Domi Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 J'aborde un sujet à haut risque ici puisque la plupart d'entre vous est persuadé que la thèse de la négritude des anciens égyptiens n'est soutenue que par des présupposés idéologiques. En pratique, il est exact que l'afro-centrisme est une idéologie qui tend à attribuer aux noirs n'importe quelle réalisation humaine dès lors que la véracité de cette attribution ne peut être aisément réfutée par l'usage du bon sens ou l'expérience commune mais, de la même manière qu'une horloge arrêtée donne l'heure exacte à un moment donné de la journée, leurs thèses concernant l'Egypte contiennent une part de vérité indéniable. Je dois nuancer mon opinion cependant. Elle est que la haute Egypte pré-dynastique était noire alors que la basse Egypte était caucasienne. Ensuite, les populations se sont plus ou moins mélangées et au cours des siècles, du fait des invasions, la part caucasienne a pris de plus en plus d'importance. Voilà pour la présentation de ma thèse. Voici maintenant les arguments. Et là je m'enfonce : http://www.africamaat.com/Egypte-ancienne-Critique-de-la#nb11 La source est évidemment sujette à caution mais certains arguments sont pertinents. Ce qui m'intéresse est plus particulièrement la deuxième partie du 1°) de la démonstration et ce qui concerne Béatrix Midant-Reynes. Elle est probablement la meilleure spécialiste française actuelle de l'Egypte pré-dynastique. A titre d'exemple, elle est régulièrement citée sur le site passion histoire dès lors qu'il est question de cette période et pas en raison de ses sympathies à l'égard des thèses afrocentristes ( le site ayant d'ailleurs fait le ménage sur ce plan). Elle a particulièrement fouillé un site de Haute-Egypte, Adaïma. Voici la notice qui en est faite sur Wikipedia : http://fr.wikipedia.org/wiki/B%C3%A9atrix_Midant-Reynes J'ai été intrigué au bas de cette notice par une référence à sa participation à un ouvrage qui pourrait révéler des sympathies pour l'afro-centrisme, mais il semble que l'ouvrage soit plutôt critique : http://www.amazon.fr/Afrocentrisme-LHistoi…e/dp/2845860080 . Au moment où je m'intéressais à ces questions, j'avais acheté une revue traitant d'études archéologiques relatives à l'Egypte pré-dynastique, dont le contenu était alimenté par des chercheurs de l'équipe de Midant-Reynes. Un numéro au contenu assez austère, sans révélation de nature à attirer celui qui ne s'intéresse aux époques anciennes que par le biais de révélations sensationnelles. Il n'y était d'ailleurs pas question de la race des anciens Egyptiens. Je ne vois donc pas de raison de ne pas reconnaître à Béatrix Midant Reynes, contrairement aux hystrions d'africamaat, tout le sérieux d'une spécialiste de haut niveau de l'Egypte pré-dynastique, intéressée avant tout par l'établissement de la vérité scientifique. Or, que dit-elle : L’Égypte est en Afrique. Évidence trop longtemps superbement ignorée pour focaliser les grands courants civilisateurs vers un brillant Orient Une confirmation un peu plus claire par des chercheurs de son équipe. Je cite africamaat : Spécialiste du site d’Adaïma (Haute Egypte), Béatrix Midant-Reynes a réalisé des fouilles qui attestent de l’origine africaine des Egyptiens anciens. Son confrère, l’anthropologue Eric Croubezy de l’Université Paul Sabatier à Toulouse a étudié des momies entreposées dans des sépultures (plus de 500 corps y ont été exhumés et daté de 3700 avant J. C.). Leur conclusion après étude de deux momies est la suivante :"Ces deux hommes adultes, inhumés ensemble dans la nécropole d’Adaïma en Egypte, 3700 ans avant notre ère, étaient frères ou cousins, selon l’analyse de leur ADN. Celui-ci s’apparente aussi à des populations d’origine sub-saharienne, ce qui conforte des éléments morphologiques et épidémiologiques concernant l’ensemble de la population". Je précise que dans la revue dont j'ai parlé plus haut, il y a des photographies de squelettes trouvés sur les sites, prises le plus souvent par Midant-reynes. Et pour autant que je puisse en juger ces squelettes me semblaient bien appartenir à des noirs, constatation plus évidente dans le cas de petits enfants dont la forme du crâne est plus caractéristique. Je possède toujours cette revue et je me tiens à disposition pour la présenter à ceux qui le souhaiterons, à l'occasion d'un café liberté, par exemple. Je donne pour finir un lien permettant de comprendre le contexte régional de l'époque : http://fabisis.blogs-de-voyage.fr/archive/…omie-noire.html Bon maintenant, vous pouvez me fusiller mais de grâce, faites que l'agonie soit rapide…
José Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 L’Égypte est en Afrique. Évidence trop longtemps superbement ignorée pour focaliser les grands courants civilisateurs vers un brillant Orient Et l'Afrique du Nord aussi. Or les populations de cette régions ne sont pas noires. Africains n'est pas synonyme de noir. Putain de mordel de berde, Domi, pas une seule source de l'Antiquité n'indiquent que les Égyptiens étaient noirs.
