Aller au contenu

Une seconde révolution française ?


La révolution en France: oui ? non ? quand ?  

75 membres ont voté

  1. 1. Connaîtrons-nous un épisode de violence généralisée en France ?

    • OUI
      33
    • NON
      42
  2. 2. Si oui, à quel terme ?

    • Cette année
      3
    • D'ici deux ans
      7
    • D'ici 5 ans
      12
    • Dans plus longtemps
      4
    • Je ne sais pas mais je sais qu'on est grillés !
      10
    • J'ai répondu NON a la question 1
      39


Messages recommandés

Posté

Voilà, les récents évènements, vus de loin, semblent de plus en plus radicaux, notamment dans les universités. J'ai l'impression de refuser de plus en plus de voir la réalité, mais en analysant froidement les évènements on se demande ce qui pourrait empêcher une explosion de violences le jour où un évènement particulier nous mettra le nez dans notre merde financière et fera réagir les Français. Les mouvements étudiants comme d'autres semblent de plus en plus déconnectés de la réalité et le message que Sarkozy leur envoie est qu'ils peuvent faire tout ce qu'ils veulent, absolument tout sans être inquiétés. Et les différents groupes de pressions prennent de plus en plus conscience de leur pouvoir absolu.

Bref, je ne sais pas trop comment l'expliquer mais j'ai un très mauvais sentiment sur toute cette situation et je trouve que de plus en plus de lignes (blanches ? jaunes ? rouge ?) sont franchies dans l'acceptation générale. J'aimerais avoir votre avis sur les années à venir, pensez-vous que tout ca se terminera dans le sang ? Que feraient les autres pays ?

Question subsidiaire : êtes-vous du genre à penser qu'on peut encore changer les choses, ou le point de non-retour est-il deja franchi et ne reste plus qu'à laisser pourrir les choses en espérant ne pas être là au mauvais moment ?

Posté

Gaffe, si on vote non à ta première question, on est obligé de répondre à la deuxième. Tu devrais rajouter un choix "j'ai voté non à la première question".

En tout cas, non, je ne crois pas du tout à une révolution. C'est pas la première fois que ça gueule en France. Il est certain que la main-mise de la sociale-démocratie sur un tas d'aspects de la vie privée et de l'économie va se renforcer, mais je ne crois pas à un changement brutal.

Posté
…pensez-vous que tout ca se terminera dans le sang ?

J'espère.

Que feraient les autres pays ?

On prendra des paris.

Mais, bon… je sais… faux espoirs et toussa : les Français sont des veaux. Y aura que dalle.

Posté
J'espère.

On prendra des paris.

Mais, bon… je sais… faux espoirs et toussa : les Français sont des veaux.

Ton avatar te va si bien :icon_up:

Posté

Pareil, j'ai franchement du mal à imaginer que la révolution soit initiée par les étudiants.

On reparlera de tout ça quand le pain viendra à manquer.

Posté
On reparlera de tout ça quand le pain viendra à manquer.

+1

La révolution, par ces minables fumeurs de joints, mal armés et incapables de s’organiser, ca me ferait bien rire (bon, en fait non, parce qu’avant de se prendre la correction qu’ils méritent, il y aurait quand même des victimes).

La France ne se résume pas, heureusement, aux étudiants gâtés et aux syndicats d’extrême gauche, la majorité silencieuse, elle existe bien, après tout, Sarkozy, aussi nul soit-il, à bien été élu, et pas sur un programme gauchiste même si personne n’admet avoir voté pour lui :icon_up:

Posté
J'ai pas voté pour ce nain, moi.

Même les belges prétendent ne pas avoir voté pour lui, c’est dire !

Posté
La révolution, par ces minables fumeurs de joints, mal armés et incapables de s’organiser, ca me ferait bien rire…

Tu parles, Charles… on aura jamais cette joie de pouvoir casser du rouge. P'tain, ça craint ! Dans les deux branches de ma famille, c'était pourtant une tradition. Je risque fort d'être la seconde génération à faillir à la foi ancestrale et je mourrirai sans tremper mes mains dans le sang d'un gauchiste. :icon_up:

Posté

Révolution au sens propre du terme peut-être pas, mais montée à un certain niveau de violence revendicative émanant des masses moutonnières (enfin, de ceux qui les dirigent), pour dégénérer à la Guadeloupéenne et au-delà dans la bienveillance générale, ça me parait pas complètement impossible à court ou moyen terme … par exemple lorsque la lame de fond de la crise éco aura touché l'Europe …

Bain de sang, coup d'état et prise de pouvoir violente, je n'y crois pas, mais un gouvernement qui cède "pacifiquement" sur tout pour maintenir le calme en se laissant imposer des mesures "sociales", donnant ainsi de plus en plus d'influence aux gogos "révolutionnaires" (qui ne sauraient d'ailleurs pas quoi faire du pouvoir en tant que tel …), ce n'est pas une vision irréelle, et ça se produit déjà … J'ai du mal à voir ce qui pourrait arrêter la dégénérescence actuelle dans ce sens, en tous cas …

Posté
Mais, bon… je sais… faux espoirs et toussa : les Français sont des veaux. Y aura que dalle.

