Chitah Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Je suis allé voir le film de Bouchareb qui a fait coulé tant d'encre dans différents groupuscules d'extrême-droite. Un seul truc m'a fait tilter, la présence de la Sonatrach (entreprise pétrolière du pouvoir algérien) dans le financement de ce film : Plus de 24 ans après la dernière image prémonitoire de Mohamed-Lakhdar Hamina, l’Algérie retrouve enfin la compétition pour la Palme d’Or. À cette occasion, une importante délégation algérienne était présente à la Croisette composée par les principaux cadres du ministère de la Culture, conduite par Mme Zahera Yahi, chef de cabinet de la ministre Khalida Toumi et Ahmed Bedjaoui, conseiller auprès de la ministre pour le cinéma. Étaient également présents l’un des principaux producteurs du film Hors-la-loi, Mustapha Orif, directeur de l’AARC (Agence algérienne du rayonnement culturel), mais aussi des réalisateurs venus d’Alger et de Paris, invités pour soutenir le seul film algérien présent au plus prestigieux festival du monde.Car au-delà des fausses apparences, l’Algérie sera en force sur la Croisette, avec des journalistes dépêchés d’Alger, (en plus de ceux installés en France) représentant tous les médias (radio, presse écrite publique et privée et bien sûr la Télévision). Mais l’événement majeur pour la délégation algérienne, c’est surtout la présence de la comédienne principale du film, Chafia Boudraâ, qui plus de 44 ans après Keltoum qui était venue monter les marches en 1966 pour représenter Vent des Aurès de Mohamed Lakhdar Hamina, était là pour représenter, elle aussi, la douleur et le combat de la femme algérienne durant la guerre d’Algérie. Comme son équipe nationale de football en Suisse, la délégation algérienne sera sous haute protection, et ce, pour éviter des débordements qui peuvent intervenir de la part de l’extrême-droite, le jour de la projection. D’ailleurs, le maire de la ville de Cannes a invité les parlementaires de l’UMP et les associations de “rapatriés et de harkis” à déposer une gerbe de fleurs à trois kilomètres du lieu de la projection et à barrer toutes les routes qui mènent au Palais du Festival, et ce, pour empêcher l’arrivée de la marche silencieuse vers le lieu du festival. Au-delà du cachet politique du film, Hors-la-loi c’est aussi une production internationale dans laquelle l’Algérie a participé en force afin de rattraper probablement l’absence de l’Algérie dans la production de l’opus Indigènes du même Bouchareb. Ce film avait été entièrement financé par la France et soutenu par le Maroc, mais Bouchareb présentera sans rancune le film aux Oscars au nom de l’Algérie, ce qui a provoqué la colère des Français et des Marocains. Résultat pour le film Hors-la-loi, l’Algérie a mis le paquet : 4 millions d’euros, soit 20% du financement global du film qui a été évalué à 19,5 millions d’euros. L’aide algérienne a transité via le Fdatic (500 000 euros), le ministère des Moudjahidine (1,5 million euros), l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (1 million d’euros), Sonatrach et Sonelgaz (750 000 euros) et l’ENTV (250 000 euros). C’est le plus grand montage financier pour un film algérien, mais aussi pour un film africain, bien plus que les Égyptiens, qui dominent la planète du cinéma arabe. La presse française ne cesse de dire que la France est majoritaire dans la production du film de Bouchareb et pourtant en matière de financement public, l’Algérie reste majoritaire puisque les entreprises publiques françaises, le CNC (Centre national du cinéma représentant du ministère de la Culture française), n’a accordé qu’une aide sous la forme d’une avance sur recette de 650 000 euros. La commission de la diversité a apporté, quant à elle, 50 000 euros. Le reste de la production est soutenu par des opérateurs privés et semi-publics : France Télévision et Canal+, qui fournissent plus de 12 millions d’euros. Mais au global, il ne m'a pas semblé que ce film faisait la part belle au FLN, plutôt présenté comme des brutes calculatrices. Mais tout de même au vu de la nature du tour de table de financement, on peut raisonnablement se poser la question de la partialité du scénario… Quelqu'un d'autre l'a vu? Qu'en pensez-vous?
Invité jabial Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Je ne l'ai pas vu et je n'en pense rien. Tout ce que je sais, c'est que les rumeurs d'anti-X sont souvent exagérées ; j'en tiens pour pour la Passion du Christ, réputée antisémite mais qui ne l'est pas réellement.
