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Pourquoi tant de peur ?


Messages recommandés

Posté

Il y a une chose qui m'échappe quand je vois la paralysie aussi lâche qu'extrême de Sarko (et de Chirac avant lui) face aux syndicats et corporations.

Qu'est-ce qui peut arriver de bien grave à part trois mois très durs, et quelques blindés comme à Longwy quand ils ont fermé les mines? Là ça a bien castagné, mais le pays a continué son petit bonhomme de chemin, rien de bien grave.

Alors pourquoi on ne sait plus faire ça, un bon coup de force et basta?

Culture bisounours de merde via l'école et les médias?

Génération de politiciens couilles molles et sans épines dorsale?

Tout cet édifice est en fait trop juteux pour les politiciens eux-même pour qu'ils songe vraiment à l'écorner même un tant soit peu?

Simple détachement des classes bavardes avec le réel?

Quelqu'un sait?

Posté
Il y a une chose qui m'échappe quand je vois la paralysie aussi lâche qu'extrême de Sarko (et de Chirac avant lui) face aux syndicats et corporations.

Qu'est-ce qui peut arriver de bien grave à part trois mois très durs, et quelques blindés comme à Longwy quand ils ont fermé les mines? Là ça a bien castagné, mais le pays a continué son petit bonhomme de chemin, rien de bien grave.

Alors pourquoi on ne sait plus faire ça, un bon coup de force et basta?

Culture bisounours de merde via l'école et les médias?

Génération de politiciens couilles molles et sans épines dorsale?

Tout cet édifice est en fait trop juteux pour les politiciens eux-même pour qu'ils songe vraiment à l'écorner même un tant soit peu?

Simple détachement des classes bavardes avec le réel?

Quelqu'un sait?

Parce que Sarkozy et Chirac n'ont tout simplement pas envie de servir la France. Il faut voir en eux des arrivistes, qui assènent leurs mensonges avec une conviction assez épatante.

Vous vous souvenez du programme de Sarkozy en 2007 ? Faites le compte des mesures appliquées.

Tout est dit.

Posté

Se lancer dans une confrontation avec les syndicats, c'est pas marrant et ça nécessite donc un minimum de convictions libérales. Ce que ces gens n'ont pas. En fait, ils n'en ont rien à foutre.

Posté
Culture bisounours de merde via l'école et les médias?

Génération de politiciens couilles molles et sans épines dorsale?

Tout cet édifice est en fait trop juteux pour les politiciens eux-même pour qu'ils songe vraiment à l'écorner même un tant soit peu?

Simple détachement des classes bavardes avec le réel?

Quelqu'un sait?

Pour moi c'est plus une question de psychologie. Ils se sont battus comme des chiens pour y arriver, mais une fois qu'ils y sont ils veulent qu'on les flatte, qu'on les aime, qu'on leur dise qu'ils sont sympas. Par exemple si Sarkozy a voulu faire de l'écologique au point de déplaire à beaucoup de ses partisans, c'est surtout pour surfer sur cette vague de mec cool et concerné qui plaisait alors à l'opinion pro écologiste. Le but est de plaire à toujours plus de monde, et pas seulement pour se faire élire, juste parce qu'ils adorent être le centre de l'attention. C'est presque pathologique, mais faut avouer que pour avoir la motivation d'endurer une campagne présidentielle et de s'affronter à tous les égos de son parti, faut être un grand malade. Et de fait on a une sorte de sélection naturelle.

Les hommes politiques sont avant tout des attention whores.

Posté
Il y a une chose qui m'échappe quand je vois la paralysie aussi lâche qu'extrême de Sarko (et de Chirac avant lui) face aux syndicats et corporations.

Qu'est-ce qui peut arriver de bien grave à part trois mois très durs, et quelques blindés comme à Longwy quand ils ont fermé les mines? Là ça a bien castagné, mais le pays a continué son petit bonhomme de chemin, rien de bien grave.

Alors pourquoi on ne sait plus faire ça, un bon coup de force et basta?

Culture bisounours de merde via l'école et les médias?

Génération de politiciens couilles molles et sans épines dorsale?

