libertad Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 Bonsoir, Voilà ça fait quelques semaines que je le suis inscrit et que je lis vos messages. En tant que non-initié je subis souvent des chocs en vous lisant, mais des chocs positifs. Pourtant j'ai encore quelques questions: -Imaginons que l'on privatise l'eau, une personne habitant en haut du Mont Blanc ne serait-elle pas désavantagé par rapport à une habitant en centre-vile? (financièrement bien sûr) -A quoi ressemblerait un système scolaire privatisé? -Avec le film Sicko de Michael Moore, je n'arrive pas à me convaincre d'un système de santé privatisé, où les assurances resteraient "morales". -La crise actuelle n'est que la conséquence d'une mauvaise régulation ou aussi de pas assez de régulations sur certains points? Merci de prendre le temps de répondre à un débutant, qui espère ne pas passer pour un lourdingue.
A.B. Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 Imaginons que l'on privatise l'eau, une personne habitant en haut du Mont Blanc ne serait-elle pas désavantagé par rapport à une habitant en centre-vile? (financièrement bien sûr) Oui, et? A quoi ressemblerait un système scolaire privatisé? On paye tous les semestres, les ecoles se specialisent dans des methodes et des cursus differents. Il y a des ecoles pas cher et des ecoles tres cheres. -Avec le film Sicko de Michael Moore, je n'arrive pas à me convaincre d'un système de santé privatisé, où les assurances resteraient "morales". Les assurances n'ont pas a etre morales mais a respecter les contrats. Les assurances ne sont pas particulierement competitives aux US du fait de la legislation fiscale qui pousse les gens a obtenir des couvertures par leur employeur au lieu de prendre des contrats a long terme. La crise actuelle n'est que la conséquence d'une mauvaise régulation ou aussi de pas assez de régulations sur certains points? La crise actuelle est due au fait que les taux sont decides par le gouvernement facon gosplan.
Zax Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 Imaginons que l'on privatise l'eau, une personne habitant en haut du Mont Blanc ne serait-elle pas désavantagé par rapport à une habitant en centre-vile? (financièrement bien sûr) Privatiser l'eau n'a aucun sens, ça serait comme privatiser l'air ou la lumière qui vient du soleil. C'est un service, une valeur qui est privatisée. Un terrain aussi. Si sur le terrain que tu occupes il y a de l'eau, ce que tu fais payer pour qu'on prenne ton eau, ce sont les services que tu as rendus (défrichement du terrain, creuser des digues, des trous, mettre des systèmes d'irrigation et d'épuration d'eau…). De plus, si tu ne fais absolument rien sur le terrain, il n'est pas légitime qu'il t'appartienne. Lis le chapitre "valeur" du tome des "harmonies économiques" de Frédéric Bastiat, la notion service/utilité/valeur est très bien expliquée, même si la démonstration est longue. Pour l'éducation, as-tu entendu parler des chèques pour l'éducation ? Ce sont des sommes d'argent que l'Etat verse à chaque famille pour scolariser leurs enfants, mais dans l'établissement où ils veulent. Et c'est aux familles de payer les sommes des frais qui dépassent le montant du chèque, si jamais ça arrive. C'est une idée très prometteuse. PS : Oh, t'inquiète pas, tu passes pas pour un lourdingue, j'étais exactement comme toi au début. Mais je suis en conversion lente, mais certaine.
Jefferson Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 Les chèques pour l'éducation sont une idée excellente,ce serait une sorte de système scolaire "semi-privatisé", payé par l'état mais avec une concurrence forte tirant le niveau de l'enseignement vers le haut..Sachant qu'il y a à la louche 10 millions d'enfants/étudiants en France, avec le budget de l'enseignement actuel, c'est à dire 120 milliards d'euros(6% du PIB si mes souvenirs sont exacts,il me semble que j'avais été surpris qu'en % du PIB on dépensait autant que la Suède que tous les politicards citent comme exemple), on pourrait verser 12 000 euros par an et par enfant.Le triple de ce que coûte une prépa privée style Fénelon Sainte Marie… Par contre j'ai toujours eu du mal à croire qu'un système de santé privé puisse fonctionner correctement quand je vois la situation au Royaume-Uni et aux USA… mais mon inculture dans le domaine des systèmes de santé en général m'empêche d'avoir un avis objectif.
