Barem Posted January 20, 2011 Report Posted January 20, 2011 Bonsoir, je compte, avant de publier mon article sur mon blog, vous le faire lire afin que je puisse récolter votre opinion. Commerce équitable.Avant de commencer notre exposé, nous pouvons définir l’objet central de notre étude. Par « commerce équitable », nous entendons la chose suivante : il s’agit, comme nous le révèle C. Levret, étudiant à l’université de Montpellier en Master of science, d’un processus d’échange s’inscrivant dans une démarche de remise en cause du contexte concurrentiel des produits alimentaires sur les marchés mondiaux, qui auraient un impact néfaste sur les producteurs agricoles des pays émergents. En d’autre terme, grâce au commerce équitable, les produits agricoles issus des pays en voie de développement seront vendus à un prix supérieur à celui dicté par le marché, en sachant au préalable que ce surcout sera reversé non pas à des intermédiaires, mais bien aux producteurs. Les fonds récoltés servent également à accroitre la qualité de vie des populations concernées notamment par des investissements dans des infrastructures vitales (routes, école, …) mais également dans le développement d’autres activités productives. Historiquement, ce mouvement est né récemment, par opposition à plusieurs faits dont la réelle existence reste à vérifier : libéralisation du commerce internationale, disparité croissante entre pays du « Nord »et pays du « Sud » (concept d’ailleurs de moins en moins capable de discerner les enjeux mondiaux de demain), accroissement des inégalités, etc… Nous dirons donc que cette initiative voit le jour à partir des années 90 avec la création en 1997 de la FLO (Fairtrade Labelling Organization) par exemple, bien que les balbutiements d’une telle intervention sont à chercher bien avant ces années là. Venons en à l’objet de notre exposé : il est question pour nous de savoir si le projet du commerce équitable est un objectif si vertueux et juste qu’il semble vouloir nous le faire croire, ou bien si nous avons affaire à une fumisterie. En effet, le commerce équitable commence son argumentation par une affirmation extrêmement tendancieuse et étrangère au domaine de l’économie, à savoir la « solidarité ». A l’inverse de ce que semble vouloir les suppôts de cette initiative, la population active est constitué d’individus uniquement guidés, dans leur travail, par la recherche de leur intérêt propre, sachant que la somme des intérêts particuliers forment l’intérêt générale. Ainsi, si un producteur n’est pas efficace dans son activité (il ne parvient pas à obtenir des recettes supérieur à ses coûts, il ne parvient donc pas à vivre de son labeur) pourquoi celui ci ne changerait il pas d’affaire, en considérant bien ce dont il est capable et ce que son marché peut lui offrir comme opportunités d’entreprise ? Autre aspect qui ne redort pas l’image de ce type de commerce, il est profondément discriminatoire. Comment ? En créant des liens exclusifs entre certains producteurs et certains consommateurs, ce qui a tendance à perturber le fonctionnement normal des marchés par remise en cause du principe d’égalité concurrentielle. Cet « acquis » de certains producteurs du « Sud » les incitent même parfois à former de véritables cartels opposés à d’autres agriculteurs de nations pauvres qui seront encore d’avantage appauvrit. « Si l’on analyse le cas emblématique de ce genre de commerce, celui du café, on constate qu’un quart du café libellé « commerce équitable » provient du Mexique, un pays pourtant relativement riche à l’intérieur du groupe des pays en voie de développement, et où seulement 15% de la force de travail est consacré à l’agriculture. À cause des incitants du « commerce équitable », de nombreux producteurs de ce pays ont décidé de continuer à produire du café, et même ont augmenté leur production. Or ceci est un véritable désastre pour les producteurs de café plus pauvres, comme ceux d’Éthiopie. » Source : http://www.contrepoints.org/2010/10/23/488…oductif-au-pire Cette remise en cause du principe d’égalité concurrentielle est également visible en Europe, avec le fameux fond public accordé aux agriculteurs européens appelés PAC. (Politique Agricole Commune) Ce dernier est responsable de la vente des produits agricoles européens à des prix dérisoires sur les marchés mondiaux, ce qui nuit, in fine, aux producteurs des pays en développements ne pouvant vendre leur production à des prix si bas. (à ce propos, au lieu de vouloir remettre en cause la « logique du commerce internationale », pourquoi ne pas vouloir abandonner cette politique agricole commune qui nuit aux agriculteurs pauvres des pays en développement ?) Parenthèses refermées, voyons un autre point limitant les prétentions du « Fair Trade » : a l’inverse de ce que prétendent