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Que fait-on pour les pauvres ?


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Posté
excuse moi mais la je t'envie parce qu'apparemment les gauchistes que tu frequentes sont des genies compares aux miens.

Bah c'est la ligne de journaux comme le Charlie Hebdo : la TVA est injuste car elle concerne 100% du revenu des plus pauvres (et même des modestes, enfin tout ceux qui consomment leurs revenus quoi) et un tiers du revenu des plus riches.

Ce qui n'est pas foncièrement faux d'ailleurs. Je sais bien que plusieurs ici diront qu'il faut favoriser l'épargne et donc renforcer la TVA par rapport aux impôts sur le revenu, mais est-ce vraiment juste ?

Posté
Bah c'est la ligne de journaux comme le Charlie Hebdo : la TVA est injuste car elle concerne 100% du revenu des plus pauvres (et même des modestes, enfin tout ceux qui consomment leurs revenus quoi) et un tiers du revenu des plus riches.

Ce qui n'est pas foncièrement faux d'ailleurs. Je sais bien que plusieurs ici diront qu'il faut favoriser l'épargne et donc renforcer la TVA par rapport aux impôts sur le revenu, mais est-ce vraiment juste ?

L'épargne, c'est de la consommation différée. La TVA concerne donc également 100% du revenu des riches.

Posté

si la taxation fonctionnait on pourrait rouler en voiture sans jamais changer sa batterie.

T'achetes ta bagnole, la batterie est vide, tu la charges en roulant, et de la elle ne se decharge plus jamais jusqu'a la fin des temps :icon_up:

mieux, avec une batterie Keynesienne tu peux accumuler de l'electricite que tu rapportes chez toi pour faire fonctionner le four :doigt:

Invité jabial
Posté
TVA.

Non non.

La TVA pourrait être à 80% c'est kif kif : si l'État te donne 100 et te prend 80, tu as toujours reçu 20 d'impôts, et payé zéro.

Un mendiant qui ne touche pas de RMI, par exemple parce qu'il est clandestin, est très lourdement imposé. Un RMIste qui ne mendie pas, lui, est payé à ne rien foutre et imposé à 0%.

Posté

en fait d'après moi il y a une chose supplémentaire que fait le libéralisme pour les pauvres. Quelque chose de vraiment direct et concret, que tout le monde peut comprendre. Mais elle n'est pas très avouable.

C'est la peur.

Dans une société libérale, les gens savent qu'il doivent, et ne peuvent que compter sur eux-mêmes.

C'est rassurant dans une société de gauche de se dire que même si on ne fout rien, on ne va pas crever sous un pont. Alors on vote à gauche et on se laisse glisser dans la paresse. Ma copine est assistante sociale, je peux vous dire qu'elle en côtoie tous les jours. Mais si le pays est à droite, on a peur de finir clodo, et on se secoue.

Aucun parti libéral n'écrira que c'est par la peur que les gens s'aident eux-mêmes à ne pas devenir pauvres, mais c'est comme ça. Est-ce qu'on aurait réussi nos études si on n'avait pas eu peur de doubler et se faire engueuler par papa?

Le libéralisme, c'est un coup de pied au cul. Et comme disait Gilbert Bécaud: un coup de pied au cul, ça rapporte de l'or.

Posté

La peur est un côté de la médaille. L'autre côté est la fierté et la dignité d'être en charge de son propre destin même dans les difficultés.

Posté
La peur est côté de la médaille. L'autre côté est la fierté et la dignité d'être en charge de son propre destin même dans les difficultés.

bien sûr. Mais ça c'est le côté que voient les riches (ou du moins ceux dans la phase ascendante). Pour ceux qui descendent, en revanche, la trouille de se dire que si l'on ne fait rien, on crèvera seul dans son coin, c'est le côté de la médaille qu'ils voient à ce moment-là.

Posté
en fait d'après moi il y a une chose supplémentaire que fait le libéralisme pour les pauvres. Quelque chose de vraiment direct et concret, que tout le monde peut comprendre. Mais elle n'est pas très avouable.