F. mas Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Je n'ai pas vu le film, mais la critique que j'ai lu sur causeur.fr m'a assez refroidi : http://www.causeur.fr/l%e2%80%99algerie-en…officielle,7418
Esperluette Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Mais au global, il ne m'a pas semblé que ce film faisait la part belle au FLN, plutôt présenté comme des brutes calculatrices. "Ceux d'entre nous qui ont été invités comme historiens à voir le film ont aussi des réserves précises sur certaines des évocations du contexte historique de la période. Mais le travail d'un réalisateur n'est pas celui d'un historien et n'a pas à être jugé par l'Etat. Personne n'a demandé à Francis Ford Coppola de raconter dans Apocalypse Now la guerre du Vietnam avec précision historique." http://www.courrierinternational.com/artic…voilee-a-cannes Pas vu, j'en pense rien.
Chitah Posté 26 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 26 septembre 2010 Je n'ai pas vu le film, mais la critique que j'ai lu sur causeur.fr m'a assez refroidi : http://www.causeur.fr/l%e2%80%99algerie-en…officielle,7418 Si je n'avais pas peur d'être poursuivi en diffamation, je dirais que l'auteur de cet article, dont j'ai lu la prose, n'est qu'un gros raciste, obsédé par les arabes, qui les place toujours dans le camp du Mal, quelquesoit le sujet; mais je ne le dirais pas. EDIT : après lecture, ce Bennasar trouve le moyen de parler des types qui cassent tout après des matchs de l'équipe d'Algérie. Il prend donc l'origine ou la nationalité algérienne en commun entre Bouchareb et ces vandales pour décrire une sorte de projet global. N'importe nawak, il est complètement fou ce type.
Poil à gratter Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Ce film a surtout l'air d'être un gros navet des familles, je ne donnerais pas mon argent pour aller voir ça en salles.
Théo31 Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Mais le travail d'un réalisateur n'est pas celui d'un historien "Même si je modifie l'histoire, j'ai raison" (Oliver Stone, mars 1992, pour la sortie de JFK).
Invité jabial Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Si je n'avais pas peur d'être poursuivi en diffamation, je dirais que l'auteur de cet article, dont j'ai lu la prose, n'est qu'un gros raciste, obsédé par les arabes, qui les place toujours dans le camp du Mal, quelquesoit le sujet; mais je ne le dirais pas. Où ça? EDIT : après lecture, ce Bennasar trouve le moyen de parler des types qui cassent tout après des matchs de l'équipe d'Algérie. Il prend donc l'origine ou la nationalité algérienne en commun entre Bouchareb et ces vandales pour décrire une sorte de projet global. N'importe nawak, il est complètement fou ce type. Où ça ?
Chitah Posté 26 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 26 septembre 2010 Où ça? Voir son articlographie sur le site de Causeur : http://www.causeur.fr/auteur/Cbennasar Le nombre impressionnant d'articles (complètement banals par ailleurs) sur la thématique de l'arabo-musulman conquérant fait peine à voir. D'autant que j'aime bien Elisabeth Lévy. Par exemple, écrire un article sur un type comme Liès Hebbaj par exemple ne peut relever que de l'obsession pure et simple Où ça ? Lire ceci : Dans le film, le soir du 17 octobre 1961, on entend dans une rame du métro parisien les clameurs de manifestants encadrés par le FLN qui crient : « vive l’Algérie !». Ces images rappellent les soirées d’après-match de football, quand l’Algérie joue et que les Français supportent. Certains, d’origine algérienne, le font bruyamment, parfois cassent tout sur leur passage et vont même jusqu’à brûler le drapeau français. Les autres supportent le bruit et la casse. Ce n’est pas la tendresse pour sa patrie d’origine qui est gênante, mais l’hostilité pour son pays natal.Je ne veux pas présumer des intentions de l’auteur mais il est difficile de ne pas voir dans cette scène du film un rapprochement entre l’attitude des jeunes d’aujourd’hui et celle de leurs aînés. Ce que les uns font, leurs parents le faisaient déjà il y a 50 ans et la France, coloniale hier comme aujourd’hui, désapprouve. Or crier « vive l’Algérie ! » quand on est algérien en 1961 et le faire quand on est français en 2010, ça n’a pas le même sens.
