait deux types d'élèves : A) Ceux recrutés sur concours de prépa, maîtrisant les méthodes de calcul (cours méthodologiques) Ceux recrutés sur dossier de fac, davantage sensibilisés à la recherche (cours généalogiques) Le résultat ? En quelques semaines, les élèves A avaient rattrapé leur retard en matière de sensibilité à la recherche. En revanche, les élèves B n'ont jamais rattrapé leur retard en méthodologie de calcul. La raison, c'est que l'enseignement généalogique, s'il part d'une bonne idée, est généralement très mal fait. Le schéma classique : le prof essaye d'introduire le concept, personne ne comprend rien ; puis il attaque le cours ; et à la fin du cours, on parvient finalement à comprendre son introduction, en la relisant. Dans ces conditions, autant faire le cours d'abord et expliquer sa portée ensuite. Ce que tu décris semble plus intéressant. Je verrais les choses ainsi : le prof explique, *étape par étape*, la démarche de ceux qui ont découvert la notion. A chaque étape, il demande aux élèves d'imaginer l'étape suivante, sous la forme d'une mini-discussion. Ce serait d'ailleurs le SEUL intérêt d'avoir un prof en chair et en os. Si le cours est magistral, autant le voir sur youtube (le "lien magique" prof/élève, c'est de la connerie : le prof sert au plus à motiver, comme le ferait un bête surveillant). Ensuite, cependant, il faut faire ses gammes, en privilégiant la froide efficacité. Faire deux choses à la fois, c'est faire deux choses mal. Ce pourquoi j'excècre ces exercices qui prétendent coupler "assimilation du cours" et "ouverture à la recherche" : ils sont longs, fastidieux et inefficaces. Mieux vaut s'exercer d'abord, puis faire un "vrai" exercice de recherche ensuite, ce qui sera véritablement gratifiant et profitable. Si je devais repenser le lycée, je supprimerais ce genre d'exercice, libérant 3 ou 4 mois en fin d'année pour mener un projet de recherche (au sens large, hein) réellement intéressant. Je serais donc pour le découpage suivant : 1) Introduction généalogique de la notion, étape par étape, avec débat d'idées 2) Entraînement progressif visant à l'efficacité pure et dure 3) Mise en oeuvre de cette réflexion (1) et de cette efficacité (2) dans un projet Par ailleurs, en séparant les étapes, il devient possible de les optimiser individuellement. Donc de gagner beaucoup de temps, que ce soit pour avancer plus vite ou pour mieux approfondir. (NB : même si j'utilise des tournures de phrase péremptoires, cela n'engage que moi, j'accepte volontiers toute remise en question.) (…) En apparté, je t'invite à expliquer ton choix d'entrer à l'ENS, après une prépa, qui, selon ces distinctions immédiates (et fausses) tendrait à s'adapter aux profils d'ingénieur. D'autant plus dans la voie PT, me souffle-t-on. En aparté, et hors-sujet : -> Prépa, parce que le côté "entrainement intensif pendant deux ans" me plaisait -> PT, parce que j'adorais les sciences de l'ingénieur au lycée (seule matière laissant de la place à la créativité). Mais surtout parce que dans ma ville, il y a avait l'une des meilleure PT de France, et l'une des pire MP de France. Ajoutons à cela la concurrence accrue en MP, le choix fut vite fait. -> ENS, pour être assuré de faire du 100% scientifique (le côté "management" de l'ingénieur ne m'attirait guère), et pour le côté "enseignement". Pas forcément des raisons idéales découlant d'une démarche réfléchie, donc. Ensuite, le choix des ENS de recruter principalement sur concours de prépa rejoint globalement mon idée : d'abord des méthodes solides, ensuite la sensibilisation à la recherche. Extrait du discours de l'amphi de rentrée : "Vous êtes ici parce que vous savez résoudre des équations du 45ième degré, et écrire vingt pages de dissertation par heure. C'est bien, mais nous allons maintenant passer à autre chose." Pour la fac, je baigne dedans, vu que ENS = tronc commun universitaire + cours spécifiques à l'école. Et ça ressemble à ça : -> Des cours magistraux bordéliques, surchargés, et antipédagogiques à souhait. En gros, le prof cherche à communiquer sa