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Une photo "politiquement incorrecte" crée la polémique


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La Fnac de Nice a récemment organisé un concours photo, dans lequel un cliché sélectionné crée la polémique. Sur cette photo, un homme s'essuie le postérieur avec le drapeau tricolore.

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Le jury avait eu le coup de coeur dans la catégorie "Politiquement incorrect", selon le site de TF1 News.

Charles-Ange Ginésy, député-maire de Peone-Valberg, dans les Alpes-Maritimes est ulcéré avoue être choqué: "Cette histoire est bien pire que La Marseillaise sifflée dans les stades !"

Avant d'ajouter: "Et que cette photo soit primée par une grande entreprise nationale… On déraille totalement !"

Le président du Conseil général des Alpes-Maritimes, le député Eric Ciotti, a, de son côté, écrit à Michèle Alliot-Marie "afin qu'elle envisage d'engager une action à l'encontre des auteurs de ces agissements".

L'auteur de la photographie, un Niçois de 25 ans, regrette cette polémique, qui le gêne.

Il explique s'être inscrit au concours "simplement pour passer une belle journée" et tenter de gagner un nouvel appareil.

Le jeune homme confie à TF1 News: "une histoire de fou pour pas grand-chose".

"Les clients du magasin se sont offusqués de ce cliché", reconnaît-on à la Fnac.

"Si la photo retenue dans cet article vous a choqué, vous m'en voyez sincèrement désolé, car ce n'était nullement l'intention du jury de cet évènement" déclare le directeur de l'enseigne niçoise

Avant de préciser que "le jury a voulu récompenser l'auteur pour sa traduction impactante, sans aucune intention de manquer de respect au drapeau français".

Pour Lionnel Luca, vice-président du Conseil général, "Ça, ce n'est pas du politiquement incorrect, c'est de la provocation gratuite, c'est une injure. Le politiquement incorrect aurait été de faire cette photo avec le drapeau algérien".

http://www.jeanmarcmorandini.com/article-3…-polemique.html

Posté

:icon_up:

Jusqu'au sous-titre de ce topic intitulé "La liberté d'expression en danger" (…), il n'y en a pas un pour rattraper l'autre dans cette affaire !

Posté

Bon c'était de la gentille provoc à deux balles parce que dans le même genre, c'est du vu et du revu, je trouve pas ça spécialement innovant. Sans parler du drapeau, je trouve plutot rigolo la photo.

Par contre les réactions choquées sont pitoyables.

Posté
Au vu de cette photo, je propose la définition de la liberté qui suit : supporter stoïquement la connerie des autres.

+1.

La merde comme étendard de la liberté d'expression…

Enfin c'est pas nouveau. Et c'est souvent la même chose avec le "politiquement incorrect".

Pour Lionnel Luca, vice-président du Conseil général, "Ça, ce n'est pas du politiquement incorrect, c'est de la provocation gratuite, c'est une injure. Le politiquement incorrect aurait été de faire cette photo avec le drapeau algérien".

De mieux en mieux. Vice-président et tout, le mec.

Non vraiment, rayons Nice de la carte, c'est encore la meilleure solution.

Posté

Excellent. :icon_up:

Le président du Conseil général des Alpes-Maritimes, le député Eric Ciotti, a, de son côté, écrit à Michèle Alliot-Marie "afin qu'elle envisage d'engager une action à l'encontre des auteurs de ces agissements".
Outrage au drapeau et à la Marseillaise

La Loi sur la sécurité intérieure du 18 mars 2003, instaure à son article 45 bis, un délit d’outrage à La Marseillaise et au drapeau français puni de 7 500 euros d’amende et de dix mois d’emprisonnement. 4

A ceux qui y voient une intolérable atteinte aux libertés, les autres répondent que la République n’est respectable que si elle est respectée. Ainsi, M. Jean Chérioux, lors de la discussion au Sénat déclare : Le drapeau, c’est l’image de la République, et, quand on l’insulte, c’est la République elle-même qui est insultée !

Je doute qu'ils vont oser.