Voilà.

Mais je maintiens qu'il est très probable que Sarko se fasse débarquer.

Posté
J'ai pas voté pour ce nain, moi.

Ah bon tu es français toi ? Sinon j'en connais certains qui l'appellent le nain maléfique.

A neuneu et Luis, je précise que je ne vois pas les étudiants démarrer le truc, en tous cas certainement pas le finir. D'ailleurs je ne pense pas à une véritable "révolution" avec changement de régime et tout le tralala, plutôt des violences sans réel projet politique. Quant à la majorité silencieuse, elle est justement silencieuse, souvent sans couilles et j'en vois trop qui se laisseraient occir si c'est décidé démocratiquement, festivement et durablement.

Posté
Tu parles, Charles… on aura jamais cette joie de pouvoir casser du rouge. P'tain, ça craint ! Dans les deux branches de ma famille, c'était pourtant une tradition. Je risque fort d'être la seconde génération à faillir à la foi ancestrale et je mourrirai sans tremper mes mains dans le sang d'un gauchiste. :icon_up:

Non, tu ne mourriras pas !

Posté
Mais je maintiens qu'il est très probable que Sarko se fasse débarquer.

Oui, mais je doute que ça soit par un révolutionnaire gauchiste lié au mouvement étudiant…

Franchement, dans le discours quotidien je vois moins de haine et de diabolisation de Sarko maintenant que pendant l’élection, il suffit qu’il y ai a nouveau rien de crédible en face et c’est reparti pour un tour.

Je persiste, Sarko était dans sa campagne l’antithèse du gauchisme, détesté par les medias et les jeunes, conspué comme un fasciste ultralibéral, le fait qu’il soit un petit frustré qui ne sait faire preuve de son autorité légale que pour persécuter les sans-papiers et les dirigeants d’entreprise ne change rien au fait qu’il n’a pas été élu par ceux qui maintenant encore font du bruit dans la rue et semblent dans chaque sondage sans conséquence largement majoritaires, mais par tous les autres.

Et ces autres, ils revoteront pour Sarko, par absence de meilleur choix et crainte du pire…

Posté

J'ai confiance dans les vertus opiacés de la consommation, de la télévision, de la société des loisirs pour anéantir dans l'oeuf toute possibilité de révolution réelle. Après tout, elle a eu raison du mouvement ouvrier, des derniers éléments de la féodalité, etc. Alors une révolution avec des vrais morts, non. Une parodie de révolution, pourquoi pas.

Posté

+

j'ai repondu oui dans deux ans, mais avec les nouveaux jeux videos qui arrivent, ca me ferait bien chier :icon_up:

Posté

NON [ 11 ] [68.75%]

J'ai répondu NON a la question 1 [ 9 ] [56.25%]

Mr Soffres une analyse du sondage?

Oui il s'agit là de données non corrigées.

Posté
NON [ 11 ] [68.75%]

J'ai répondu NON a la question 1 [ 9 ] [56.25%]

Mr Soffres une analyse du sondage?

Oui il s'agit là de données non corrigées.

Deuxième choix.

On est deux à avoir voté non avant que le choix "J'ai répondu NON a la question 1" ne soit ajoutée.

Posté
Deuxième choix.

On est deux à avoir voté non avant que le choix "J'ai répondu NON a la question 1" ne soit ajoutée.

Vi c'est ma faute :icon_up:

Posté
Vi c'est ma faute :icon_up:

Moi aussi, du coup ça fait 3, et du coup on voit bien que les chiffres sont truqués, comme d'habitude !

Posté
Axpoulpe n'a pas voté non.

Si on peut même plus désinformer tranquillement…

Posté
J'ai confiance dans les vertus opiacés de la consommation, de la télévision, de la société des loisirs pour anéantir dans l'oeuf toute possibilité de révolution réelle. Après tout, elle a eu raison du mouvement ouvrier, des derniers éléments de la féodalité, etc. Alors une révolution avec des vrais morts, non. Une parodie de révolution, pourquoi pas.