vision du problème, mais s'y prend comme un pied. A moins que ce ne soit de l'élitisme bête et méchant. -> Des TD exaspérant de lenteur : on se prend deux heures pour faire un simple exercice. Le chargé de TD "recolle les morceaux du cours", en laissant le temps de la réflexion à chaque étape. Le problème, c'est que cela devrait être fait en cours ; en TD, il serait plus profitable de faire dix exercices à un bon rythme. -> Des TP où l'on laisse sécher les élèves jusqu'aux limites de la déshydratation. Autant cela se défend en cours, autant cela est absurbe face à un logiciel ou à un montage expérimental. Soit on a de la chance et on choppe le truc, soit on ressort de la salle aussi con qu'en entrant. Finalement, il n'y a que les mini-projets (propres à l'école) que je trouve réellement plaisants. Il y a une vraie problématique, une vraie interaction avec l'encadrant, une vraie liberté de mouvements. Et fort heureusement, il ne restera que cela à la fin, car les mini-projets deviennent des moyen-projets, puis finalement des sujets de thèse. Chose amusante, je connais des étudiants en droit et en lettres qui ont exactement la même opinion sur le système : cela ne se limite donc pas aux sciences. J'aime bien le principe de la fac : partir d'un enseignement généraliste pour arriver à de la recherche spécialisée. Mais dans son exécution, il y a un formidable gâchis de temps et d'énergie. Je pense qu'on pourrait aiséement compacter les cinq années d'étude en deux, sans toucher au niveau, et en augmentant le taux de réussite. Ou alors, conserver la durée, mais approfondir largement plus. Quant au doctorat, c'est à l'appréciation de chacun, mais j'en connais qui comptent le faire en un an. Il y a également du gâchis dans l'utilisation des profs : on leurs fait répéter le même cours magistral d'année en année (sans parler des "TD magistraux" !), alors qu'une vidéo reviendrait strictement au même. Et qu'un bon tutorial serait bien plus efficace, d'autant plus qu'on pourrait l'améliorer d'année en année, avec le feedback des élèves (au lieu de recopier les mêmes notes bâclées). On devrait plutôt les réquisitionner là où ils ne peuvent être remplacés : des séminaires sur leurs recherches, des séances questions intensives, des cours purement dédiés à la réflexion généalogique, des encadrements de projets. Dans la configuration actuelle, on pourrait faire toutes ses études avec un bon livre bien progressif… si un tel livre existait. Même les TP sont d'un intérêt discutable (3h30 de questions théoriques pour une demi-heure de manipulation ultra-cadrée). Pour le moment, je considère ma présence "physique" en cours comme un bizutage nécessaire à l'obtention d'un diplôme. Vivement la thèse. Ca, c'était dans l'optique de l'"amélioration globale". Mais ce dont nous parlons ici dépasse de toute façon à la fois la fac et la prépa. Nous parlons de la façon dont le cerveau humain intègre le mieux des concepts nouveaux pour lui ; et comment rendre cette assimilation bien plus préparée pour la réalité de la recherche (dans tout domaine), passé (bis) "le cocon des études". A quoi penses-tu exactement ? Une phrase de transition entre les études et la recherche ? Une nouvelle manière de communiquer entre chercheurs ? — Concernant mon tiny-cours de math, ça n'a que peu de rapport avec tout cela. L'expérience est très simple : prendre un non-scientifique, lui introduire des notions le plus rapidement/clairement/complètement possible, sans rien approfondir (pas de fil conducteur, pas d'exercices) ; puis, voir s'il est capable d'appréhender des notions de physique (par exemple) avec ce bagage éclair. Ca n'a pas vocation d'être construit, c'est juste un gros vrac, comme le sujet d'archéologie. Mais un vrac ordonné, néanmoins, car partant du plus élémentaire au plus complexe. Le but est de voir si le "cobaye" est capable de recoller les morceaux par lui-même. Enfin, j'espère ne pas avoir déjà découragé ledit cobaye… ma volonté est de poster des micro-leçon les plus simples possibles, qui se grignoter comme des chips à l'apéritif.
