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Gauche libérale


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Posté
Maintenant, pour les personnalités proprement-dite, disons que nous sommes en phase d'observation. Cohn-Bendit nous plait bien, Jean-François Kahn dit des choses intéressantes depuis quelques temps et nous avons aussi regardé du côté de Manuel Valls mais il est un peu trop coincé du côté de la question des drogues, à l'inverse de Daniel Vaillant, d'ailleurs…

:icon_up:

Posté

Pour rappel la motion qu'ils ont présentés chez A-L :

http://www.gaucheliberale.org/post/2007/10…native-Liberale

La motion Gauche Libérale aux élections internes d'Alternative Libérale

Par Alcodu le mardi, 16 oct. 2007, 23:32 - Ligne politique - Lien permanent

Chers libéraux, membres d'Alternative Libérale

Militants du parti et libéraux dans l'âme nous avons souhaité présenter à vos suffrages cette liste dénommée Gauche Libérale.

Pourquoi cette liste ? Pourquoi accoler le mot gauche au mot libéral ? Quel est notre programme ? Quels sont nos buts en créant cette motion au sein d'un petit parti naissant ?

C'est à ces questions que la présente profession de foi va tenter de répondre.

Disons-le d'emblée, notre liste ne cherche pas à promouvoir une quelconque "social-démocratie". Nous sommes des libéraux et nous le resterons. La gauche libérale n'est pas un libéralisme par défaut (Canto-Sperber,Valls etc.) qui voyant se décomposer l'idéologie socialiste dans l'opinion se replie sur le libéralisme pour le phagocyter. Le libéralisme n'est pas là pour sauver le socialisme.

La motion Gauche Libérale a en revanche plusieurs objectifs :

- "Dédroitiser" le courant de pensée libéral en lui faisant retrouver son positionnement originel.

- Rendre possible un recrutement de nouveaux militants venant de l'actuelle gauche, c'est à dire rappelons-le, de 50% de l'électorat.

- Promouvoir une alliance entre libéraux et démocrates et dénoncer l'alliance contre nature entre libéraux et conservateurs.

- Nous positionner sur plusieurs points du programme d'AL que par ailleurs nous approuvons dans ses grandes lignes.

La plupart des libéraux a beau affirmer que le libéralisme n'est ni de gauche ni de droite, il reste que le mouvement libéral a une forte connotation de droite dans l'opinion. Ce positionnement est une aberration historique et idéologique. Historique puisque le terme de gauche provient de l'aile du château de Versailles occupée par les premiers libéraux dotés d'un pouvoir : les physiocrates. Idéologique, puisque la philosophie libérale est en opposition frontale avec celle des conservateurs sur tous les sujets : l'individu, la connaissance, le social, les lois, le progrès.

Que les usurpateurs socialistes aient réussit au fil du temps à déloger les libéraux de la gauche ne nous fera pas renoncer à quitter le ghetto dans lequel ils veulent nous confiner !

Nous sommes convaincus que le réservoir de voix ou d'adhérents potentiels est au moins aussi important dans l'électorat "de gauche" que dans celui "de droite". Il existe donc un potentiel de croissance inexploité pour notre parti. La méfiance vis à vis de l'Etat dirigiste et répressif est facile à éveiller à gauche. Reste à combattre l'Etat-providence, cet État planiste qui par le jeu de la spoliation légale frappe et leurre avant tout les plus pauvres. Une motion Gauche Libérale forte au sein d'AL facilitera le recrutement de tous ces libéraux qui s'ignorent et qui n'attendent qu'une occasion pour s'intéresser à notre mouvement.

Gauche Libérale souhaite qu'AL se distingue clairement des "réformateurs" UMP qui n'ont à ses yeux aucune légitimité libérale. La voie de l'alliance ou la simple proximité affichée avec des conservateurs réformistes ne peut que saper la crédibilité du mouvement libéral. L'impasse politique à laquelle a aboutit feu Démocratie Libérale doit nous servir de leçon.

