pierreyves Posté 8 avril 2010 Auteur Signaler Posté 8 avril 2010 Si chacun peut faire sa propre expérience de la douleur, il en est autrement de la possibilité de voir clair dans ce magma de forces et d'énergies. La recherche de cette vision claire constitue le principe même de la connaissance. Le moyen c'est l'ascèse, et les guides ce sont tous les êtres qui ont pu emprunté le même chemin. Le libre-arbitre n'est-il pas aussi une expérience assez commune ? Quoiqu'il en soit, plus encore que dans d'autres domaines où professeur et élève peuvent partager une expérience, dans celui-ci l'élève n'est-il pas seul ? L'apprentissage dans ce domaine me semble devoir nécessairement être individuel, puisque les expériences par introspection sont strictement personnelles.
POE Posté 8 avril 2010 Signaler Posté 8 avril 2010 Le libre-arbitre n'est-il pas aussi une expérience assez commune ?Quoiqu'il en soit, plus encore que dans d'autres domaines où professeur et élève peuvent partager une expérience, dans celui-ci l'élève n'est-il pas seul ? L'apprentissage dans ce domaine me semble devoir nécessairement être individuel, puisque les expériences par introspection sont strictement personnelles. Effectivement, mais ne peut on pas dire la même chose de toute expérience. L'échange, la communication se fait toujours à travers un filtre, une structure mentale. D'un certain point de vue (le point de vue mental), tout individu est complètement isolé, mais d'un autre, il est relié en permanence avec le reste du cosmos.
pierreyves Posté 8 avril 2010 Auteur Signaler Posté 8 avril 2010 Effectivement, mais ne peut on pas dire la même chose de toute expérience. L'échange, la communication se fait toujours à travers un filtre, une structure mentale.D'un certain point de vue (le point de vue mental), tout individu est complètement isolé, mais d'un autre, il est relié en permanence avec le reste du cosmos. On peut oui ; il n'y a sans doute qu'une différence de degré lorsque l'expérience est interne: tout apprentissage est in fine individuel. C'est bien au terme d'une recherche individuelle de ce type que je propose ces concepts. La conclusion la plus importante étant à mon avis de reconnaître ou non l'existence du libre-arbitre de chacun. Confucius par exemple -de ce que j'ai compris de la lecture des analectes- ne fait pas appel à la libre volonté (ce qui limite sa réflexion sur certains sujets). Nietszche attaque lui directement ce concept, pour le remplacer par une vision de rapport de puissances permanent.
pierreyves Posté 21 avril 2010 Auteur Signaler Posté 21 avril 2010 Je tombe au hasard sur un passage de The Ethics of Liberty de Rothbard (l'italique est d'origine): The individual man, in introspecting the fact of his own consciousness, also discovers the primordial natural fact of his freedom: his freedom to choose, his freedom to use or not use his reason about any given subject. In short, the natural fact of his "free will".[…] Indeed, the very fact that the knowledge needed for man's survival and progress is not innately given to him or determined by external events, the very fact that he must use his mind to learn this knowledge, demonstrates that he is by nature free to employ of not that reason - i.e., that he has free will. (ce passage n'est pas sans rappeler Ayn Rand … surtout son insistance concernant le lien entre "reason" & "free will". Quoiqu'il en soit Rothbard lie fondamentalement freedom & free will et indique qu'on peut la découvrir par introspection.)
FreeDame Posté 23 avril 2010 Signaler Posté 23 avril 2010 Excusez-moi si je prends le train en marche … Les discussions sur le libre arbitre tournent souvent en rond tellement cette notion est surannée et abstraite pour nous hommes et femmes modernes avides de "concrétude"… Pourtant pour le curieux et puriste libéral cette question me semble digne d’intérêt si l’on veut mieux cerner la portée du terme Liberté. Je dirais a priori que le libre arbitre me semble de nos jours pouvoir être rejoint par la notion freudienne de surmoi, cette instance superposé au moi qui effectue une sorte de synthèse entre nos pulsions et désirs, notre propre volonté et les exigences extérieures…. l’idée de liberté ne pouvant se concevoir non pas au sens individuel et absolu du terme mais dans la relation que l’individu entretient avec la société qui le façonne autour de repères et de valeurs qu’elle seule a le pouvoir de mettre en forme. Pourquoi la société et non l’individu ? Car il ne peut y avoir de pensée sans langage et pas de langage possible sans échanges verbaux inter individuels… nous sommes pris dans les filets du langage …. pas de raison sans résonnance oserais-je ajouter. Et le désir fait il partie pour toi des conditionnements ? Peut-on croire raisonnablement que l’on puisse échapper à un quelconque conditionnement ? Cela me semble une utopie. C’est donc malgré et à l’intérieur de "conditionnements" que l’on doit pouvoir rester libre.