les défenseurs du commerce équitable, celui-ci tendance à favoriser des entreprises multinationales malgré leurs objectifs affichés de lutter contre l’action de ces dernières. « Si le prix se fixe sur le marché, au niveau mondial, par exemple sur une Bourse de référence, alors il assure une répartition efficiente des ressources en travail et en capital au niveau mondial. Car les producteurs pour qui le prix ne couvre pas les coûts de production se retirent du marché, et ainsi l’équilibre est garanti : tous les producteurs qui restent sur le marché – les plus performants – sont satisfaits du prix, qui assure ainsi une efficacité maximale, une rémunération adéquate aux producteurs, et un effort de production convenant exactement aux débouchés disponibles. Selon un des grands principes du fair trade, le coût de production des producteurs les plus nécessiteux, donc les plus petits et les moins efficaces, détermine le prix. On parle ainsi d’un « prix minimum garanti ». Un prix artificiellement maintenu à un niveau trop élevé introduit de graves distorsions sources de plus graves problèmes dans le futur : face à cette incitation biaisée, des producteurs entrent sur le marché alors qu’ils ne devraient pas, d’autres continuent à produire alors qu’ils ne le devraient pas, et ainsi la surproduction s’accentue (en 2005, 25 millions de personnes vivaient du café et ne pouvaient survivre que grâce à cette ressource), accentuant les pressions à la baisse sur le prix. La compensation aux producteurs doit alors continuellement augmenter avec le temps. Certains, les plus efficaces, telles les multinationales, profitent à plein de cette manne : le prix de référence s’accroissant, leurs profits sont bien plus élevés. Elles touchent ainsi une rente de situation indue, prélevée sur des consommateurs qui payent un prix excessif (puisque le prix de référence se fixe de façon à couvrir les coûts des producteurs les moins efficaces ; ayant abouti à ce constat, Ricardo prônait la libéralisation commerciale, en particulier pour les produits agricoles). » Source : http://www.eclaireco.org/fr/CommerceEquitable Sous ses beaux mots de « consommateurs intelligent » ou « achat moral », le commerce équitable n’est qu’un autre concept permettant de détruire la logique du commerce, pourtant lui-même par nature équitable, puisqu’il implique qu’un producteur ne doit pas être contraint, ni par la loi, ni par la force, de réaliser un échange, dès lors que la loi ou la force n’imposent pas à l’acheteur un fournisseur privilégié. C’est ce que l’on nomme la justice commutative. Il existe d’autres arguments défendant ou vilipendant notre fameux concept, je vous laisse la tâche de réaliser les recherches nécessaires dans cette voie. Par simplement curiosité, et à titre de conclusion, j’aimerais vraiment voir ce qui se passerait si nous laissions aux agriculteurs « fauchés » une plus grande marge de main œuvre, tout en remettant en cause la politique d’agriculture commune en Europe, cette union qui n’en ai pas à sa première bourde… Les pays concernés, exportateurs de matières premières, disposent de tous les avantages pour faire fructifier leur économie, (qualité de la terre, population agraire grande, …) en partant du constat que toute économie se développe en premier lieu grâce à son secteur primaire. Voyez ce qu’est devenue en 50 ans la Chine, le Brésil, l’Afrique du Sud, … Je ne parviens vraiment pas à croire au maintien de cette situation, cela demande simplement de la bonne volonté et une remise en cause de biens des faux acquis. Toute suggestion est la bienvenue.
john_ross Posted January 20, 2011 Report Posted January 20, 2011 les produits agricoles issus des pays en voie de développement seront vendus à un prix supérieur à celui dicté par le marché, Le marché ne dicte pas les prix, enfin sauf pour les gauchistes. Les e à la fin des adjectifs qualificatifs de masculin c'est pour faire plus Georges Marchais comme dans libéralisation du commerce internationalE, intérêt généralE, …
Esperluette Posted January 20, 2011 Report Posted January 20, 2011 Je ne comprends pas. Tant que les gens ont le choix et que l'Etat ne s'en mêle pas, je ne vois pas très bien l'intérêt sous un angle libéral de discuter les préférences en matière de bio, équitable, grande distribution, national, local, de tel pays ou de tel autre, sous tel label ou tel autre, chez tel fournisseur ou tel autre. Va donc ouvrir un étal chez les gens de mon Limousin ancestral avec du fromage pas cher made in China sous label MachinTruc. Au mieux tu attireras une poignée de touristes perdus ; les gens du coin veulent papoter au marché hebdomadaire avec le patron habituel et leurs copains tout en goûtant les derniers arrivages. Non les marchands ne sont pas égaux dans la concurrence, et puis quoi encore.