Domi Posté 3 octobre 2009 Auteur Signaler Posté 3 octobre 2009 Et l'Afrique du Nord aussi. Or les populations de cette régions ne sont pas noires. Africains n'est pas synonyme de noir.Putain de mordel de berde, Domi, pas une seule source de l'Antiquité n'indiquent que les Égyptiens étaient noirs. Il est question de population d'origine sub-saharienne dans une des citations. En réalité, il semble que l'egypte ancienne ait trois origines berbère lybienne par l'ouest, sémitiques par le nord est et … négro-africaine par le sud. Concernant les citations, tu connais peut-être la citation d'Aristote mise en avant par les afro-centristes, mais selon moi elle n'est pas pertinente. Il y a d'ailleurs une citation de Strabon qui dit exactement le contraire. Il y a plusieurs choses à dire. A mon avis, la population de l'egypte s'est métissée au cours du temps, ce qui fait que la situation en - 3500 n'était plus la même en 0. Si les populations étaient, comme je le pense réellement métissée, et que les noirs egyptiens étaient du type africain de l'est, moins marqué (cf l'éthiopie par exemple), le classement des egyptiens parmi les noirs n'a pas paru évident aux anciens, amha. Si tu as des citations précises à mettre en évidence, je suis preneur. Petite précision, les afro-centristes utilisent une citation d'Aristote qui est plus ou moins, de mémoire : " ceux qui sont excessivement noirs sont couards. Cela s'applique aux éthiopiens et aux egyptiens." En réalité, le terme utilisé est melanchroes qui littéralement signifie peau noire mais en réalité signifie peau brune ou foncée. Le terme s'applique notamment à Ulysse dont les afrocentristes essaient alors de faire un noir.
José Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 Bref, les Égyptiens seraient un mélange de méditerranéen, de sémites et de noirs pas trop noirs et les Anciens n'auraient pas repérés que c'étaient des noirs. Fichtre, on est vachement convaincu de la "négritude des Égyptiens." Curieusement, on repère assez vite la négritude dans les populations mulâtres des Antilles et des Caraïbes. Comment se fesse ?
Domi Posté 3 octobre 2009 Auteur Signaler Posté 3 octobre 2009 Bref, les Égyptiens seraient un mélange de méditerranéen, de sémites et de noirs pas trop noirs et les Anciens n'auraient pas repérés que c'étaient des noirs. Fichtre, on est vachement convaincu de la "négritude des Égyptiens."Curieusement, on repère assez vite la négritude dans les populations mulâtres des Antilles et des Caraïbes. Comment se fesse ? Je constate simplement que nombre d'éléments me font penser que la haute Egypte pré-dynastique était noire. D'autre part, des citations anciennes appuient une autre thèse à mon avis. J'essaie de raccorder les deux. Il en arrive en étudiant un sujet que tous les arguments n'aillent pas idéalement dans un sens ou dans l'autre. Tu me parles des auteurs anciens qui n'ont pas ressenti le besoin de dire que les anciens Egyptiens étaient noirs ( mais qui n'en ont pas non plus parlé comme de blancs), je te cite les meilleurs spécialistes français de la question ( par le biais d'africamaat, il est vrai).