ernest Posté 23 avril 2010 Signaler Posté 23 avril 2010 Les discussions sur le libre arbitre tournent souvent en rond tellement cette notion est surannée et abstraite pour nous hommes et femmes modernes avides de "concrétude"… Pourtant pour le curieux et puriste libéral cette question me semble digne d’intérêt si l’on veut mieux cerner la portée du terme Liberté. Je dirais a priori que le libre arbitre me semble de nos jours pouvoir être rejoint par la notion freudienne de surmoi, cette instance superposé au moi qui effectue une sorte de synthèse entre nos pulsions et désirs, notre propre volonté et les exigences extérieures…. l’idée de liberté ne pouvant se concevoir non pas au sens individuel et absolu du terme mais dans la relation que l’individu entretient avec la société qui le façonne autour de repères et de valeurs qu’elle seule a le pouvoir de mettre en forme. La question du libre-arbitre se détache justement de la liberté politique. Le libre-arbitre concerne l'individu, sans se référer à la société. De même, il y a le déterminisme sociologisant du point de vue politique, et le déterminisme philosophique chez Spinoza ou Nietzsche qui n'ont rien à voir. Tu confonds les deux aspects de la question. Sinon, tu peux laisser Freud au vestiaire si tu ne veux pas passer pour un clown. C'est un conseil sans intention malveillante.
POE Posté 23 avril 2010 Signaler Posté 23 avril 2010 La question du libre-arbitre se détache justement de la liberté politique. Le libre-arbitre concerne l'individu, sans se référer à la société. De même, il y a le déterminisme sociologisant du point de vue politique, et le déterminisme philosophique chez Spinoza ou Nietzsche qui n'ont rien à voir. Tu confonds les deux aspects de la question. Je ne vois pas précisément de quelle manière se distinguent ces deux déterminismes, tu peux développer ?
FreeDame Posté 23 avril 2010 Signaler Posté 23 avril 2010 La question du libre-arbitre se détache justement de la liberté politique. Le libre-arbitre concerne l'individu, sans se référer à la société. De même, il y a le déterminisme sociologisant du point de vue politique, et le déterminisme philosophique chez Spinoza ou Nietzsche qui n'ont rien à voir. Tu confonds les deux aspects de la question.Sinon, tu peux laisser Freud au vestiaire si tu ne veux pas passer pour un clown. C'est un conseil sans intention malveillante. Je faisais justement remarquer que ma conviction est qu'il ne peut y avoir de volonté individuelle et donc de "libre arbitre" en dehors d'un "façonnage" social. Après, c'est question de liberté d'opinion… … ou peut-être de confusion mentale… … Mais dis donc qu'est-ce qu'on s'amuse au vestiaire depuis qu'on y met des génies…
FreeDame Posté 23 avril 2010 Signaler Posté 23 avril 2010 Je ne vois pas précisément de quelle manière se distinguent ces deux déterminismes, tu peux développer ? Je sens qu'on va pouvoir s'instruire…
ernest Posté 23 avril 2010 Signaler Posté 23 avril 2010 Je ne vois pas précisément de quelle manière se distinguent ces deux déterminismes, tu peux développer ? - Pour bien préciser les deux aspects de la liberté. Dans tous les manuels de philosophie sur la liberté, il y a toujours une séparation nette entre, d'un coté la partie ontologique de la liberté et de l'autre l'axe politique. De fait, des textes de philosophie politique de Hobbes jusqu'à Bakounine portent sur l'aspect social de la liberté ; mais ils ne dissertent jamais sur la question ontologique. (c'est aussi la position de Mises qui se moque de la gymnastique intellectuelle à ce sujet, contrairement à Rothbard qui prend position dans son Ethique) - Pour répondre à POE. En gros, d'après mon humble bagage intellectuel, je pense que la principale préoccupation de Spinoza n'est absolument pas celle d'un Bourdieu. De fait, Spinoza se positionne à une échelle ontologique et anthropologique (au sens kantien : qu'est ce que l'Homme ?). Pareillement, on ne verra jamais Schopenhauer parler des conditions familiales et économiques, de la superstructure etc. pour nier le libre-arbitre. Chez tous ces auteurs, la liberté est décriée comme une vieille "idole" chrétienne en quelque sorte, comme une position philosophique pure. Tout ça est sans rapport à la société, bref c'est nécessaire et totalement universel. Chez Bourdieu, le déterminisme est lié - justement - à ce qu'il y a de plus particulier. Nous sommes déterminés socialement par rapport à notre propre condition d'existence. Et un même individu vivant dans deux milieux différents sera déterminé différemment. C'est donc le contraire de la conception philosophique du libre-arbitre.