Tout cet édifice est en fait trop juteux pour les politiciens eux-même pour qu'ils songe vraiment à l'écorner même un tant soit peu?

Simple détachement des classes bavardes avec le réel?

Quelqu'un sait?

Je me pose souvent la même question …

A mon avis Sarkozy avait un boulevard après son élection, une explication est peut-être dans l'analyse de Némo "la double oligarchie".

Une autre du même type: tous sont étatistes et n'envisagent pas de passer une réforme avec l'appui de la société civile: pour eux la représentativité syndicale suffit (ce qui est une façon de renier la démocratie).

Enfin il ne faut pas négliger le fait que les Français ont une mentalité qui leur fait apprécier les syndicats les plus agressifs. Il faudrait des hommes politiques de conviction …

Posté
[…]

Quelqu'un sait?

Cela m'étonnerait. Entre savoir et percevoir y'a comme un abîme.

Pour Chirac je n'ai aucune idée, sauf celle de la sempiternelle maxime "Le Président est très mal entouré".

Pour Sarko on a été habitués aux séances de coaching en conseil de ministres et autres réunions informelles pour se remonter le moral à plusieurs, plus divers messages d'encouragements lancés à travers la presse. C'est un peu ce qu'il ressort du livre idiot de Bernard Laporte (que j'ai lu en catimini et en diagonale dans l'espace culture d'une grande surface). Face aux syndicats la raison cède au profit de "je ne vois pas comment récupérer l'entretien avec eux, donc d'autres vont très bien y arriver". Autrement dit ça bande pas loin. Même avec l'énergie d'un coup de force la volonté politique s'étiole dès le lendemain, dès les compte-rendus dans la presse diffusés, dès les premiers commentaires émis et récupérés. La République Sarko n'a trouvé que le coaching en palliatif pour supporter ça. Supporter, pas braver. Et encore j'écarte ici toutes les pintaderies partisanes, toutes plus enfoncées que les autres dans l'optique "y'a pas de danger? oké alors on s'indigne", totalement absentes de la moindre confrontation avec les syndicats.

En bref on a des couilles politiques pour créer du neuf ou colmater des petits trous mais l'existant avec ses tensions internes et la lourdeur qu'on lui connait, y'a pu personne. Le bilan sarko est clairement axé dans cette démarche : de la burqa à la TLPE, de l'Hadopi/Loppsi au Gd Emprunt. À donf dans l'innovation.

Ma petite impression sur ce que vous dites Nick (à savoir tenir bon), l'espoir de maintenir sa position politique ne peut qu'être balayé par le réajustement des autres partis qui spontanément vont trouver des tas d'idées innovantes et mieux encore par les syndicats eux-mêmes qui y trouveront une autoroute dorée pour la soumission d'idées "neuves" pleines de progrès irridescent. Un exemple comme celui de la Pause Environnementale qui permet d'éviter de s'intéresser au fond du problème agricole tout en lissant le poil des agriculteurs dans le sens de l'existant (produire!!!). Le plus drôle, si ce n'était aussi pathétique qu'on le sait, c'est que ce ballet de l'innovation à perte épuise toutes les parties concernées, à chaque fois. Au lieu de prendre une cause problématique on préfère prendre une conséquence problématique comme origine de la réflexion à mener. Or chez les syndicalistes aussi cet épuisement est très visible (si vous vous en sentez capable : http://www.fakirpresse.info/articles/322/i…oi-la-haut.html ). À Bordeaux je suis allé voir par curiosité l'ampleur de la dernière manif sur les retraites, je n'ai parlé qu'à un gars qui n'appartenait pas aux festivaliers habituels et il m'a dit que l'âge de la retraite il s'en foutait complètement, tout comme des syndicats, à mon avis il était en train d'épuiser les dernières cartouches de l'espoir débile que tout change miraculeusement (cela dit il n'était pas d'accord quand je le lui ai dit).

