Sous-Commandant Marco Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Les gens qui regardent leur compte en banque en fin de mois, ils ne regardent pas pour autant la valeur de marché de leur maison, de leur voiture, etc… ?Quand une personne fait une évaluation de son patrimoine, elle considère une valeur estimative de ses biens, au dela de ses liquidités. Ils regardent la valeur de leur maison ou de leur voiture parce que ce sont des biens de consommation qui leur rendent un certain service. On ne peut pas en dire autant des actions qui ne sont pas, je le repète, des biens de consommation. Une voiture a une valeur d'usage. En lui-même, un portefeuille boursier ne sert à rien et par conséquent, prendre en compte sa valeur virtuelle conduit a des erreurs encore plus grandes (voir par exemple la bulle .com) que regarder bêtement les unités monétaires.
Sous-Commandant Marco Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Je ne suis plus du tout. Penses-tu que la masse monétaire est constante, que tout n'est qu'histoire de vase communiquant? Si c'est le fond de ta pensée, alors je comprends pourquoi tu parles de "jeu à somme nulle" Voilà, tu as compris. La masse monétaire varie, mais pour d'autres raisons que le jeu lui-même. Le jeu boursier se déroule à masse monétaire constante. Non. La valeur monétaire d'une action est totalement liée à la valeur subjective que les vendeurs ou les acheteurs lui portent. comme toute marchandise, la valeur monétaire d'une action est égale à celle que peut y mettre un acheteur. Elle est le reflet de l'offre potentielle. La différence avec une marchandise plus classique, c'est que cette valeur est beaucoup plus volatile mais le principe est le même. Une action, à l'instar d'une oeuvre d'art, peut voir son cours fluctuer fortement sans qu'aucune transaction n'ait lieu. (Evidemment, l'échange, quand il a lieu, réajuste la valeur du bien échangé) Il y a donc création ou destruction de richesse (donc création ou destruction de monnaie) et par conséquent, le "jeu" ne peut être à somme nulle. Pas à la bourse. A la bourse, lorsque plus aucun achat n'a lieu, l'action finit par être retirée du marché et, en bonne logique, sa valeur deviendra à peu près nulle. Autrement dit, si vous voulez qu'on prenne en compte le montant des portefeuilles, même en l'absence de toute transaction, certes la bourse n'est plus un jeu à somme nulle, mais il faut être bien conscient que c'est une valeur encore plus virtuelle (et donc sensible aux bulles et aux arnaques en tout genre) que l'unité monétaire. C'est peu ou prou ce que font les banques en ce moment, lorsqu'elles valorisent leurs actifs à la valeur d'achat, alors que la raréfaction des transactions ne permet plus de leur donner une valeur de marché.
Ash Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Tu ne dois pas faire tes courses toi-même Bien sûr qu'il y a des meilleures adresses que d'autres pour les choux ou tous les produits alimentaires non-industriels. Le danone chocolat est le même partout, mais il peut être disponible à des prix différents, mais la tranche de steak ou le choux sont loin d'être les mêmes partout, et en plus, à des prix différents, pas forcément corrélé avec la qualité. Dans les deux cas, savoir où le rapport qualité/prix te correspondant est disponible est une expertise, certains y investissent plus que d'autres, mais ça ne change pas l'existence de cette expertise / connaissance. Le choux n'a pas besoin de ce rapport expertise / connaissance pour se vendre / s'acheter. Si le choux est meilleur marché à Bruxelle, je ne vais pas m'y déplacer pour autant. Les gens qui regardent leur compte en banque en fin de mois, ils ne regardent pas pour autant la valeur de marché de leur maison, de leur voiture, etc… ?Quand une personne fait une évaluation de son patrimoine, elle considère une valeur estimative de ses biens, au dela de ses liquidités. Mais à aucun moment sa maison ne vaudra plus rien. Elle peut considérablement déprécier en fonction du marché, mais ca reste une maison où habiter. Les actions, elles, peuvent ne plus rien représenter. L'analogie avec des biens matériels est fausse. Autrement dit, si vous voulez qu'on prenne en compte le montant des portefeuilles, même en l'absence de toute transaction, certes la bourse n'est plus un jeu à somme nulle, mais il faut être bien conscient que c'est une valeur encore plus virtuelle (et donc sensible aux bulles et aux arnaques en tout genre) que l'unité monétaire. Voila. C'est le même type de problème que ce qu'est devenue la monnaie depuis lors.