trump Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 Hey les mecs, ça sert à rien de ruminer ces question afférentes à l'obsession racialiste. Peu importe la couleur de l'anus des pharaons, qu'est-ce que ça peut bien changer à la pertinence de leurs actions passées ? il ne faut surtout pas tomber dans le piège tendu par les fanatiques afrocentristes, qui par ailleurs se foutent complètement de la vie quotidienne des africains n'ayant pas eu la chance de pouvoir fuir à Paris ou à Londres et ne s'habillant pas chez les couturiers à la mode. Ces gonzes sont d'affreux jojos avec le cerveau dans les avant-bras. J'ai eu l'occasion il y a bien quatre ans désormais de discuter longuement avec un proche de Kemi Seba et je peux affirmer sans crainte de me tromper que leur rhétorique ne tient pas la route un instant. Notre discussion s'est d'ailleurs terminée par des insultes à mon encontre, doublées de menaces de mort. Bref, laissez pisser ces cons dans un violon et ne rentrez surtout pas dans leur jeu. Il ne faut aps perdre de vue que ce sont eux qui ont posé le cadre dialectique de la discussion ; le mieux étant donc de refuser de se laisser forcer à ne pas dépasser ce cadre du tout blanc contre tout noir. (C'est un conseil désintéressé hein.)
Domi Posté 3 octobre 2009 Auteur Signaler Posté 3 octobre 2009 Hey les mecs, ça sert à rien de ruminer ces question afférentes à l'obsession racialiste. Peu importe la couleur de l'anus des pharaons, qu'est-ce que ça peut bien changer à la pertinence de leurs actions passées ?il ne faut surtout pas tomber dans le piège tendu par les fanatiques afrocentristes, qui par ailleurs se foutent complètement de la vie quotidienne des africains n'ayant pas eu la chance de pouvoir fuir à Paris ou à Londres et ne s'habillant pas chez les couturiers à la mode. Ces gonzes sont d'affreux jojos avec le cerveau dans les avant-bras. J'ai eu l'occasion il y a bien quatre ans désormais de discuter longuement avec un proche de Kemi Seba et je peux affirmer sans crainte de me tromper que leur rhétorique ne tient pas la route un instant. Notre discussion s'est d'ailleurs terminée par des insultes à mon encontre, doublées de menaces de mort. Bref, laissez pisser ces cons dans un violon et ne rentrez surtout pas dans leur jeu. Il ne faut aps perdre de vue que ce sont eux qui ont posé le cadre dialectique de la discussion ; le mieux étant donc de refuser de se laisser forcer à ne pas dépasser ce cadre du tout blanc contre tout noir. (C'est un conseil désintéressé hein.) J'approuve votre message. J'avais débattu de la question avec des afro-centristes sur internet et j'essayais de montrer que toute l'egypte ne pouvait être noire et bien sûr je me faisais insulter. Mais la recherche de la vérité s'accompagne de nuances et la thèse relative à la négritude de la haute-egypte prédynastique se défend à mon avis. La question de la race peut sembler secondaire, mais cela n'est souligné que lorsque l'on met en avant des arguments favorables à la négritude. Quand il s'agit de montrer le contraire, les choses sont différentes, on a le droit de prouver que les anciens egyptiens n'étaient pas noirs. Rien n'empêche de mettre en garde contre les dangers de cette idéologie tout en ne niant pas certains faits.