POE Posté 23 avril 2010 Signaler Posté 23 avril 2010 - Pour répondre à POE. En gros, d'après mon humble bagage intellectuel, je pense que la principale préoccupation de Spinoza n'est absolument pas celle d'un Bourdieu. De fait, Spinoza se positionne à une échelle ontologique et anthropologique (au sens kantien : qu'est ce que l'Homme ?). Pareillement, on ne verra jamais Schopenhauer parler des conditions familiales et économiques, de la superstructure etc. pour nier le libre-arbitre. Chez tous ces auteurs, la liberté est décriée comme une vieille "idole" chrétienne en quelque sorte, comme une position philosophique pure. Tout ça est sans rapport à la société, bref c'est nécessaire et totalement universel.Chez Bourdieu, le déterminisme est lié - justement - à ce qu'il y a de plus particulier. Nous sommes déterminés socialement par rapport à notre propre condition d'existence. Et un même individu vivant dans deux milieux différents sera déterminé différemment. C'est donc le contraire de la conception philosophique du libre-arbitre. D'accord. Le déterminisme philosophique est celui qui postule que l'homme est par nature déterminé, que la condition humaine implique une forme de déterminisme ontologique. Le déterminisme sociologique étudie les réalisations humaines au regard des conditions sociales. Cela dit, isoler les deux de façon étanche me semble illusoire. L'homme ne peut se penser de façon isolée des autres individus, en fait cela pose une autre question : peut on parler de nature humaine sans considérer la société, la collectivité dans laquelle s'inscrit l'homme ? Pour parler de nature humaine, il faut bien considérer ce que les hommes ont en commun, et donc considérer les hommes dans leur ensemble, et non l'individu isolé. On voit bien que dans ces conditions, même la liberté peut difficilement se penser hors des conditions (donc de la société) qui permettent son affirmation.
Lancelot Posté 23 avril 2010 Signaler Posté 23 avril 2010 Le déterminisme philosophique est celui qui postule que l'homme est par nature déterminé, que la condition humaine implique une forme de déterminisme ontologique. J'ai l'impression que ce qui distingue vraiment le déterminisme "ontologique" du sociologie (ou génétique, ou psychologique si on va pars là…) est qu'il n'utilise pas cette détermination au service d'une théorie scientiste (comme ceux qui cherchent fébrilement "ce qui nous détermine" dans l'espoir de pouvoir passer outre) mais, au contraire, la pose comme une limitation des connaissances humaines (et c'est pour ça qu'il ne dit rien de l'organisation de la société ou quoi que ce soit de ce goût là). On voit bien que dans ces conditions, même la liberté peut difficilement se penser hors des conditions (donc de la société) qui permettent son affirmation De la société, de la génétique, de l'histoire personnelle… Il y a des tas de trucs qui déterminent ce que nous sommes. L'erreur est de croire avoir compris exactement dans quelles proportions et comment. Ou alors je suis simplement fatigué.
