(=S=) Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Je ne sais pas si c'est très malin tactiquement, ni si c'est très mature de faire scission parce qu'on a perdu, mais sur le fond je peux comprendre qu'en libéral on ait beaucoup de mal à cohabiter avec quelques villiéristes puants, islamophobes obsessionnels, ou toute une faune plus ou moins drôle de revanchards conservateurs aigris ; des inimitiés communes mais partielles ne font pas un bon socle d'accord pour une collaboration très profonde. Pour les libéraux, cela implique de garder nos idées essentielles et de les maquiller, de modifier leur architecture, de changer notre sémantique en profondeur, et de les rendre sexy et surtout indispensables pour l'électorat "de gauche" et ses leaders. Grosso modo, il nous faut un ordo-libéralisme "de gauche" : ils nous faut des Yves Guyot du XXIème siècle pour proposer autre chose que la gangue mentale marxiste de l'électorat "de gauche" comme "de droite". Je doute que cela soit réalisable. Mais je pense que c'est le seul espoir du pays. Je ne sais pas trop pour le scénario, il est du moins probable que ce soit quelque qu'un de centre-gauche qui arrive à faire bouger quoi que ce soit là-dedans. Avec le sarkozysme dominant dans la majorité, j'ai du mal à penser en termes droite-gauche en France (sauf quand l'UMP drague le FN), et je ne connais pas assez la potentielle relève de l'UMP pour imaginer en voir sortir une Thatcher (Copé, Bertrand, Johnny Villepin )… Mais dans tous les cas, un ordo-libéralisme serait bienvenu en France, et sans doute avons-nous pas mal de choses à écouter venues d'Outre-Rhin… nos vieux éternels ennemis d'il y a quelques décennies lorsque la chimérique Occident n'existait pas encore. Mais pourquoi maquiller nos idées, elles sont très sexy, je trouve, lorsqu'on ne les caricature pas !
G7H+ Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 J'ai du mal à penser en termes "droite-gauche" en France, mais les votants ne semblent pas avoir ce problème. J'utilisais le terme maquillage pour signifier qu'il faut enjoliver nos idées pour les rendre acceptables et nécessaires aux électeurs "de gauche", et farder notre message en laissant notre vocable libéral distinctif au placard et en "habitant" le vocable et les concept-clefs de l'électorat. Bref, un ordo-libéralisme - qui ne dit surtout pas son nom - vu comme légitime et nécessaire "à gauche" me semble indispensable.
Tremendo Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Je pense que les réformes libérales radicales dont la France à besoin seront prises - lorsque le pays sera déjà à genoux suite à l'écroulement des institutions socialistes qui lui servent de tuteurs ; C'est pas de mal à veille, et à la socdem succèdera une autre idéologie. Quand le pays sera dans l'impasse, si c'est un gouvernement "de droite" qui est au pouvoir, il sera paralysé par la rue et il appliquera une politique de compromis sans effet notable, ce qui aura pour résultat de porter un parti extrémiste au gouvernement aux élections suivantes. Autant que je m'en souvienne, les bribes de réformette lancées par le gouvernement Jospin entre 97 et 2002 avaient paralysé le pays aussi… le devoir des libéraux sera de quitter le territoire. Il semble que les politiciens soient aveugles ou ne veuillent pas parler de l'exode qu'il y a eu ces 20 dernières années, le nombre de français installés à l'étranger augmentent à un rythme de 10% chaque année, et ce alors que les chiffres officiels ne considèrent français à l'étranger que ceux inscrits à l'association des français de l'étranger, ceux inscrits sur les listes électorales des ambassades et consulats, peut-être éventuellement les étudiants en échange aussi, les chiffres officiels signalent entre 1,5 et 2 millions de français à l'étranger, la vérité est qu'il y en a donc plus. Pour les libéraux, cela implique de garder nos idées essentielles et de les maquiller, de modifier leur architecture, de changer notre sémantique en profondeur, et de les rendre sexy et surtout indispensables pour l'électorat "de gauche" et ses leaders. Grosso modo, il nous faut un ordo-libéralisme "de gauche" : ils nous faut des Yves Guyot du XXIème siècle pour proposer autre chose que la gangue mentale marxiste de l'électorat "de gauche" comme "de droite". Je doute que cela soit réalisable. Mais je pense que c'est le seul espoir du pays. Je ne sais pas comment l'on devrait persister à séduire la gauche avec les idées libérales, mais la gauche actuelle est aux antipodes du libéralisme. En tout cas, si la Droite est historiquement plus attirée vers le libéralisme , c'est qu'il y a une raison.
Nick de Cusa Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Sur la droite et la gauche, j'en suis arrivé à la conclusion suivante : la gauche c'est le culte de la faiblesse (opprimés, classe ouvrière…) et la droite le culte de la force (nation fière, chef…) Ce qu'on voit aujourd'hui c'est que ces deux cultes ont choisi la même politique en France, pour des raisons différentes. Le libéralisme dans tout ça, c'est la recherche de la justice. Pour revenir au fil, le libéralisme est vendable au deux mais pas avec la même approche.
L.F. Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Collector. "C'est pas de mal à veille", 5440 résultats sur google. Ca m'embouche un coing.
Tremendo Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Collector. On me l'a changé à mon insu Je m'en fous, je le laisse comme ça, au final c'est plutôt rigolo.
Samahell Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Pour revenir au fil, le libéralisme est vendable au deux mais pas avec la même approche. D'où l'intérêt de l'initiative de Gauche Libérale. Les masses ignorantes du libéralisme n'ont aucun mal à l'associer au "culte de la force" (c'est justement notre problème, et ce qui fait qu'on est systématiquement catalogués à droite). "Gauche" en gauchiste ça veut dire "Camp des gentils", et être associé à des termes à connotation positive plutôt qu'à "golden parachute", "Sarkozy", "sauvage", "inégalités", "consumérisme" ou "licenciement" c'est ce qui manque au libéralisme pour être étudié convenablement par des gens susceptibles de s'y convertir (notamment les jeunes au hasard). Évidemment le problème pour Gauche Libérale reste de réussir à vraiment faire parler d'eux, ce qui, dans notre système bipartite, n'arrivera pas.
Rincevent Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Que pensez-vous de ce scénario ? Qu'il va être temps de s'intéresser à des auteurs comme Alain.
G7H+ Posté 2 décembre 2009 Signaler Posté 2 décembre 2009 Qu'il va être temps de s'intéresser à des auteurs comme Alain. Come on!
Rincevent Posté 3 décembre 2009 Signaler Posté 3 décembre 2009 Come on! Tu sais que c'est un des auteurs préférés de Thierry Leterre (rien à voir avec Michel Leter), et que j'ai ses oeuvres quasi-complètes en PDF qui m'attendent ? D'autant que ma wish-list comprend ceci : Si tu me trouves le financement (et un Kindle), je m'y met de suite. Ceci dit, tout n'est pas bon chez Alain. Notamment après son attaque cérébrale de 1936.
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