Posté
Notons au passage que le gars se torche avec la partie communiste du drapeau. :icon_up:

Bien vu :doigt:

Perso ce genre de photo ne me fait ni chaud ni froid (excepté le point amusant relevé par Théo). Expression visuelle que rien ne justifie d'interdire ou sanctionner.

La photo attire un peu l'attention mais je l'aurais oubliée demain nonobstant la polémique.

Quand à l'auteur, je serai indulgent: le type est visiblement un quidam qui a participé à un concours pour gagner des lots, et non un parasite professionnel artiste subventionné porteur d'un message écocitoyen. Il ne semble pas rechercher spécialement de publicité non plus.

Et quand aux réactions outragées, elles démontrent que l'indignation sur des sujets symboliques et parfaitement anecdotiques et son généreux brassage d'air chaud est actuellement le vecteur le plus employé par les politocards pour se faire mousser, affirmer l'autorité de l'appareil républicain à peu de frais et sans risque (j'attend les mêmes réactions outragées de députés UMP face aux exactions du syndicat du livre, tout à fait concrètes et matériellement préjudiciables, elles), et accessoirement détourner l'attention de l'opinion vers des sujets stratégiques pour l'UMP (ici: un sujet qui permet de se placer dans le sens de l'opinion, sur lequel l'opposition ne réagira pas et donc vous concèdera l'espace médiatique, et qui permet de ne pas parler pendant quelques temps des sujets plus délicats). L'indignation et la colère, vu leur omniprésence médiatique, deviennent progressivement de réels mots d'ordre de notre modèle social, utilisés par les dirigeants pour braquer l'opinion contre les récalcitrants.

Mention spécial à la petite remarque sur le drapeau algérien: très classe. Bravo monsieur Luca: Georges Abitbol Seal of Approval.

Posté
le vecteur le plus employé par les politocards pour se faire mousser, affirmer l'autorité de l'appareil républicain à peu de frais et sans risque (j'attend les mêmes réactions outragées de députés UMP face aux exactions du syndicat du livre, tout à fait concrètes et matériellement préjudiciables, elles)

+1.

Aucun de ces hypocrites n'en parlera. Et d'ailleurs, même la presse n'en parle pas, c'est dire si les grands quotidiens s'arrangent pour étouffer une loi qui les menace de ne plus être distribué, faute d'avoir suffisamment de lecteurs, ou de devoir réduire fortement leurs tirages et ainsi renoncer aux subventions étatiques prévues à cet effet. Peut-être, voir même surement, craignent-ils des représailles de la part des miliciens de la CGT.

Ce pays de merde est vraiment gerbant. Félicitation à l'auteur de la photo.

Edit: d'après google actu, seul un article paru sur LePost a été reprit pas www.lesindiscrets.com. Et contrepoints, of course.

Posté
Bien vu :icon_up:

Perso ce genre de photo ne me fait ni chaud ni froid (excepté le point amusant relevé par Théo). Expression visuelle que rien ne justifie d'interdire ou sanctionner.

La photo attire un peu l'attention mais je l'aurais oubliée demain nonobstant la polémique.

Quand à l'auteur, je serai indulgent: le type est visiblement un quidam qui a participé à un concours pour gagner des lots, et non un parasite professionnel artiste subventionné porteur d'un message écocitoyen. Il ne semble pas rechercher spécialement de publicité non plus.

Et quand aux réactions outragées, elles démontrent que l'indignation sur des sujets symboliques et parfaitement anecdotiques et son généreux brassage d'air chaud est actuellement le vecteur le plus employé par les politocards pour se faire mousser, affirmer l'autorité de l'appareil républicain à peu de frais et sans risque (j'attend les mêmes réactions outragées de députés UMP face aux exactions du syndicat du livre, tout à fait concrètes et matériellement préjudiciables, elles), et accessoirement détourner l'attention de l'opinion vers des sujets stratégiques pour l'UMP (ici: un sujet qui permet de se placer dans le sens de l'opinion, sur lequel l'opposition ne réagira pas et donc vous concèdera l'espace médiatique, et qui permet de ne pas parler pendant quelques temps des sujets plus délicats). L'indignation et la colère, vu leur omniprésence médiatique, deviennent progressivement de réels mots d'ordre de notre modèle social, utilisés par les dirigeants pour braquer l'opinion contre les récalcitrants.