pierreyves Posté 23 avril 2010 Auteur Signaler Posté 23 avril 2010 Excusez-moi si je prends le train en marche … You're welcome ! Les discussions sur le libre arbitre tournent souvent en rond tellement cette notion est surannée et abstraite pour nous hommes et femmes modernes avides de "concrétude"… Pourtant pour le curieux et puriste libéral cette question me semble digne d’intérêt si l’on veut mieux cerner la portée du terme Liberté. Je dirais a priori que le libre arbitre me semble de nos jours pouvoir être rejoint par la notion freudienne de surmoi, cette instance superposé au moi qui effectue une sorte de synthèse entre nos pulsions et désirs, notre propre volonté et les exigences extérieures…. l’idée de liberté ne pouvant se concevoir non pas au sens individuel et absolu du terme mais dans la relation que l’individu entretient avec la société qui le façonne autour de repères et de valeurs qu’elle seule a le pouvoir de mettre en forme. Freud est à mon avis avec Nietzsche et Keynes dans le trio de tête des personnes qui ont fait le plus de mal avec des idées (même Marx a dit des choses valables). D'ailleurs tous trois ont remis radicalement en cause le libre-arbitre chacun à sa manière ("inconscient", "animal spirits", "power of will"). Aucun concept de Freud ne tient la route, c'est pourquoi il n'a jamais guéri personne… Par ailleurs, la "free will" à laquelle je faisais allusion est un concept strictement individuel (ce qui n'est pas surprenant venant de Rothbard). Pourquoi la société et non l’individu ? Car il ne peut y avoir de pensée sans langage et pas de langage possible sans échanges verbaux inter individuels… nous sommes pris dans les filets du langage …. pas de raison sans résonnance oserais-je ajouter. A ce propos, ce fil: http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=43664 (pour résumer, je ne pense pas qu'on ait besoin du langage pour penser) Peut-on croire raisonnablement que l’on puisse échapper à un quelconque conditionnement ? Cela me semble une utopie. C’est donc malgré et à l’intérieur de "conditionnements" que l’on doit pouvoir rester libre. En effet, l'existence du libre-arbitre n'est pas incompatible avec le fait qu'on subisse toujours des conditionnements. Sinon, tu peux laisser Freud au vestiaire si tu ne veux pas passer pour un clown. C'est un conseil sans intention malveillante. Ah, battu par ton élégance … Mais dis donc qu'est-ce qu'on s'amuse au vestiaire depuis qu'on y met des génies… Ah mais là … c'est plus fort que moi, je suis forcé de réagir . On peut sans doute gratifier Freud d'avoir été un pionniers … mais pour le reste c'est un escroc comme expliqué par exemple ici: http://www.douance.org/psycho/mensongesfreud.htm .
pierreyves Posté 23 avril 2010 Auteur Signaler Posté 23 avril 2010 La question du libre-arbitre se détache justement de la liberté politique. Le libre-arbitre concerne l'individu, sans se référer à la société. De même, il y a le déterminisme sociologisant du point de vue politique, et le déterminisme philosophique chez Spinoza ou Nietzsche qui n'ont rien à voir. Tu confonds les deux aspects de la question. Il s'agit en effet de deux domaine d'études différents pour moi, mais pas indépendants. Il n'est pas possible à mon avis de nier la liberté politique sans nier la liberté individuelle (et le libre-arbitre). L'existence du libre-arbitre -au niveau individuel- est un fondement des philosophies qui défendent la liberté politique. Ce n'est pas un hasard par exemple si Nietzsche, dans sa métaphysique, nie le libre-arbitre … puis conclut en faveur d'une société de castes.
ernest Posté 23 avril 2010 Signaler Posté 23 avril 2010 You're Freud est à mon avis avec Nietzsche et Keynes dans le trio de tête des personnes qui ont fait le plus de mal avec des idées (même Marx a dit des choses valables). D'ailleurs tous trois ont remis radicalement en cause le libre-arbitre chacun à sa manière ("inconscient", "animal spirits", "power of will"). J'ajouterais Hegel à ta liste. Et pour Nietzsche c'est mieux de parler de wille zur macht que de power of will non ? Il s'agit en effet de deux domaine d'études différents pour moi, mais pas indépendants. Il n'est pas possible à mon avis de nier la liberté politique sans nier la liberté individuelle (et le libre-arbitre). L'existence du libre-arbitre -au niveau individuel- est un fondement des philosophies qui défendent la liberté politique.Ce n'est pas un hasard par exemple si Nietzsche, dans sa métaphysique, nie le libre-arbitre … puis conclut en faveur d'une société de castes. - On doit pouvoir trouver des auteurs qui nient absolument le libre-arbitre sans pour autant renoncer à une forme de liberté politique. Schopenhauer, ou Palante peut-être ? - La grande politique de Nietzsche c'est à prendre avec des pincettes. J'ai toujours en mémoire (que j'ai mauvaise, on me pardonnera les approximations) ces bouts de phrases du moustachu qui éclaircissent - relativement - son oeuvre : n'attendez pas de moi que je re-crée de nouvelles idoles, n'attendez pas de moi que j'améliore le monde, améliorer l'humanité est bien la dernière chose que j'irai promettre.