Nous souhaitons prendre exemple sur nos voisins libéraux et notamment le FDP allemand pour apparaître comme une troisième dimension de la vie politique, capable de trouver des alliances au centre, à droite ou à gauche suivant les circonstances.

Bien entendu nous ne négligeons pas le travail à accomplir. Nous avons conscience de la diversité des situations nationales et notamment du retard idéologique de la gauche française qui rend actuellement toute alliance improbable voire impossible, sauf au plan local.

La Gauche Libérale est foncièrement antiprogramme car un "programme politique" consiste à substituer une volonté oligarchique à celle de l'individu au nom de grand principes holistes (Nation, intérêt collectif, communauté, etc.). N'étant pas des "réformateurs", les "réformes" que nous proposons se bornent à garantir les libertés : enseignement, association, expression, assurance, solidarité, échange, etc.

Toutefois nous nous engageons à défendre les grands axes du programme actuel d'Alternative Libérale avec quelques nuances et en insistant sur certains points.

Face à la société du contrôle construite par les conservateurs et les socialistes nous proposons la société de la confiance.

En France, en Europe et dans le monde, partout nous défendrons la démocratie comme le système le mieux à même de garantir la liberté individuelle, surtout lorsque cette démocratie est associée à un principe de subsidiarité partant de l'individu.

Nous défendrons le mutualisme contre le collectivisme. Nous puiserons dans l'héritage mutualiste, soutenu dès le XIXème siècle par les libéraux, pour mettre en avant la solidarité choisie et engagée contre le "tout-social" de l'Etat-providence.

En tant que relais politique de la société civile, nous entendons défendre les associations non pas à coup de subventions mais en libéralisant leur régime afin qu’elles soient enfin autonomes à l’égard du pouvoir politique et que, revenant à l’essence libérale de la loi de 1901, elles deviennent le premier vecteur de la réforme sociétale.

La laïcité que nous défendons n'est pas seulement la coexistence pacifique entre toutes les confessions présentes en France. C'est une laïcité active qui affirme la prééminence du pouvoir séculier sur les pouvoirs religieux, qui garantit la liberté des athées et des agnostiques sans sacrifier au culte de l'Etat, qui considère d'un oeil neutre toutes les religions et garantit leur libre pratique.

Conclusion

Chers libéraux, membres d'AL, il n'est pas besoin d'être "de gauche" au sens actuel de ce terme ni même d'en être issu pour voter pour notre liste. Certains de nos colistiers viennent de "droite", d'autres viennent de "gauche", mais tous, nous nous reconnaissons dans les valeurs fondatrices du libéralisme : abolition des privilèges, propriété individuelle commençant par celle du corps, libre disposition de ses facultés, refus du néo-colonialisme et paix obtenue par le libre échange des services et des biens.

En votant Gauche Libérale aux élections internes d'AL vous contribuerez à replacer notre jeune parti à sa juste place sur l'échiquier politique. Vous susciterez l'étonnement et l'interrogation de ceux qui croient encore que le libéralisme c'est la droite de la droite, vous faciliterez le recrutement de nouveaux militants venant de tous les horizons. Vous contribuerez à l'émergence d'un libéralisme moderne, décomplexé, capable de se réapproprier son positionnement à gauche et d'en chasser le coucou socialiste.

Loin d'affaiblir le parti en le divisant vous l'enrichirez d'une composante capable d'interpeller les médias, capable de faire douter ceux-là mêmes qui pensaient avoir réglé son compte au libéralisme en le dissolvant dans la mouvance néo-conservatrice.

Le 28 octobre votez Gauche Libérale.

Cette motion est l'œuvre du collectif : "gauche libérale"

Le dernier paragraphe est priceless.

Posté
"revenu universel" ?

C'est quoi ce truc, le fan club de Cohn-Bendit ?

edit : ah ben oui, ils le disent en plus…

Politiquement ça reste le meilleur moyen de faire passer un libéralisme "dur". A mon avis.