trump Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 Je comprends tout-à-fait l'envie très humaine d'accéder à la vérité, et, en théorie, rien de devrait pouvoir t'arrêter de t'intéresser à telle ou telle problématique, et cela en toute liberté. Cependant, avec le soucis du contexte, je pense que ces questions concernant la couleur de peau de tel ou tel empire passé apportent plus de problèmes que d'intérêt. Elles sont trop instrumentalisées et si jamais tu as le malheur de modérer l'enthousiasme de ces maniaques, tu es invariablement taxé de raciste, de porc occidentaliste, enfin la totale quoi. Il ne faut pas que ce genre de sujet fasse office de loupe grossissante et rende cruciaux des thème qui sont somme toute assez secondaires en ce qui concerne notre vie de tous les jours en 2009. Et comme il s'agit de discussions publiques - puisque ces types ne débattent jamais sans assemblée à convertir -, que ça se passe sur l'Internet et en particulier sur des sites web acquis à leur cause, l'instrumentalisation du thème est doublée d'une instrumentalisation des types comme toi ou moi qui cherchent juste à établir des vérités factuelles sans arrière-pensée politique. J'ai bien vu qu'il y a un vrai public, réceptif à l'argumentation des kémites, qui ressemble à s'y méprendre à l'électorat "prolétarien" tourné vers le FN depuis la disparition du PCF. Des tas de gens ont besoin de ce genre de catalyseur pour assouvir leur besoin de révolte, et les kémites le savent très bien. Par conséquent c'est pour cela que je me refuse désormais à discuter publiquement avec ces catcheurs de fora politiques. Pas envie de trop servir d'idiot utile, surtout quand je sais que c'est exactement comme ça que les choses vont se passer. Peut-être y-a-t-il un moyen plus subtil pour leur clouer le bec que la discussion frontale devant un public a priori acquis à leur rhétorique ? Je vois bien qu'il convient de combattre intellectuellement ces gens, on ne peut pas laisser passer autant de bêtise sans rien faire. Mais l'affrontement verbal vu comme un match de catch ne sert à rien, cela ne fait que les renforcer. en attendant d'avoir trouvé, je boycotte
DiabloSwing Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 Bullshit. Tout le monde sait que les anciens égyptiens étaient des ibères.
Théo31 Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 Je constate simplement que nombre d'éléments me font penser que la haute Egypte pré-dynastique était noire. Je constate simplement que bon nombre d'éléments me font penser que l'équipe de France de foot est noire.
José Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 Je constate simplement que nombre d'éléments me font penser que la haute Egypte pré-dynastique était noire. Quels éléments ? L'ADN de quelques centaines de cadavres ? Ça prouve que dalle : tu trouveras des similitudes avec les populations subsahariennes même dans l'ADN des Aryens. Tout cela ne prouve en rien la "négritude" de la Haute Égypte ancienne. Dans les faits, Flinders Petrie avait déjà recensé sur les plus anciennes représentations des bas-reliefs des tombes des premières dynasties six types d'habitants de la vallée du Nil : les uns au nez aquilin, d'origine libyenne ou méditerranéenne, probablement les indigènes - comme on peut l'observer dans la population égyptienne actuelle -, les deuxièmes aux cheveux frisés et au menton plat, comme les Syriens ou les Proche-Orientaux non sémites, d'autres ont le nez pointu, les cheveux tressés et vêtus de longs habits, comme les habitants des rives de la Mer Rouge, d'autres encore sont de petite taille, d'autres petits ont de longue et épaisse barbe et enfin, les derniers sont de forte constitution physique et au nez droit.
Luciole Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 J'avais déjà vu ce lien, un imbécile afrocentriste l'avait posté sur un forum, il tenait pour acquis que la philosophie grecque était issue de la philosophie africaine… C'était un garçon très marrant…
Normous Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 Ça prouve que dalle : tu trouveras des similitudes avec les populations subsahariennes même dans l'ADN des Aryens. Si puisque d'après Africamaat, les Aryens seraient, …. noirs! Il faut que je retrouve le lien, c'est vraiment drôle!
eclipse Posté 3 octobre 2009 Signaler Posté 3 octobre 2009 Tiens j'ai discuté une fois avec un américain (Michigan), afrocentriste : il m'a expliqué que l'Afrique avait été une nation unique, et qu'ils avaient construit les pyramides il y a 10 000 ans, le tout supporté par des similitudes entre les mots de différentes langues africaines. Apparemment les thèses de Diop été utilisés aux États-Unis pour fédérer les noirs entre eux et leur donner un mythe fondateur commun.
Nick de Cusa Posté 4 octobre 2009 Signaler Posté 4 octobre 2009 La similitude entre beaucoup de langages vient de l'expansion Bantoue, qui remonte à environ un millénaire (la flemme de chercher). Enfin, "noir" comme terme qui regroupe tous les subsahariens, c'est un signe sûr de la débilité mentale la plus profonde et la plus méprisable. Quiconque y croit peut attendre de ma part un gros mollard glaireux dans la face.