Barem Posted January 20, 2011 Author Report Posted January 20, 2011 …je ne vois pas très bien l'intérêt sous un angle libéral de discuter les préférences en matière de bio, équitable,… Un exemple parmi tant d'autres : http://www.quebecoislibre.org/04/040515-3.htm
Esperluette Posted January 20, 2011 Report Posted January 20, 2011 Les individus peuvent choisir de payer plus cher un produit parce qu'il est associé à des services ou des conditions. C'est bien ainsi que fonctionne la concurrence ; ça se reflète dans l'exemple que j'ai proposé. La clientèle ne cherche pas "du fromton" mais "le fromton produit et vendu chez Untel, où se retrouvent les connaissances du coin" ; la transaction englobe le plaisir de l'aspect social. Les concurrents se différencient par une facette ou un autre - heureusement. Les clients décident aussi de ne plus fréquenter un marchand, si avantageux fût-il dans ses prix, parce qu'il se montre grossier. Les gens peuvent aussi décider de pratiquer la charité ou la solidarité privée en "subventionnant" des anonymes ou dans leur entourage (famille / voisins), et alors ? Si le fils du voisin vient jardiner un coup et qu'on lui rémunère ce service à un tarif rondelet parce qu'on sait qu'il se gagne un cagnotte de vacances, où est le problème ? C'est injuste pour le pro du coin, c'est ça ? De quoi je me mêle ? C'est drôlement technocratique de présenter le commerce comme une pure affaire de sous en rejetant des paramètres moins tangibles mais inclus dans la décision d'achat. Il y a matière à discuter du commerce équitable, encore faut-il choisir les bons arguments.
Lancelot Posted January 20, 2011 Report Posted January 20, 2011 C'est mieux au niveau du style et de l'orthographe. Il reste quand même pas mal de choses disgracieuses.
Calembredaine Posted January 21, 2011 Report Posted January 21, 2011 Je ne comprends pas.Tant que les gens ont le choix et que l'Etat ne s'en mêle pas, je ne vois pas très bien l'intérêt sous un angle libéral de discuter les préférences en matière de bio, équitable, grande distribution, national, local, de tel pays ou de tel autre, sous tel label ou tel autre, chez tel fournisseur ou tel autre. C'est un aspect que devrait ajouter Barem à son exposé, il pourrait ainsi justifier l'aspect "immoral" du commerce équitable qu'il développe dans son travail. Barem, je trouve justement que tu pars trop vite dans la critique. Il faudrait peut-être adopter un ton et un vocabulaire plus neutre tout en amenant tes arguments logiques les uns après les autres. Enfin, dans la conclusion, te permettre d'être critique.
Barem Posted January 21, 2011 Author Report Posted January 21, 2011 Je vais revoir tout cela avec soin, merci pour toutes vos suggestions , cela m'aime bien plus que vous ne devez le penser.
ShoTo Posted January 21, 2011 Report Posted January 21, 2011 Je vais revoir tout cela avec soin, merci pour toutes vos suggestions , cela m'aime bien plus que vous ne devez le penser. Nous t'aimons aussi
Barem Posted January 21, 2011 Author Report Posted January 21, 2011 Tu remarqueras que le "D" est bien éloigné du "M" sur un clavier. Est ce un lapsus révélateur ?
ShoTo Posted January 22, 2011 Report Posted January 22, 2011 Tu remarqueras que le "D" est bien éloigné du "M" sur un clavier.Est ce un lapsus révélateur ? C'est surement une farce d'un doigt de la main invisible.
Barem Posted January 22, 2011 Author Report Posted January 22, 2011 Aussi bête que cela puisse paraitre, il me faut discerner 1) les intentions des promoteurs du commerce équitable. 2) le résultat dans les faits. ( Good or Bad ? )
Esperluette Posted January 23, 2011 Report Posted January 23, 2011 Il faudrait surtout soulever que si l'intention de départ était généreuse à tout prendre, le résultat appelle des objections d'après ce que je lis. Les promoteurs / consommateurs de l'équitable devraient donc revoir un tantinet leur modèle et s'interroger sur l'éventualité que c'était une fausse bonne idée, en tout cas dans sa pratique actuelle. Mais on n'est pas obligé de leur livrer une solution clés en main. Si des gens veulent lancer un label concurrent en faveur des producteurs de tel ou tel coin, quel problème ? L'inventivité humaine a de la ressource. Quant au style, je transmets ce qu'on m'a seriné des années : mieux vaut s'en tenir à la simplicité quand on n'est pas sûr de maîtriser l'élégance.
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