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L'euro et la crise


xavdr

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Posté
Qui demontrera la difference entre un liberal et un libertarien aura mon respect eternel.

Un liberal, c'est un mec qui dit, l'axiome de non agression doit etre respecte le plus possible. Et un libertarien, c'est un mec qui dit, l'axiome de non agression doit etre respecte le plus vite possible. Ou le contraire, a moins que ce ne soit l'inverse, je ne sais plus.

Bon alors, c'est simple, il y a le bon chasseur et le mauvais chasseur……. :icon_up:

Posté

Le libéralisme est une idéologie politique visant à la remise en question de l'action politique. Les libertariens sont des libéraux qui considèrent que cette action est néfaste par principe, sauf pour certaines prérogatives constituant le domaine dit "régalien". Les anarcaps sont des libertariens qui considèrent que ce domaine régalien est en fait vide.

Non ?

Posté

Pas vraiment puisque historiquement le libéralisme se conjugue avec l'avènement du politique. Mais rien n'empêche les libertariens de faire sécession avec eux-mêmes, c'est même ce que préconise Hayek.

Posté
Et bien si on applique le rasoir d'Ockham, on en déduit simplement que les deux termes n'ont pas le même sens.

C'est juste que le phénomène est encore trop récent pour bien définir les différences mais je suis persuadé qu'il y en a une et qu'elle sera de plus en plus nette.

Mais il est vrai que le hors-sujet est déjà bien consommé alors je ne m'étendrai pas plus sur la question ici.

Attention avec les razoirs, c'est un coup à se faire mal :icon_up:

(pardon, c'était trop rigolo, j'ai dû la faire)

Le rasoir ne permet pas d'empêcher un politicien d'inventer un mot. Il y a bien une différence à l'origine des deux: c'est que les "liberals" US se sont gauchisés dans le mouvement éphémère de la politique politicienne US.

Distinguer deux choses qui font partie d'un même tout, c'est la stratégie politicienne du "diviser pour mieux régner", méfiance donc.

Posté

J'ai autre chose à faire que nettoyer les fils qui partent à l'ouest. On reste dans le sujet, sinon je vais faire du delete de masse. Je pourrai riper sur bannir, aussi. Merdalors.

Posté
Václav Klaus: “The Eurozone Will Surely Not Be Abandoned”

First, the euro zone has failed: It hasn’t delivered growth and the economies of member states have not converged. According to European Central Bank, average annual economic growth in the euro-zone countries was 3.4% in the 1970s, 2.4% in the 1980s and 2.2% in the 1990s. In the decade of the euro, from 2001 to 2009, it was just 1.1%.

“As a project that promised to be of considerable economic benefit to its members,” he says, “the euro zone has failed.”

His second conclusion is that, despite his provocative title, the euro zone will probably survive. “Of greater interest to non-experts and politicians (rather than economists) is the question of the collapse of the euro zone as an institution,” he says. “To that question, my answer is no, it will not collapse. So much political capital had been invested in the existence of the euro and its role as a ‘cement’ that binds the EU on its way to supra-nationality that in the foreseeable future the euro zone will surely not be abandoned.”

Source: http://alexkorbel.wordpress.com/2010/05/26…t-be-abandoned/

D'accord avec Klaus.

Posté

Fitch vient de dégrader la note de l'Espagne à AA+.

L'Espagne qui vient pourtant de décider de mesures d'austérité.

(Olé…)

Posté
L'Espagne qui vient pourtant de décider de mesures d'austérité.

Ce qui donne une assez bonne idée de ce qui attend la France (qui vient de prendre des pfrtft mesures mmmppfppf d'austéritéahahh ahh ah ah ah excusez moi c'est nerveux).

Bon.

L'Espagne bricole des mesures sous-optimales et millimétrique et se voit dégradée. La France ne fait RIEN de chez RIEN Inc. et … ne se fait pas dégrader.

L'été sera chaud ?

Posté

C'est parce que la notation est indépendante d'une rigueur réelle ou non. Les agences de notations c'est de la politique, rien d'autre.

Posté
Ce qui donne une assez bonne idée de ce qui attend la France (qui vient de prendre des pfrtft mesures mmmppfppf d'austéritéahahh ahh ah ah ah excusez moi c'est nerveux).

Bon.

L'Espagne bricole des mesures sous-optimales et millimétrique et se voit dégradée. La France ne fait RIEN de chez RIEN Inc. et … ne se fait pas dégrader.

