Esperluette Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 OK. De même que d'autres demandent le signe astrologique d'une personne avant d'entretenir commerce avec elle. Soit. Pourquoi pas. Libre à chacun de ricaner sur les critères d'autrui pour choisir ses relations. Bien sûr, si un mari rentre chez lui, trouve l'amant de sa femme dans son lit, et le bute, c'est parce que l'importun a violé les Sacrements de l'Eglise. Je parle d'opprobe social avec ostracisme, tu parles de meurtre. En d'autres termes, si l'aspect serment est extrêmement important cela va de soit, il existe aussi de nombreuses facettes aux réalités que nous décrivons. L'homme n'est pas un robot, uniquement calé sur des thématiques type "serment respecté" ou "serment pas respecté". Non. Mais le critère de choix parmi les relations peut tout à fait se fonder sur la fidélité ou le parjure aux serments librement formulés en public. Et à titre perso, je trouve ça moins fantaisiste que l'astrologie, mais chacun son truc, comme on dit.
Chitah Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Je parle d'opprobe social avec ostracisme, tu parles de meurtre. Ce n'est pas pour cela que je disais cela : je dis simplement que l'aspect "respect des sacrements de l'Eglise" n'est qu'un critère parmi des tonnes. De même que "féconder une femme et engendrer un enfant, une descendance", un des aspects de la vie sexuelle, c'est tout. Non. Mais le critère de choix parmi les relations peut tout à faire se fonder sur la fidélité ou le parjure envers des serments librement formulés en public. Et à titre perso, ça me semble moins burlesque que l'astrologie, mais chacun son truc, comme on dit. C'est justement à cause de ces trucs folkloriques que je comprends les laïcards. Faire un serment de fidélité, c'est vraiment très sympa, et c'est surtout très facile, c'est du folklore. Comprendre les tenants et aboutissants de ce qui peut faire qu'on les viole, c'est plus malin, et probablement plus efficace.
Ultros Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Je me demande cette idée selon laquelle le siècle dans lequel nous vivons serait celui de la luxure et de l'immédiateté, alors que avantTM la vertu et l'honneur régnaient. En fait si, je le sais. J'ai pas dit ca, coquinou, tu détournes le sujet.
neuneu2k Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 C'est justement à cause de ces trucs folkloriques que je comprends les laïcards. Faire un serment de fidélité, c'est vraiment très sympa, et c'est surtout très facile, c'est du folklore. Comprendre les tenants et aboutissants de ce qui peut faire qu'on les viole, c'est plus malin, et probablement plus efficace. C'est comme les dettes d'argent, du simple folklore, ce qui est plus malin c'est de 'comprendre' les gens qui ne remboursent pas.
Esperluette Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Ce n'est pas pour cela que je disais cela : je dis simplement que l'aspect "respect des sacrements de l'Eglise" n'est qu'un critère parmi des tonnes.De même que "féconder une femme et engendrer un enfant, une descendance", un des aspects de la vie sexuelle, c'est tout. C'est justement à cause de ces trucs folkloriques que je comprends les laïcards. Faire un serment de fidélité, c'est vraiment très sympa, et c'est surtout très facile, c'est du folklore. Comprendre les tenants et aboutissants de ce qui peut faire qu'on les viole, c'est plus malin, et probablement plus efficace. Farceur. Allons, je veux bien discuter sérieusement, mais soyons un peu raisonnables, veux-tu ?
Chitah Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 J'ai pas dit ca, coquinou, tu détournes le sujet. Personnellement, parmi mes amis, lorsque, rarement, des cas "d'adultères" sont survenus, cela s'est très très mal terminé pour le couple en question. Bref, mis à part dans les reportages de Zone Interdite, ces fameux partouzeurs échangistes, qui s'en foutent de la fidélité de leur partenaire, je n'en n'ai pas vraiment rencontré beaucoup. Ou alors, ce genre de personnes se fait griller en moins de deux secondes, et on sait à quoi s'en tenir. Décidément, j'aurais dû me tenir à cela et ne pas me mêler de ce "débat" : EDIT : on peut par ailleurs noter que ce débat est un des seuls où on peut lire des mots doux comme parasite, salope, esclavagiste, assassin, etc. Partouzeur, menteur, malhonnête, parjure, etc. bref, la liste était finalement beaucoup plus longue que ce que j'avais anticipé.