Glockinette Posté 5 décembre 2009 Signaler Posté 5 décembre 2009 Veillez à ne pas utiliser en ce lieu, le mot privilège dans le sens que lui ont donné les socialistes.Le mot privilège, du latin privata-lex (« loi particulière »), est à l'origine une disposition juridique conférant un statut particulier. La logique est simple étudier se mérite, […] Bien, chef! Message modifié.
john_ross Posté 5 décembre 2009 Signaler Posté 5 décembre 2009 Une femme qui exécute mes ordres c'est hallucinant.
DiabloSwing Posté 5 décembre 2009 Signaler Posté 5 décembre 2009 Attention, mets des balises badurl Nirvana !
Nirvana Posté 5 décembre 2009 Signaler Posté 5 décembre 2009 Attention, mets des balises badurl Nirvana ! Mais pourquoi donc ?
Lancelot Posté 5 décembre 2009 Signaler Posté 5 décembre 2009 Un ami à moi a tenu les propos suivantsJ'ai trouvé ça intéressant, je voudrais savoir ce que vous en pensez. Un de mes profs en fac nous a dit un jour en substance "Vous avez beaucoup de temps libre, ce n'est pas pour rien. Un étudiant qui ne lit pas au moins 50 livres par an est un imbécile". Je crois que ça répond assez bien à la question et ça résume mon point de vue sur le sujet.
F. mas Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 Cet enseignant est un sage, et résume l'esprit de l'université. Que la plupart des étudiants préfèrent s'adonner à la glande, au blocage et aux loisirs stupides ne devraient faire oublier que ses meilleurs éléments n'ont rien à envier aux grandes écoles ou aux universités étrangères (si ce n'est les moyens mis à leurs dispositions). Lundi, l'organisation gauchiste autochtone de Paris IV Sorbonne appelle à une discussion entre les doctorants sur leurs conditions d'études. En tant que doctorant et élu en conseil scientifique sur une liste indépendante, je vais donc m'y pointer par curiosité. Je me demande comment ils vont réagir quand je leur dirai le fond de ma pensée : si on sélectionnait un peu plus à l'entrée, par l'augmentation substantielle des frais d'inscription, la remise en cause des bourses sur critères sociaux, et des tests d'aptitudes basiques en licence I, il y aurait moins de problèmes de financement de recherches, et surtout, moins de confusion aux yeux des employeurs entre la tourbe qu'on trouve jusqu'en mastère I et les gens qui bossent vraiment dans cette "putain d'alma mater", comme disait le ténia.
Glockinette Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 si on sélectionnait un peu plus à l'entrée, par l'augmentation substantielle des frais d'inscription, la remise en cause des bourses sur critères sociaux, et des tests d'aptitudes basiques en licence I, il y aurait moins de problèmes de financement de recherches, et surtout, moins de confusion aux yeux des employeurs entre la tourbe qu'on trouve jusqu'en mastère I et les gens qui bossent vraiment dans cette "putain d'alma mater", comme disait le ténia. + 1000. Entièrement d'accord avec toi! Et, franchement, je n'arrive décidément pas à comprendre comment tant de gens peuvent encore penser le contraire.
