Les postiers se posent en victimes

3 juin 2010

Bombe à retardement, situation qui peut exploser, victimisation outrancière. :icon_up:

Après des années de je m'en foutisme à La Poste, le retour à des cadences de travail plus normales et, tout juste, équivalentes à celles du privé conduisent les employés CGTistes à ameuter le gouvernement et la presse sur leur sort .

http://www.20minutes.fr/article/575293/Fra…retardement.php

Lameador · 3 juin 2010

rogermila a dit :
Bombe à retardement, situation qui peut exploser, victimisation outrancière.
Après des années de je m'en foutisme à La Poste, le retour à des cadences de travail plus normales et, tout juste, équivalentes à celles du privé conduisent les employés CGTistes à ameuter le gouvernement et la presse sur leur sort .

http://www.20minutes.fr/article/575293/Fra…retardement.php

La poste, ce vieux truc du XX siecle qui distribue des pubs, des factures, et rémunère des permanents syndicaux ?

Brock · 3 juin 2010

BOUGEZ AVEC LA POSTE!

3 juin 2010

Surenchère dans la victimisation.

Citation
Taux d’absentéisme sans précédent, épuisement physique ou psychique et très forte augmentation des accidents du travail: un rapport au vitriol, non officiel, du syndicat des médecins de la Poste dresse un constat alarmant sur la santé des 300.000 postiers français.
http://www.liberation.fr/societe/010163931…aise-a-la-poste

Ils veulent un "règlement de travail" spécifique et refusent le Code du Travail qui s'applique au secteur privé.

Citation
Le front syndical est de plus renforcé par l’impopularité d’un projet de décret prévoyant l’alignement de La Poste sur le Code du Travail, qui prévoit que les délégués du personnel assument aussi les missions des Comités d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de Travail (CHSCT) dans les établissements de 50 à 300 salariés.

Poil à gratter · 3 juin 2010

Lameador a dit :
La poste, ce vieux truc du XX siecle qui distribue des pubs, des factures, et rémunère des permanents syndicaux ?

Et encore, les pubs, il y a longtemps qu'ils ne les distribuent plus.

3 juin 2010

Poil à gratter a dit :
Et encore, les pubs, il y a longtemps qu'ils ne les distribuent plus.

Chez nous, les pubs sont distribués par des boites qui emploient des Tamouls.

Fenster · 3 juin 2010

[dailymotion]x9dap2_merci-la-poste_fun[/dailymotion]

:icon_up:

Plume de Mars · 3 juin 2010

Encore une fois, qu'ils continuent à jouer les caliméros et à demander plus.

Mais je ne pense pas que l'opinion leur sera favorable cette fois-ci, dans cette période où on tape sans cesse sur le dos du travailleur privé et où on engraisse plus que jamais l'Etat et ses sbires :icon_up:

Entre nos chers fonctionnaires en mode je-m'en-foutisme et nos élus un peu trop près de l'argent du contribuable, ça commence à faire beaucoup de v.leurs :doigt:

4 juin 2010

Plume de Mars a dit :
Encore une fois, qu'ils continuent à jouer les caliméros et à demander plus.

A force d'avoir poussé le bouchon trop loin pendant plus de 30 ans…ils ne savent plus bosser.

Témoignage "caliméro"

Citation
Au guichet, poursuivent les syndicats. «On leur demande de faire toujours plus, toujours plus vite». Poussés à «se transformer en commerciaux», soumis à «toujours plus d'objectifs», «ils ont le sentiment qu'il n'y a plus d'humain, plus d'éthique, plus d'idée de service public».
http://www.liberation.fr/societe/010163954…-france-telecom

h16 · 4 juin 2010

Mon avis est détaillé ici : http://wp.me/pEiuL-Pc :icon_up:

5 juin 2010

Petit détail à prendre en compte quand même : rien ne ressemble moins à une entreprise privée qu'une entreprise privatisée, du moins dans les 10 premières années. Dans beaucoup d'administrations, la hiérarchie se croit sortie de la cuisse de Jupiter, voire même se croit à l'armée. C'est vrai que les gens bossent moins que dans le privé, mais quelle ambiance de m###. Quand l'administration est privatisée, la charge de travail augmente… mais la hiérarchie reste la même, et pire, ils sont incapables d'organiser correctement leurs subordonnés pour faire le boulot et piquent des colères dessus. Ben oui, ils ont jamais eu de vraies décisions à prendre, toute la politique était décidée au plus haut niveau, voire au ministère. Donc la hiérarchie intermédiaire est nulle, des surveillants pas des chefs de projet. Du jour au lendemain ils peuvent prendre de vrais décisions, et sont à peu près aussi préparés qu'un jeune qui sort de la fac. Et les syndicats s'intéressent aux grandes-causes-nationales ; personne ne lance un mot d'ordre de grève parce qu'une directrice de poste a pété un plomb ou deux et accable des gens à qui elle devrait expliquer comment mieux faire leur boulot. Quand le résultat d'une décision catastrophique ou deux a été vu, après à toute tentative de changement tout le monde se braque à mort. Il faut ajouter à ça la mentalité catastrophiste habituelle du chômage, démultipliée par la précédente sécurité de l'emploi ; les gens sont persuadés que s'ils sont virés ils sont foutus, à la rue pour le restant de leurs jours.