Mention spécial à la petite remarque sur le drapeau algérien: très classe. Bravo monsieur Luca: Georges Abitbol Seal of Approval.

Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, néammoins je m'interroge sur la phrase de Lucca, dit-il sérieusement que se torcher les fesses avec le drapeau algérien est politiquement incorrect ou alors c'est de l'ironie qu'il utilise au contraire pour souligner qu'en France malheureusement on a le droit de critiquer les français et leurs soi-disant symboles mais pas les populations issues de l'immigration et leurs symboles?

On remarquera que dans un cas comme dans l'autre ce ne sont pas les mêmes meutes qui crient au loup mais bien le ridicule qui les unit.

Posté

Oui, mais qui faudrait-il sanctionner pour ce crime de "lèche-majesté" (comme dirait Béru) ? Le photographe ou le cul-torché ?

Posté
Pour Lionnel Luca, vice-président du Conseil général, "Ça, ce n'est pas du politiquement incorrect, c'est de la provocation gratuite, c'est une injure. Le politiquement incorrect aurait été de faire cette photo avec le drapeau algérien".

Il se trompe. C'est seulement du suicide.

Posté

On peut difficilement faire plus convenu et débile que ce cliché mettant en scène la haine banale de soi sur le mode scatologique. C'est du niveau Siné Hebdo.

Quelle étrange époque que la nôtre : c’est à qui – parmi les trublions les moins étanches à l’air du temps – nous présentera les meilleurs états de service de résistant au politiquement correct. Ces fonctionnaires de l’ironie facile – mais lucrative – prennent sans doute leur art pour une forme de guérilla médiatique menée face au totalitarisme vaticano-militaro-industriel. Ils viennent lancer à la figure des puissants, l’expression de la colère des humbles et des sondages d’opinion. Et c’est avec le costume du bouffon – bien pratique pour travestir l’époux de la ménagère de moins de 50 ans en homme d’esprit insolent – qu’ils s’en vont ferrailler avec les ennemis du genre humain.

Ils semblent ignorer ce qu’est le politiquement correct : le versant lexical de l’affirmative action qui, dès les années 1980, ambitionnait de rendre les minorités américaines plus égales que les WASP, en faisant par décret de leurs membres des premiers de la classe. Le politically correct consistait, lui, à ménager les susceptibilités en remplaçant les substantifs par des phrases longues comme le bras. Plus dur à pratiquer que le “ni oui ni non”, ce dialecte est devenu, au fur et à mesure, la novlangue des bien-pensants de tous pays : toute erreur de vocabulaire est assimilée à un crime contre l’humanité et dénoncée à qui de droit, en vertu de la loi Gayssot. Mais contre l’ennemi de l’intérieur, tout est permis. Si l’éthique de nos saltimbanques leur interdit de se gausser des drag queens, toute latitude leur est donnée pour vomir sur le Pape et sa sinistre clique, dont les activités notoirement hostiles au Progrès et au Planning Familial doivent être sabotées coûte que coûte.

Ils manient l’humour moins comme l’épée du mousquetaire que comme le gant de caoutchouc dont se sert un vétérinaire pour inséminer une vache. Le sourire en coin, ils assènent les poncifs les plus grossiers, au prétexte de choquer le bourgeois et ses éternels alliés – le curé et l’agent de police. Aucun raccourci ne sera de trop pour montrer le visage hideux de la Réaction. Et ils n’auront de cesse de la débusquer, jusques et y compris quand elle aura commencé à contaminer les rangs de la Gauche – dont Doriot et Déat furent, ne l’oublions pas. Car Godwin est leur ami : ils s’embarrassent rarement des nuances herméneutiques auxquelles l’universitaire est astreint. Eux font dans la métaphore et pas la plus fine, de préférence. Toutefois, à leur âge avancé, il devient préoccupant de les voir si satisfaits d’eux-mêmes, emplis de cette jouissance sournoise du gamin qui, venant de cracher dans un bénitier, se prend soudain pour un homme. La fréquentation de quelques bons livres d’histoire pourrait leur montrer à quel point l’anticléricalisme “rad-soc” d’il y a un siècle était plus violent et plus révolutionnaire que le leur. Si la IIIème République vit s’opposer farouchement deux camps réellement hostiles l’un à l’autre, notre époque est celle du monopole d’une bêtise triomphante qui prend son arrogance chronique pour de l’héroïsme.