pierreyves Posté 24 avril 2010 Auteur Signaler Posté 24 avril 2010 J'ajouterais Hegel à ta liste. Oui, le pb dans un trio c'est qu'il n'y a que trois places … Et pour Nietzsche c'est mieux de parler de wille zur macht que de power of will non ? j'ai simplement repris le terme sur le wiki US … je n'ai pas lu Nietzsche en Allemand, malheureusement. - On doit pouvoir trouver des auteurs qui nient absolument le libre-arbitre sans pour autant renoncer à une forme de liberté politique. Schopenhauer, ou Palante peut-être ? Peut-être (je ne connais pas Palante), cela doit rester un peu tiré par les cheveux …
FreeDame Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 You're welcome !Freud est à mon avis avec Nietzsche et Keynes dans le trio de tête des personnes qui ont fait le plus de mal avec des idées (même Marx a dit des choses valables). D'ailleurs tous trois ont remis radicalement en cause le libre-arbitre chacun à sa manière ("inconscient", "animal spirits", "power of will"). Aucun concept de Freud ne tient la route, c'est pourquoi il n'a jamais guéri personne… Par ailleurs, la "free will" à laquelle je faisais allusion est un concept strictement individuel (ce qui n'est pas surprenant venant de Rothbard). A ce propos, ce fil: http://www.liberaux.org/index.php?showtopic=43664 (pour résumer, je ne pense pas qu'on ait besoin du langage pour penser) En effet, l'existence du libre-arbitre n'est pas incompatible avec le fait qu'on subisse toujours des conditionnements. Ah, battu par ton élégance … Ah mais là … c'est plus fort que moi, je suis forcé de réagir . On peut sans doute gratifier Freud d'avoir été un pionniers … mais pour le reste c'est un escroc comme expliqué par exemple ici: http://www.douance.org/psycho/mensongesfreud.htm . Je sais qu'une grosse polémique a été lancée contre Freud dont je ne connais pas vraiment les tenants et les aboutissants, bien que je les suspecte…. c'est pourquoi il serait délicat d'entrer dans un trop long débat limite hors sujet. Mais en fait je ne vois pas comment on pourrait nier l'inconscient en particulier, ni en quoi celui-ci serait un quelconque obstacle ou négation de notre liberté ou libre arbitre. Je dirais que la psychanalyse via la psychologie, et bien au delà de la thérapeutique, est une voie moderne très passionnante qui ne peut qu'éclairer notre lanterne quant au concept de liberté. Il serait simplement dommage de s'en priver. De même il n'est pas recommandé de rayer ainsi de la carte des auteurs aussi notables que ceux cités ci-dessus . Même si on ne les approuve pas intégralement ou pas du tout (Marx), tous apportent néanmoins des points de réflexions dignes d'intérêt.
pierreyves Posté 24 avril 2010 Auteur Signaler Posté 24 avril 2010 Je sais qu'une grosse polémique a été lancée contre Freud dont je ne connais pas vraiment les tenants et les aboutissants, bien que je les suspecte…. c'est pourquoi il serait délicat d'entrer dans un trop long débat limite hors sujet.Mais en fait je ne vois pas comment on pourrait nier l'inconscient en particulier, ni en quoi celui-ci serait un quelconque obstacle ou négation de notre liberté ou libre arbitre. Je dirais que la psychanalyse via la psychologie, et bien au delà de la thérapeutique, est une voie moderne très passionnante qui ne peut qu'éclairer notre lanterne quant au concept de liberté. Il serait simplement dommage de s'en priver. C'est un peu plus qu'une polémique: Freud (et son travail) a perdu toute crédibilité dans la plus grande partie du monde, hormis la France. A noter que cela n'implique pas l'impossibilité de toute analyse en psychologie, juste la validité des travaux de Freud (et de tous ses suiveurs). De même il n'est pas recommandé de rayer ainsi de la carte des auteurs aussi notables que ceux cités ci-dessus . Même si on ne les approuve pas intégralement ou pas du tout (Marx), tous apportent néanmoins des points de réflexions dignes d'intérêt. Hum, quand quelqu'un a tort … il a tort, simplement. On a pas le temps dans la vie d'étudier toutes les erreurs des autres. Heureusement, la majorité de ceux qui ont tort voient leurs travaux oubliés. Malheureusement, les erreurs faites par l'un peuvent être de nouveau faite par un autre longtemps après (Nietzsche par exemple a 'réveillé' Héraclite).