Théo31 Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 Un de mes profs en fac nous a dit un jour en substance "Vous avez beaucoup de temps libre, ce n'est pas pour rien. Un étudiant qui ne lit pas au moins 50 livres par an est un imbécile".Je crois que ça répond assez bien à la question et ça résume mon point de vue sur le sujet. Un de mes de mes profs en licence avait tenu des propos similaires à un étudiant qui passait la session orale de septembre : "si vous ne lisez pas les livres qu'on vous donne en bibliographie, vous n'avez rien à faire à la fac". C'est sidérant de voir que beaucoup d'étudiants ne sont pas curieux et se contentent juste du minimum syndical à la fac.
DiabloSwing Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 C'est sidérant de voir que beaucoup d'étudiants ne sont pas curieux et se contentent juste du minimum syndical à la fac. Je pense aussi que les étudiants (français ? Ou pas, je ne sais pas), sont en général immatures à 18 ans. Et jusqu'à 22/23 ans facilement. Après coup, même moi (qui ai fait un peu plus que le minimum syndical, mais sans doute pas assez non plus), je me rends compte que si je devais aller à la fac actuellement, je serais davantage impliqué, j'ai un peu plus de bouteille, et j'ai aussi l'impression de m'être davantage cultivé, ouvert après la fac que pendant.
Lancelot Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 si on sélectionnait un peu plus à l'entrée, par l'augmentation substantielle des frais d'inscription, la remise en cause des bourses sur critères sociaux, et des tests d'aptitudes basiques en licence I, il y aurait moins de problèmes de financement de recherches, et surtout, moins de confusion aux yeux des employeurs entre la tourbe qu'on trouve jusqu'en mastère I et les gens qui bossent vraiment dans cette "putain d'alma mater", comme disait le ténia. En fait, tout ça pourrait être avantageusement remplacé par une mesure unique et simple : faire en sorte que le bac redevienne un vrai filtre. On règlerait aussi au passage pas mal de problèmes du secondaire, la dévalorisation des filières technologiques par exemple. C'est sidérant de voir que beaucoup d'étudiants ne sont pas curieux et se contentent juste du minimum syndical à la fac. Le pire c'est que ça marche. On peut très bien obtenir une licence (en master je ne sais pas si ça se passe toujours comme ça) en se contentant d'absorber "bêtement" ses cours sans jamais avoir une seule réflexion personnelle sur ce à quoi rime tout ce bazar. Mon diagnostic c'est que face à la marée de touristes qui viennent s'inscrire en L1 sans avoir jamais travaillé de leur vie, les enseignants sont obligés de se concentrer dans un premier temps sur de la méthodologie basique qui devrait être depuis longtemps acquise et sélectionnent les plus motivés en donnant beaucoup de par-coeur. Tout ça grâce aux 80% de réussite au bac…
F. mas Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 En fait, tout ça pourrait être avantageusement remplacé par une mesure unique et simple : faire en sorte que le bac redevienne un vrai filtre. On règlerait aussi au passage pas mal de problèmes du secondaire, la dévalorisation des filières technologiques par exemple. Oh on peut cumuler sélection à la fac et à la sortie du lycée, ça ne me pose pas trop de problème de conscience.
Nick de Cusa Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 …Je me demande comment ils vont réagir quand je leur dirai le fond de ma pensée : si on sélectionnait un peu plus à l'entrée, par l'augmentation substantielle des frais d'inscription, la remise en cause des bourses sur critères sociaux, et des tests d'aptitudes basiques en licence I, il y aurait moins de problèmes de financement de recherches, et surtout, moins de confusion aux yeux des employeurs entre la tourbe qu'on trouve jusqu'en mastère I et les gens qui bossent vraiment dans cette "putain d'alma mater", comme disait le ténia. Je suis un grand fan de faire simplement faire se rendre compte aux gens qu'il existe un autre son de cloche.
dop Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 En fait, tout ça pourrait être avantageusement remplacé par une mesure unique et simple : faire en sorte que le bac redevienne un vrai filtre. On règlerait aussi au passage pas mal de problèmes du secondaire, la dévalorisation des filières technologiques par exemple. La mesure la plus simple à mettre en place serait à mon avis que la fac sélectionne comme le font déjà les IUT, les BTS, les prépa… Le Bac n'a de toute manière plus aucune valeur, dans mon ancien IUT (Sceaux) je n'ais pas rencontré une seule personne n'ayant pas eu de mention. Dans mon ESC la moyenne au bac des admis est de 14,84 (à HEC elle est de 16,89). Il permet uniquement de pouvoir passer des concours de fonctionnaires.