Apollon Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Si je n'avais pas peur d'être poursuivi en diffamation, je dirais que l'auteur de cet article, dont j'ai lu la prose, n'est qu'un gros raciste, obsédé par les arabes, qui les place toujours dans le camp du Mal, quelquesoit le sujet; mais je ne le dirais pas.EDIT : après lecture, ce Bennasar trouve le moyen de parler des types qui cassent tout après des matchs de l'équipe d'Algérie. Il prend donc l'origine ou la nationalité algérienne en commun entre Bouchareb et ces vandales pour décrire une sorte de projet global. N'importe nawak, il est complètement fou ce type. Tu devrais surtout avoir peur de te discréditer en étant excessif, injurieux et dans l'erreur.
Chitah Posté 26 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 26 septembre 2010 Tu devrais surtout avoir peur de te discréditer en étant excessif, injurieux et dans l'erreur. Je n'ai jamais compris pourquoi tu te permettais de me faire des commentaires comme ça, mais bon, on va dire que c'est ton style : prendre les gens de haut, notamment et surtout moi, et qualifier ce qu'ils écrivent plutôt que le réfuter. Tout en défendant des personnages douteux (cf. le débat sur la cuistrerie de Zemmour il y a quelques mois).
Rincevent Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Je suis allé voir le film de Bouchareb qui a fait coulé tant d'encre dans différents groupuscules d'extrême-droite.Un seul truc m'a fait tilter, la présence de la Sonatrach (entreprise pétrolière du pouvoir algérien) dans le financement de ce film : Mais au global, il ne m'a pas semblé que ce film faisait la part belle au FLN, plutôt présenté comme des brutes calculatrices. Mais tout de même au vu de la nature du tour de table de financement, on peut raisonnablement se poser la question de la partialité du scénario… Quelqu'un d'autre l'a vu? Qu'en pensez-vous? Le film fait-il plus qu'évoquer l'existence du MNA ? L'évoque-t-il seulement ?
Esperluette Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 "Même si je modifie l'histoire, j'ai raison" (Oliver Stone, mars 1992, pour la sortie de JFK). Bof, les élucubrations du personnel font partie du bizness pour vendre sa camelote. D'après les racontars dans la presse, ce film relève de la fiction, alors : en tant que fiction, présente-il un intérêt ? Y'a de la bonne fiction sur trame historique, après tout. De la nulle aussi, certes.
Chitah Posté 26 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 26 septembre 2010 Le film fait-il plus qu'évoquer l'existence du MNA ? L'évoque-t-il seulement ? Il l'évoque pour expliquer que ce sont plus ou moins des mous, voire des traîtres : le boss local dudit MNA passera d'ailleurs un mauvais quart d'heure. Au passage, c'est peut-être anodin, mais ce boss est montré en train de boire un verre de vin, là où les organisateurs du FLN expliquent qu'il ne faut consommer ni alcool ni vin parce que cela revient à donner de l'argent via les taxes à l'Etat français.
free jazz Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 "Personne n'a demandé à Francis Ford Coppola de raconter dans Apocalypse Now la guerre du Vietnam avec précision historique." La comparaison est fausse à plus d'un titre, puisque d'une part Hors la loi est un film politique, financé par le gouvernement algérien (dont la censure ne donne son aval qu'à des productions idéologiquement conformes) et par la région socialiste PACA. Dans ces conditions le public est fondé à recevoir ce film avec la plus grande méfiance. Ensuite parce que le réalisateur Rachid Bouchareb, spécialisé dans l'agitation des passions victimaires et nationalistes, tient un double discours contradictoire. D'une part il argue de sa libre interprétation artistique quant à la vision des événements. D'autre part il refuse tout débat contradictoire et assure la promotion du film en promenant avec lui un historien tout acquis à sa cause, en prétendant révéler aux foules une vérité historique longtemps cachée par une volonté néo-coloniale.