Rincevent Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 Je sais qu'une grosse polémique a été lancée contre Freud dont je ne connais pas vraiment les tenants et les aboutissants, bien que je les suspecte…. Ah ? Et que suspectes-tu, précisément ? Je dirais que la psychanalyse via la psychologie, et bien au delà de la thérapeutique, est une voie moderne très passionnante qui ne peut qu'éclairer notre lanterne quant au concept de liberté. Il serait simplement dommage de s'en priver. Ce n'est pas une voie moderne, mais anti-moderne. Quant à la thérapeutique, la psychanalyse n'a jamais soigné personne ; tout au plus, a-t-elle permis à certains de se délester de l'argent qu'ils avaient en trop en échange de l'impression d'être embrouillé avec des choses plus importantes qu'avant.
FreeDame Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 D'accord. Le déterminisme philosophique est celui qui postule que l'homme est par nature déterminé, que la condition humaine implique une forme de déterminisme ontologique. Le déterminisme sociologique étudie les réalisations humaines au regard des conditions sociales. Cela dit, isoler les deux de façon étanche me semble illusoire. L'homme ne peut se penser de façon isolée des autres individus, en fait cela pose une autre question : peut on parler de nature humaine sans considérer la société, la collectivité dans laquelle s'inscrit l'homme ? Pour parler de nature humaine, il faut bien considérer ce que les hommes ont en commun, et donc considérer les hommes dans leur ensemble, et non l'individu isolé. On voit bien que dans ces conditions, même la liberté peut difficilement se penser hors des conditions (donc de la société) qui permettent son affirmation. Oui POE, c'est en effet ce type de point de vue que je soutenais : on ne peut cerner la notion de liberté individuelle ou de libre arbitre en écartant tout ce qui dans l'individu est du à sa condition d'"animal social" (Aristote est aussi pour moi une référence essentielle) sachant que tout comme pour l’inné et l’acquis par ex., individu et société sont intimement mêlés sans qu'on puisse distinguer lequel a primé sur l'autre.. un peu comme l'oeuf et la poule. Quant à la frontière entre liberté politique et liberté philosophique, elle est purement théorique et d’intérêt surtout didactique. Dans la pratique tout cela se rejoint. C'est un peu plus qu'une polémique: Freud (et son travail) a perdu toute crédibilité dans la plus grande partie du monde, hormis la France.A noter que cela n'implique pas l'impossibilité de toute analyse en psychologie, juste la validité des travaux de Freud (et de tous ses suiveurs). Hum, quand quelqu'un a tort … il a tort, simplement. On a pas le temps dans la vie d'étudier toutes les erreurs des autres. Heureusement, la majorité de ceux qui ont tort voient leurs travaux oubliés. Malheureusement, les erreurs faites par l'un peuvent être de nouveau faite par un autre longtemps après (Nietzsche par exemple a 'réveillé' Héraclite). Oui plus qu’une polémique en effet, j’aurais du dire une véritable cabale visant à le dénigrer. Comme l’aurait dit REVEL et on a déjà vu la méthode avec les communistes : du pur "terrorisme intellectuel", une technique qui consiste (lorsqu'on veut rejeter des idées contre lesquelles on est incapable d'argumenter) à jeter le discrédit sur son auteur. Alors en effet, inutile de perdre son temps : "puisqu'il a tord, il a tord tout simplement…."