Pour conclure je dirai voir en tout ça non pas de la peur de s'opposer aux syndicats (ou inversement de la peur à s'opposer au gouvernement) mais une noyade complète dans la compétition de l'innovation stérile et morale. La mode des start-up quoi, loin d'être passée. Et tant que les gens octroieront à un bout de papier à verser dans l'urne une valeur démocratique ça ne changera pas ; il n'y a aucun débat d'idées, zéro politique intérieure, juste une pavane continuelle de "j'ai une idée trop cool! idiote mais cool… mais elle permet d'éviter de penser au reste!". Il n'y a plus rien de rationnel "en haut" et la fiscalité s'accroit, continuellement, pour soutenir les nouvelles bonnes idées trop cool tout en éradiquant silencieusement l'emploi (qui sert à quelque chose j'entends), et l'électeur se laisse persuader, tant par le syndicat que par le parti que c'est la seule solution.

Je suis donc plutôt dans votre dernière proposition : "Simple détachement des classes bavardes avec le réel?".

Posté
Il y a une chose qui m'échappe quand je vois la paralysie aussi lâche qu'extrême de Sarko (et de Chirac avant lui) face aux syndicats et corporations.

Qu'est-ce qui peut arriver de bien grave à part trois mois très durs, et quelques blindés comme à Longwy quand ils ont fermé les mines? Là ça a bien castagné, mais le pays a continué son petit bonhomme de chemin, rien de bien grave.

Alors pourquoi on ne sait plus faire ça, un bon coup de force et basta?

Culture bisounours de merde via l'école et les médias?

Génération de politiciens couilles molles et sans épines dorsale?

Tout cet édifice est en fait trop juteux pour les politiciens eux-même pour qu'ils songe vraiment à l'écorner même un tant soit peu?

Simple détachement des classes bavardes avec le réel?

Quelqu'un sait?

Il me semble que la question touche ici les fondements et les travers de tout régime démocratique. En effet dans une démocratie nos bienfaiteurs politiciens sont assez préoccupés de l'opinion des masses….leur survie depend de l'opinion du peuple et ainsi l'état du territoire et des finances est secondaire dans cette optique là. En conséquence, la vision d'un régime démocratique est souvent le court terme (jusqu'aux prochaines élèctions).

Posté
Pour conclure je dirai voir en tout ça non pas de la peur de s'opposer aux syndicats (ou inversement de la peur à s'opposer au gouvernement) mais une noyade complète dans la compétition de l'innovation stérile et morale. La mode des start-up quoi, loin d'être passée. Et tant que les gens octroieront à un bout de papier à verser dans l'urne une valeur démocratique ça ne changera pas ; il n'y a aucun débat d'idées, zéro politique intérieure, juste une pavane continuelle de "j'ai une idée trop cool! idiote mais cool… mais elle permet d'éviter de penser au reste!". Il n'y a plus rien de rationnel "en haut" et la fiscalité s'accroit, continuellement, pour soutenir les nouvelles bonnes idées trop cool tout en éradiquant silencieusement l'emploi (qui sert à quelque chose j'entends), et l'électeur se laisse persuader, tant par le syndicat que par le parti que c'est la seule solution.

Je suis donc plutôt dans votre dernière proposition : "Simple détachement des classes bavardes avec le réel?".

je crois que tu es pile poil dessus.

Posté
Il me semble que la question touche ici les fondements et les travers de tout régime démocratique. En effet dans une démocratie nos bienfaiteurs politiciens sont assez préoccupés de l'opinion des masses….leur survie depend de l'opinion du peuple et ainsi l'état du territoire et des finances est secondaire dans cette optique là. En conséquence, la vision d'un régime démocratique est souvent le court terme (jusqu'aux prochaines élèctions).

Tu confonds les groupes de pression, qui existent, et le peuple qui n'existe pas. Mais pour parler de la plupart des gens : non, ni leurs pensées ni leurs intérêts ne collent avec ceux de groupes de pressions qui les exploitent tout bonnement. C'est juste que les groupes de pression sont organisés alors que le reste des gens ne le sont pas.

Posté
Il y a une chose qui m'échappe quand je vois la paralysie aussi lâche qu'extrême de Sarko (et de Chirac avant lui) face aux syndicats et corporations.