C'est la peur.

Dans une société libérale, les gens savent qu'il doivent, et ne peuvent que compter sur eux-mêmes.

C'est rassurant dans une société de gauche de se dire que même si on ne fout rien, on ne va pas crever sous un pont. Alors on vote à gauche et on se laisse glisser dans la paresse. Ma copine est assistante sociale, je peux vous dire qu'elle en côtoie tous les jours. Mais si le pays est à droite, on a peur de finir clodo, et on se secoue.

Aucun parti libéral n'écrira que c'est par la peur que les gens s'aident eux-mêmes à ne pas devenir pauvres, mais c'est comme ça. Est-ce qu'on aurait réussi nos études si on n'avait pas eu peur de doubler et se faire engueuler par papa?

Le libéralisme, c'est un coup de pied au cul. Et comme disait Gilbert Bécaud: un coup de pied au cul, ça rapporte de l'or.

Tout à fait.

Et c'est même une grande partie du malaise français : les gens se rendent bien compte que l'état ne peut plus tout ; et que les garanties qu'il offre (santé, retraite etc…) sont de plus en plus mitées. Mais au lieu de se dire, bon ben, je vais m'en sortir tout seul, ils ont peur, mais ils n'agissent pas. enfin si…

On a été le seul pays au monde a organisé des grandes processions contre la crise en février, avril 2009 :icon_up:

un peu comme il y avait des processions pour lutter contre la peste au XVII° siècle, avec le même résultat.

Posté

Je croyais que la réponse direct après "que fera t-on pour les pauvres" était le volontarat privé et les dons volontaires.

exemple

C'est très simplet je sais :icon_up: , mais ce n'est pas complètement faux.

Bon évidemment ce ne sera pas parfait et rien n'est garanti, mais c'est déjà ça…

Et puis la pauvreté est relative et difficilement définissable (comme d'autres notions comme bonheur, intelligence,etc,…)

C'est aussi une forme de mal nécessaire. Diminuer la pauvreter de force voudrait dire planification à grande échelle ce qui mène qu'à des résultats toujours plus catastrophiques et plus il y a de pouvoir à l'état plus ça devient totalitaire. Ensuite le changement de mentalité est très facile ce qui permet aux grandes dictatures de naître.

C'est toujours comme ça que cela fonctionne. On commence par proposer des petits plans sympas pour les pauvres, ensuite on fait plus, on ne contrôle plus rien du tout et les plans des politiques mals planifiés par des pseudo théories nous mènent à la ruine. On n'admet pas que c'est les politiques qui on foirés et on accuse n'importe qui, les dictateurs se font ensuite un plaisir de punir les vrais "coupables" tout en aggravent encore plus la situation avec de nouveaux plans.

Posté

Non, mais ça règlera une partie du problème. Le libéralisme ne promet pas un monde merveilleux et des jours qui chantent. Mais ce n'est pas pour ça que cela sera directement l'enfer. Des solutions peuvent aider à améliorer les choses, comme les dons et le volontariat, mais cela peut être aussi une attitude plus responsable des gens et une volonté d'épargner et de prévoyance par exemple…

Posté
Quelque chose de vraiment direct et concret, que tout le monde peut comprendre. Mais elle n'est pas très avouable.

C'est la peur.

Dans une société libérale, les gens savent qu'il doivent, et ne peuvent que compter sur eux-mêmes.

J'appellerais ça plutôt la responsabilité. Et quand on est responsable, on se doit d'évaluer les risques et "devenir clodo" est un risque qui peut peur, en effet !