La réductio ad hitlerum, une arme éprouvée

Les camelots de l’insolence sont pourtant loin d’être stupides : ils savent pertinemment jusqu’où ils peuvent aller trop loin, n’ayant comme frontière ni le bon goût ni l’honnêteté mais juste le seuil à partir duquel l’instinct de conservation incite à ménager l’adversaire. Elles sont révolues, ces heures sombres durant lesquelles étaient frappés d’ostracisme les chansonniers qui avaient osé brocarder le Pouvoir : désormais le Pouvoir, c’est eux. Un régime hypnopédique qui donne à quelques millions de Français leur prêt-à-penser quotidien afin qu’ils aillent ensuite voter correctement. Depuis plus de vingt ans, Canal + diffuse les Guignols de l’Info, une parodie de journal télé. Des millions de Français apprécient ce soupçon de populisme qui persuade le quidam que la France d’en haut est truffée de vendus et d’affairistes. Peu enclins à faire dans la dentelle, les auteurs du show excellent dans l’art de faire passer leurs cibles pour des imbéciles, ou mieux : des nazis. Benoît XVI a ainsi été surnommé “Adolf II” pour faire rire le bon peuple qui a déserté depuis belle lurette l’office dominical. Dans la même veine, l’humoriste radiophonique Stéphane Guillon, lorsqu’il est en manque d’inspiration, est obligé de se servir de ces petits trucs de professionnel, dont fait partie la reductio ad hitlerum1. Toujours prompt à débusquer le fasciste caché, il ne dédaigne pas, néanmoins, de scruter le faciès de ses victimes afin d’y déceler – par la forme de tel menton ou de tel nez – quelque trait psychologique. Comme quoi, dans ce que fut l’Occupation, il a su faire le tri…

http://www.causeur.fr/plantu-comique-troupier,6126

Je suis tout à fait d'accord avec ce que tu dis, néammoins je m'interroge sur la phrase de Lucca, dit-il sérieusement que se torcher les fesses avec le drapeau algérien est politiquement incorrect ou alors c'est de l'ironie qu'il utilise au contraire pour souligner qu'en France malheureusement on a le droit de critiquer les français et leurs soi-disant symboles mais pas les populations issues de l'immigration et leurs symboles?

La question ne se pose pas. La même photo avec le drapeau algérien eût immédiatement été censurée, et les auteurs poursuivis devant les tribunaux pour phobie quelconque par les ligues de vertu droitdelhommistes.

Posté

En outre, c'est historiquement plus délicat d'insulter l'Algérie que la France. Ce serait d'ailleurs considéré comme trouble à l'ordre public.

Mais cette photo/polémique a bien 1 mois d'existence. Que ça sort maintenant n'est sans doute pas un hasard. Encore un moyen de rouler des mécaniques pour l'UMP.

Posté
Qu'est-ce que tu appelles "haine de soi" ?

Le dogme contemporain de la détestation de soi qui est le ciment idéologique de la gauche, des éducateurs aux vigilants, qui lui a permis d'assoir son magistère culturel sur la culpabilisation collective grâce à une habile reconstruction politique des événements de la seconde guerre mondiale.