Etienne Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Je ne suis plus du tout. Penses-tu que la masse monétaire est constante, que tout n'est qu'histoire de vase communiquant? Si c'est le fond de ta pensée, alors je comprends pourquoi tu parles de "jeu à somme nulle" Bien sûr que dans le simple jeu des échanges de titres financiers, la masse monétaire est constante. Quand tu détiens un titre financier coté à un certain cours, ça n'est pas équivalent à détenir la somme monétaire associée au prix de ton actif. Tu ne détiendras une fraction de la masse monétaire que quand tu réaliseras la vente, cette fraction étant prélevée sur le compte du type à qui tu vends ton actif. De toute façon, la masse monétaire ne peut être que constante s'il n'y a pas d'émission de monnaie, émission qui n se fait que par le crédit bancaire. Si toutes les opérations se font sans crédit, on est bien à masse monétaire constante et, même dans ce cadre-là, le cours des actifs peut varier (et varie). Autrement dit, si vous voulez qu'on prenne en compte le montant des portefeuilles, même en l'absence de toute transaction, certes la bourse n'est plus un jeu à somme nulle, mais il faut être bien conscient que c'est une valeur encore plus virtuelle (et donc sensible aux bulles et aux arnaques en tout genre) que l'unité monétaire. Et économiquement, ça ne veut strictement rien dire. (En plus d'être l'origine probable d'erreurs de raisonnement.)
Calembredaine Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Bien sûr que dans le simple jeu des échanges de titres financiers, la masse monétaire est constante. Quand tu détiens un titre financier coté à un certain cours, ça n'est pas équivalent à détenir la somme monétaire associée au prix de ton actif. Tu ne détiendras une fraction de la masse monétaire que quand tu réaliseras la vente, cette fraction étant prélevée sur le compte du type à qui tu vends ton actif. De toute façon, la masse monétaire ne peut être que constante s'il n'y a pas d'émission de monnaie, émission qui n se fait que par le crédit bancaire. Si toutes les opérations se font sans crédit, on est bien à masse monétaire constante et, même dans ce cadre-là, le cours des actifs peut varier (et varie). Exactement. A ceci près qu'imaginer que toutes les opérations se font sans crédit c'est être complètement en dehors des réalités. Comme je l'ai dit et comme tu le soulignes, le cours des actifs peut varier sans transaction, cependant le marché ne s'arrêtant jamais, des transactions ont lieu et par conséquent la masse monétaire évolue. Sans possibilité d'augmenter la masse monétaire, l'essentiel des échanges s'arrêteraient. Autrement dit, si vous voulez qu'on prenne en compte le montant des portefeuilles, même en l'absence de toute transaction, certes la bourse n'est plus un jeu à somme nulle, mais il faut être bien conscient que c'est une valeur encore plus virtuelle (et donc sensible aux bulles et aux arnaques en tout genre) que l'unité monétaire. C'est peu ou prou ce que font les banques en ce moment, lorsqu'elles valorisent leurs actifs à la valeur d'achat, alors que la raréfaction des transactions ne permet plus de leur donner une valeur de marché. Oui, c'est exactement ce qui se passe. Voilà, tu as compris. La masse monétaire varie, mais pour d'autres raisons que le jeu lui-même. Le jeu boursier se déroule à masse monétaire constante. Non. C'est totalement impossible.