Posté

Vu que le sujet continue…

Le premier pas (que nul socialiste, quel que soit son QI, ne peut te refuser) c'est de lui demander si un type qui ne fout rien - alors qu'il serait apte à travailler - mérite ou non d'avoir autant qu'un type qui bosse dur, du matin au soir. S'il te dit Oui… renonce: dialogue de sourds ( ou bien long+++)

Si ton interlocuteur accepte que Non, il est légitime que celui qui bosse plus ait plus (mais les inégalités sont criantes, les rentiers, le capitalisme financier, etc.) tu essaie de l'arrêter dans ce délire pour asseoir déjà le premier pas:

La question donc n'est pas la richesse ou la pauvreté, mais de savoir si la richesse (ou la pauvreté) d'une personne est méritée ou pas

Je répète - par expérience - le plus difficile est, justement, d'interrompre les "conclusions" hâtives (les délires) pour asseoir les raisonnements, pas à pas.

Si tu as réussi ce premier pas, tu pourras, éventuellement, attaquer la partie plus délicate: OK, si on est d'accord qu'on n'a rien à dire à la richesse méritée, reste à savoir comment sait-on que telle richesse est méritée ou non ? Comment determine-t-on les mérites de chacun ?

Là le débat risque d'être long (si tu as un bon interlocuteur, vous arriverez à Rawls et autre "théories de la justice"…).

Plus couramment, on va te dire, à la suite de ton exemple, que celui qui bosse dur doit avoir plus que celui qui bosse moins. La paye doit récompenser l'effort ! A "effort" égal, salaire égal !

Aussi naïve qu'une telle hypothèse puisse paraitre, elle séduit beaucoup: la demarche (courante dans l'EdNat) de récompenser "l'effort" et non pas "le résultat" provient, au fond, de cette optique. Et dans les pays socialistes, le dogme "provisoire" (en attendant le communisme, qui allait offrir à chacun tout ce qu'il voudrait) était la retribution selon "la quantité et la qualité du travail fourni". Or le socialisme est encore l'horizon indépassable de millions de gens…

Si jamais on t'avance cette idée:

- écarte (provisoirement, promis, on va revenir!) le cas particulier de l'Education, et restons au niveau des adultes et du travail.

L'hypothèse parait séduisante mais…voilà: dans un village, un type se met à creuser un fossé au milieu de la route. Il y bosse dur, la sueur coule à flot. Mais… il y a un problème: ce fossé embête tout le monde ! Or si c'est "l'effort" qui doit être récompensé, ce type mérite qu'on le paye (grassement même!).

A l'évidence, il y a un problème: soit le critère de l'effort est faux, soit il est insuffisant…

(Principe fondamental, appliqué depuis Socrate: accepter les hypothèses de l'interlocuteur et en dérouler les conséquences… afin qu'il découvre tout seul la suite. Ce sera SA découverte, SON raisonnement ! )

Il te dira qu'il va de soi que l'effort à payer est seulement celui qui apporte un plus, un bénéfice, une utilité à la société. Occasion d'approfondir un point (déjà effleuré): il ne faut jamais, JAMAIS, accepter les "ça va de soi" ! "Ca va sans dire mais ca va encore mieux en le disant!": le plus souvent, les convictions fausses et les malentendus ont comme origine de telles présomptions. (ce permet, par la suite, d'avoir un argument béton pour arrêter les "délires", qui ne manqueront pas de se reproduire…)

Dans le cas présent, on vient donc de découvrir que "l"effort" comme seul critère est… pour le moins insuffisant. On a aussi un critère d'utilité à prendre en considération.

Le deuxième problème de "l'effort" ( on laisse de côté la question de "l'utilité" - coeur du débat économique! - sur laquelle tu reviendras beaucoup plus tard) est celui de: comment le mesurer ?

Une anecdote: on raconte qu'un peintre flamand, grand portraitiste, se faisait payer grassement pour les portraits qu'il faisait des notables de son époque. Ainsi donc, un de ces notables, ayant payé chèrement le privilège d'avoir son portrait par le Maitre, vient pour la séance de pose. Le Maitre se pointe et… en une heure le portrait est fait! Nôtre notable ne peut s'empêcher de grogner: il a payé une somme considérable pour… une heure de travail ? Maitre, vous abusez ! Réponse:

- Ce n'est pas cette heure de travail que vous me payez, mais les milliers d'heures passées à apprendre ce que je sais faire aujourd'hui en une heure !