Haine de soi

Il semble que l’expression haine de soi appartienne en propre à la langue moderne. On comprend aisément pourquoi. Il ne serait jamais venu au cœur d’un Français du XVIIIe siècle, fût-il englué dans les pires malheurs, de souhaiter la mort de ses semblables, de voir disparaître le pays de son père – sa patrie -, ou que soit effacé tout ce dont il avait hérité : croyances, valeurs, attitudes. Les auteurs du Dictionnaire de l’Académie française (édition de 1762) établissent que la haine porte sur divers objets, lesquels peuvent être quelqu’un, le prochain, le public, le vice, un ennemi, le péché, le mensonge, la flatterie, mais elle ne porte jamais sur soi. Transitive, elle trouve sa cible hors d’elle. Elle n’est jamais auto-référentielle. Les dictionnaires consultés attestent l’existence de haines nationales, d’une haine d’abomination, d’une haine réciproque, de la haine du changement, du monde, du péché, de la vie, des tyrans, etc. Dans le Trésor de la Langue française (1972-1994, 16 volumes, plusieurs milliers de pages, textes dépouillés par l’informatique), il n’est pas relevé d’occurrence de haine de soi. De tous les auteurs de dictionnaires consultés, seul Littré cite, dans le Dictionnaire de la Langue française, une phrase comprenant l’expression haine de soi. Elle est employée par l’orateur sacré Massillon (1663-1742), complètement oublié de nos jours, bien qu’il eût prononcé l’oraison funèbre de Louis XIV et qu’il eût été élu à l’Académie française : "Cette vie de foi, de violence, de renoncement, de haine de soi-même, qui fait comme le fonds de la pénitence et de la piété chrétienne, ils ne la connaissent pas". C’est la seule attestation ancienne de cette expression. (…)

La haine de soi – c’est-à-dire la haine d’autrui ou la haine tout court – choisit ses cibles parmi les plus hautes réalités de la France : la culture, le passé, les valeurs judéo-chrétiennes, le peuple et ce qu’il représente. Derrida, BH Lévy, Wieviorka, Bourdieu, Touraine, etc. vouent à leur petite personne un amour immodéré. Ils ont de la morgue, ils sont hautains, ils se guindent sur le piédestal de la bonne conscience. Ils sont énamourés d’eux-mêmes, mais ils ressentent vis-à-vis de leurs compatriotes, surtout si ceux-ci sont de pauvres prolétaires, une haine sans borne. Pour BH Lévy, ce qui relève de l’idéologie française est fasciste. Pour Derrida, ce qui est occidental est voué à une salutaire déconstruction. Pour Wieviorka, ce qui est français est raciste. Pour Bourdieu, ce qui est culture n’a aucune valeur. Pour Touraine, ce qui n’est pas mouvement social n’est rien. Le présent et le passé, les hommes et les choses, tout est couvert de haine noire, car il faut faire honte aux Français, qu’ils oublient qui ils sont, qu’ils se détachent de la France, dont le destin est d’être jetée dans les poubelles de l’histoire. Les générations Nouvel Obs, Monde, Libération, Jospin, Lang, Sollers, Catherine M, Mme Angot, Bourdieu, etc. affichent leur supériorité distinguée sur les générations laborieuses, modestes, humbles qui les ont précédées. Leur supériorité est absolue, elle n’est pas relative. Nos ancêtres et le peuple sont inférieurs en tout à ces belles âmes. Le progressisme a changé de nature. Du social, il a basculé dans la métaphysique. Nos ancêtres se seraient crus (du moins ils en sont accusés) supérieurs aux noirs, aux arabes, aux Indiens. Désormais, les belles âmes s’arrogent cette supériorité et ils assignent à ceux qu’ils haïssent la position inférieure du primitif. Entre eux et le peuple, ils creusent un abîme. Plus il est veule, stupide, bas, ignoble, immonde, laid, et tout ce qu’on voudra d’autre, plus, en comparaison, ils paraîtront hauts, beaux, courageux, intelligents, lucides, vertueux, vigilants. Ils ne rabaissent que pour mieux se guinder. Ils n’avilissent que pour rehausser le piédestal où ils montent. Ils n’accusent nos ancêtres d’avoir collaboré que pour se grimer du fard des résistants. Ils n’ont aucune dette envers eux. Ils sont d’un autre sang.

http://nouvellelanguefrancaise.hautetfort….ine-de-soi.html

Posté

La haine de soi parce qu'il se torche avec le drapeau Français…golden oversize nawak :icon_up:

Posté
La haine de soi parce qu'il se torche avec le drapeau Français…golden oversize nawak :icon_up:

Non, parce que ce cliché excite les bas instincts et flatte le ressentiment collectif. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a reçu les suffrages du jury.