Chitah Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 Oui plus qu’une polémique en effet, j’aurais du dire une véritable cabale visant à le dénigrer. Comme l’aurait dit REVEL et on a déjà vu la méthode avec les communistes : du pur "terrorisme intellectuel", une technique qui consiste (lorsqu'on veut rejeter des idées contre lesquelles on est incapable d'argumenter) à jeter le discrédit sur son auteur. Alors en effet, inutile de perdre son temps : "puisqu'il a tord, il a tord tout simplement…." Une cabale…
FreeDame Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 Ah ? Et que suspectes-tu, précisément ?Ce n'est pas une voie moderne, mais anti-moderne. Quant à la thérapeutique, la psychanalyse n'a jamais soigné personne ; tout au plus, a-t-elle permis à certains de se délester de l'argent qu'ils avaient en trop en échange de l'impression d'être embrouillé avec des choses plus importantes qu'avant. Je l'ai dit, je ne connais pas les tenants et les aboutissants de cette cabale, et mes soupçons ne sont bons que pour moi-même pour l'instant, tant que je n'aurais pas pris le temps de les vérifier pour validation. Quant aux soins correspondants, n'étant pas à priori psychopathe ou névrosée, je ne saurais en effet attester personnellement de leur efficacité…
FreeDame Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 Une cabale… Aucun rapport entre cette vidéo et Freud… … Ah mais si, c'est bien son petit fils qui présente l'émission bien sur !!!
Rincevent Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 En fait, on peut dire la même chose de Freud et d'Onfray. Là où il a raison, il n'est pas original, et là où il est original, il est nul.
Sloonz Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 Quant à la frontière entre liberté politique et liberté philosophique, elle est purement théorique et d’intérêt surtout didactique. Dans la pratique tout cela se rejoint. Dans quel sens ?
FreeDame Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 En fait, on peut dire la même chose de Freud et d'Onfray. Là où il a raison, il n'est pas original, et là où il est original, il est nul. Je ne ferais pas ce parallèle entre un géant (Freud) et une fourmi (Onfray)…
pierreyves Posté 24 avril 2010 Auteur Signaler Posté 24 avril 2010 Je l'ai dit, je ne connais pas les tenants et les aboutissants de cette cabale, et mes soupçons ne sont bons que pour moi-même pour l'instant, tant que je n'aurais pas pris le temps de les vérifier pour validation. Quant aux soins correspondants, n'étant pas à priori psychopathe ou névrosée, je ne saurais en effet attester personnellement de leur efficacité… Quel a priori ! pour Freud tout le monde a une chtite névrose dans un coin de son enfance ou de sa sexualité En fait, on peut dire la même chose de Freud et d'Onfray. Là où il a raison, il n'est pas original, et là où il est original, il est nul. Vrai et à réutiliser
Chitah Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 Quel a priori ! pour Freud tout le monde a une chtite névrose dans un coin de son enfance ou de sa sexualité Sans blague : du coup tout le monde doit passer voir un psychanalyste, quelle aubaine pour eux. Une fois, j'ai rencontré un fan de psychanalyse, qui m'expliquait que son psy refusait les chèques et ne prenait que le liquide parce que, je cite, "faire un chèque c'est écrire le Nom du Père", sous-entendu le nom du psychanalyste. Il était tellement con que j'ai eu envie de le baffer pour le réveiller.
pierreyves Posté 24 avril 2010 Auteur Signaler Posté 24 avril 2010 Je ne ferais pas ce parallèle entre un géant (Freud) et une fourmi (Onfray)… Mais qu'a fait Freud pour mériter votre admiration à ce point ? Sans blague : du coup tout le monde doit passer voir un psychanalyste, quelle aubaine pour eux. Oui. Le côté pervers c'est qu'ils souffrent de devoir passer leur temps à analyser absolument tout le monde sans arrêt partout … Une fois, j'ai rencontré un fan de psychanalyse, qui m'expliquait que son psy refusait les chèques et ne prenait que le liquide parce que, je cite, "faire un chèque c'est écrire le Nom du Père", sous-entendu le nom du psychanalyste. Il était tellement con que j'ai eu envie de le baffer pour le réveiller. D'après mon expérience les lacaniens sont pires que les freudiens strictes ; Lacan a bien pris en France.
Rincevent Posté 24 avril 2010 Signaler Posté 24 avril 2010 Une fois, j'ai rencontré un fan de psychanalyse, qui m'expliquait que son psy refusait les chèques et ne prenait que le liquide parce que, je cite, "faire un chèque c'est écrire le Nom du Père", sous-entendu le nom du psychanalyste. Marrant, Simonnot raconte presque la même anecdote (dans ses 39 leçons, me semble-t-il).
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