A la suite de ça, on peut essayer de voir pour toute activité humaine, des plus courantes, si on a les moyens de déterminer correctement l'effort nécessaire pour y aboutir: aussi bien l'effort actuel mais, comme on l'a vu, l'effort passé: TOUT ce qui a été nécessaire pour que, aujourd'hui, tel ou tel "bien" soit réalisé. Demandez à vôtre interlocuteur de mesurer "objectivement" ce qu'une feuille de papier A4 "doit valoir": y est incorporé un peu de l'effort du forestier, du transporteur de bois, etc. Mais aussi: celui du fabricant de haches et de scies dont le forestier s'est servi, du tailleur et du chausseur ( qui ont permis à nôtre forestier de ne pas crever en 5 minutes au milieu de sa forêt), etc. Dans cette simple feuille de papier, il y a un peu de tout: une fraction de l'effort de…. toute l'humanité, depuis quelques millénaires!

Ainsi donc, payer "l'effort" s'avère une voie sans issue. Non seulement il est conceptuellement insuffisant (on n'a pas encore dit faux: simplement insuffisant!) mais, de plus, il est strictement non-opérationnel: dés qu'on a affaire à des choses complexes, il devient impossible de le mesurer.

Pour une première "séance" si tu arrives à faire vaciller quelques certitudes simples de ton interlocuteur, c'est déjà énorme.

Le travail qui consiste à "démonter" les idées recues est le plus dur et le plus long: mon père me racontait que, dans un Empire lointain, l'Empereur voulait que son fils reçoive la meilleure éducation possible. Ainsi donc, comme le Prince grandissait, l'Empereur fit venir à la Cour le plus célebre Sage de l'Empire, pour parfaire l'éducation du fils chéri. Le Sage, pour cette tâche, demanda un laps de 3 ans et une somme d'argent considérable. L'Empereur s'étonna un peu: "Tant de temps et tant d'argent? Alors que mon fils a déjà étudié avec les plus grands savants de la Cour ?" Le Sage alors demanda… deux fois plus de temps et d'argent: "Il me faudra donc d'abord lui des-apprendre tout ce qu'il a mal appris et seulement ensuite lui apprendre correctement les choses".

Posté
Je croyais que la réponse direct après "que fera t-on pour les pauvres" était le volontarat privé et les dons volontaires.

Oui. Déjà si on parvient à l’emmener jusqu’ici c’est déjà une victoire car si les impôts ne devaient servir qu’à entretenir des pauvres incapables, un pourcentage de prélèvements obligatoires sur la richesse créée (qui est élevée dans une société libre) proche de zéro serait suffisant.

La réponse adéquate est bien entendu la charité. Pas la charité forcée (qui n’est plus de la charité) qui consiste à voler de l’argent pour soit disant le donner à ceux qui en ont besoin, mais la charité volontaire, la vraie charité, pleinement morale et efficace. Morale car non contrainte, et efficace car plus il y a de richesse plus il y a à donner, plus on est riche plus on donne, moins il y a d’impôt et plus il y a de dons.

Le socialiste dira que si on ne le force pas l’être humain ne donne pas. Ceci est une contre-vérité facilement vérifiable mais dont se servent les ennemis de la liberté pour justifier la contrainte et la force. Même les français qui sont accablés de taxes donnent des centaines de millions chaque année au téléthon, à la croix rouge et à d’innombrables associations privées (car même en France c’est principalement le privé qui s’occupent des pauvres). Lors du dernier séisme, un français sur deux a donné, sans compter toutes les entreprises qui ont signé de très gros chèques. Et dans des pays riches, où la liberté est bien plus présente, les dons volontaires n’ont plus rien à prouver depuis longtemps. Il suffit de citer la fondation Rockefeller (qui dès sa création avait fait fort en créant une université et un hôpital de très haute qualité permettant de soigner des millions de malheureux), la fondation Ford, la fondation Gates (qui a un budget plus important que l’OMS), la fondation Robert Wood Johnson etc.