Fëanor Posté 4 octobre 2009 Signaler Posté 4 octobre 2009 Quels éléments ? L'ADN de quelques centaines de cadavres ? Ça prouve que dalle : tu trouveras des similitudes avec les populations subsahariennes même dans l'ADN des Aryens. Tout cela ne prouve en rien la "négritude" de la Haute Égypte ancienne. Dans les faits, Flinders Petrie avait déjà recensé sur les plus anciennes représentations des bas-reliefs des tombes des premières dynasties six types d'habitants de la vallée du Nil : les uns au nez aquilin, d'origine libyenne ou méditerranéenne, probablement les indigènes - comme on peut l'observer dans la population égyptienne actuelle -, les deuxièmes aux cheveux frisés et au menton plat, comme les Syriens ou les Proche-Orientaux non sémites, d'autres ont le nez pointu, les cheveux tressés et vêtus de longs habits, comme les habitants des rives de la Mer Rouge, d'autres encore sont de petite taille, d'autres petits ont de longue et épaisse barbe et enfin, les derniers sont de forte constitution physique et au nez droit. humm humm. Certes. Mais démontrer que les egyptiens n'étaient pas noirs, ce qui est une possibilité, ne prouve pas de facto qu'ils étaient blancs…
Nono Posté 4 octobre 2009 Signaler Posté 4 octobre 2009 Apparemment les thèses de Diop été utilisés aux États-Unis pour fédérer les noirs entre eux et leur donner un mythe fondateur commun. Pas qu'aux Etats-Unis. "Cheikh Anta Diop" est le nom de l'université de Dakar. Pas facile d'aller trouver un boulot dans le grand monde avec le nom d'un charlatan écrit en lettres capitales sur son diplôme. L'afrocentrisme nous renseigne surtout sur l'état de malaise dans lequel vit l'élite intellectuelle africaine et leur monstrueux complexe d'infériorité.
Saucer Posté 4 octobre 2009 Signaler Posté 4 octobre 2009 humm humm. Certes. Mais démontrer que les egyptiens n'étaient pas noirs, ce qui est une possibilité, ne prouve pas de facto qu'ils étaient blancs… Où a-t-il affirmé que les égyptiens étaient blancs ?
Simon Ovronnaz Posté 4 octobre 2009 Signaler Posté 4 octobre 2009 Les égyptiens étaient bretons, un point c'est tout.
Domi Posté 4 octobre 2009 Auteur Signaler Posté 4 octobre 2009 J'essaierai de montrer que la culture de haute Egypte prédynastique trouve probablement ses origines à l'ouest dans le Sahara oriental lybien (1) où la présence dans les temps anciens de population noire est attestée (2). 1 - L'influence du Sahara oriental à l'égard de la haute-egypte. Voici un extrait de texte de Béatrix Midant-Reynes, issue de la revue dont j'ai parlé plus haut. Ceux qui s'intéressent aux questions relatives au réchuffement climatique savent que le sahara était à l'époque de l'optimum holocène, bien plus vert qu'aujourd'hui. En raison de la rareté des sites antérieurs à 5000 dans la vallée du Nil, il est difficile d’avoir une idée précise de l’origine des populations, qui, vers 4300 avant notre ère, sont venues s’installer à l’extrême-nord de la Haute-Egypte, dans la région de Badari et ont donné naissance à un ensemble relativement homogène, les cultures de Nagada. Celles-ci s’étendront vers le sud jusqu’à Elephantine, puis, dans la seconde partie du IVème millénaire, gagneront les voisins du nord, pour diffuser jusqu’aux marges méditerranéennes du Delta.Des origines africaines. Les recherches intensives menées ces vingt dernières années dans les déserts d’Egypte, et plus particulièrement à l’Ouest, au Sahara oriental, ont montré que ces régions aujourd’hui inhospitalières avaient été durant des millénaires – globalement entre 10000 et 5000 avant notre ère – le théâtre de phénomènes culturels simplement soupçonnés. A cette époque, les masses d’air tropical humide se déplaçaient plus haut, vers le nord, entraînant des précipitations sur des zones devenus à présent totalement désertiques. Le paysage d’alors pouvait se comparer à ce que l’on peut rencontrer actuellement quelque 800 km plus au sud, dans les écozones saheliennes. Durant la saison des pluies, de vastes dépressions naturelles se remplissaient d’eau et une végétation d’arbrisseaux, d’arbustes, d’épineux rompait l’aridité ambiante, autorisant la venue d’hommes et de troupeau. (…) Vers 5000 avant notre ère, quand les conditions climatiques se dégradèrent, la vie devint de plus en plus difficile face au désert grandissant. Les populations gagnèrent alors des cieux et des rivages plus cléments, au premier desquels le Nil et sa verte vallée. Pour diversifier les sources, voici un lien vers un site web amateur qui confirme ce qui est présenté