Ash Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 -Imaginons que l'on privatise l'eau, une personne habitant en haut du Mont Blanc ne serait-elle pas désavantagé par rapport à une habitant en centre-vile? (financièrement bien sûr) De même que les bédouins dans le désert. Horrible, non ?
0100011 Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 -Imaginons que l'on privatise l'eau, une personne habitant en haut du Mont Blanc ne serait-elle pas désavantagé par rapport à une habitant en centre-vile? (financièrement bien sûr) La nourriture, sa production et sa distribution sont, o mon dieu, privatisées. Comment se traduit ta question pour quelque chose d'aussi essentiel et vital (au même titre que l'eau) : les agriculteurs ne sont ils pas avantagés face aux citadins ?
José Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 Par contre j'ai toujours eu du mal à croire qu'un système de santé privé puisse fonctionner correctement quand je vois la situation au Royaume-Uni et aux USA… Le systme de santé britannique est 100% étatique. Quant au système américain, il est très loin d'être libre et Medicare et Medicaid sont bien deux énormes monstres étatiques.
Henri Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 Bonsoir,Voilà ça fait quelques semaines que je le suis inscrit et que je lis vos messages. En tant que non-initié je subis souvent des chocs en vous lisant, mais des chocs positifs. Pourtant j'ai encore quelques questions: -Imaginons que l'on privatise l'eau, une personne habitant en haut du Mont Blanc ne serait-elle pas désavantagé par rapport à une habitant en centre-vile? (financièrement bien sûr) -A quoi ressemblerait un système scolaire privatisé? -Avec le film Sicko de Michael Moore, je n'arrive pas à me convaincre d'un système de santé privatisé, où les assurances resteraient "morales". -La crise actuelle n'est que la conséquence d'une mauvaise régulation ou aussi de pas assez de régulations sur certains points? Merci de prendre le temps de répondre à un débutant, qui espère ne pas passer pour un lourdingue. Et t' es minarhiste? stop .
Saxval Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 Les chèques pour l'éducation sont une idée excellente,ce serait une sorte de système scolaire "semi-privatisé", payé par l'état mais avec une concurrence forte tirant le niveau de l'enseignement vers le haut..Sachant qu'il y a à la louche 10 millions d'enfants/étudiants en France, avec le budget de l'enseignement actuel, c'est à dire 120 milliards d'euros(6% du PIB si mes souvenirs sont exacts,il me semble que j'avais été surpris qu'en % du PIB on dépensait autant que la Suède que tous les politicards citent comme exemple), on pourrait verser 12 000 euros par an et par enfant.Le triple de ce que coûte une prépa privée style Fénelon Sainte Marie…Par contre j'ai toujours eu du mal à croire qu'un système de santé privé puisse fonctionner correctement quand je vois la situation au Royaume-Uni et aux USA… mais mon inculture dans le domaine des systèmes de santé en général m'empêche d'avoir un avis objectif. En Suisse, le coût par élève en formation obligatoire de base est environ de 8000 euros /an. En école privée (100% privée, sans aucune subvention), c'est dans le même ordre de grandeur. http://www.brechbuhl.ch/tarifs/index.html http://www.ensr.ch/fileadmin/documents_ens…10_externat.pdf http://www.decouverte.ch/pages/fr_conditions_generales.php http://www.champittet.ch/data/pdf/Champittet-Tarifs-fr.pdf Pour une comparaison des coûts de l'éducation: http://www.oecd.org/dataoecd/58/56/34749520.pdf
le dernier dino Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 -La crise actuelle n'est que la conséquence d'une mauvaise régulation ou aussi de pas assez de régulations sur certains points?Merci de prendre le temps de répondre à un débutant, qui espère ne pas passer pour un lourdingue. "Comment faire un joli feu d’artifice financier en 4 étapes" http://www.dantou.fr/crisefinanciere5_fich…v3_document.htm Lis tout ça et surtout la 4ème étape Merci de prendre le temps de répondre à un débutant, qui espère ne pas passer pour un lourdingue. On est tous passé par là…
Randian shithead Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 Les chèques pour l'éducation sont une idée excellente,ce serait une sorte de système scolaire "semi-privatisé", payé par l'état mais avec une concurrence forte tirant le niveau de l'enseignement vers le haut..Sachant qu'il y a à la louche 10 millions d'enfants/étudiants en France, avec le budget de l'enseignement actuel, c'est à dire 120 milliards d'euros(6% du PIB si mes souvenirs sont exacts,il me semble que j'avais été surpris qu'en % du PIB on dépensait autant que la Suède que tous les politicards citent comme exemple), on pourrait verser 12 000 euros par an et par enfant.Le triple de ce que coûte une prépa privée style Fénelon Sainte Marie…Par contre j'ai toujours eu du mal à croire qu'un système de santé privé puisse fonctionner correctement quand je vois la situation au Royaume-Uni et aux USA… mais mon inculture dans le domaine des systèmes de santé en général m'empêche d'avoir un avis objectif. Oui bon alors attention hein, les chèques pour l'éducation, ça peut constituer une transition, mais sinon bof. A terme, ils provoqueraient une inflation des prix des établissements, exactement comme les APL provoquent une inflation du prix des logements étudiants. Sans compter que le montant du Voucher constituerait un prix minimum, avec les distorsions que l'on sait. Au final, ça en reviendrait à prendre de l'argent de la poche des contribuables pour le mettre dans celle des directeurs d'établissements.
