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De Gaulle au bac : la polémique


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Quoique les prétendus gaullistes en disent, De Gaulle était surtout un grand réac foncièrement hostile à la République, ce n'est pas pour rien que la Vè fut conçue comme une monarchie élective. Pour lui la France éternelle devait rester majoritairement blanche et chrétienne, c'est pourquoi il a organisé la décolonisation en vertu du droit des peuples et pour défaire l'oeuvre républicaine, car c'est la République progressiste qui a colonisé au nom de l'universalisme. Cette soupe à la grimace des syndicats gauchistes n'a donc rien d'étonnant, ce n'est pas conforme à l'idéologie de la maison. Aimé Cesaire, Léopold Senghor, ou les mémoires du Che auraient été plus consensuels.

Il était vigoureusement contre un régime parlementaire, mais pas nécessairement conre la République, il vouait un culte au chef et aussi à la France comme une idée universelle.

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On peut aussi considérer que le choix du livre de De Gaulle est justifié par son apport à la compréhension de notre temps, dans la mesure où le personnage a tout de même façonné le régime… Les portugais étudient Salazar à l'école, ça n'est pas pour autant qu'ils le soutiennent.

Du coup, un bouquin sur Mitterrand n'apporterait pas grand chose à l'affaire, et un autre sur le Che serait complètement hors sujet.

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C'est pourtant pas complique de mettre un auteur de chaque ecole/courant/ideologie.

Ce qui compte ce n'est pas le programme, mais la façon dont il est enseigné.

Quand j'étais au lycée, mon professeur nous expliquait pendant les cours d'éducation civique les différents types de régime politique et en quoi la monarchie était le meilleur système politique.

Pareil, pour les TPE (travaux de groupe pour le bac), les élèves de ES devaient réaliser un projet sur le thème: "Hériter, Innover".

Surprise pour l'inspecteur au moment de l'oral, leur thème était "Qu'est-ce qu'être noble en France aujourd'hui ?" avec en prime une belle interview du Comte de Paris!

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Quoique les prétendus gaullistes en disent, De Gaulle était surtout un grand réac foncièrement hostile à la République, ce n'est pas pour rien que la Vè fut conçue comme une monarchie élective. Pour lui la France éternelle devait rester majoritairement blanche et chrétienne, c'est pourquoi il a organisé la décolonisation en vertu du droit des peuples et pour défaire l'oeuvre républicaine, car c'est la République progressiste qui a colonisé au nom de l'universalisme. Cette soupe à la grimace des syndicats gauchistes n'a donc rien d'étonnant, ce n'est pas conforme à l'idéologie de la maison. Aimé Cesaire, Léopold Senghor, ou les mémoires du Che auraient été plus consensuels.

Deux réponses que j'ai relevé sur internet ( même contexte de communication ) : - "De Gaulle hostile à la République ? Détrompe toi : Il était contre les IIIème et IVème Républiques car ça ne fonctionnait pas correctement. De Gaulle était profondément républicain, au contraire. Et c'est pour ça qu'il a bâti la Vème… Certes il avait une haute idée de la fonction, le président étant l'organe central du régime de la Vème, mais bon, de là à parler de "monarchie élective"… N'exagérons rien ! Par ailleurs il ne se comportait pas plus en "président souverain" que Mitterrand, par exemple…"

- "De GAulle a "rétabli les libertés publiques fondamentales " (la phrase est de lui)en 1944 me semble-t-il et à aucun moment ne s'est pris pour un dictateur. Quant à la monarchie républicaine, il faut admettre qu'en France le peuple aime cela. Pour ma part je me satisfaisais de la mouture de 1958 (le roi élu par les grands). En revanche l'élection au suffrage universel (mouture de 1962) nous a fait changé de régime, ce que je conteste, surtout lorsque l'on voit les ravages provoqués par la dite élection. Ecuries présidentielles dit-on à propos des partis avec des hommes politiques qui deviennent obsédés par cela et puis ce quinquennat…Quelle absurdité."