Etienne Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Exactement. A ceci près qu'imaginer que toutes les opérations se font sans crédit c'est être complètement en dehors des réalités. Déjà, il n'y a que le crédit bancaire qui crée de la masse monétaire (pas le crédit basé sur l'épargne). Ensuite, l'obtention d'un crédit bancaire se fait en dehors du marché boursier : en soi, il n'y a pas de création monétaire dans les transactions bousières. Ceci dit, si tu veux dire qu'une trop grande émission de masse monétaire par le système bancaire crée de l'inflation sur le marché boursier, c'est vrai, mais c'est vrai de tous les marchés de biens et d'actifs. Comme je l'ai dit et comme tu le soulignes, le cours des actifs peut varier sans transaction, cependant le marché ne s'arrêtant jamais, des transactions ont lieu et par conséquent la masse monétaire évolue. Non. Un cours ne peut pas varier sans transaction. La fixation d'un cours se fait par rapport au prix à laquelle la dernière transaction s'est effectuée. (Ou plutôt, le dernier cours est le cours auquel le maximum de transaction pouvait s'effectuer.) Sans possibilité d'augmenter la masse monétaire, l'essentiel des échanges s'arrêteraient. Non. Je ne vois pas d'où tu sors ça.
Calembredaine Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Non. Un cours ne peut pas varier sans transaction. La fixation d'un cours se fait par rapport au prix à laquelle la dernière transaction s'est effectuée. (Ou plutôt, le dernier cours est le cours auquel le maximum de transaction pouvait s'effectuer.) C'est une simplification de me part, si tu relis mes interventions j'ai dit que le cours n'était pas linéairement corrélé aux nombre de transactions. Par ailleurs, ton assertion est fausse dans la cas d'une OPA par exemple. Non. Je ne vois pas d'où tu sors ça. C'est pourtant simple et l'actualité le démontre largement: si tu ne peux obtenir de crédit pour acheter un bien, tu laisses tomber. Il n'y a pas d'échange.
Sous-Commandant Marco Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 […] Et économiquement, ça ne veut strictement rien dire. (En plus d'être l'origine probable d'erreurs de raisonnement.) Pour être un peu plus précis, le montant d'un portefeuille peut avoir un intérêt pour un investisseur individuel ou un petit nombre d'investisseurs, qui n'auront pas de mal à réaliser la valeur correspondante en liquidant leurs portefeuilles si ceux-ci ne sont pas trop importants. En revanche, si l'on agrège ainsi tous les portefeuilles, on obtient une valeur totale absurde parce que la quantité monétaire correspondante n'existe en réalité nulle part.
Calembredaine Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 La masse monétaire varie, mais pour d'autres raisons que le jeu lui-même. Le jeu boursier se déroule à masse monétaire constante. Quelle mauvaise foi
Sous-Commandant Marco Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Quelle mauvaise foi Si tu as compris cela, c'est que je me suis mal exprimé.
Etienne Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Par ailleurs, ton assertion est fausse dans la cas d'une OPA par exemple. Ca reste vrai dans le cas d'une OPA. Néanmoins, si les investisseurs pensent que l'OPA va réussir, ils arbitrent et le cours se retrouve au niveau de l'offre de l'OPA. C'est pourtant simple et l'actualité le démontre largement: si tu ne peux obtenir de crédit pour acheter un bien, tu laisses tomber. Il n'y a pas d'échange. Sauf que, en ce moment, ce qui se passe, c'est que les investisseurs doivent diminuer leur effet de levier soit parce qu'ils ne trouvent plus de quoi maintenir leur masse de crédit, soit parce qu'ils ont besoin de liquidités pour faire face à leurs pertes. Il y a une tendance déflationniste en dépit des politiques des banques centrales. Ensuite, il ne faut pas oublier aussi que les cours se cassent la gueule aussi parce les perspectives de rentabilité et de croissance se dégradent passablement. Il est clair que l'évolution de la masse monétaire a une influence sur l'évolution des cours (à la hausse ou à la baisse). Il n'empêche qu'à masse monétaire constante, les transactions se font et les cours évoluent (de manière sans doute moins chaotique que lorsqu'il existe des facilités ou des difficultés de crédit). Et ce ne sont pas les transactions boursières qui créent de la masse monétaire. Pour être un peu plus précis, le montant d'un portefeuille peut avoir un intérêt pour un investisseur individuel ou un petit nombre d'investisseurs, qui n'auront pas de mal à réaliser la valeur correspondante en liquidant leurs portefeuilles si ceux-ci ne sont pas trop importants. En revanche, si l'on agrège ainsi tous les portefeuilles, on obtient une valeur totale absurde parce que la quantité monétaire correspondante n'existe en réalité nulle part. Oui. Et si on cherchait à liquider toutes les positions, on se rendrait bien compte que la masse monétaire correspondante n'existe pas. (Simplement parce que les cours s'effrondreraient et qu'on ne pourrait donc pas liquider toutes les positions aux cours actuels.)