Tiens je cite encore un exemple juste comme ça : du jour au lendemain on demande à des mecs qui ont fait un travail de bête guichetier de jouer les commerciaux. Moi il y a un truc que je ne comprend pas. Si on veut qu'ils vendent des produits, pourquoi ne pas les commissionner ? S'ils vendent rien ça ne coûte rien, s'ils vendent c'est gagnant-gagnant. Je suis sûr que ça leur paraîtra beaucoup plus intéressant si le méchant capitalisme ajoute du beurre dans leurs épinards à la fin du mois.

Enfin bref, je suis convaincu que le problème à la Poste n'est pas au niveau de base mais bien à celui de l'encadrement.

Donc bon sans distribuer des bisous et tout ça, franchement oui les postiers vont souffrir. Mais on ne peut pas demander non plus au peuple de financer éternellement leur mode de vie, surtout qu'il est pervers à la base. Idéalement il faudrait fermer la Poste, mais vu le marché du travail actuel, mauvais plan. Découper en petites sociétés ? Un peu compliqué, il faut bien distribuer à l'échelle nationale, faire de chaque bureau de poste une petite boîte à taille humaine n'a pas vraiment de sens. Je ne sais pas moi, comment on fait pour transformer une culture d'entreprise délétère ? Il doit bien y avoir des spécialistes…

Lameador · 5 juin 2010

jabial a dit :
Petit détail à prendre en compte quand même : rien ne ressemble moins à une entreprise privée qu'une entreprise privatisée, du moins dans les 10 premières années. Dans beaucoup d'administrations, la hiérarchie se croit sortie de la cuisse de Jupiter, voire même se croit à l'armée. C'est vrai que les gens bossent moins que dans le privé, mais quelle ambiance de m###. Quand l'administration est privatisée, la charge de travail augmente… mais la hiérarchie reste la même, et pire, ils sont incapables d'organiser correctement leurs subordonnés pour faire le boulot et piquent des colères dessus. Ben oui, ils ont jamais eu de vraies décisions à prendre, toute la politique était décidée au plus haut niveau, voire au ministère. Donc la hiérarchie intermédiaire est nulle, des surveillants pas des chefs de projet. Du jour au lendemain ils peuvent prendre de vrais décisions, et sont à peu près aussi préparés qu'un jeune qui sort de la fac. Et les syndicats s'intéressent aux grandes-causes-nationales ; personne ne lance un mot d'ordre de grève parce qu'une directrice de poste a pété un plomb ou deux et accable des gens à qui elle devrait expliquer comment mieux faire leur boulot. Quand le résultat d'une décision catastrophique ou deux a été vu, après à toute tentative de changement tout le monde se braque à mort. Il faut ajouter à ça la mentalité catastrophiste habituelle du chômage, démultipliée par la précédente sécurité de l'emploi ; les gens sont persuadés que s'ils sont virés ils sont foutus, à la rue pour le restant de leurs jours.

Le système inclut des hausses de salaires dues à l'ancienneté (qui fait que les 10 dernières années surpayées de certains postiers sont une rémunération de leur 10 premières années), couplées à un turn over quasi inexistant (du à l'effet précédent et à la sécurité de l'emploi). Si l'on ajoute à ca la présence d'une hiérarchie syndicale parallèle, on tous les ingrédients pour que des situations humaines terribles, à base de conflits larvés, de rancoeurs et de jalousie perdurent des années. Certaines des solutions habituelles en cas de conflit (départ d'un des deux protagonistes, sans qu'il n'y soit spécialement perdant, que ce soit vers un autre service ou vers l'extérieur) ne sont pas applicables, ce qui peut rendre dramatiques certains problèmes sensés être anodins.

jabial a dit :
Tiens je cite encore un exemple juste comme ça : du jour au lendemain on demande à des mecs qui ont fait un travail de bête guichetier de jouer les commerciaux. Moi il y a un truc que je ne comprend pas. Si on veut qu'ils vendent des produits, pourquoi ne pas les commissionner ? S'ils vendent rien ça ne coûte rien, s'ils vendent c'est gagnant-gagnant. Je suis sûr que ça leur paraîtra beaucoup plus intéressant si le méchant capitalisme ajoute du beurre dans leurs épinards à la fin du mois.