Qu'est-ce qui peut arriver de bien grave à part trois mois très durs, et quelques blindés comme à Longwy quand ils ont fermé les mines? Là ça a bien castagné, mais le pays a continué son petit bonhomme de chemin, rien de bien grave.

Alors pourquoi on ne sait plus faire ça, un bon coup de force et basta?

Culture bisounours de merde via l'école et les médias?

Génération de politiciens couilles molles et sans épines dorsale?

Tout cet édifice est en fait trop juteux pour les politiciens eux-même pour qu'ils songe vraiment à l'écorner même un tant soit peu?

Simple détachement des classes bavardes avec le réel?

Quelqu'un sait?

Il y a un peu de tout.

a/ pas de couilles.

b/ une déconnexion entretenue, autisme calculé et protecteur.

c/ système juteux et douillet, confortable.

Il ne faut pas perdre de vue que les politiciens pensent pour la plupart que la crise est finie et qu'on est dans une sortie de crise juste un peu pénible.

Posté
Pour moi c'est plus une question de psychologie. Ils se sont battus comme des chiens pour y arriver, mais une fois qu'ils y sont ils veulent qu'on les flatte, qu'on les aime, qu'on leur dise qu'ils sont sympas. Par exemple si Sarkozy a voulu faire de l'écologique au point de déplaire à beaucoup de ses partisans, c'est surtout pour surfer sur cette vague de mec cool et concerné qui plaisait alors à l'opinion pro écologiste. Le but est de plaire à toujours plus de monde, et pas seulement pour se faire élire, juste parce qu'ils adorent être le centre de l'attention. C'est presque pathologique, mais faut avouer que pour avoir la motivation d'endurer une campagne présidentielle et de s'affronter à tous les égos de son parti, faut être un grand malade. Et de fait on a une sorte de sélection naturelle.

Les hommes politiques sont avant tout des attention whores.

Cette explication fournit une bonne raison pour expliquer pourquoi ils sont là, mais pas tellement pourquoi ils ne font rien : on peut imaginer un type qui se dise qu'en étant couillu, il aura l'attention de pas mal de gens et que si on ne le flatte pas tout de suite, ce sera bingo quand la situation sera redevenue correcte, ce qui n'est possible que lorsqu'on le fait en début de mandat, pas au milieu ou à la fin…

Mais psychologiquement, ça tient pas mal la route.

Posté

Je souscris a la plupart des analyses ici.

J'ajoute un petit truc : vous pensez sincerement qu'ils savent ce qui est bon et juste ? Ce que je veux dire par la, c'est que même avec des grosses couilles de taureau, vous pensez vraiment qu'ils sauraient quoi faire pour améliorer la situation du pays ? Permettez-moi d'en douter.

Je pense que ces gens n'ont aucune conviction et ça me fait un peu penser a la signature de Dinsdale de Villey que je m'en vais chercher de ce pas : ils connaissent la plupart des théories économiques, philosophiques et politiques mais ils n'adherent a aucune :

"J'esquisserai maintenant le portrait d'une génération de juristes ou de jeunes technocrates émoulus de l'Ecole de Sciences Politiques. Ce qui semble les caractériser, c'est d'être élevés au-dessus de toute idéologie. Certes ils connaissent les différentes idéologies qui ont cours dans le public, les mythes issus de l'Evangile, de Kant, de Proudhon ou de Marcuse : facteur avec quoi doit compter le manipulateur des masses. Ils les dominent de toute la hauteur de la Science, ils n'y croient pas. -- ou pour donner de ces personnages une peinture moins superficielle, ils ont fini par s'asservir si absolument à la société que tout leur propos est de servir à son fonctionnement et d'en accélérer la marche, de s'y plier, de s'adapter, de suivre son mouvement. Leur cervelle est vide de fins. Comme ils ont été préservés de toute comparaison historique, et que par ailleurs le Meilleur des Mondes fait aux technocrates une place confortable, ce régime leur semble excellent, et le positivisme scientifique peut les satisfaire."