Pax In Terris Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 En ce qui concerne le système scolaire, il fait rappeler que dans l'antiquité, à Rome et à Athènes, les écoles étaient à 100% privées. Et tout le monde dans ces deux villes savait lire et écrire, même les gens les plus pauvres, lesquels ne recevaient aucun soutien public d'aucune sorte. Dans les autres villes et les autres pays, les écoles étaient contrôlées par les pouvoirs publics, et l'analphabétisme était très répandu. En fait, seul un système privé peut réellement fournir un service. L'État n'en est pas capable. Je rappellerai que déjà, à la Renaissance, le politologue italien Nicolas Machiavel avait expliqué que l'action des pouvoirs publics ne pouvait dans les faits se baser que sur deux choses : la tromperie et la violence. Les services publics, tels qu'ils existent, sont organisés précisément par la tromperie et la violence. Partout où il existe de prétendus «services publics», les lois pénales foisonnent pour punir violemment quiconque oserait tenter de les concurrencer. (C'est la première manifestation de la violence). On remarquera par exemple qu'aujourd'hui en France, ouvrir une école est puni de 6 mois de prison. Par ailleurs, ces «services publics» sont financés par des impôts extrêmement lourds. (C'est la deuxième manifestation de la violence). Enfin, ces «services publics» sont des services de qualité très mauvaise. Les pouvoirs publics, grâce aux médias complices, diffusent inlassablement un message mensonger visant à faire croire à la qualité des «services publics», alors qu'il n'en est rien. (C'est là la manifestation de la tromperie). Prétendre qu'il existerait de mystérieux «services publics» n'est qu'un mensonge éhonté visant à asservir le peuple et à lui extorquer de très lourds impôts. Pour en revenir plus spécifiquement à l'école, il faut bien voir que dans un pays où l'école serait privée, les frais d'éducation à la charge des familles seraient en réalité assez faibles, en tout cas plus faibles que ce que les États qui organisent un système éducatif extorquent aux pauvres. C'est notamment pour cette raison que les pauvres apprennent mieux à lire lorsque l'école est privée que lorsqu'elle est publique.
Rincevent Posté 7 mai 2009 Signaler Posté 7 mai 2009 Pour en revenir plus spécifiquement à l'école, il faut bien voir que dans un pays où l'école serait privée, les frais d'éducation à la charge des familles seraient en réalité assez faibles, en tout cas plus faibles que ce que les États qui organisent un système éducatif extorquent aux pauvres. C'est notamment pour cette raison que les pauvres apprennent mieux à lire lorsque l'école est privée que lorsqu'elle est publique. D'ailleurs, des gens très sérieux font des tas d'études pour savoir comment cela se passe dans des pays pauvres, où l'Etat n'a pas encore monopolisé l'éducation. Leurs conclusions, basées sur des données empiriques et des expériences de terrain, sont sans appel : l'Etat est le plus mauvais éducateur qui soit.
libertad Posté 8 mai 2009 Auteur Signaler Posté 8 mai 2009 "Comment faire un joli feu d’artifice financier en 4 étapes" http://www.dantou.fr/crisefinanciere5_fich…v3_document.htmLis tout ça et surtout la 4ème étape On est tous passé par là… Merci, cette explication est simple, je croiss avoir bien saisi maintenant. Sinon pour l'école, si il y'a des écoles plus chères et d'autres moins chères, un enfant de famille plus pauvre ne va-t-il pas être désavantagé, ou alors n'est-ce pas une façon de laisser passer un talent à côté? En tout cas, merci pour vos nombreuses réponses.