plus haut : http://www.passion-egyptienne.fr/histoire%201.htm L’histoire de la civilisation qui est apparue voici cinq mille ans sur les rives du Nil a été largement déterminée par les conditions géographiques bien particulières qui font de la vallée du fleuve une immense oasis, refuge naturel des populations contraintes d’abandonner les régions de savanes du « Sahara vert » progressivement affectées par la désertification. Étendue du 24e au 31e degré de latitude Nord, l’Égypte fait partie de la vaste zone aride qui, sur dix mille kilomètres, s’étend du Sahara atlantique au désert de Thar situé au nord-ouest de l’Inde. Pendant plusieurs millénaires, ces régions aujourd’hui désertiques étaient peuplées et une faune abondante y vivait, celle dont témoignent les gravures rupestres du Tassili, à une époque où l’actuelle vallée du Nil était une région de marécages hostiles excluant toute présence humaine. La situation a changé au cours des millénaires des époques post-pluviales africaines qui correspondent à nos époques postglaciaires européennes ; c’est ainsi que l’ancienne Égypte est devenue le « don du Nil » dont parle Hérodote et que ses habitants ont pu être définis par le célèbre historien d’Halicarnasse comme « ceux qui habitent en dessous de la ville d’Éléphantine et boivent l’eau du fleuve… » Caractérisé, à l’inverse de tous les fleuves connus du voyageur grec, par des crues qui « le grossissent en été et le diminuent en hiver », le Nil apportait à la fois l’eau et le limon nécessaires à la vie et à l’agriculture. Au cœur d’une région aride totalement hostile à la présence humaine, dans une vallée large de dix à trente kilomètres qui s’étire sur près de mille depuis la première cataracte, la réunion de l’eau, de la terre arable et du travail humain a donné naissance, comme en Mésopotamie ou sur les rives de l’Indus, à une grande civilisation néolithique, agricole puis urbaine. L’existence d’un pouvoir politique centralisé, indispensable pour organiser la répartition de l’eau, et l’usage d’une écriture font entrer cette civilisation dans l’histoire dès l’orée du IIIe millénaire avant J.-C. Et un dernier lien vers un site général d'histoire : http://www.memo.fr/article.asp?ID=PRE_NEO_005#Som1 Le Sahara égyptien Les habitants de la vallée du Nil, vers -10'000, sont des chasseurs-cueilleurs. A l'époque, le Sahara, où s'achève une longue période aride, est vide; il commence à se peupler vers -8000, à partir de la vallée, où la néolithisation débute, vers -7000, par l'élevage bovin. L'agriculture (blé, orge) n'apparaît que vers -6100. Des villages sont attestés à la même époque. Dans la vallée, en retard par rapport au Sahara, l'agriculture n'apparaît pas avant - 4000. L'économie de production et les nouvelles structures sociales y ont été le fait, au moins en partie, des pasteurs du désert occidental, contraints de quitter le Sahara en voie de désertification. 2 - Présence ancienne de populations noires dans le Sahara oriental. Voici maintenant un documentaire, diffusé sur la cinquième étudiant à partir de la découverte de la momie noire en lybie le lien entre les cultures sahariennes anciennes et l’Egypte ancienne. Il apparait que le Sahara Lybien, probablement à la base de la population de Haute-Egypte prédynastique (cf plus haut), était peuplé d’un mélange de population d’origine méditerranéenne (provenant de Palestine ou du Delta) et d’Afrique noire, en provenance du sud. La Lybie actuelle correspond à ce mélange ethnique. Voir la partie 3 du documentaire. La momie retrouvée est par ailleurs, celle d’un enfant noir. http://www.dailymotion.com/relevance/searc…oire-1-sur_tech http://www.dailymotion.com/relevance/searc…oire-2-sur_tech http://www.dailymotion.com/relevance/searc…oire-3-sur_tech http://www.dailymotion.com/video/x4pe1p_le…oire-4-sur_tech
Domi Posté 4 octobre 2009 Auteur Signaler Posté 4 octobre 2009 Je donne des précisions concernant Eric Croubezy qui a conclu à partir de l'étude des squelettes : "Ces deux hommes adultes, inhumés ensemble dans la nécropole d’Adaïma en Egypte, 3700 ans avant notre ère, étaient frères ou cousins, selon l’analyse de leur ADN. Celui-ci s’apparente aussi à des populations d’origine sub-saharienne, ce qui conforte des éléments morphologiques et épidémiologiques concernant l’ensemble de la population". http://www.ups-tlse.fr/3AANT0_71/0/fiche__…02&ONGLET=1 En cliquant sur la fiche formation en haut à droite : on voit qu'il est directeur de formation du M2R ANTHROPOLOGIE, DELIMITATION GENETIQUE DES POPULATIONS.