Posté
en fait d'après moi il y a une chose supplémentaire que fait le libéralisme pour les pauvres. Quelque chose de vraiment direct et concret, que tout le monde peut comprendre. Mais elle n'est pas très avouable.

C'est la peur.

Dans une société libérale, les gens savent qu'il doivent, et ne peuvent que compter sur eux-mêmes.

C'est rassurant dans une société de gauche de se dire que même si on ne fout rien, on ne va pas crever sous un pont. Alors on vote à gauche et on se laisse glisser dans la paresse. Ma copine est assistante sociale, je peux vous dire qu'elle en côtoie tous les jours. Mais si le pays est à droite, on a peur de finir clodo, et on se secoue.

Aucun parti libéral n'écrira que c'est par la peur que les gens s'aident eux-mêmes à ne pas devenir pauvres, mais c'est comme ça. Est-ce qu'on aurait réussi nos études si on n'avait pas eu peur de doubler et se faire engueuler par papa?

Le libéralisme, c'est un coup de pied au cul. Et comme disait Gilbert Bécaud: un coup de pied au cul, ça rapporte de l'or.

Ahhh oui la pauvreté il faut la soigner par des coups de pied au cul. Une société qui vit dans la peur, quel super avenir….que ne faut-il pas lire?

Ayant cotoyé un peu la pauvreté de la rue, il me semble que deux catégories de personnes s'y trouvent:

1) Des personnes victimes d'une spirale de l'exclusion: Il s'agit de personnes qui ont perdu l'espoir: On perd son travail ou on subit une ruptrure sentimentale. la personne n'a plus envie de travailler, il ne paye plus son loyer, il se retrouve à la rue. La honte fait qu'il s'isole socialement, il se met à boire…..les choses vont très vite. Il s'agit d'une spirale de la pauvreté. Et oui la vie est fait de moments difficiles: Certains arrivent a surmonter ces moments….d'autres non et ils sombrent

2) Les oubliés: Beaucoup de personnes qui vivent à la rue ne peuvent pas assumer un travail, payer un loyer….ils ont tout simplement besoin de la collectivité pour survivre. Il s'agit de personnes qui ont besoin d'une prise en charge de type psychiatrique.

Soigner ces deux types de pauvreté par des "coups de pied au cul"….est completement illusoire et c'est avoir une vision fausse de la pauvreté et de la misere humaine.

Invité jabial
Posté
J'appellerais ça plutôt la responsabilité. Et quand on est responsable, on se doit d'évaluer les risques et "devenir clodo" est un risque qui peut peur, en effet !

Si je puis me permettre, il est beaucoup plus facile de devenir clodo dans une société socialiste.

Dans une société libérale, le marché du travail est souple. On peut avoir un niveau de vie qui baisse lourdement, mais du boulot il y en a, on se fait vendeur ou serveur le temps de se rattraper aux branches et de trouver un travail ailleurs dans son domaine, et si c'est à 200km, bah on déménage. Et même si on est temporairement à la rue, la seule chose qu'on vous demande pour vous louer un appart c'est un mois de loyer payé d'avance. Même en espèces. De toute façon le jour où tu paies pas on te vire direct.

Dans une société socialiste, le marché du travail est rigide, tout le boulot est dans la capitale. Trouver un logement plus petit pour baisser ses dépenses est une gageure : comme les locataires sont protégés, les propriétaires ont peur de louer, alors même si vous avez trouvé un job bas de gamme pour tenir, vous n'avez pas assez d'ancienneté pour louer un appart. Et c'est comme ça qu'on peut se retrouver à la rue, et une fois à la rue c'est très difficile : spirale saleté + pas d'adresse + pas de travail + alcool pour tenir -> clochardisation.