Rincevent Posté 8 mai 2009 Signaler Posté 8 mai 2009 Sinon pour l'école, si il y'a des écoles plus chères et d'autres moins chères, un enfant de famille plus pauvre ne va-t-il pas être désavantagé, ou alors n'est-ce pas une façon de laisser passer un talent à côté? Du plus "kapitalizt" au plus "généreux", il a toujours existé des emprunts, des bourses, des tarifs réduits pour les enfants doués venant de familles humbles. A Ginette (Sainte-Geneviève, établissement jésuite), une des meilleures prépas de France, le tarif est calculé en fonction des revenus disponibles de la famille. Ils varient, pour une année en pension complète, de 5100 euros à 1820 euros. Un personnel en grande partie bénévole, ça aide aussi pas mal. Et ils ajoutent : Les frais de scolarité et d’internat ne doivent pas être un obstacle à la poursuite des études à Sainte Geneviève. Si vous rencontrez des difficultés financières, vous pouvez solliciter, soit un prêt d’honneur, soit une aide de la caisse de solidarité.
Tortue joviale Posté 8 mai 2009 Signaler Posté 8 mai 2009 Surtout que, dans un système libéral, un pauvre a de bien plus grandes chances de ne pas le rester que dans un système étatiste.
Randian shithead Posté 8 mai 2009 Signaler Posté 8 mai 2009 Il faut aussi ne pas oublier que l'importance de l'éducation dans la réussite financière est surévaluée. Comme je l'avais déjà dit dans un autre fil, les familles les plus riches ont pour tradition de pousser leurs enfants à faire des grandes études, ce qui fait que la population de ces écoles et facs est majoritairement composé d'enfants de familles aisées. Comme, par la suite, ceux-ci profitent de l'éducation et des réseaux de leurs parents, on constate que les gens qui ont fait des études ont des salaires plus élevés. L'erreur, c'est qu'on a l'impression que cette réussite est due aux études elles-mêmes. C'est en parti vrai mais largement surévalué. Si on regarde séparément, dans les élèves issus d'une même école/fac, les revenus de ceux qui viennent des classes populaires et de ceux dont les parents étaient déjà bien placés, on observe un gap. L'éducation n'est donc ni l'alpha ni l'oméga de la réussite et de la "mixité sociale".
Saxval Posté 8 mai 2009 Signaler Posté 8 mai 2009 En ce qui concerne le système scolaire, il fait rappeler que dans l'antiquité, à Rome et à Athènes, les écoles étaient à 100% privées. Et tout le monde dans ces deux villes savait lire et écrire, même les gens les plus pauvres, lesquels ne recevaient aucun soutien public d'aucune sorte. Dans les autres villes et les autres pays, les écoles étaient contrôlées par les pouvoirs publics, et l'analphabétisme était très répandu. En fait, seul un système privé peut réellement fournir un service. L'État n'en est pas capable. Je rappellerai que déjà, à la Renaissance, le politologue italien Nicolas Machiavel avait expliqué que l'action des pouvoirs publics ne pouvait dans les faits se baser que sur deux choses : la tromperie et la violence. Les services publics, tels qu'ils existent, sont organisés précisément par la tromperie et la violence. Partout où il existe de prétendus «services publics», les lois pénales foisonnent pour punir violemment quiconque oserait tenter de les concurrencer. (C'est la première manifestation de la violence). On remarquera par exemple qu'aujourd'hui en France, ouvrir une école est puni de 6 mois de prison. Par ailleurs, ces «services publics» sont financés par des impôts extrêmement lourds. (C'est la deuxième manifestation de la violence). Enfin, ces «services publics» sont des services de qualité très mauvaise. Les pouvoirs publics, grâce aux médias complices, diffusent inlassablement un message mensonger visant à faire croire à la qualité des «services publics», alors qu'il n'en est rien. (C'est là la manifestation de la tromperie). Prétendre qu'il existerait de mystérieux «services publics» n'est qu'un mensonge éhonté visant à asservir le peuple et à lui extorquer de très lourds impôts. Pour en revenir plus spécifiquement à l'école, il faut bien voir que dans un pays où l'école serait privée, les frais d'éducation à la charge des familles seraient en réalité assez faibles, en tout cas plus faibles que ce que les États qui organisent un système éducatif extorquent aux pauvres. C'est notamment pour cette raison que les pauvres apprennent mieux à lire lorsque l'école est privée que lorsqu'elle est publique. Beaucoup d'affirmations péremptoires et peu de sources ! En ce qui concerne la Rome antique, la structure de la société était tellement différente d'aujourd'hui qu'il est difficile d'y projetter la notion moderne de public/privé. Une distortion majeure est bien sur l'esclavage. Si l'armée (donc l'Etat) fait des prisonniers et les rend esclaves, puis les distribue à bas prix (ou les donne) à des citoyens romains qui les font travailler, est-ce qu'on peut dire que leur enrichissement est purement privé ? En premier lieu la guerre : tout prisonnier de guerre, en application du droit des gens, est un esclave (droit des gens , jus gentium = droit international). Cette source est plus ou moins féconde selon les conflits