vincponcet Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 C'est une simplification de me part, si tu relis mes interventions j'ai dit que le cours n'était pas linéairement corrélé aux nombre de transactions. Par ailleurs, ton assertion est fausse dans la cas d'une OPA par exemple.C'est pourtant simple et l'actualité le démontre largement: si tu ne peux obtenir de crédit pour acheter un bien, tu laisses tomber. Il n'y a pas d'échange. ça, c'est le fait des réglementations favorisant la dette au détriment du capital. C'est bien là la cause principale de l'instabilité de notre "capitalisme actuel", c'est un capitalisme fondé sur de la dette, un capitalisme sans capital. Pour être un peu plus précis, le montant d'un portefeuille peut avoir un intérêt pour un investisseur individuel ou un petit nombre d'investisseurs, qui n'auront pas de mal à réaliser la valeur correspondante en liquidant leurs portefeuilles si ceux-ci ne sont pas trop importants. En revanche, si l'on agrège ainsi tous les portefeuilles, on obtient une valeur totale absurde parce que la quantité monétaire correspondante n'existe en réalité nulle part. et ? d'où ça sors que tout le monde devrait vendre pour que l'on ait une valeur d'une chose ? comme l'a dit h16, si tout le monde vend, alors personne n'achète, alors il n'y a pas de vente possible, donc ça n'a pas de sens.
Sous-Commandant Marco Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 […] et ?d'où ça sors que tout le monde devrait vendre pour que l'on ait une valeur d'une chose ? Ce n'est pas ce que j'ai écrit. L'agrégation de tous les portefeuilles boursiers correspond à une valeur qui n'existe pas, c'est à dire qu'on ne peut rien en faire. C'est plutôt gênant dans le cadre d'un calcul de matrice de gains, où justement l'on est amené à agréger les gains de tous les joueurs. Autrement dit, l'idée de prendre en compte les valeurs des portefeuilles dans la matrice de gains ne me paraît pas meilleure que l'idée initiale de se limiter aux agrégats d'unités monétaires. comme l'a dit h16, si tout le monde vend, alors personne n'achète, alors il n'y a pas de vente possible, donc ça n'a pas de sens. Ben, en première analyse, ça me parait faux (j'ai d'ailleurs failli répondre à h16): car si tout le monde vend toutes ses actions, ceux qui ont de la monnaie pourront toujours en acheter. Le problème est qu'on se rendrait compte que la valeur mesurée au départ est fausse (voir le message d'Etienne).
Rincevent Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Le problème est qu'on se rendrait compte que la valeur mesurée au départ est fausse N'y aurait-il pas ici confusion entre valeur moyenne et valeur marginale ?
h16 Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Ben, en première analyse, ça me parait faux (j'ai d'ailleurs failli répondre à h16): car si tout le monde vend toutes ses actions, ceux qui ont de la monnaie pourront toujours en acheter. Le problème est qu'on se rendrait compte que la valeur mesurée au départ est fausse (voir le message d'Etienne). Si tout le monde vend, ça veut dire, par définition, que personne n'achète. Voyons, c'est une évidence, hein.