Chitah Posté 26 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 26 septembre 2010 La comparaison est fausse à plus d'un titre, puisque d'une part Hors la loi est un film politique, financé par le gouvernement algérien (dont la censure ne donne son aval qu'à des productions idéologiquement conformes) et par la région socialiste PACA. Dans ces conditions le public est fondé à recevoir ce film avec la plus grande méfiance. Tiens, livrons-nous à un petit exercice de pensée : dis-moi, du coup, ce que tu penses être le contenu du film. Cette conformité idéologique c'est quoi? Ps : ce n'est pas un piège, j'ai lancé ce fil précisément parce que j'ai des doutes sur le contenu de ce film…
Esperluette Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 La comparaison est fausse à plus d'un titre, puisque d'une part Hors la loi est un film politique, financé par le gouvernement algérien (dont la censure ne donne son aval qu'à des productions idéologiquement conformes) et par la région socialiste PACA. Dans ces conditions le public est fondé à recevoir ce film avec la plus grande méfiance. Eh oui. C'est une fiction. Ensuite parce que le réalisateur Rachid Bouchareb, spécialisé dans l'agitation des passions victimaires et nationalistes, tient un double discours contradictoire. D'une part il argue de sa libre interprétation artistique quant à la vision des événements. D'autre part il refuse tout débat contradictoire et assure la promotion du film en promenant avec lui un historien tout acquis à sa cause, en prétendant révéler aux foules une vérité historique longtemps cachée par une volonté néo-coloniale. Il fait la promo de sa camelote et les médias ont mordu avec empressement. Opération de pub couronnée de succès.
Apollon Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Je n'ai jamais compris pourquoi tu te permettais de me faire des commentaires comme ça, mais bon, on va dire que c'est ton style : prendre les gens de haut, notamment et surtout moi, et qualifier ce qu'ils écrivent plutôt que le réfuter. Tout en défendant des personnages douteux (cf. le débat sur la cuistrerie de Zemmour il y a quelques mois). ça n'a rien de personnel. J'ai lu l'article et je constate que rien ne fonde ton commentaire dès lors excessif, injurieux et erroné. Eh oui. C'est une fiction. Un peu facile. Dès qu'on fait un film qui prend place dans un contexte historique, on s'expose à la critique légitime de la véracité de sa représentation. Car si l'histoire du film est une fiction, sa trame est censée être réelle.
Chitah Posté 26 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 26 septembre 2010 ça n'a rien de personnel. J'ai lu l'article et je constate que rien ne fonde ton commentaire dès lors excessif, injurieux et erroné. Lis le reste de ses articles. Observe, dans la liste de ses articles sur Causeur, la récurrence de certains thèmes.
Apollon Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Lis le reste de ses articles.Observe, dans la liste de ses articles sur Causeur, la récurrence de certains thèmes. J'en ai lu un sur les inrocks et les néoréacs. C'était pas mal mais évidemment c'était facile. Là j'ai la flemme d'en lire d'autres. Et puis pourquoi faire puisque tu admets implicitement qu'il faut chercher dans d'autres articles la justification de ton commentaire sur cet article - ce qui signifie que l'article en question ne souffre plus des tares reprochées.
Rincevent Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Il l'évoque pour expliquer que ce sont plus ou moins des mous, voire des traîtres : le boss local dudit MNA passera d'ailleurs un mauvais quart d'heure.Au passage, c'est peut-être anodin, mais ce boss est montré en train de boire un verre de vin, là où les organisateurs du FLN expliquent qu'il ne faut consommer ni alcool ni vin parce que cela revient à donner de l'argent via les taxes à l'Etat français. OK. C'est donc un film de propagande pure et simple. Après avoir été purgé physiquement, le MNA est aussi purgé de l'histoire.
free jazz Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 Tiens, livrons-nous à un petit exercice de pensée : dis-moi, du coup, ce que tu penses être le contenu du film. Cette conformité idéologique c'est quoi? Je subodore un film à charge de médiocre qualité, qui sous couvert de pédagogie, enfile les clichés manichéens comme des perles, composant un tableau flatteur pour le pouvoir du FLN et sa version officielle de l'histoire. Bref une machine idéologique huilée, dénuée de nuance et de recul, adornée d'un pseudo esprit critique, qui clivera chaque camp en le renforçant dans ses certitudes.
ShoTo Posté 26 septembre 2010 Signaler Posté 26 septembre 2010 en prétendant révéler aux foules une vérité historique longtemps cachée par une volonté néo-coloniale. Je ne sais pas si ça été fait par volonté néo coloniale mais pendant longtemps sétif n'a pas été ne serait ce qu'évoqué à l'école.
Invité jabial Posté 27 septembre 2010 Signaler Posté 27 septembre 2010 Très franchement, je ne suis pas du tout convaincu que le ton de ce Benassar soit celui d'un raciste. Il s'intéresse de près à la question arabe… mais avec un nom pareil, ne serait-ce pas parce qu'il est lui-même un arabe ?