Esperluette Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Décidément, j'aurais dû me tenir à cela et ne pas me mêler de ce "débat" Plussoiement.
neuneu2k Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Je résume. C'est la violation d'un serment solennel (la responsabilité, c'est bon pour le commerce mais pas pour les relations personneles ?). C'est visiblement important pour énormement de monde. (la preuve le vocabulaire péjoratif tourne globalement autour de l'adultere) Quand le serment est violé, ça a des conséquences personneles et sociales graves. Donc on s'en fout. C'est ça ?
Invité jabial Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 On dit à l'envi, sans e En effet il s'agit d'une forme désuette qui perdure uniquement sous la forme de cette expression.
Mike S Blueberry Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Il n'y a que ceux qui sont obsédés par le sexe qui y accordent une importance telle qu'on considère que ce qui se passe entre les cuisses d'une femme puisse avoir un impact sur ceux qui n'ont pas la chance d'y être passé un jour. Chacun est obsédé sexuel à sa façon. Ca n'a rien d'étonnant vu que la question sexuelle (et plus largement du rapport au sexe opposé) est absolument centrale (elle touche à l'origine de la vie, donc de chacun d'entre nous). Cette obsession peut être plus ou moins consciente, mais surtout elle peut être sublimée ou pas. On dira de certains qu'ils sont obsédés sexuels parce qu'ils passent leur temps à mater, à vouloir toucher et à en faire état avec vulgarité. Mais la question de la sexualité n'est pas forcément moins envahissante chez une personne chaste, elle est juste gérée différemment. Les énergies en jeu sont employées à la poursuite d'un but estimé supérieur.
Lancelot Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 J'ai du mal à comprendre comment on peut passer d'une question juridique sur l'avortement à une question de société sur l'adultère/la fidélité et considérer que c'est le même débat
jubal Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 C'est comme les dettes d'argent, du simple folklore, ce qui est plus malin c'est de 'comprendre' les gens qui ne remboursent pas. C'est quand même très différent. J'ai entendu des ados se jurer qu'ils se suicideront a 30 ans, peut on aussi comparer ça a une dette d'argent si ils ne tiennent pas leur promesse a leur 30eme anniversaire ? Une promesse faite il y a 15 ans dans l'euphorie du moment, alors qu'on en saisissait pas vraiment la portée, ce n'est pas une dette d'argent. Ça ne m’empêche pas de considérer la famille comme quelque chose qui doit être solide, et indépendant de l'amour que peuvent se porter les époux. Mais le coup de la promesse …
Chitah Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 J'ai du mal à comprendre comment on peut passer d'une question juridique sur l'avortement à une question de société sur l'adultère/la fidélité et considérer que c'est le même débat Le passage de l'un à l'autre des deux débats se fait tout simplement parce que sur le premier, il n'y a rien de plus à ajouter que ce que l'on peut lire ici : http://www.wikiberal.org/wiki/Avortement On se pose donc une question en amont, à savoir comment en arrive-t-on à se demander si on doit ou on peut, dans tel cas, avorter. On arrive à ce genre de choix lorsqu'on couche à droite à gauche : "si elle en est arrivé là, c'est parce que c'est une s…..". La suite vient simplement.
san Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 J'ai du mal à comprendre comment on peut passer d'une question juridique sur l'avortement à une question de société sur l'adultère/la fidélité et considérer que c'est le même débat Bah ! c'est dans la taverne. Alors… Enfin tout ça c'est bien beau mais un peu loin du sujet. Dans la passion du moment de la rencontre charnelle d'un homme et d'une femme, où le désir brut s'exprime, les promesses, engagements, etc. prononcés sont ce qu'ils sont et c'est rare qu'il y ait des témoins dans ces moments là. Les hormones sont plus fortes que l'honneur, les contrats ou la solidité d'une capote. S'il n'y avait que des relations sexuelles qu'entre gens qui ont préalablement établi un contrat moral engagé socialement, il nous faudrait retourner quelques décénies en arrière sur le plan des libertés, notamment celles des femmes. En tous cas, l'appropriation du corps des femmes par les hommes, que ce soit pour le "plaisir" ou la procréation, est un sujet que ne date pas d'hier et ne se sera pas épuisé demain. Et ce que je lis ici de ce que pensent les "libéraux" à ce sujet n'est pas très rassurant ; le conservatisme semble dominer.