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Ecuries présidentielles dit-on à propos des partis avec des hommes politiques qui deviennent obsédés par cela et puis ce quinquennat…Quelle absurdité."

On appelle ça la put[r]efaction du pouvoir. :icon_up:

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De Gaulle étudié au bac littéraire ? Rien d'anormal.

De nombreux spécialistes de la langue française ont relevé le style particulier du Général, qui se caractérise essentiellement :

- par le recours fréquent au rythme ternaire : "les hommes, les entreprises, leurs querelles" ; "la foi, l'espérance, la charité" ;… (extraits du portrait de Pie XII dans les Mémoires de Guerre)

- par des assonances telles que : "ce don de clarté et ce don de simplicité" ou "Ce patriote en qui les malheurs de la France avaient éveillé la désolation plutôt que la résolution" (extrait des Mémoires de Guerre, tome 1, L'Appel)

- par le tour démonstratif : "Eisenhower, cet homme au coeur généreux" ou bien "Clemenceau, cet impulsif farouche".

Je ne suis pas linguiste, mais voilà ce que j'aurais (notamment) répondu au bac. Il y a donc effectivement matière à analyse, au-delà de toutes les interprétations politiques. De Gaulle était un mémorialiste hors pair, et il présentait l'avantage d'écrire lui-même ses Mémoires, au contraire d'un Churchill qui, bénéficiant d'une armée de nègres, fut récompensé (Dieu sait comment) par le Nobel de Littérature.

Le reste n'est que polémique stérile entre profs obnubilés par le pseudo gaullisme sarkozyste, et qui voient en chaque décision de l'administration centrale un moyen de combattre le quasi-consensus gauchiste au sein de l'EdNat.

Posté

Courteline, Jack Vance, Balzac et tant d'autres sont pertinents en tant qu'auteurs littéraires exploitant les ressources de leur oeuvre littéraire pour contribuer au débat d'idée. Les mémoires de Guerre du gdG sont un genre différents : un récit historique, une oeuvre de débat d'idée dont la qualité littéraire n'est pas sans rappeler celle des oeuvres littéraires, sans pour autant en épouser le genre. A mon avis, ceux qui ont proposé de Gaulle ont tendu des batons pour se faire battre. Cependant la censure au fil des années pratiquées par les sectaires camarades du SNES et autres communistes complices de crimes contre l'Humanité a en effet privé d'une juste notoriété tant d'oeuvres qui véhiculaient des idées ne correspondant pas à la stratégie de délitage et de stimulation de la décadence de la société occidentale traditionnelle. Aussi nous avons le choix entre leur filtrage nauséabon et décadent, ou bien des auteurs de moindre notoriété actuelle ou encore des auteurs ayant franchi la barrière du filtrage de l'EdNat par la porte de l'Histoire factuelle et pas celle de la sélection subjective des manipulateurs communistes et leurs soumis ou leurs héritiers les socialistes rougeoyants.

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De Gaulle étudié au bac littéraire ? Rien d'anormal.

Revel s'en retourne dans sa tombe. :icon_up:

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Il était vigoureusement contre un régime parlementaire, mais pas nécessairement conre la République, il vouait un culte au chef et aussi à la France comme une idée universelle.

Contre le régime d'Assemblée plutôt que contre le régime parlementaire. Et non, il ne vouait pas un culte au chef.

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C'était du temps où Revel était socialiste.

Autant Revel a lui-même reconnu qu'il a écrit des conneries quand il était jeune, autant il est resté ferme sur l'absence de génie littéraire de De Gaulle.

Invité jabial
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Autant Revel a lui-même reconnu qu'il a écrit des conneries quand il était jeune, autant il est resté ferme sur l'absence de génie littéraire de De Gaulle.

Certes, mais qui était-il pour en juger ?

Invité jabial
Posté
C'est bien simple : il n'en avait pas non plus.

:icon_up:

Pourquoi "non plus" ? J'ai été nettement plus impressionné par de Gaulle que par Revel, et pourtant, je suis plus proche des idées du second que du premier.