Exemple :

Ce pays de merde est vraiment gerbant. Félicitation à l'auteur de la photo.
Posté
Non, parce que ce cliché excite les bas instincts et flatte le ressentiment collectif.

Note que ça serait bien pire si le personnage de la photo embrassait le drapeau. Pour le coup, j'aurais été vraiment choqué.

Posté
Non, parce que ce cliché excite les bas instincts et flatte le ressentiment collectif. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il a reçu les suffrages du jury.

La "haine de soit" que tu dénonces n'est finalement rien d'autre qu'un rejet de ce qui s'appelle aujourd'hui l'identité nationale. Et tu te dis anacap ?

Posté

… Le souci vient que tout le monde ne met pas la même chose derrière le symbole du drapeau.

Posté
La "haine de soit" que tu dénonces n'est finalement rien d'autre qu'un rejet de ce qui s'appelle aujourd'hui l'identité nationale. Et tu te dis anacap ?

T'as raison coco :

Il explique s'être inscrit au concours "simplement pour passer une belle journée" et tenter de gagner un nouvel appareil.

Encore un libéral qui s'ignore :icon_up:

Posté
La "haine de soit" que tu dénonces n'est finalement rien d'autre qu'un rejet de ce qui s'appelle aujourd'hui l'identité nationale. Et tu te dis anacap ?

L'Etat et les pouvoirs publics n'ont pas de dignité particulière à définir ce qu'est l'identité nationale, ce qui ne signifie pas qu'elle n'existe pas : si certaines communautés sont choisies, d'autres sont héritées : on ne te demande pas à la naissance si tu veux parler ou non français (ici, même approximativement), et tu n'acceptes pas par contrat d'intégrer la Bretagne ou le pays basque. Ce qui est rejeté dans cette photo, il me semble, ce n'est pas l'identité nationale dont parle les pouvoirs publics, mais tous les symboles qui se rapportent à la communauté historique et politique française. Peu importe que le drapeau en lui même ne représente pour ceux qui savent que la république française (et le bleu et le rouge les couleurs de Paris) : il s'agit de haïr ce qui est français et tout ce qu'on peut associer imaginairement à la France (cela fait beaucoup à haïr, mais quand le bagage intellectuel laissé par l'éducation nationale aux jeunes gens de ce pays se résume à ce qui est compatible avec la rédaction de sms et le décryptage de Secret story, tout est possible, tout est réalisable) .

En cela, il y a effectivement pathologie morbide et ignorance crasse. On ne peut pas demander au fréquentant de la fnac d'apprécier la civilisation de Bossuet et Pascal. J'ajoute que le choix du registre scatologique situe assez définitivement l'énonciateur dans l'espace et le temps, c'est-à-dire près des latrines et à la fin de l'histoire, ce moment privilégié qui invite les derniers hommes à se tenir au chaud.

Posté
L'Etat et les pouvoirs publics n'ont pas de dignité particulière à définir ce qu'est l'identité nationale, ce qui ne signifie pas qu'elle n'existe pas : …

Non effectivement, mais de fait et indépendamment de ce que peut bien en penser le gouvernement l'identité nationale cela n'existe pas.

Posté
La haine de soi parce qu'il se torche avec le drapeau Français…

De fait, j'ai toujours eu tendance à croire que ce sont plutôt ceux qui construisent leur identité à l'aide d'un drapeau et d'un tambour qui doivent plutôt se haïr ou, à tout le moins, être bien mal à l'aise avec eux-mêmes.

Posté
J'ajoute que le choix du registre scatologique situe assez définitivement l'énonciateur dans l'espace et le temps, c'est-à-dire près des latrines et à la fin de l'histoire, ce moment privilégié qui invite les derniers hommes à se tenir au chaud.

Joli !

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