José Posté 4 octobre 2009 Signaler Posté 4 octobre 2009 Il apparait que le Sahara Lybien, probablement à la base de la population de Haute-Egypte prédynastique (cf plus haut), était peuplé d’un mélange de population d’origine méditerranéenne (provenant de Palestine ou du Delta) et d’Afrique noire, en provenance du sud. Donc, déjà la population libyenne était mêlée. En plus, comme je l'ai rappelé plus haut, les plus anciens bas-reliefs des premières dynasties font état d'un mélange d'au moins 6 groupes de population différentes, majoritairement non noirs. Bref, la vallée du Nil a été un creuset où sont allé vivre une foultitude de populations diverses - du nord, du sud, de l'est et de l'ouest, à l'ouest gentille à l'ouest - attirées par la fertilité du lieu qui devaient certainement fuir la désertification des régions avoisinantes. Parler de "négritude" de l'Égypte, ou même de la Haute Égypte ancienne, c'est du gros floutage de gueule, même s'il est certain que des populations noires entrent dans la composition du melting pot égyptien.
Théo31 Posté 4 octobre 2009 Signaler Posté 4 octobre 2009 Apparemment les thèses de Diop été utilisés aux États-Unis pour fédérer les noirs entre eux et leur donner un mythe fondateur commun. Tiens, ça me rappelle les délires d'un ancien caporal. C'est bien joli les théories foireuses de ces types. Si elles étaient vraies, on pourrait leur retourner comme argument que l'Egypte était une société esclavagiste.
Invité jabial Posté 4 octobre 2009 Signaler Posté 4 octobre 2009 Bof, on sait déjà que tous les peuples étaient esclavagistes à leur phase primitive.
Domi Posté 4 octobre 2009 Auteur Signaler Posté 4 octobre 2009 Donc, déjà la population libyenne était mêlée. En plus, comme je l'ai rappelé plus haut, les plus anciens bas-reliefs des premières dynasties font état d'un mélange d'au moins 6 groupes de population différentes, majoritairement non noirs.Bref, la vallée du Nil a été un creuset où sont allé vivre une foultitude de populations diverses - du nord, du sud, de l'est et de l'ouest, à l'ouest gentille à l'ouest - attirées par la fertilité du lieu qui devaient certainement fuir la désertification des régions avoisinantes. Parler de "négritude" de l'Égypte, ou même de la Haute Égypte ancienne, c'est du gros floutage de gueule, même s'il est certain que des populations noires entrent dans la composition du melting pot égyptien. En cherchant, on trouve et on nuance. Donc, je reconnais que la présence de méditerranéens dans le désert lybien tend à modérer mes conclusions. Mais au vu de ce qu'écrivent Reynes et Croubezy et des photos du bouquin, je persiste à penser que cette population était bien noire en majorité. L'iconographie Egyptienne n'est pas toujours aisée à interpréter. La subjectivité peut jouer un rôle important dans ce domaine. Concernant les bas reliefs, je suppose qu'ils représentent des Egyptiens aux côtés de différentes populations étrangères et non plusieurs types d'egyptiens. Quand je m'opposais aux afrocentristes sur le sujet, je m'appuyais sur l'iconographie. Un lien intéressant. Si j'ai compris à peu près ce que j'ai lu (moi et l'anglais…), le sud ancien serait à moitié africain. Donc le type noir devait être minoritaire dès l'époque ancienne, sans être négligeable toutefois. http://images.google.fr/imgres?imgurl=http…N%26start%3D108
Ash Posté 4 octobre 2009 Signaler Posté 4 octobre 2009 Emission de RC sur le sujet : [dailymotion]x47ivk_bernard-lugan-contre-lafrocentrisme_politics[/dailymotion] [dailymotion]x47i93_bernard-lugan-contre-lafrocentrisme_politics[/dailymotion] [dailymotion]x47hw3_bernard-lugan-contre-lafrocentrisme_politics[/dailymotion] 2 dynasties (90 ans) sur 30 selon Lugan.