Michel Villey

Posté
Qu'est-ce qui peut arriver de bien grave à part trois mois très durs, et quelques blindés comme à Longwy quand ils ont fermé les mines? Là ça a bien castagné, mais le pays a continué son petit bonhomme de chemin, rien de bien grave.

Alors pourquoi on ne sait plus faire ça, un bon coup de force et basta?

Parce que plus personne ne porte les valeurs de droite publiquement. La gauche et son terrorisme intellectuel par la culpabilisation ont convaincu la portion de la population qui est composée de personnes qui ne remettent pas en compte les valeurs contemporaines. Qui ose dire publiquement que la chochotterie est une regression?

Comme les politiques n'aiment pas froisser l'opinion publique…

Posté
Cette explication fournit une bonne raison pour expliquer pourquoi ils sont là, mais pas tellement pourquoi ils ne font rien : on peut imaginer un type qui se dise qu'en étant couillu, il aura l'attention de pas mal de gens et que si on ne le flatte pas tout de suite, ce sera bingo quand la situation sera redevenue correcte, ce qui n'est possible que lorsqu'on le fait en début de mandat, pas au milieu ou à la fin…

Hum…ça dépend parce que si on prend les socialistes quand ils étaient au pouvoir, on peut dire qu'ils ont délivré ce qu'on attendait d'eux en terme de socialisme. La question c'est pourquoi la droite Umpiste ne délivre pas ce qu'on devrait attendre d'un parti de droite?

Ma théorie c'est qu'inconsciemment la droite Umpiste se plait parfaitement dans le schéma actuel, et n'a pour rien au monde envie de basculer l'ordre en place. Ils voient l'existence d'un ordre naturel qui fait qu'ils sont hiérarchiquement la "France d'en haut" pour reprendre le terme d'un des leurs, et la communication avec la "France d'en bas" se fait avec les syndicats qui sont censés être représentatifs, ou par petites touches en forçant par exemple à placer des présentateurs issus de la "diversité" au 20h de TF1 ou comme en 2005 en ouvrant des musées d'arts africains au quai Branly après une bonne émeute de cités, même si ça montre surtout combien ils sont en décalage avec la réalité.

Il y'a bien sûr quelques sales types comme partout mais c'est surtout inconscient, car après tout, pour beaucoup à l'Ump, le capitalisme sauvage c'est chez les libéraux, et à l'Ump ils sont certains de savoir comment nous protéger pour notre bien, sinon ce serait "l'anarchie du marché".

Alors le but c'est de ne fâcher personne et de tenir la place. C'est un peu la même chose que le "One nation Conservatism" et le prétendu "consensus" social-démocrate des dirigeants Tories d'après guerre qui débectait Thatcher:

To me, consensus seems to be: the process of abandoning all beliefs, principles, values, and policies in search of something in which no one believes, but to which no one objects; the process of avoiding the very issues that need to be solved, merely because you cannot get agreement on the way ahead. What great cause would have been fought and won under the banner ‘I stand for consensus’?" The Downing Street Years (1993)

Le but n'est pas d'avoir un but mais que le clan garde sa place.

Posté
Il y a un peu de tout.

a/ pas de couilles.

b/ une déconnexion entretenue, autisme calculé et protecteur.

c/ système juteux et douillet, confortable.

Il ne faut pas perdre de vue que les politiciens pensent pour la plupart que la crise est finie et qu'on est dans une sortie de crise juste un peu pénible.

je suis a peu pres certain que pour la plupart, le mot 'crise' ne signifie rien, ou au plus des reunions avec petits fours, ainsi que 'penible', qui ne signifie lui aussi que plus de reunions, parfois longues et houleuses, et pas toujours avec des petits fours.

Pour moi, 'penible' en termes d'economie nationale implique la presence d'une frustration non liee a la temperature de la salle de reu, mais pas pour eux! :icon_up:

Posté
Qu'est-ce qui peut arriver de bien grave à part trois mois très durs, et quelques blindés comme à Longwy quand ils ont fermé les mines? Là ça a bien castagné, mais le pays a continué son petit bonhomme de chemin, rien de bien grave.