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Un ricard, sinon rien. A chacun son métier. Celui des profs est d'obéir aux inspecteurs d'académie. Pour le thème "littérature et débat d'idées", le tome III des mémoire du Général, qui retrace la période 1944-46 est peut-être très intéressant puisque c'est en 1945 qu'il rencontra Malraux.

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On pourra remarquer que De Gaulle est loin d'être le seul chef d'État à être au programme de lettres.

En effet, il y a fort longtemps que Jules César et Cicéron, deux anciens chefs d'États, sont au programme de lettres classiques. Leurs œuvres sont évidemment remplies de propagande politique (discrète mais présente). Et pourtant, cela n'a jamais gêné personne.

La polémique au sujet de De Gaulle est donc étrange au vu de l'histoire.

Invité jabial
Posté
On pourra remarquer que De Gaulle est loin d'être le seul chef d'État à être au programme de lettres.

En effet, il y a fort longtemps que Jules César et Cicéron, deux anciens chefs d'États, sont au programme de lettres classiques. Leurs œuvres sont évidemment remplies de propagande politique (discrète mais présente). Et pourtant, cela n'a jamais gêné personne.

La polémique au sujet de De Gaulle est donc étrange au vu de l'histoire.

Ah parce que tu crois que les gosses de maintenant étudient encore du César et du Cicéron ? Mouahahaha. Elle est bonne celle-là.

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Ah parce que tu crois que les gosses de maintenant étudient encore du César et du Cicéron ? Mouahahaha. Elle est bonne celle-là.

Aujourd'hui les profs de français se doivent de trouver des œuvres simples, courtes et optionnellement en conformité avec leur pensée.

Ce que je crains, c'est que dans quelques années ont ne demandera même plus aux élèves de lire des livres au lycée, quelques soit la filière, mais seulement des extraits préalablement imprimés par les profs.

"la médiocrité et le je-m’en-foutisme sont des qualités socialement acceptées."

Source : http://www.quebecoislibre.org/10/100515-9.htm

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Aujourd'hui les profs de français se doivent de trouver des œuvres simples, courtes et optionnellement en conformité avec leur pensée.

Ce que je crains, c'est que dans quelques années ont ne demandera même plus aux élèves de lire des livres au lycée, quelques soit la filière, mais seulement des extraits préalablement imprimés par les profs.

"la médiocrité et le je-m’en-foutisme sont des qualités socialement acceptées."

Source : http://www.quebecoislibre.org/10/100515-9.htm

On le sait, l'Etat étouffe la charité. Détruirait-il aussi l'ambition et la volonté d'excellence?

Invité jabial
Posté
On le sait, l'Etat étouffe la charité. Détruirait-il aussi l'ambition et la volonté d'excellence?

La bureaucratie a ceci de particulier que les gens qui y entrent n'en sortent que s'ils le désirent. Même si un fonctionnaire fait 10% du travail qui lui est demandé, on ne peut pas le renvoyer tant qu'il ne se moque pas ouvertement du monde, et encore.

Nous connaissons tous des gens qui ont été virés parce qu'ils ne foutaient rien dans le privé, qui ont dû se chercher un nouvel emploi et à qui l'affaire a servi de leçon. Les fonctionnaires n'étant pas différents de nous autres simples humains, le même genre de profil qui a besoin d'être réveillé de temps à autre se retrouve chez eux. Problème : ils sont dans l'impunité totale.

Naturellement, un groupe se structure autour des leaders naturels. Dans la fonction publique, souvent, ceux qui disposent du vrai pouvoir, ce sont les syndicalistes et les politisés, c'est-à-dire ceux qui travaillent au moins à temps partiel pour un parti politique, officiellement ou non. Dans ces conditions, le travail accompli perd une grande partie de son importance. Sans carotte, même les meilleurs finissent par se désintéresser du travail. Donc malgré les concours la fonction publique devient une médiocratie en interne.

Comment voulez-vous qu'une médiocratie encourage l'excellence ? L'excellence républicaine, c'était le fruit du constructivisme de quelques idéalistes ; ça n'a pas résisté longtemps à la pression du groupe, de la jalousie et de la démagogie.

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