Chitah Posté 27 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 27 septembre 2010 Je subodore un film à charge de médiocre qualité, qui sous couvert de pédagogie, enfile les clichés manichéens comme des perles, composant un tableau flatteur pour le pouvoir du FLN et sa version officielle de l'histoire. Bref une machine idéologique huilée, dénuée de nuance et de recul, adornée d'un pseudo esprit critique, qui clivera chaque camp en le renforçant dans ses certitudes. Hé ben justement, figure-toi que c'est le contraire : le FLN est montré comme une organisation qui s'en bat les couilles des algériens, qui s'en sert comme chair à canon (un dirigeant du FLN se félicite d'avance du massacre du 17 octobre 1962 en disant que cela servirait son intérêt), et qui considère que sa structure dépasse largement les hommes (explicitement dit par le personnage de Sami Bouajila) Je crois que le pouvoir algérien actuel, si il a influencé l'écriture du scénario, a plutôt tout fait pour montrer le FLN sous un mauvais jour.
Tremendo Posté 27 septembre 2010 Signaler Posté 27 septembre 2010 Hé ben justement, figure-toi que c'est le contraire : le FLN est montré comme une organisation qui s'en bat les couilles des algériens, qui s'en sert comme chair à canon (un dirigeant du FLN se félicite d'avance du massacre du 17 octobre 1962 en disant que cela servirait son intérêt), et qui considère que sa structure dépasse largement les hommes (explicitement dit par le personnage de Sami Bouajila)Je crois que le pouvoir algérien actuel, si il a influencé l'écriture du scénario, a plutôt tout fait pour montrer le FLN sous un mauvais jour. Et pour cause, les dirigeants actuels ne sont pas issus du FLN de l'époque. je cite le causeur, enfin si tu acceptes ce qui vient de lui: Même là où on le dit, pour l’en glorifier, impitoyable avec le FLN, Hors-la-loi ne risque pas de fâcher le régime algérien qui contrôle pourtant étroitement ses historiens. C’est que le FLN dont il est question dans le film n’est pas celui dont le pouvoir actuel est issu. Ben Bella fut en effet renversé par le coup d’Etat de Boumediene en 1965 qui installa la junte militaire encore au pouvoir. Les acteurs de cette première époque, dans la grande tradition soviétique, ont longtemps été écartés des livres d’histoire. A partir de là, le pouvoir algérien actuel qui contrôle les historiens et la trame de ce film ne voit aucun souci à ce que soient discrédités à la fois les colons français et la vieille garde du FLN.
Chitah Posté 27 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 27 septembre 2010 Et pour cause, les dirigeants actuels ne sont pas issus du FLN de l'époque. C'est en effet une vérité historique. Mais au final, je n'arrive pas à conclure de manière définitive qu'il s'agit vraiment d'un film de propagande.
Rincevent Posté 27 septembre 2010 Signaler Posté 27 septembre 2010 Mais au final, je n'arrive pas à conclure de manière définitive qu'il s'agit vraiment d'un film de propagande. Même après ma remarque ?
Chitah Posté 27 septembre 2010 Auteur Signaler Posté 27 septembre 2010 la trame de ce film ne voit aucun souci à ce que soient discrédités à la fois les colons français et la vieille garde du FLN. Je précise une chose, étant donné que je suis le seul à l'avoir vu : les colons français ne sont pas spécialement mal vus. Enfin, aux yeux de quelqu'un de manichéen qui voudrait que pour chaque défaut présenté il y a un droit à la qualité citée, c'est possible de voir cela dans le film, mais pour un observateur "normal" rien de tout cela. Même après ma remarque ? Ben oui, puisque le MNA ET le FLN ne sont pas spécialement bien présentés. Et que le pouvoir actuel, issu ni spécialement de l'un, ni spécialement de l'autre, n'apparaît pas vraiment, alors…
Tremendo Posté 27 septembre 2010 Signaler Posté 27 septembre 2010 Je précise une chose, étant donné que je suis le seul à l'avoir vu : les colons français ne sont pas spécialement mal vus. Enfin, aux yeux de quelqu'un de manichéen qui voudrait que pour chaque défaut présenté il y a un droit à la qualité citée, c'est possible de voir cela dans le film, mais pour un observateur "normal" rien de tout cela. Tu as peut-être raison, il faut mieux que je le vois.
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