Les blindés dans la rue, rien de bien grave ? Après Tienanmen, la Chine a aussi continué son petit bonhomme de chemin.

Les liborgiens m'étonnent de plus en plus.

Posté
Il y a une chose qui m'échappe quand je vois la paralysie aussi lâche qu'extrême de Sarko (et de Chirac avant lui) face aux syndicats et corporations.

[…] Quelqu'un sait?

Tu fais l'hypothèse que Sarko a été élu pour mener une révolution. Or, bien au contraire, Sarko a été élu pour faire perdurer le système, grâce à de savantes réformes. Reporte-toi à son discours de sauvegarde de la sécu, par exemple. Du point de vue de Sarko, il a été élu pour augmenter son propre salaire, se marier avec un top-model, se goberger des ors de la république et éventuellement faire assez de barouf pour être réélu et en profiter de nouveau pour 5 ans. Les syndicats et autre points de blocage font partie intégrante du système que Sarko doit sauvegarder pour être réélu. Lorsqu'on a compris ça, tout s'explique.

Posté
Les blindés dans la rue, rien de bien grave ? Après Tienanmen, la Chine a aussi continué son petit bonhomme de chemin.

Les liborgiens m'étonnent de plus en plus.

Tu ne sais pas distinguer les blindés. C'est un problème de culture générale. Je t'excuse.

Posté

Voilà quelques temps, ici même sur ce forum,(je n'y retrouve jamais rien!), évoquant la gauche et la pauvreté, un contributeur à évoqué le syndrome de Munchausen par procuration ….

Je pense qu'il en est de même avec la droite et l'ordre:

la gauche crée la pauvreté pour pouvoir continuer à jouer son rôle de champion de la lutte contre la pauvreté,

alors que la droite entretiens le bazar et encourage les "fouteurs de merde"pour pouvoir jouer les zoros tapeurs de poing sur la table

chacun son créneau, gauche maman, droite papa…ça ne peut que s'empirer!

Alors qu'on sait très bien que la seule façon efficace d'élever des enfants, c'est que les adultes s'entendent et coopèrent ….

Si on veut un jour réellement résoudre les problèmes de la France ( et non être élu ou réelu), il faut s'attaquer au bipartisme, comme De Gaulle ou Bayrou, qui certes sont des étatistes, mais n'ont aucune raison d'avoir le monopole de cette vraie bonne idée…

Posté
Tu ne sais pas distinguer les blindés. C'est un problème de culture générale. Je t'excuse.

Je m'excuse car je ne savais pas que tu parlais des blindés là. Effectivement ma culture générale est tellement générale que je n'arrive pas à faire la distinction entre "les blindés rien de bien grave" et "les blindés (les autres) rien de bien grave".

C'est incroyable comme je suis bête ! :icon_up:

Posté

Si je fais une synthèse "au pif" de tout ce qui a été dit en sus, il ressort:

- un certain "amateurisme" dans le choix des méthodes visant à s'assurer la popularité, la notoriété et donc la place douillette: on croit qu'il faut se faire "aimer", qu'il faut toujours caresser dans le sens du poil

- une ignorance de la vraie "cible" qu'il faut "caresser dans le sens du poil"

- situation, somme toute, confortable pour eux, à titre privé

Il est donc à observer qu'il y a, dans cette affaire, un "objectif": la place douillette.

En pure théorie, le "pouvoir", en politique, devrait être un moyen - parmi d'autres - destiné à une fin, la fin étant sa vision d'un monde meilleur. Raison pour laquelle, un parti est sensé avoir une "plateforme" idéologique.

Remarquez attentivement le glissement:

- dans une première étape, cette primauté de la Vision sur la Conquète du Pouvoir reste, du moins formellement, respectée. Il n'y a que les mauvais coucheurs pour dire que c'est du pipeau: tout parti peut prétendre que de tels reproches ne sont que "proces d'intention".

- dans un second temps, ce devoir de "garder les apparences" se dilue. Le centre de gravité des débats politiques est devenu, explicitement et ouvertement, la Conquète du Pouvoir.