Voila, c'est exactement ce qui va se passer. Et c'est tant mieux.

Posté
J'ai confiance dans les vertus opiacés de la consommation, de la télévision, de la société des loisirs pour anéantir dans l'oeuf toute possibilité de révolution réelle. Après tout, elle a eu raison du mouvement ouvrier, des derniers éléments de la féodalité, etc. Alors une révolution avec des vrais morts, non. Une parodie de révolution, pourquoi pas.

Le tropisme révolutionnaire français cyclique vient infirmer cette apparente proposition de bon sens : 1789, 1793, 1830, 1848, 1871, 1936, 1968…

Pour quelle raison? D'abord parce que la révolution est une passion, un phénomène irrationnel et que les comportements irrationnels dominent les passions collectives.

Premièrement on doit se poser la question de l’origine circonstancielle des révolutions : ont-elles lieu plus facilement quand les classes pauvres souffrent de la disette, ou quand elles jouissent de l’aisance et de l'abondance?

Pour ma part je m'accorde aux conclusions de Tocqueville : les révolutions naissent dans des périodes de réduction des écarts sociaux et des inégalités, de réduction de la pauvreté et de desserrement des contraintes économiques.

Posté
Le tropisme révolutionnaire français cyclique vient infirmer cette apparente proposition de bon sens : 1789, 1793, 1830, 1848, 1871, 1936, 1968…

Pour quelle raison? D'abord parce que la révolution est une passion, un phénomène irrationnel et que les comportements irrationnels dominent les passions collectives.

Premièrement on doit se poser la question de l’origine circonstancielle des révolutions : ont-elles lieu plus facilement quand les classes pauvres souffrent de la disette, ou quand elles jouissent de l’aisance et de l'abondance?

Pour ma part je m'accorde aux conclusions de Tocqueville : les révolutions naissent dans des périodes de réduction des écarts sociaux et des inégalités, de réduction de la pauvreté et de desserrement des contraintes économiques.

Ca va te plaire je crois :icon_up:

Je réalise que la France connaît un sommet tous les quatre cents ans.

Elle est née à la fin du 5ème siècle, lors du baptême de Clovis.

Ensuite, elle connaît un premier sommet avec Charlemagne, au 9ème siècle.

Puis, au 13ème siècle, avec Philippe Auguste et Saint Louis.

Et au 17ème siècle, avec Henri IV et Louis XIV.

medium_cristal.2.jpgOn peut donc se dire que la France devrait raisonnablement connaître un nouveau sommet au 21ème siècle.

Par ailleurs, on peut remarquer l’existence de sous-cycles de trois siècles, entre les apogées. A chaque fois, le deuxième, le siècle central, est une période positive de construction ou de reconstruction, après une période de désordre.

Ainsi les 11ème, 15ème et 19ème siècles sont-il des siècles durs mais constructifs : le 11ème consolide la féodalité, le 15ème construit l’Etat (Louis XI), le 19ème reconstruit un empire.

Le reste -12ème, 14ème, 16ème, 18ème, 20ème - sont des siècles de crise et de guerres civiles.

http://antimoderne.hautetfort.com/archive/…istoriques.html

Posté

Je ne suis pas d'accord avec votre filiation, qui revient à rendre équivalent des phénomènes qui ne sont en rien révolutionnaires (je pense par exemple au monome de 1968 ou aux mouvements sociaux de 36). Eh puis je répète, les communards, les quarante-huitards et leurs prédécesseurs n'avaient pas la télé et grand theft auto IV, c'est-à-dire une culture de masse (les plus optimistes ou cyniques diront démocratisés) qui a détruit définitivement la culture ouvrière (et les cultures de classes) à la fin des années 60. Je ne m'en réjouis pas parce que l'anomie généralisée n'est pas une société d'hommes libres.

Pour pouvoir faire la révolution, encore faut-il pouvoir penser un horizon au-delà de la société de consommation qui sature l'imaginaire contemporain, pour le meilleur et pour le pire. D'après Gauchet, c'est aussi ce qui explique en partie l'effondrement des mouvements révolutionnaires à l'heure actuelle : plus personne n'est plus capable de se projeter au delà de la démocratie libérale. Faites l'expérience vous même, ouvrez n'importe quel livre des théoriciens contemporains prétendument les plus révolutionnaires (Badiou, Negri, Agemben), vous verrez qu'ils sont soient gentiment démocrates, ou réformistes, ou alors ne proposent rien de bien concret.

Posté
Je ne suis pas d'accord avec votre filiation, qui revient à rendre équivalent des phénomènes qui ne sont en rien révolutionnaires (je pense par exemple au monome de 1968 ou aux mouvements sociaux de 36).