Ayant cotoyé un peu la pauvreté de la rue, il me semble que deux catégories de personnes s'y trouvent:

1) Des personnes victimes d'une spirale de l'exclusion: Il s'agit de personnes qui ont perdu l'espoir: On perd son travail ou on subit une ruptrure sentimentale. la personne n'a plus envie de travailler, il ne paye plus son loyer, il se retrouve à la rue. La honte fait qu'il s'isole socialement, il se met à boire…..les choses vont très vite. Il s'agit d'une spirale de la pauvreté. Et oui la vie est fait de moments difficiles: Certains arrivent a surmonter ces moments….d'autres non et ils sombrent

2) Les oubliés: Beaucoup de personnes qui vivent à la rue ne peuvent pas assumer un travail, payer un loyer….ils ont tout simplement besoin de la collectivité pour survivre. Il s'agit de personnes qui ont besoin d'une prise en charge de type psychiatrique.

Si je puis me permettre, tu es dans l'extrême de la pauvreté là. Tu ne comptes pas les pauvres qui ont un HLM, 4 gosses minimum pour les allocs, et pas de boulot 6 mois par an. Et surtout, tu ne comptes pas les non-pauvres qui se reposent sur le système parce que la sécurité de l'emploi leur ôte la peur de le devenir.

Posté
Non non.

La TVA pourrait être à 80% c'est kif kif : si l'État te donne 100 et te prend 80, tu as toujours reçu 20 d'impôts, et payé zéro.

Un mendiant qui ne touche pas de RMI, par exemple parce qu'il est clandestin, est très lourdement imposé. Un RMIste qui ne mendie pas, lui, est payé à ne rien foutre et imposé à 0%.

Peu importe : proportionnellement, l'impôt ou les taxes (si on tient à conserver cette différence un peu artificielle) type TVA font que ce sont les plus pauvres qui payent le plus. Un SDF qui mendie doit donner au moins 20% de sa "fortune", tous les jours.

Posté
Un SDF qui mendie doit donner au moins 20% de sa "fortune", tous les jours.

Et encore, il fraude, et celui qui lui donne la pièce aussi, c'est quoi ce don non déclaré et non taxé ?!?

Posté
Peu importe : proportionnellement, l'impôt ou les taxes (si on tient à conserver cette différence un peu artificielle) type TVA font que ce sont les plus pauvres qui payent le plus. Un SDF qui mendie doit donner au moins 20% de sa "fortune", tous les jours.

Non. Il les donnerai aussi s'il n'y avait pas de TVA. C'est le vendeur qui perd 20%.

Posté
Non. Il les donnerai aussi s'il n'y avait pas de TVA. C'est le vendeur qui perd 20%.

Je comprend pas ?

A priori le prix serait 6/5e fois moins cher sans TVA (mauvaise fois [on] : sauf si le vendeur est un restaurateur :icon_up: ), il lui resterait des tunes qu'il dépenserait, mais il obtiendrait un bien avec celles ci.

Ou alors tu veux dire que par exemple si sur le marché un bien est à 10€, si l'état décide de mettre une TVA, le prix sur le marché reste stable et le vendeur encaisse ~8€ sur sa vente ?

Mais j'ai du mal à croire que le prix resterait stable, il y aurait pour moi un compromis entre le vendeur : il réduit ses marges, mais qui possède encore des frais de production par exemple 9€, il est obligé de mettre le prix à minimum ~11€, et l'acheteur, qui peut pas se permettre d'acheter des trucs trop cher.

Posté
Non. Il les donnerai aussi s'il n'y avait pas de TVA. C'est le vendeur qui perd 20%.

Vous voulez dire que même sans la TVA, le prix resterait le même ? A court terme peut-être. A moyen terme, en raison de la concurrence, je ne pense pas.

Posté

Oui, à moyen/long terme les prix baisseraient. Mais le fait est que la TVA est bien payée par le producteur et non le consommateur.