Posté
Pour rappel la motion qu'ils ont présentés chez A-L :

Le dernier paragraphe est priceless.

C'est très mal écrit, il y a des bonnes choses et plusieurs erreurs.

Je pense que l'expérience vaut le coup d'être tentée. D'une manière générale, je ne suis pas sûr que le libéralisme qui drague à droite puisse réformer la France. DL a échoué. J'ai l'intuition que c'est une gauche libérale, débarassée du socialisme, qui peut sortir le pays de l'ornière. Je ne sais pas si les fondateurs de GL sont les plus à même de transformer l'essai.

Posté

scissionner est un truc de groupuscule, c'est un jeu à somme nulle : que tu restes au sein du groupuscule ou que tu le quittes pour créer le tien propre, les pertes et les gains sont également inexistants. C'est aussi pour ça que je me dis que les libéraux devraient s'agréger à des formations déjà rompus aux pratiques du pouvoir : la perspective de décrocher des postes (même à des niveaux assez peu élevés) me paraît être une motivation plus efficace pour conserver une organisation politique unie qu'une ligne idéologique particulièrement subtile ou cohérente. La preuve par l'ump : un partie sans ligne politique, sans unité profonde si ce n'est celle née de l'ambition de gagner puis de conserver le pouvoir.

Posté
La preuve par l'ump : un partie sans ligne politique, sans unité profonde si ce n'est celle née de l'ambition de gagner puis de conserver le pouvoir.

absolument: cependant cette logique est condamnee tout comme elle le fut au sein du PS: les nouvelles generation d'enfants rois ne supportent rien d'autre que d'etre le chef, tel le petit roquet bruyant au devant de sa laisse tendue, persuade de 'mener' ses maitres et qui aboie sur tout ce qui bouge.

Plus un groupe est prog, ou jeune, et plus les divisions sont constantes et chroniques; le plaisir ancien d'etre membre d'un groupe a laisse la place dans l'education-par-defaut a la pulsion immature et insecure d'etre le petit chef tout le temps.

C'est ce qui explique en particulier l'incapacite des mammouths chez les gentils a se ranger derriere un chef commun, ce qui n'a plus aucun sens aux yeux des jeunes et des progs, leur electorat suppose.

Les partis de 'gentils', de jeunes et de progs sont les victimes primaires toutes designees pour cette evolution que seule une mentalite 'de corps' ou 'gregaire' (selon le point de vue d'ou l'on se place) peut endiguer.

l'UMP au contact des nouvelles generations s'expose donc au meme syndrome.

Posté

Mmh je suis à peu près d'accord à la nuance près que le progressisme n'est pas intrinsèquement dénué de grégarité, tout comme le conservatisme qui sont des paramètres plutôt orthogonaux (ou parallèles) à ton analyse à mon avis.

Et à me relire, je pense que j'aurai fait bingo si j'avais pu caser "syncrétisme".

Posté

certainement parce que je n'ai pas bien compris ta nuance orthogonale, euhh le focus est plus sur le petit-chefisme que la grégarité disons.

orthogonaux ou paralleles… faudrait choisir :icon_up:

Posté
certainement parce que je n'ai pas bien compris ta nuance orthogonale, euhh le focus est plus sur le petit-chefisme que la grégarité disons.

orthogonaux ou paralleles… faudrait choisir :icon_up:

Je voulais dire en tout cas "pas mêlée" : ce n'est pas d'être consv ou progs qui fait qu'on veut être un chef à tout prix ou pas, je pense.

Posté

le fait d'etre prog, ou d'evoluer dans un environnement politique 'prog' joue enormement sur l'incapacite a rassembler autour d'un chef, a mon avis, de meme que les valeurs 'cons' rendent la cohesion plus facile, ca me parait evident.

t'as deja essaye d'avoir un sens des valeurs 'prog' et d'etre le boss? y a rapidement conflit interieur schyzophrene retroactif.