L'été sera chaud ?

Je plussoie Ash: il y a une bonne part de politique dans les notes.

Ici, la France ne peut tomber qu'après l'Espagne. Mais je pense qu'après l'Espagne, le domino suivant "qui compte", c'est la France … ce qui n'est peut-être pas significatif puisque le bien fondé du plan de sauvetage européen devrait être mis à mal par un sauvetage de l'Espagne.

Posté
Après l'Espagne c'est le Portugal. Les banques de ces deux pays sont trop liées.

Oui, c'est pour ça que je dis "qui compte". Le Portugal n'est pas assez gros pour faire une quelconque différence à mon avis. En revanche l'Espagne fait changer de dimension …

Posté
C'est parce que la notation est indépendante d'une rigueur réelle ou non. Les agences de notations c'est de la politique, rien d'autre.

Un avis définitif qui se fonde bien entendu sur une connaissance des mécanismes de notation…

En revanche l'Espagne fait changer de dimension …

Sauf que si l'Espagne coule alors l'agence s'est plantée de note dans les grandes largeurs.

Posté
Je plussoie Ash: il y a une bonne part de politique dans les notes.

Bah évidemment.

Il faut inférer un peu plus loin que ce que j'écris, hein.

Je décode donc : quand je dis "tiens, pourquoi donc la France ne se fait pas dégrader", il faut comprendre "la France fait des pieds et des mains politiquement auprès de ces agences, par lobbying ou d'autres méthodes plus ou moins louches, pour ne pas se faire dégrader". Ce qu'il faut voir, c'est que les manoeuvres en coulisses sont d'autant plus frénétiques que l'écart à la réalité est grand : ici, on aurait dû être dégradé depuis 6 mois à 1 an. Ce qui ne laisse que l'alternative suivante :

- les agences finissent par dégrader, dans les prochaines semaines. Comme C. Saint-Etienne, je pense que ce sera de plusieurs crans d'un coup. La claque sera terrible. Dans le mois qui suivent, c'est la panique générale.

- les agences dégradent, mais trop tard (i.e. après un défaut majeur lié à un événement anodin qui se sera enkysté).

Sauf que si l'Espagne coule alors l'agence s'est plantée de note dans les grandes largeurs.

La veille de l'effondrement de Lehman, leur note était de AAA. Ce ne serait pas la première fois.

La note, pour rappel, cristallise une situation passée, pas une espérance de comportements futurs.

Posté
La veille de l'effondrement de Lehman, leur note était de AAA. Ce ne serait pas la première fois.

Ici c'est différent la note vient d'être actualisée.

La note, pour rappel, cristallise une situation passée, pas une espérance de comportements futurs.

Donc elle n'est pas politique. cqfd

Posté
Donc elle n'est pas politique. cqfd

Le timing dans la révélation d'une nouvelle note l'est.

Encore une fois, ta position est aussi caricaturale (et donc fausse) que celle d'Ash.

"Les agences de notations c'est de la politique, rien d'autre."

"Donc elle n'est pas politique. cqfd"

Le bon sens place le curseur quelque part au milieu.

Posté

La note de la France s'explique par un certain cynisme, les français sont peu endettés et les agences pensent qu'en cas d'urgence l'état tondra les moutons, du coup pour l'investisseur étranger les bonds français c'est du solide…

Posté
La note de la France s'explique par un certain cynisme, les français sont peu endettés et les agences pensent qu'en cas d'urgence l'état tondra les moutons, du coup pour l'investisseur étranger les bonds français c'est du solide…

C'est vrais qu'ils sont peut endettés, ils ont souvent plein d'obligation d'état dans leur portefeuille …

Posté
La note de la France s'explique par un certain cynisme, les français sont peu endettés et les agences pensent qu'en cas d'urgence l'état tondra les moutons, du coup pour l'investisseur étranger les bonds français c'est du solide…

Les francais sont peu endettés car d'une part il m'aime pas trop d'endettement (esprit catho toussa) d'autre part leur revenu disponible est relativement faible.

C'est vrais qu'ils sont peut endettés, ils ont souvent plein d'obligation d'état dans leur portefeuille …

Ils n'ont que 25% de la dette de l'Etat en portif en même temps.