vincponcet Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Ce n'est pas ce que j'ai écrit. L'agrégation de tous les portefeuilles boursiers correspond à une valeur qui n'existe pas, c'est à dire qu'on ne peut rien en faire. C'est plutôt gênant dans le cadre d'un calcul de matrice de gains, où justement l'on est amené à agréger les gains de tous les joueurs. Autrement dit, l'idée de prendre en compte les valeurs des portefeuilles dans la matrice de gains ne me paraît pas meilleure que l'idée initiale de se limiter aux agrégats d'unités monétaires.Ben, en première analyse, ça me parait faux (j'ai d'ailleurs failli répondre à h16): car si tout le monde vend toutes ses actions, ceux qui ont de la monnaie pourront toujours en acheter. Le problème est qu'on se rendrait compte que la valeur mesurée au départ est fausse (voir le message d'Etienne). Ton postulat de calcul est de dire qu'on doit en rester aux quantités monétaires en vendant tout le patrimoine, mais si tu vends, ça veux bien dire qu'un autre achète, ainsi les biens ont changés de mains, ça ne t'avance pas plus pour pouvoir calculer en réduisant aux quantités monétaires, tu es revenu au point de départ de ton problème.
Sous-Commandant Marco Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 Ton postulat de calcul est de dire qu'on doit en rester aux quantités monétaires en vendant tout le patrimoine, mais si tu vends, ça veux bien dire qu'un autre achète, ainsi les biens ont changés de mains, ça ne t'avance pas plus pour pouvoir calculer en réduisant aux quantités monétaires, tu es revenu au point de départ de ton problème. Mon idée de départ est de ne pas prendre en compte les patrimoines du tout, sans pour autant les liquider, autrement dit de calculer les gains exclusivement sur des valeurs tangibles (et non pas des actions). Mais whatever, j'ai l'impression que nous nous accrochons sur des détails mal exprimés.
Polydamas Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 En effet, il est absurde de comparer le marché des actions et celui des choux, pour une raison très simple: un chou est un bien de consommation, l'action est un investissement. Le chou ne rapporte pas d'argent, en revanche l'achat d'une action est supposé rapporter plus d'argent qu'il n'en a coûté. On peut avoir trop de choux, en revanche on n'est pas supposé pouvoir posséder trop d'actions. Et donc, lorsque quelqu'un vous vend des actions, on est fondé à être plus méfiant que lorsque quelqu'un vous vend des choux. Pourquoi le vendeur d'actions se débarrasse-t-il de quelque chose qui lui rapporte de l'argent?Cette confusion entre consommation et investissement est l'une des sources de la crise, comme vous pourrez le lire dans l'article que j'ai linké dans le fil Armageddon. Le symbole de cette confusion étant le marché immobilier, où l'on croit investir en achetant et revendant des maisons, alors qu'une maison est juste un bien de consommation un peu plus durable que les autres. Pendant ce temps, les vrais investissements se font de plus en plus rares. La logique reste la même: un marché est un marché. Perso, j'achète et vends des actions comme ma baguette. Même si je sais que ça me rapporte de l'argent, l'idée est d'anticiper les variations du marché, que j'ai des carottes ou des actions en main, je pense de la même façon, et tous les intervenants avec moi…
Polydamas Posté 13 avril 2009 Signaler Posté 13 avril 2009 La bourse existe initialement pour échanger ces droits à percevoir des dividendes, que sont les actions.Il faut bien voir que la bourse comme étant un espèce de jeu de casino est une perversion de la bourse par les réglementations étatiques. à taxer les bénéfices des entreprises, ainsi que les dividendes perçus par les actionnaires, au titre de l'impôt sur le revenu, l'Etat a désincité les entreprises et les investisseurs d'être dans une relation naturelle de l'entrepreneur vis à vis de son investisseur avec une rétribution des bénéfices générés. Ainsi, l'accroche au réel qu'est le versement de dividende a été rompu peu à peu, et on a vu de plus en plus le jeu de casino se mettre en place. Aujourd'hui, c'est encore pire, car