Fenster Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 En fait, tout ça pourrait être avantageusement remplacé par une mesure unique et simple : faire en sorte que le bac redevienne un vrai filtre. On règlerait aussi au passage pas mal de problèmes du secondaire, la dévalorisation des filières technologiques par exemple. Je ne suis pas d'accord. Dans l'idéal le mieux est déjà que l'on hausse le niveau d'exigence dans toutes les filières. Le but doit être de tirer le niveau par le haut.
Lancelot Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 La mesure la plus simple à mettre en place serait à mon avis que la fac sélectionne comme le font déjà les IUT, les BTS, les prépa… Le Bac n'a de toute manière plus aucune valeur, dans mon ancien IUT (Sceaux) je n'ais pas rencontré une seule personne n'ayant pas eu de mention. Dans mon ESC la moyenne au bac des admis est de 14,84 (à HEC elle est de 16,89). Il permet uniquement de pouvoir passer des concours de fonctionnaires. Disons que là on a d'un côté des institutions qui voudraient un moyen de sélectionner plus et de l'autre un machin qui est sensé justement servir à sélectionner… La solution est toute trouvée : on remet des vrais morceaux de difficulté dans le bac et tout le monde est content (ce qui n'exclut pas de sélectionner par concours pour rentrer dans un truc précis après). Imaginons : un bac vraiment dur donc une formation au lycée qui doit se remettre à niveau. A terme on peut même imaginer que le système des prépa, qui n'est qu'une rustine, devienne obsolète, ce qui ferait tout de même deux ans de gagnés.
Nick de Cusa Posté 6 décembre 2009 Signaler Posté 6 décembre 2009 En fait, tout ça pourrait être avantageusement remplacé par une mesure unique et simple : faire en sorte que le bac redevienne un vrai filtre. Mieux : que chaque fac prenne qui bon lui semble, sachant qu'en même elle doit chercher à toujours améliorer sa réputation pour pouvoir, en toute autonomie, augmenter ses frais d'inscription d'année en année. Des prestataires privés d'examen de type SATs émergeraient à coup sûr.
Lancelot Posté 7 décembre 2009 Signaler Posté 7 décembre 2009 Mieux : que chaque fac prenne qui bon lui semble, sachant qu'en même elle doit chercher à toujours améliorer sa réputation pour pouvoir, en toute autonomie, augmenter ses frais d'inscription d'année en année.Des prestataires privés d'examen de type SATs émergeraient à coup sûr. Oui, ça marcherait aussi bien entendu, et je ne sais pas si ça rencontrerait beaucoup plus d'opposition que de toucher aux 80%. J'ai une sorte de sympathie pour le bac, c'est pour ça que je privilégierais une solution amenant le système à marcher comme il faut à une autre le rendant obsolète.
Invité rogermila Posté 12 décembre 2009 Signaler Posté 12 décembre 2009 Est-ce que vous pensez que c'est une bonne décision ou que ça va, au contraire, museler l'enseignement privé ? Le gouvernement s'apprête à passer des contrats avec plusieurs dizaines d'établissements privés d'enseignement supérieur, afin que les moyens qui leur sont accordés soient dorénavant conditionnés à des objectifs, a-t-on appris auprès du ministère, confirmant une information du Monde.D'après le quotidien, ce sont 58 établissements, allant des universités catholiques à l'Essec ou à l'Edhec, qui vont "recevoir plus de financements publics contre l'engagement de respecter certains objectifs", comme celui de contenir dans des limites raisonnables les frais d'inscription. http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2009/12/…ents-prives.php
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