dans lesquels est engagée la cité. Jusque dans les premières années du IIe siècle avant Jésus Christ, ils ont fourni un nombre relativement modeste d'esclaves. Les victoires remportées dans les guerres que les Romains ont livrées hors d'Italie ont jeté sur le marché des dizaines, voire des centaines de milliers de prisonniers : Paul Emile vendit 150000 esclaves, en 168 av. J.C., après la victoire de Pydna, César 53000 en une fois. Ce ne sont que deux exemples, qui illustrent l'apport des guerres de conquête. La valeur marchande était, dans de telles circonstances, très faible, elle remontera considérablement sous le règne de l'empereur Auguste, quand ce type de guerre sera plus rare et que la paix extérieure s'installera de façon durable. http://www.antiquite.ac-versailles.fr/esclaves/servi02.htm Ensuite, pouvez-vous nous donner vos sources sur l'efficacité relative public/privé dans l'apprentissage de la lecture ?
José Posté 8 mai 2009 Signaler Posté 8 mai 2009 "Free" Education and LiteracyBarry Dean Simpson A common view promoted by advocates of "free" or public education is that a system primarily based on fees would cause many children to forego an education. Subsequently, literacy rates would decline, and America would slide down a slippery slope toward low economic growth and stagnation. Whether education is part and parcel to economic growth is not the concern of this article. Rather, the charge of illiteracy in a fee-based or privatized system seems to be weak at best, considering the history of education in America and England. England's system of education was not completely "free" until 1870. However, literacy and attendance had been steadily climbing for hundreds of years. In 1640, male literacy in London was more than 50%, and more than 33% in the countryside. These rates were obtained under a privately administered fee-based educational system. As the demand for education rose during the Industrial Revolution, however, private schools grew to supply consumer needs. By 1818, one of every fourteen people in the total population attended school for some period. Twice as many children attended school only ten years later. A Government Report of 1833 (criticized for underreporting attendance levels) found a 73% increase in the number of schooled children between 1818 and 1833.[ii] During 1833, 58% of attendees paid full fees, while only 27% received endowments for education.[iii] The private system continued to grow in England. Attendance in day school had reached one of every 8.36 of the total population by 1851, and one of every 7.7 by 1861. The Education Act of 1870 provided "free" schools for the entire population. In 1975, however, after over 100 years of "free" schooling, the figure dropped only to one of every 6.4 citizens.[iv] The private investment in education in England prior to the Education Act is phenomenal considering the circumstances. The wages of children were still an important part of the average family budget. Eddie West estimates that a full one percent of Net National Income was spent on day-school education alone in 1833. This figure exceeds that of America in 1860. Moreover, it exceeds the figures of 1860 Germany and 1880 France where education was free and compulsory.[v] West argues that the goal of educating 100% of the population is unattainable. But if universal education means at least 90% attendance, then a private system of universal education had been achieved in England by 1860—a full ten years before education became "free."[vi] The situation in America roughly parallels that in England. In 1650, male literacy in America was 60%. Between 1800 and 1840, literacy in the Northern States increased from 75% to 90%, and in Southern States from 60% to 81%. These increases transpired before the famous Common School Movement led by Horace Mann caught steam. Massachusetts had reached a level of 98% literacy in 1850. This occurred before the state's compulsory education law of 1852. Senator Edward Kennedy's office released a paper in the 1980s stating that literacy in Massachusetts was only 91%.[vii] While some people might wonder exactly what literacy entailed during the early Nineteenth Century, anecdotal evidence points to a highly educated and refined populace. In his book Separating School and State, Sheldon Richman gives a variety of examples of the sophisticated nature of America's readers. Thomas Paine's Common Sense sold 120,000 copies to a population of three million—the equivalent of ten million copies in the 1990s. Noah Webster's Spelling Bee sold five million copies to a population of less than twenty million in 1818. Walter Scott's novels sold the same number between 1813 and 1823—the equivalent of sixty million copies in the 1990s. James Fenimore Cooper's The Last of the Mohicans also sold millions of copies. Scott and Cooper are certainly not written on today's fourth-grade level. Travelers to America during the period such as Alexis de Tocqueville and Pierre du Pont were amazed at the education of Americans.