Conquerir le Pouvoir est devenu, explicitement, La Fin. L'idéologie, elle, est devenue un moyen: on l'amende, on la déforme, on la plie à volonté, au gré des opinions des experts en marketing électoral.

Selon vous, en France, nous sommes dans la première ou bien la deuxième étape?

Posté
Si je fais une synthèse "au pif" de tout ce qui a été dit en sus, il ressort:

- un certain "amateurisme" dans le choix des méthodes visant à s'assurer la popularité, la notoriété et donc la place douillette: on croit qu'il faut se faire "aimer", qu'il faut toujours caresser dans le sens du poil

- une ignorance de la vraie "cible" qu'il faut "caresser dans le sens du poil"

- situation, somme toute, confortable pour eux, à titre privé

Il est donc à observer qu'il y a, dans cette affaire, un "objectif": la place douillette.

En pure théorie, le "pouvoir", en politique, devrait être un moyen - parmi d'autres - destiné à une fin, la fin étant sa vision d'un monde meilleur. Raison pour laquelle, un parti est sensé avoir une "plateforme" idéologique.

Remarquez attentivement le glissement:

- dans une première étape, cette primauté de la Vision sur la Conquète du Pouvoir reste, du moins formellement, respectée. Il n'y a que les mauvais coucheurs pour dire que c'est du pipeau: tout parti peut prétendre que de tels reproches ne sont que "proces d'intention".

- dans un second temps, ce devoir de "garder les apparences" se dilue. Le centre de gravité des débats politiques est devenu, explicitement et ouvertement, la Conquète du Pouvoir.

Conquerir le Pouvoir est devenu, explicitement, La Fin. L'idéologie, elle, est devenue un moyen: on l'amende, on la déforme, on la plie à volonté, au gré des opinions des experts en marketing électoral.

Selon vous, en France, nous sommes dans la première ou bien la deuxième étape?

Dernière étape:

pourriture avancée

(notre pays est foutu: Qui ne lis jamais h16,ici?)

seul espoir les petites graines en train de germer …

certaines donneront de beaux arbres généreux en bon fruits…

Réformer, c'est has been

Faut se préparer à reconstruire…

piocher dans les ouvrages fondamentaux

Chacun a sa pierre à apporter à l'édifice…

Posté
Je m'excuse car je ne savais pas que tu parlais des blindés là. Effectivement ma culture générale est tellement générale que je n'arrive pas à faire la distinction entre "les blindés rien de bien grave" et "les blindés (les autres) rien de bien grave".

C'est incroyable comme je suis bête ! :icon_up:

Si tu insistes pour nous dire qu' VAB à 4 roues sans armement et un T72 sont une seule et même chose, je ne peux te donner entièrement tort sur ta conclusion.

Sinon, c'est quoi la thèse que tu défends ici? Que les forces de l'ordre ne doivent par faire de maintien de l'ordre, sentimentalisme à la pointe de la mode, ou qu'elles doivent aller au carton face à des bandes organisées prêtes à toutes les violences, sans protection?

Je suis toute ouïe.

Invité jabial
Posté
Les blindés dans la rue, rien de bien grave ? Après Tienanmen, la Chine a aussi continué son petit bonhomme de chemin.

Les liborgiens m'étonnent de plus en plus.

Ton erreur est de considérer que le mieux armée et/ou le plus violent a automatiquement tort. C'est de la non-pensée ça. Celui qui a tort, c'est celui qui initie la violence.

Non, ça ne me gêne pas qu'on réponde aux esclavagistes avec des blindés. Et des hélicoptères.

Posté

La querelle entre Xav et Nick de Cusa m'intéresse. Je ne suis pas sûr que les blindés à Longwy correspondent à cette période mais, entre 1982 (date à lquelle Mauroy aux commandes se rend compte que le socialisme pur et dur de 1981 n'est plus tenable) et 1984 (arrivée de Fabius à Matignon), il y a eu un changement majeur en France : la gauche de gouvernment est devenue raisonnable. De ce point de vue, les "restructurations" de la sidérurgie et du charbon entamées par Fabius ont été un tournant. Le pays a alors repris sa pente moyenne vers le déclin mais on ne pouvait plus décemment dire que la gauche au pouvoir nous amènerait au fond du goufre avec des chars soviétiques sur les Champs Elysées.