Posté
La note de la France s'explique par un certain cynisme, les français sont peu endettés et les agences pensent qu'en cas d'urgence l'état tondra les moutons, du coup pour l'investisseur étranger les bonds français c'est du solide…

La note de la France s'explique surtout par trois facteurs :

- Le prestige passé de la France, ex-première puissance mondiale, censée être une Nation de penseurs et d'inventeurs. Toutefois, les étrangers commencent à comprendre que ce temps là est révolu depuis déjà un siècle. :icon_up: On ne peut pas imaginer la France en faillite, ça parait trop gros. Et pourtant….

- La France truque ses comptes, j'avais lu un article récemment, sur Le Monde je crois, où il était expliqué qu'elle transférait de l'endettement public dans les mains du privé par un savant jeu comptable. Sans compter le gros poids des collectivités territoriales, notamment dans la gestion des affaires sociales : la dette de ces collectivités est souvent étrangement oubliée dans le calcul global de la dette. Tout comme la Grèce avait "oublié" de comptabiliser les retraites et la Sécu dans son déficit.

C'est ce qui explique notamment pourquoi les régions françaises sont notées à elles-seules par les agences de notation.

- Dans un pays aussi étatisé que la France (très loin devant la Chine, très très…), comptabiliser la dette en rapport au PIB est ridicule. Si l'Etat devait faire faillite, les économies publiques et privées sont tellement imbriquées que tout coulerait en même temps.

Ce n'est semble-t-il pas quelque chose qui préoccupe à l'heure actuelle les agences. Et rappelons enfin que Fitch est détenue par un groupe français, ce qui doit évidemment jouer, ne soyons pas naïfs.

Posté

Dans pas mal de villes, les dettes dues aux infrastructures (tramway, metro…par exemple) sont reportées sur des entités privées. Finalement, les étrangers ont raison : la France est si glamour qu'elle maquille jusqu'à ses propres comptes.

Posté

pour un pays ou tout est si difficile, je suis toujours emerveille quand je repasse par les infrastructures (surtout publiques) qui sont toutes neuves, rutilantes et design de la Bretagne a la Provence :icon_up:

Posté
Centriste !

Bien tenté :icon_up:

Finalement, les étrangers ont raison : la France est si glamour qu'elle maquille jusqu'à ses propres comptes.

Joli.

Posté

Un petit article sympa du Wall Street Journal :

The Word on IMF's Task in Greece: Herculean

By BOB DAVIS in Washington and SEBASTIAN MOFFETT, ALKMAN GRANITSAS and NICK SKREKAS in Athens

For the International Monetary Fund and its allies in Berlin, Brussels and Paris, the €110 billion ($136 billion) Greek rescue package is an unprecedented opportunity to remake one of Western Europe's most shuttered and regulated economies.

For Savvas Tsakiris, the coming changes mean lower profits, lower pay and more competition. Mr. Tsakiris, a 48-year-old pharmacist in Athens, fears deregulation will mean "handing over the profession to multinationals that are not pharmacists, but entrepreneurs."

The diverging visions are at the core of the IMF's challenges in Greece.

IMF chief Dominique Strauss-Kahn defended the euro system on Tuesday, adding his voice to a chorus of EU leaders saying the common currency would withstand the rollicking debt crisis despite turmoil on the financial markets. Video Courtesy of AFP.

Here, the fund faces its most far-reaching effort at economic reconstruction since the Asian financial crisis of a decade ago, when it forced countries to dismantle monopolies and slash subsidies to get rescue loans. But Greece presents an even bigger challenge. Its Western European population has grown used to decades of job protections, state regulation and government support. The IMF is seeking much more change from Greece than the country has had the political will to impose on itself in recent years. "The scope of the conditions is brutal," says Domenico Lombardi, a former adviser to Italy's IMF representative.

The stakes may be higher than they were in Asia. If Greece can't muster the political will to deregulate and improve productivity, it could be forced to restructure its debts or get out of the euro. Either scenario could touch off fears over the ability of other euro-zone members, such as Spain or Portugal, to rein in their own spending to avoid a Greece-style meltdown.

The IMF can't work from the playbook it used to put other countries on the road to recovery. For one thing, it is working jointly with the EU, which is providing the bulk of the rescue loan. Because Greece is a member of the euro zone, it doesn't control its own interest-rate and currency policies. So the IMF can't tell Athens to tweak interest rates to spur investment or devalue its currency to make exports more attractive.

The only way for Greece to grow fast enough to pay its debts is to make its economy more nimble. That means cutting wages and prices to make its wares more competitive, dismantling decades of regulations and selling state-owned businesses.