[viii] The reading public of Victorian England is so famous that numerous books and college literature courses are devoted to the subject. In fact, England eventually passed a paper tax to quell a public the leaders felt was too smart. The reason behind the successes of private, fee-based systems should be elementary to any student of economics: Private businesses are consumer oriented. The feedback of profit and loss tells an entrepreneur when they satisfy, or fail to satisfy, the needs of consumers. Entrepreneurs who continue to lose eventually cease to be entrepreneurs. Conversely, profit is a reward to entrepreneurs who correctly anticipate consumer wants. A brief look at the private schools of the period attests to these facts. Private schools offered a varied curricula to students. While public schools concerned themselves with the three R's, private schools offered courses in geography, bookkeeping, geometry, trigonometry, surveying, French, German, history, and sometimes dancing.[ix] Specialty and night schools emerged to meet the growing demand of consumers. Many states cut local funding for schools after the American Revolution, but private education thrived. Why then, did Mann and other so-called reformers lead a call-to-arms to bring public, free schools to all children? One reason is that consumers preferred the quality of the private schools. Although attendance per se did not decline from 1830 to 1840, attendance in public schools began to fall faster and faster. Mann and his followers developed many arguments to attack the private schools. Such arguments ranged from bad parents who refused to educate their children, to calls of private education being "undemocratic." Economic arguments concerning economic growth, crime, and educated voters were also used in an attempt to solidify the position of public schools. Once educators and administrators organized into powerful lobbying groups, the die of our modern public system was cast. Few people can afford to pay for education twice: once through fees, and once through the fiat of taxation. Most people now realize the failure of public schools, even those who seek only to reorganize a bad system. Parents certainly realize this fact, since private and home schooling is again on the rise. Apparently, many people find that paying twice for education is better than receiving little education at all. Economic theory shows us that private businesses cater to the needs of diverse consumers far better than bureaucracies. History tells us that a private system is feasible, that those at the bottom of the ladder will gain the education they need, and that literacy will not suffer if the mass of the pubic education system disappears—if only we will listen. Cremin, Lawrence A. 1951. The American Common School: An Historic Conception. NY: Columbia University. P. 17. [ii] High, Jack, and Jerome Ellig. 1988. "The Private Supply of Education: Some Historical Evidence." In Tyler Cowen, ed. The Theory of Market Failure. Fairfax: George Mason University Press. P. 363. [iii] West, E.G. 1970. "Resource Allocation and Growth in Early Nineteenth Century British Education." Economic History Review. 23: pp. 83–84. [iv]High. 1988. Pp. 364–65. [v] West, E.G. 1975. Education and the Industrial Revolution. NY: Harper & Row. P. 201. [vi] West. E.G. 1967. "The Political Economy of American Public School Education." Journal of Law and Economics. (October): Pp. 127–28. [vii] Richman, Sheldon. 1994. Separating School and State. Fairfax: Future of Freedom Foundation. P. 38. [viii] Richman 1994. Pp. 38–39. [ix] High. 1988. Pp. 367–69. http://mises.org/article.aspx?Id=1425
Hailhail Posté 8 mai 2009 Signaler Posté 8 mai 2009 L'extension de l'enseignement secondaire s'est faite bien avant les lois sur l'enseignement obligatoire. En 1880,soit juste avant les lois ferry,le taux de scolarisation était de 77% en France.(source Paul Bairoch,assez éloigné du mouvement anarcap)
libertad Posté 8 mai 2009 Auteur Signaler Posté 8 mai 2009 Il faut aussi ne pas oublier que l'importance de l'éducation dans la réussite financière est surévaluée.Comme je l'avais déjà dit dans un autre fil, les familles les plus riches ont pour tradition de pousser leurs enfants à faire des grandes études, ce qui fait que la population de ces écoles et facs est majoritairement composé d'enfants de familles aisées. Comme, par la suite, ceux-ci profitent de l'éducation et des réseaux de leurs parents, on constate que les gens qui ont fait des études ont des salaires plus élevés. L'erreur, c'est qu'on a l'impression que cette réussite est due aux études elles-mêmes. C'est en parti vrai mais largement surévalué. Si on regarde séparément, dans les élèves issus d'une même école/fac, les revenus de ceux qui viennent des classes populaires et de ceux dont les parents étaient déjà bien placés, on observe un gap. L'éducation n'est donc ni l'alpha ni l'oméga de la réussite et de la "mixité sociale". Tu veux dire que parmi les élèves qui sortent de la même école/fac, avec le même niveau d'études, ceux qui sont issus de familles plus aisées auront un meilleur salaire que les autres? As-tu les chiffres précis sur un site par hasard?