les entreprises vont jusqu'à s'endetter pour acheter leurs propres actions, afin d'en faire monter le cours, c'est un bien curieuse manière de rétribuer ses actionnaires quand on y pense, mais encore une fois, ceci est l'oeuvre de l'Etat. Bref, la bourse telle qu'elle existe ajd n'a pas vraiment de rapport avec ce que serait la bourse en marché libre. La politique de rachat d'actions peut se comprendre. Si le taux de dividende est supérieur au coût du crédit, alors l'entreprise a intérêt à racheter ses actions, ça lui permet d'optimiser son bénéfixe et donc de verser un dividende plus important aux actionnaires. Pas de souci, ça se comprend très bien, dans un montage solide, c'est cohérent. Petit rappel, en situation normale, le taux de dividende va très rarement à la baisse, les actionnaires n'aimant pas voir leurs rémunérations baisser. Ce qui veut dire que pour baisser le coût global du dividende, l'entreprise peut avoir intérêt à racheter ses actions. Surtout si les coûts afférents du crédit sont plus faibles. Bref, la bourse telle qu'elle existe ajd n'a pas vraiment de rapport avec ce que serait la bourse en marché libre. Je veux bien être libéral, mais non, la bourse en marché libre serait très similaire à une bourse avec interventionnisme. L'Etat est un acteur comme un autre, avec des propriétés particulières, certes. Mais les règles du jeu sont les mêmes.
vincponcet Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 La politique de rachat d'actions peut se comprendre. Si le taux de dividende est supérieur au coût du crédit, alors l'entreprise a intérêt à racheter ses actions, ça lui permet d'optimiser son bénéfixe et donc de verser un dividende plus important aux actionnaires. Pas de souci, ça se comprend très bien, dans un montage solide, c'est cohérent.Petit rappel, en situation normale, le taux de dividende va très rarement à la baisse, les actionnaires n'aimant pas voir leurs rémunérations baisser. Ce qui veut dire que pour baisser le coût global du dividende, l'entreprise peut avoir intérêt à racheter ses actions. Surtout si les coûts afférents du crédit sont plus faibles. Et la baisse artificiel du prix du crédit n'a bien entendu aucun rapport avec cela. De même que le différentiel de traitement fiscal entre les fonds propres et la dette. Je veux bien être libéral, mais non, la bourse en marché libre serait très similaire à une bourse avec interventionnisme. L'Etat est un acteur comme un autre, avec des propriétés particulières, certes. Mais les règles du jeu sont les mêmes. Je ne parlais pas de l'Etat comme intervenant sur le marché. L'Etat a ceci de particulier qu'il impose ses règles aux autres acteurs.
Polydamas Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Oui, la baisse du crédit a un rapport avec ça, mais même dans un monde sans Etats, il y aura des fluctuations du coût du crédit, ces évolutions n'ont pas de rapport direct avec la présence ou pas d'un Etat mais de l'offre et de la demande. Ce qui peut permettre à des entreprises de racheter leurs actions, si leur situation le permet. Ensuite, oui, les aspects réglementaires jouent également. Quant aux fonds propres et à la dette, je ne vois pas trop ce que tu veux dire, tu voudrais que le dividende soit inscrit dés facto comme charge financière au même titre que des intérêts ?
vincponcet Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Oui, la baisse du crédit a un rapport avec ça, mais même dans un monde sans Etats, il y aura des fluctuations du coût du crédit, ces évolutions n'ont pas de rapport direct avec la présence ou pas d'un Etat mais de l'offre et de la demande. Ce qui peut permettre à des entreprises de racheter leurs actions, si leur situation le permet.Ensuite, oui, les aspects réglementaires jouent également. Quant aux fonds propres et à la dette, je ne vois pas trop ce que tu veux dire, tu voudrais que le dividende soit inscrit dés facto comme charge financière au même titre que des intérêts ? Les dividendes sont sur les bénéfices qui sont une base fiscale, contrairement aux paiements des intérêts de la dette. Cela donne un avantage relatif à la dette par rapport au capital.