Aujourd'hui, tout au plus peut-on comparer les vitesses relatives de la "course vers le mur" pour la droite et de la gauche et constater qu'elles ne diffèrent que quelques pouièmes de pourcents. Comme TODA le faisait remarquer, il ne sortira sans doute aucune solution nouvelle du bipartisme. La droite et la gauche ont déjà accompli leurs coups de force, à l'époque de de Gaulle pour la droite et sous Mitterrand pour la gauche.

Posté
Si tu insistes pour nous dire qu' VAB à 4 roues sans armement et un T72 sont une seule et même chose, je ne peux te donner entièrement tort sur ta conclusion.

La petite minute historique : c'était des T59 à Tien an men (version chinoise du T54) :icon_up:

Posté
Ton erreur est de considérer que le mieux armée et/ou le plus violent a automatiquement tort. C'est de la non-pensée ça. Celui qui a tort, c'est celui qui initie la violence.

Non, ça ne me gêne pas qu'on réponde aux esclavagistes avec des blindés. Et des hélicoptères.

Opinion que je partage, mais qui est ultra minoritaire. Ce mensonge est pourtant un élément important du shéma de la bien-pensée

Posté
Ton erreur est de considérer que le mieux armée et/ou le plus violent a automatiquement tort. C'est de la non-pensée ça. Celui qui a tort, c'est celui qui initie la violence.

Non, ça ne me gêne pas qu'on réponde aux esclavagistes avec des blindés. Et des hélicoptères.

C'est ta définition de la parcimonie ?

Posté
Dernière étape:

pourriture avancée

(notre pays est foutu: Qui ne lis jamais h16,ici?)

seul espoir les petites graines en train de germer …

certaines donneront de beaux arbres généreux en bon fruits…

Réformer, c'est has been

Faut se préparer à reconstruire…

piocher dans les ouvrages fondamentaux

Chacun a sa pierre à apporter à l'édifice…

Puisque tu cites h16, j'adhère pleinement à son adage anglais, disant qu'il ne faut jamais mettre sur le compte de la méchanceté ce qui peut s'expliquer amplement par l'incompétence.

Je ne crois donc pas que nos "élites" politico-administratives sont exclusivement "pourries": ils sont, bien souvent, simplement sots. Mais parfaitement sincères.

Ceci concerne les causes (présumées ou prouvées) de leur comportement. C'est un débat un peu oisif: un bel exercice intellectuel, par un après-midi d'été, à la terasse, en sirotant un café frappé.

Car sur le plan pratique… que ca soit par méchanceté ou par incompétence.. le résultat est (ou sera) le même.

Posté
Puisque tu cites h16, j'adhère pleinement à son adage anglais, disant qu'il ne faut jamais mettre sur le compte de la méchanceté ce qui peut s'expliquer amplement par l'incompétence.

Je ne crois donc pas que nos "élites" politico-administratives sont exclusivement "pourries": ils sont, bien souvent, simplement sots. Mais parfaitement sincères.

Ceci concerne les causes (présumées ou prouvées) de leur comportement. C'est un débat un peu oisif: un bel exercice intellectuel, par un après-midi d'été, à la terasse, en sirotant un café frappé.

Car sur le plan pratique… que ca soit par méchanceté ou par incompétence.. le résultat est (ou sera) le même.

Il est certain qu'après s'être fait sermonné à l'ENA que Keynes c'était génial, on ne peut attendre autres choses que des sottises de leur part. Les politiciens sont cultivés mais une culture orientée. Pour ma part je pense sincèrement qu'ils sont ignorants quant à la portée de leurs actes sur la vie de millions d'individus, et de croire qu'ils ont la science infuse. En revanche, ils sont très intelligents, trop intelligents, ce qui les amène en même temps à être de fins calculateurs. L'un n'empêche pas l'autre. C'est aussi le système qui veut ça.

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