A.B. Posté 8 mai 2009 Signaler Posté 8 mai 2009 Il faut aussi ne pas oublier que l'importance de l'éducation dans la réussite financière est surévaluée.Comme je l'avais déjà dit dans un autre fil, les familles les plus riches ont pour tradition de pousser leurs enfants à faire des grandes études, ce qui fait que la population de ces écoles et facs est majoritairement composé d'enfants de familles aisées. Comme, par la suite, ceux-ci profitent de l'éducation et des réseaux de leurs parents, on constate que les gens qui ont fait des études ont des salaires plus élevés. L'erreur, c'est qu'on a l'impression que cette réussite est due aux études elles-mêmes. C'est en parti vrai mais largement surévalué. Si on regarde séparément, dans les élèves issus d'une même école/fac, les revenus de ceux qui viennent des classes populaires et de ceux dont les parents étaient déjà bien placés, on observe un gap. L'éducation n'est donc ni l'alpha ni l'oméga de la réussite et de la "mixité sociale". J'ai vu une ou deux etudes qui montrent que de hautes etudes montrent correlent avec le succes professionnel uniquement dans la mesure ou elles correlent avec un trosieme facteur intrinseque. Par exemple, soit deux universites A et B, A est plus reputee et plus selective que B. Parmi les etudiants acceptes a la fois a A et a B, il n'y a aucun difference professionelle a long terme entre ceux qui vont dans A et ceux qui vont dans B.
Randian shithead Posté 9 mai 2009 Signaler Posté 9 mai 2009 Tu veux dire que parmi les élèves qui sortent de la même école/fac, avec le même niveau d'études, ceux qui sont issus de familles plus aisées auront un meilleur salaire que les autres?As-tu les chiffres précis sur un site par hasard? Hélas, c'était le fruit d'une enquête du prof de socio de mon école, mais il ne les a pas diffusés.
mementopratique Posté 9 mai 2009 Signaler Posté 9 mai 2009 un enfant de famille plus pauvre ne va-t-il pas être désavantagé, ou alors n'est-ce pas une façon de laisser passer un talent à côté? Le pire système est celui dont on se rapproche depuis un siècle: Examens égaux, programmes égaux, etc. A ce jeu là, les plus avantagés sont ceux qui bénéficient à plein régime de l'aide financière et sociale des parents. Un vrai "talent" (déjà, qu'est ce qu'un "talent", le terme recouvre de multiples acceptions!) n'a pas besoin d'un enseignement primaire/supérieur public. Où qu'il aille, il sera le meilleur. Dans un tel système, les établissements savent pertinemment qu'ils ont intérêt à créer des bourses au mérite. Voilà, c'était mon premier post sur ce forum, alors hi everyone!
MMorateur Posté 9 mai 2009 Signaler Posté 9 mai 2009 Tu veux dire que parmi les élèves qui sortent de la même école/fac, avec le même niveau d'études, ceux qui sont issus de familles plus aisées auront un meilleur salaire que les autres? Étant donnée l'importance du réseau personnel, ça n'a franchement rien d'étonnant.