Parce que les syndicats sont opposés à une logique d'individualisation des rémunérations.

jabial a dit :
Enfin bref, je suis convaincu que le problème à la Poste n'est pas au niveau de base mais bien à celui de l'encadrement.

Oui et non. On a un problème de culture d'entreprise perverse

* la culture d'entreprise est plutôt hostile a l'autorité

* un certain nombre de salariés sont en conflit avec la notion meme de travail

* la politique RH du groupe est pas forcément optimale (gestion des carrières, prise en compte des souhaits d'évolution individuels, …)

* l'évaluation des managers ne se fait pas forcément sur la performance de leur service, plus sur leur capacité à ne pas faire de vagues

* dans ces conditions, le principal "challenge" des managers postaux consiste à être capable de faire tourner un service malgré un certain nombre d'obstacles.

Ces fortes contraintes pesant sur l'encadrement ont tendance à favoriser des traits de personnalité moyennement désirables

* petits chefs

* caractères "très marqués"

* planqués

Idéalement il faudrait donner aux managers des objectifs (en termes commerciaux, de délais, de qualité, de réduction des couts…) et des moyens en face (et notamment la possibilité de gérer efficacement certains salariés peu coopératifs)

jabial a dit :
Donc bon sans distribuer des bisous et tout ça, franchement oui les postiers vont souffrir. Mais on ne peut pas demander non plus au peuple de financer éternellement leur mode de vie, surtout qu'il est pervers à la base.

C'est aussi une partie du problème, notamment pour certains postiers à la productivité très basse. Leur mode de vie est en partie financé par d'autres. Normal qu'ils aient envie que cela continue.

Chevalier · 5 juin 2010

Citation
300.000 postiers français

Wahou, j'aurais au moins appris un truc aujourd'hui Oo

Poil à gratter · 5 juin 2010

Moi ce qui me chiffonne, c'est que pour les "représentants" des salariés, proposer plus de services aux clients des guichets de poste, c'est aller contre la notion de service public. En partant sur des bases pareilles, la modernisation du machin va effectivement s'avérer longue et difficile.

rodbeck · 5 juin 2010

jabial a dit :
Tiens je cite encore un exemple juste comme ça : du jour au lendemain on demande à des mecs qui ont fait un travail de bête guichetier de jouer les commerciaux. Moi il y a un truc que je ne comprend pas. Si on veut qu'ils vendent des produits, pourquoi ne pas les commissionner ? S'ils vendent rien ça ne coûte rien, s'ils vendent c'est gagnant-gagnant. Je suis sûr que ça leur paraîtra beaucoup plus intéressant si le méchant capitalisme ajoute du beurre dans leurs épinards à la fin du mois.

C'est ça que je ne comprends pas bien : le "bête guichetier" n'a pas forcément toutes les cartes en main pour savoir ce qui se fait partout ailleurs.

Bon mais les syndicats, ils ont des contacts dans d'autres entreprises, ils ont des juristes non ? Et j'ose espérer que les syndicats étaient au courant de l'évolution de la société.

N'est-ce pas le travail du syndicat d'anticiper ce genre de choses ?

5 juin 2010

rodbeck a dit :
C'est ça que je ne comprends pas bien : le "bête guichetier" n'a pas forcément toutes les cartes en main

J'ai remarqué que pour des professions s'exerçant dans les services publics, la trop grande importance de la sécurité de l'emploi, a une influence néfaste sur le comportement dans le travail qui finit par se scléroser.

Les gens ont une aversion à prendre des risques. Il faut que tout soit compètement carré et tout imprévu les prend complètement au dépouvu, par rapport au secteur privé où chacun cherche à trouver une issue ou à préconiser une solution alternative.

h16 · 5 juin 2010

jabial a dit :
Tiens je cite encore un exemple juste comme ça : du jour au lendemain on demande à des mecs qui ont fait un travail de bête guichetier de jouer les commerciaux. Moi il y a un truc que je ne comprend pas. Si on veut qu'ils vendent des produits, pourquoi ne pas les commissionner ? S'ils vendent rien ça ne coûte rien, s'ils vendent c'est gagnant-gagnant. Je suis sûr que ça leur paraîtra beaucoup plus intéressant si le méchant capitalisme ajoute du beurre dans leurs épinards à la fin du mois.

Il me semble que ce serait possible si les dit-guichetiers n'étaient pas plus ou moins fonctionnaires. Mais même possible, il faut encore que la direction y pense, et ce serait faire preuve d'une idée (chose qui la maison ne fait pas, c'est pas dans ses habitudes).

jabial a dit :
Je ne sais pas moi, comment on fait pour transformer une culture d'entreprise délétère ? Il doit bien y avoir des spécialistes…

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