Many Greeks disdain the IMF program as a kind of "restraining order" to bar Greeks from spending, says Theodore Couloumbis, a University of Athens professor of international relations. "We Greeks are proud; we don't like to be restrained from outside."

Resistance remains high. On Monday, Greek maritime workers are expected to strike to protest Greece's proposal to lift cabotage laws, a move that would allow non-EU-flagged cruise ships to call Greek ports home with no obligation to hire Greek crew.

In a similar strike in April, workers kept some 870 mainly Spanish passengers from boarding a passenger ship in Piraeus for a week-long cruise, sending a signal to the government that unions may target Greek's tourist trade, which accounts for about 15% of the economy, signaling that unions may target Greece's tourist trade, which accounts for about 15% of the economy.

The IMF's deputy managing director, John Lipsky, says the Greek government and much of the electorate understand the need for the economy to change sharply. "Our understanding is that [the IMF-EU program] is broadly accepted, if not enthusiastically supported," he said.

The imprimatur of the euro made it easier for Greece to borrow and run a government deficit that reached 13.6% of gross domestic product, more than four times what EU rules allowed. Greeks became used to the perks of the European welfare state—including government jobs that became lifetime appointments and salaries that included two months' worth of additional wages for Christmas, Easter and summer.

All that must go under the conditions imposed by the IMF and other European countries as a price for lending Greece money to pay foreign creditors. The cost, the IMF estimates, will be an economic contraction this year of 4%, and unemployment next year of nearly 15%.

Dimitris Anagnostis, 59, a middle-school teacher in Gerakas, an Athens suburb, makes €1,600 (about $2,000) a month. Along with many other government workers, he knows his paycheck will shrink. He has already taken an €85-per-month cut and expects his bonus to be slashed to €1,000 a year from €2,400. He says his family has cut back on movies, theaters and taxis, and ditched summer-vacation plans.

"It's okay for us parents to make some sacrifices, but our real worry is for our children," says the father of two. "Will they be able to find jobs?"

Cutting wages and benefits is easy to understand and quick to hurt. More striking and less anticipated by many Greeks are changes that would deregulate parts of the economy that are bound up in red tape and closed to competition. Those protections guaranteed a middle-class lifestyle for many Greek business owners and professionals, and their employees, who long haven't had to worry about competition with other Greeks or foreigners.

Pharmacies and other service industries, for example, are due to be remade. Currently the state determines the price of drugs and makes sure they are applied throughout the country, assuring pharmacists a gross margin of about 35% of sales, says Mr. Tsakiris, 48, who has owned his pharmacy for 20 years.

He and other pharmacists expect cuts of about 20% to 25% on drug prices, which will eat into profits. The savings will help cash-strapped state social security and pension funds, which pay for the bulk of prescriptions.

The government has also said it will spur competition by rescinding rules that limit the number of pharmacies in a given population area and bar a new pharmacy from opening within 100 meters of an existing one. In response, pharmacists across Greece went on strike for four days recently.

The trucking industry is also in the crosshairs. Greece agreed to scrap a system that has kept trucking licenses severely restricted, boosting the value of a license to as much as €90,000 for a 40-ton tractor-trailer. There are currently about 33,000 licenses circulating in Greece. The government hasn't issued new ones in several years.

Greece is now considering a system that issues licenses according to demand—and only to trucking companies, not to individuals, as a way to consolidate the sector and develop economies of scale. That will slash the value of existing licenses—"by about 50% in the first year" and then gradually for another five, estimates Theoharis Tsiokas, secretary general for Greece's transport ministry.

Truckers are livid. "Truckers are going to be hit twice, from the loss in the value of their licenses and from the recession." says Nikos Papastamatopoulos, vice president of Greece's trucking union, the Panhellenic Union of Overland Commercial Transporters. If Athens doesn't change its plan, he says, "we will take to the streets and we will not leave."

The benefits of such deregulation may take years to be felt. Encouraging more foreign cruise ships to stop in Greece, for example, could eventually buoy hotels, restaurants and port-town economies. But Yannos Grammatidis, president of the American-Hellenic Chamber of Commerce, worries about pushing labor unions too hard in the meantime. "You have to be careful to avoid violent protests," he says.

http://online.wsj.com/article/SB1000142405…_LEFTSecondNews

Posté
Le timing dans la révélation d'une nouvelle note l'est.

Or on parlait de la note elle-même :doigt: coquinou :mrgreen:

Encore une fois, ta position est aussi caricaturale (et donc fausse) que celle d'Ash.

Encore ? Où ? :icon_up:

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