36 : révolution par les urnes, mais révolution tout de même, sous la pression bolchéviste. Vague de nationalisations, droits sociaux en pagaille, création de l'ENA, et tout ceci sous la pression de la rue :

Le 24 mai le rassemblement en souvenir de la Commune de Paris rassemble 600 000 participants, brandissant des drapeaux rouges et chantant des hymnes révolutionnaires. Le lendemain, de nombreuses grèves débutent en région parisienne, qui obtiennent généralement rapidement satisfaction. Le 28, les 30 000 ouvriers de Renault à Billancourt entrent dans la grève. Un compromis est trouvé avec la CGT, mais la lame de fond continue, et à partir du 2 juin des corporations entières entrent en grève : la chimie, l’alimentation, le textile, l’ameublement, le pétrole, la métallurgie, quelques mines, etc. À partir du 5, les vendeurs de journaux, les tenanciers de kiosques, les employés des salles de spectacles, les commis, les garçons de café, les coiffeurs, des ouvriers agricoles etc. font grève, souvent pour la première fois. Pour la première fois également les entreprises sont occupées par les grévistes, qui organisent des comités de grève. Se trouve remis en cause le principe de la propriété privée des moyens de production[31]. Des bals sont donnés dans les usines ou les grands magasins, des compagnies de théâtre (comme le groupe Octobre de Jacques Prévert) jouent des pièces. On compte 12 000 grèves, dont 9 000 avec occupation, entraînant environ 2 millions de grévistes. Malgré les paroles rassurantes de Léon Blum, le climat qui règne alors en France a des connotations clairement révolutionnaires.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Front_populaire_(France)

1968 : apparente victoire de l'ordre, en fait révolution hédoniste des moeurs, changement de civilisation qui a modifié en profondeur les relations sociales. Inutile de dire que nous vivons encore sous l'empire de ce paradigme destructeur des hiérarchies, de la famille, etc. Il suffit d'observer les vagues d'hystérie contre l'Eglise dès qu'elle s'avise de remettre en cause les dogmes de la pensée 68.

Eh puis je répète, les communards, les quarante-huitards et leurs prédécesseurs n'avaient pas la télé et grand theft auto IV, c'est-à-dire une culture de masse (les plus optimistes ou cyniques diront démocratisés) qui a détruit définitivement la culture ouvrière (et les cultures de classes) à la fin des années 60. Je ne m'en réjouis pas parce que l'anomie généralisée n'est pas une société d'hommes libres.

Ces narcotiques ne sont hélas plus assez puissants face aux excitants idéologiques de la politique et autres grands récits, dans une période d'épidémie de ressentiment (qui intervient dans un contexte de culte des victimes lié à la religion humanitaire) et de volonté contagieuse de vengeance. Le tort de votre raisonnement est de partir du mensonge sur lequel on a vécu depuis 20 ans, qui cherchait à nous faire croire nous étions entrés dans une ère nouvelle post-idéologique.

Pour pouvoir faire la révolution, encore faut-il pouvoir penser un horizon au-delà de la société de consommation qui sature l'imaginaire contemporain, pour le meilleur et pour le pire. D'après Gauchet, c'est aussi ce qui explique en partie l'effondrement des mouvements révolutionnaires à l'heure actuelle : plus personne n'est plus capable de se projeter au delà de la démocratie libérale. Faites l'expérience vous même, ouvrez n'importe quel livre des théoriciens contemporains prétendument les plus révolutionnaires (Badiou, Negri, Agemben), vous verrez qu'ils sont soient gentiment démocrates, ou réformistes, ou alors ne proposent rien de bien concret.

Justement j'ai lu un peu ces oiseaux là et je puis vous dire qu'ils sont tout sauf gentiment démocrates :

http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=35901

Posté
Le tropisme révolutionnaire français cyclique vient infirmer cette apparente proposition de bon sens : 1789, 1793, 1830, 1848, 1871, 1936, 1968…

Il faut aussi ajouter 1940 et 1944. Ce qui me fait dire que parler de "seconde" révolution française est un peu light, historiquement parlant.

N.B. : Oui, parmi ces dates, toutes ne sont pas des révolutions. Mais plusieurs le sont. Ergo j'ai raison. :icon_up:

Posté
36 : révolution par les urnes, mais révolution tout de même, sous la pression bolchéviste. Vague de nationalisations, droits sociaux en pagaille, création de l'ENA,

L'ENA a été créée en par l'ordonnance du 9 octobre 1945 par le Gouvernement provisoire de la République française, alors dirigé par le Général de Gaulle.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...