Randian shithead Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Les dividendes sont sur les bénéfices qui sont une base fiscale, contrairement aux paiements des intérêts de la dette.Cela donne un avantage relatif à la dette par rapport au capital. Vui, et ça motive la spéculation à n'en pas douter, les entreprises préférant dépenser leurs revenus pour ne pas payer d'impôts dessus. Mais de là à dire que la bourse n'aurait rien à voir dans un système libéral avec celle d'aujourd'hui… je reste sceptique.
Polydamas Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Oui, mais c'est normal que la dette ait cet avantage, par définition, le dividende est calculé sur ce qui reste à la fin. Rien à voir avec l'Etat.
Calembredaine Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Vui, et ça motive la spéculation à n'en pas douter, les entreprises préférant dépenser leurs revenus pour ne pas payer d'impôts dessus. Il ne s'agit pas de cela. Les entreprises préfèrent financer leurs investissements par le crédit plutôt que sur fonds propres car c'est fiscalement beaucoup plus avantageux. D'où un endettement souvent bien trop élevé par rapport à leurs fonds propres (dont le capital fait partie).
Randian shithead Posté 14 avril 2009 Signaler Posté 14 avril 2009 Il ne s'agit pas de cela. Les entreprises préfèrent financer leurs investissements par le crédit plutôt que sur fonds propres car c'est fiscalement beaucoup plus avantageux. D'où un endettement souvent bien trop élevé par rapport à leurs fonds propres (dont le capital fait partie). C'est bien ce que je voulais dire, j'ai pas du être clair.
gdm Posté 16 juillet 2009 Signaler Posté 16 juillet 2009 Qu'est-ce qui compense l'émission d'une nouvelle action par une entreprise ? rien en fait. Le mot "compense" n'est peut-etre pas le mot adhoc. Une action nouvelle est un droit de propriété sur la société par action. L'acheteur d'une action nouvelle verse de l'argent à la société. En échange il possède des actions qui lui serviront un revenu. L'émission d'une nouvelle action est donc "compensée" par la valeur de cette nouvelle action.
Randian shithead Posté 16 juillet 2009 Signaler Posté 16 juillet 2009 Le mot "compense" n'est peut-etre pas le mot adhoc. Une action nouvelle est un droit de propriété sur la société par action. L'acheteur d'une action nouvelle verse de l'argent à la société. En échange il possède des actions qui lui serviront un revenu. L'émission d'une nouvelle action est donc "compensée" par la valeur de cette nouvelle action. Ah oui mais du coup on change en cours de route la quantité dont on fait le bilan.
gdm Posté 16 juillet 2009 Signaler Posté 16 juillet 2009 Ah oui mais du coup on change en cours de route la quantité dont on fait le bilan. Une augmentation de capital est ici obtenue par une émission d'actions nouvelles. Lorsqu'une société émet des actions nouvelles, elle prévoit de faire fructifier l'argent que les nouveaux investisseurs lui confient. Donc, il est serait inexact de dire que le même résultat sera partagé entre un nombre plus important d'actions. Le savoir faire de l'entreprise est tel qu'elle va aussitôt investir et valoriser l'argent obtenu par l'augmentation de capital. Schématisons le mécanisme de l'émission d'actions nouvelles, et raisonnons toutes choses égales par ailleurs. Grâce à l'argent obtenu par les nouvelles actions, la société produira des revenus. La rentabilité de l'argent provenant des nouvelles actions est la même que la rentabilité de l'entreprise. Ainsi, le profit est alors proportionnel au nombre d'actions de la société. Le profit par action sera le même une année après avoir augmenté le capital.
vincponcet Posté 16 juillet 2009 Signaler Posté 16 juillet 2009 Oui, mais c'est normal que la dette ait cet avantage, par définition, le dividende est calculé sur ce qui reste à la fin. Rien à voir avec l'Etat. Ce qui a avoir avec l'Etat, c'est que les dividendes sont plus fortement taxés que les intérets de la dette. Donc ça favorise des entreprises bcp plus leveragées.
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