Domi Posté 7 octobre 2009 Auteur Signaler Posté 7 octobre 2009 Emission de RC sur le sujet :[dailymotion]x47ivk_bernard-lugan-contre-lafrocentrisme_politics[/dailymotion] [dailymotion]x47i93_bernard-lugan-contre-lafrocentrisme_politics[/dailymotion] [dailymotion]x47hw3_bernard-lugan-contre-lafrocentrisme_politics[/dailymotion] 2 dynasties (90 ans) sur 30 selon Lugan. Je n'ai pas le temps de lire le documentaire ce soir. Je le ferai dès que j'aurais un moment. Bernard Lugan est un peu à l'autre extrême, si on le compare à Diop et ses positions concernant l'Afrique sont plutôt minoritaires (mais ce n'est pas une raison pour ne pas écouter ses arguments). Pour ma part, il y a un point que je n'avais pas pris en compte au départ : le site d'Adaïma est situé au sud de la Haute-egypte. En gros, les deux tiers de la haute egypte se trouvent plus au nord. En considérant cet élément et ceux qu'a présentés Lucilio, il me semble en effet que la thèse selon laquelle la population de l'Egypte antique était très proche de la composition actuelle de ce pays est la plus vraisemblable.
free jazz Posté 7 octobre 2009 Signaler Posté 7 octobre 2009 Domi, je ne comprends même pas comment tu peux accorder du crédit aux thèses afrocentristes d'Anta Diop et sa clique de fanatiques illuminés. Sur le sujet je te recommande la lecture de Maspero : http://remacle.org/bloodwolf/livres/maspero/egypte.htm Amenemhaît 1er avait battu les Ouaouaîtou dans la trentième année de son règne[296] ; son fils, Sanouasrît 1er, vainquit sept peuples nègres confédérés et courut triomphant jusqu'à Ouadi-Halfa[297]. Sous Amenemhaît II, le pays des Ouaouaîtou n'était déjà plus qu'une province égyptienne gouvernée comme les autres nomes par un fonctionnaire royal[298]. Sanouasrît II continua, avec éclat ce semble, l'oeuvre de ses prédécesseurs, que son fils, Sanouasrît III, acheva. Ce prince, si populaire en Égypte que Manéthon ou ses compilateurs l'identifiaient avec le Sésostris de la tradition grecque et lui attribuaient la conquête du monde[299], marcha lui-même à la tête de ses armées[300] et soumit toute la Nubie d’une manière définitive. Après l'annexion du canton de Heh, il fixa la frontière de l'empire à Semnéh, prés de la seconde cataracte. Une inscription gravée en l'an VIII constate le fait : « [C'est ici] la frontière méridionale réglée en l'an VIII, sous la sainteté du roi des deux régions Khakerî Sanouasrît III, vivificateur à toujours et à jamais, afin que nul Nègre ne la franchisse en descendant le courant, si ce n'est pour le transport des bestiaux, boeufs, chèvres, moutons appartenant aux Nègres.[301] » Une autre inscription de l'an XVI renouvelle cette défense, et nous apprend que « sa Sainteté avait permis qu'on érigeât une statue d'elle sur la frontière qu'elle-même avait établie.[302] »
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