Posté

C'est bien parti. Pour se faire voir, ils font déjà de la lèche à Cohn-Bendit et JF Khan, donneurs de leçon en chef, leur côté racoleur en bonus pour plaire aux djeunz'. Ceci dit, c'est un excellent esprit politique que d'avoir su reconnaître les maîtres à penser.

le fait d'etre prog, ou d'evoluer dans un environnement politique 'prog' joue enormement sur l'incapacite a rassembler autour d'un chef, a mon avis, de meme que les valeurs 'cons' rendent la cohesion plus facile, ca me parait evident.

t'as deja essaye d'avoir un sens des valeurs 'prog' et d'etre le boss? y a rapidement conflit interieur schyzophrene retroactif.

Un peu de pirouette rhétorique et de dissonance cognitive, et le tour est joué.

Posté
C'est Staline qui disait, "le Pape, combien de divisions il a?"

Et voilà, tu me Nick ma blague ! (c'est ce qu'on appelle "une bonne droite")Déjà, c'est difficile un lundi soir. Mais en plus si tu t'y mets…

Posté
Je pense que l'expérience vaut le coup d'être tentée. D'une manière générale, je ne suis pas sûr que le libéralisme qui drague à droite puisse réformer la France. DL a échoué. J'ai l'intuition que c'est une gauche libérale, débarassée du socialisme, qui peut sortir le pays de l'ornière. Je ne sais pas si les fondateurs de GL sont les plus à même de transformer l'essai.

En tous cas, c'est comme ça que les états d'Estonie et la Nouvelle Zélande se sont réformés pour devenir plutôt libéraux. Mais je doute que les cadres actuels de GL aient l'étoffe d'un Laar ou d'un Douglas…

Posté
En tous cas, c'est comme ça que les états d'Estonie et la Nouvelle Zélande se sont réformés pour devenir plutôt libéraux. Mais je doute que les cadres actuels de GL aient l'étoffe d'un Laar ou d'un Douglas…

Et je doute que la gauche française actuelle se soit suffisamment émancipée de sa gangue mentale marxiste pour imaginer cette possibilité.

Posté

Je pense que les réformes libérales radicales dont la France à besoin seront prises

- lorsque le pays sera déjà à genoux suite à l'écroulement des institutions socialistes qui lui servent de tuteurs ;

- par un gouvernement "de gauche", électoralement seul à même de contenir la poussée socialiste autoritaire sur sa gauche.

Quand le pays sera dans l'impasse, si c'est un gouvernement "de droite" qui est au pouvoir, il sera paralysé par la rue et il appliquera une politique de compromis sans effet notable, ce qui aura pour résultat de porter un parti extrémiste au gouvernement aux élections suivantes ; si c'est "l'extrême gauche" (ou pourquoi pas "l'extrême droite") qui est au pouvoir, la dictature se substituera à l'ingouvernabilité, le pays sera définitivement perdu et le devoir des libéraux sera de quitter le territoire.

Pour les libéraux, cela implique de garder nos idées essentielles et de les maquiller, de modifier leur architecture, de changer notre sémantique en profondeur, et de les rendre sexy et surtout indispensables pour l'électorat "de gauche" et ses leaders. Grosso modo, il nous faut un ordo-libéralisme "de gauche" : ils nous faut des Yves Guyot du XXIème siècle pour proposer autre chose que la gangue mentale marxiste de l'électorat "de gauche" comme "de droite". Je doute que cela soit réalisable. Mais je pense que c'est le seul espoir du pays.

En écrivant cela, je ne peux m'empêcher de ne pas être d'accord avec moi-même, ce qui est grave, et de ne pas savoir pourquoi, ce qui est pire. Que pensez-vous de ce scénario ?

En tous cas, c'est comme ça que les états d'Estonie et la Nouvelle Zélande se sont réformés pour devenir plutôt libéraux. Mais je doute que les cadres actuels de GL aient l'étoffe d'un Laar ou d'un Douglas…

Mart Laar n'est pas "de gauche". On peut définir Mart Laar comme un démocrate-chrétien très marqué par le libéralisme économique.

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