h16 Posté 9 mai 2009 Signaler Posté 9 mai 2009 Le pire système est celui dont on se rapproche depuis un siècle: Examens égaux, programmes égaux, etc. A ce jeu là, les plus avantagés sont ceux qui bénéficient à plein régime de l'aide financière et sociale des parents.Un vrai "talent" (déjà, qu'est ce qu'un "talent", le terme recouvre de multiples acceptions!) n'a pas besoin d'un enseignement primaire/supérieur public. Où qu'il aille, il sera le meilleur. Dans un tel système, les établissements savent pertinemment qu'ils ont intérêt à créer des bourses au mérite. Voilà, c'était mon premier post sur ce forum, alors hi everyone! Bonjour & bienvenue. Tu peux te présenter en Taverne dans le fil idoine
Dardanus Posté 10 mai 2009 Signaler Posté 10 mai 2009 L'extension de l'enseignement secondaire s'est faite bien avant les lois sur l'enseignement obligatoire.En 1880,soit juste avant les lois ferry,le taux de scolarisation était de 77% en France.(source Paul Bairoch,assez éloigné du mouvement anarcap) Confusion entre enseignement primaire et secondaire, non ? L'enseignement secondaire était réservé à une étroite minorité, le primaire avait été développé par la loi Guizot faisant obligation à chaque commune d'avoir une école primaire. En ce qui concerne le système scolaire, il fait rappeler que dans l'antiquité, à Rome et à Athènes, les écoles étaient à 100% privées. Et tout le monde dans ces deux villes savait lire et écrire, même les gens les plus pauvres, lesquels ne recevaient aucun soutien public d'aucune sorte. Dans les autres villes et les autres pays, les écoles étaient contrôlées par les pouvoirs publics, et l'analphabétisme était très répandu. Je me demande d'où sortent ces affirmations. On pourrait dire tout aussi bien, au Moyen-Age, les écoles n'étaient pas contrôlés par les pouvoirs publics et l'analphabétisme était très répandu.
Invité jabial Posté 10 mai 2009 Signaler Posté 10 mai 2009 -Imaginons que l'on privatise l'eau, une personne habitant en haut du Mont Blanc ne serait-elle pas désavantagé par rapport à une habitant en centre-vile? (financièrement bien sûr) Lui amener l'eau en haut du Mont Blanc coûte une fortune. Pourquoi ce serait à celui qui supporte la grisaille et le béton d'en payer les frais? Chaque mode de vie a ses avantages et ses inconvénients, ce n'est pas aux autres d'en payer le prix. -A quoi ressemblerait un système scolaire privatisé? Au système scolaire d'un des pays développés qui en ont. Par ailleurs, il faut bien séparer la question de la production de celle du financement. Un financement public de la scolarité est tout à fait possible avec un système scolaire privé, et même s'il a ses propres inconvénients il limite déjà l'abominable gâchis que représente un mammouth soviétoïde. -Avec le film Sicko de Michael Moore, je n'arrive pas à me convaincre d'un système de santé privatisé, où les assurances resteraient "morales". Ouais mais d'un autre côté Sicko c'est de la propagande du même niveau que Le Juif Süss. Ca ne vaut pas la bande magnétique sur laquelle c'est enregistré. Soyons clairs : les assurance ne sont pas morales et elles ne le seront jamais. L'Etat non plus. Au moins, on peut changer d'assurance, et surtout elles sont soumises à la loi ordinaire. -La crise actuelle n'est que la conséquence d'une mauvaise régulation ou aussi de pas assez de régulations sur certains points? La crise actuelle est-elle la conséquence d'une mauvaise organisation des braquages ou bien de pas assez d'escroqueries? J'hésite j'hésite Plus sérieusement, elle est essentiellement causée par la planification étatique du crédit. On a donné à des institutions financières privées le pouvoir de prendre des risques qu'ils devraient craindre comme la peste ; on en paye aujourd'hui le prix. Et le pire c'est qu'on prétend régler le problème par la même méthode qui l'a causé. L'enseignement secondaire était réservé à une étroite minorité [troll]Etait-ce un mal? Est-il vraiment utile de suite un enseignement généraliste si tard? Je m'en serais bien passé. Il est étonnant de dissocier la délinquance juvénile du fait que la jeunesse ne travaille pas.[/troll]
Saucer Posté 10 mai 2009 Signaler Posté 10 mai 2009 Ouais mais d'un autre côté Sicko c'est de la propagande du même niveau que Le Juif Süss. Ca ne vaut pas la bande magnétique sur laquelle c'est enregistré. Le juif Süss était plus nuancé à mon souvenir.
Randian shithead Posté 10 mai 2009 Signaler Posté 10 mai 2009 Le juif Süss était plus nuancé à mon souvenir. A ne pas confondre avec le documentaire de Francis Kuntz : La Juive s**e
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