Posté
Oui, à moyen/long terme les prix baisseraient. Mais le fait est que la TVA est bien payée par le producteur et non le consommateur.

Mmmh pas exactement. Cela dépend des caractéristiques de l'offre et de la demande. Si la demande est plus inélastique que l'offre, ce sont les consommateurs qui paient le plus la taxe. On peut faire le même raisonnement pour les subsides. L'Etat donne à certains étudiants une aide mensuelle qui représente une part significative du loyer. Mais la courbe d'offre est rigide, donc ce sont les loueurs qui s'approprient l'aide.

Bref : c'est le marché qui décide la répartition de la charge fiscale ; celle-ci est supportée par le côté du marché qui présente la plus faible élasticité-prix.

Posté
Non. Il les donnerai aussi s'il n'y avait pas de TVA. C'est le vendeur qui perd 20%.

Tsk. Il aurait 20% de pouvoir d'achat en plus.

Posté
Non. Il les donnerai aussi s'il n'y avait pas de TVA. C'est le vendeur qui perd 20%.

C'est pareil avec les paquets de cigarettes ?

Pourquoi alors un francais paie son paquet de cigarette 3 fois plus cher que dans certains autres pays europeen ?

Si les impots etaient preleves a la source, on paierait plus d'impots ?

Posté
bien sûr. Mais ça c'est le côté que voient les riches (ou du moins ceux dans la phase ascendante). Pour ceux qui descendent, en revanche, la trouille de se dire que si l'on ne fait rien, on crèvera seul dans son coin, c'est le côté de la médaille qu'ils voient à ce moment-là.

Les pauvres sont incapables de dignité? Je n'y crois pas une seconde, bien au contraire.

Vu que le sujet continue…

Le premier pas (que nul socialiste, quel que soit son QI, ne peut te refuser) c'est de lui demander si un type qui ne fout rien - alors qu'il serait apte à travailler - mérite ou non d'avoir autant qu'un type qui bosse dur, du matin au soir. S'il te dit Oui… renonce: dialogue de sourds ( ou bien long+++)

Si ton interlocuteur accepte que Non, il est légitime que celui qui bosse plus ait plus (mais les inégalités sont criantes, les rentiers, le capitalisme financier, etc.) tu essaie de l'arrêter dans ce délire pour asseoir déjà le premier pas:

La question donc n'est pas la richesse ou la pauvreté, mais de savoir si la richesse (ou la pauvreté) d'une personne est méritée ou pas

Ce post pourrait être repris tel quel sur Contrepoints avec ton autorisation. Sous ton nom.

Avec un titre comme : Une Conversation Sur l'Assistanat.

OK?

Posté
Un SDF qui mendie doit donner au moins 20% de sa "fortune", tous les jours.

[ergoteur]Un peu moins si on compte la TVA de 5,50 % sur la plupart des produits alimentaires.[/ergoteur].

Posté

Personnellement, pour convaincre un interlocuteur gauchiste, je m'emploie plutôt à démontrer ce que le système actuel ne fait pas pour les pauvres et surtout comment il en fabrique de plus en plus. Et ça fonctionne très bien ma foi.

Posté
[ergoteur]Un peu moins si on compte la TVA de 5,50 % sur la plupart des produits alimentaires.[/ergoteur].

Et beaucoup plus si on rajoute les taxes sur l'alcool et les cigarettes (encore que les cigarettes,les SDF ne les achètent pas toujours, vu que c'est un souvent un don).

Posté
Ce post pourrait être repris tel quel sur Contrepoints avec ton autorisation. Sous ton nom.

Avec un titre comme : Une Conversation Sur l'Assistanat.

OK?

Je ne connais pas le webmaster de Contrepoints.

S'il l'estime, lui aussi, je le prie de faire un "copier-coller" et de mentionner la source. (Pour les royalties, il reglera cela avec mon agent, demain aux heures ouvrables… :icon_up::doigt:).

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