Lancelot Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 On se pose donc une question en amont, à savoir comment en arrive-t-on à se demander si on doit ou on peut, dans tel cas, avorter. On arrive à ce genre de choix lorsqu'on couche à droite à gauche : "si elle en est arrivé là, c'est parce que c'est une s…..". La suite vient simplement. Je comprends bien comment s'effectue le passage : L'avortement est, dans une certaine mesure (mais pas dans tous les cas), lié aux mœurs sexuelles. Un sous ensemble de ces mœurs comprend la fidélité, parfois encadrée traditionnellement dans le cadre du mariage. À partir de là on se focalise sur l'adultère (son évolution, ses causes, sa prévention…) comme si c'était particulièrement déterminant dans le débat sur l'avortement, et c'est avec ce "comme si" que j'ai du mal. Enfin, pour être fixé il faudrait aller torturer des statistiques (par exemple ici) mais je suis nul à ce jeu là. Les hormones sont plus fortes que l'honneur, les contrats ou la solidité d'une capote. S'il n'y avait que des relations sexuelles qu'entre gens qui ont préalablement établi un contrat moral engagé socialement, il nous faudrait retourner quelques décennies en arrière sur le plan des libertés, notamment celles des femmes. Je ne suis pas un fervent défenseur du "pas avant le mariage", mais je ne vois pas le rapport avec les libertés des femmes. En tout état de cause, les femmes auraient plutôt tendance à être mieux considérées dans un système "conservateur".
Mike S Blueberry Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 S'il n'y avait que des relations sexuelles qu'entre gens qui ont préalablement établi un contrat moral engagé socialement, il nous faudrait retourner quelques décénies en arrière sur le plan des libertés, notamment celles des femmes. Le gain de liberté des femmes est un mythe. La pression sociale actuelle incite à des comportements opposés à ceux préconisés il y a encore 50 ans mais elle n'est pas moins forte, au contraire. D'une part les vecteurs de cette pressions se sont multipliés en même temps que les médias. Par ailleurs, à l'époque, ce qui se passait dans le lit conjugal n'avait pas vocation à être crié sur tout les toits. Aujourd'hui, c'est le contraire, ce qui conduit les couples à se comparer entre eux et cela constitue une pression normalisante supplémentaire. Enfin, si l'opprobre était jeté sur les jeunes filles aux moeurs légères, il y a 50 ans, j'ai constaté par moi même, qu'aujourd'hui, la chasteté est considérée comme suspecte voire pathologique par de nombreuses jeunes personnes "libérées". Nul gain de liberté dans ce renversement de la situation.
Chitah Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Je comprends bien comment s'effectue le passage : C'est la même chose qui se passe dans l'arène politico-médiatique : lorsqu'on ne sait pas parler ou traiter un problème, on dérive vers une "question de sociétéTM" connexe. On ne parle pas sérieusement des problèmes énormes du marché du travail français, on parle de l'égalité, de la discrimination homme-femme dans le travail, on parle de la souffrance au travail, etc. On ne parle pas de la taille étouffante et pléthorique de la fonction publique et territoriale, on parle de RGPP, de grands débats sur le service public, etc. On ne parle pas du fait que la France et la francophonie disparaît du monde, inexorablement, sur à peu près tous les plans, on parle d'identité nationale. Etc. Les exemples ne sont peut-être pas les bons, mais je pense que tu vois ce que je veux dire.
neuneu2k Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Dans la passion du moment de la rencontre charnelle d'un homme et d'une femme, où le désir brut s'exprime, les promesses, engagements, etc. prononcés sont ce qu'ils sont et c'est rare qu'il y ait des témoins dans ces moments là. L'occasion fait le larron, mais l'homme (ou la femme) d'honneur évite de se placer volontairement en situation ou il risque de violer sa parole. De plus, le fait qu'il soit parfois difficile de tenir parole ne diminue pas la valeur de la parole, bien au contraire. J'aimerai comprendre comment on peut défendre la liberté, la responsabilité et la capacité de l'Homme d'établir des relations de coopération sans coercition et d'un autre coté considérer que violer une promesse solennelle n'a aucune importance.
Esperluette Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 J'ai du mal à comprendre comment on peut passer d'une question juridique sur l'avortement à une question de société sur l'adultère/la fidélité et considérer que c'est le même débat Nous avons survolé maintes situations complexes où l'arbitrage n'est pas si simple entre monsieur, madame et le foetus. Il était question de statuer sur les grossesses, les IVG et les accouchements au cas par cas devant un tribunal (message 202). Ma réponse (message 203) évoquait d'une part la méfiance, déjà développée plus tôt, des dangers liberticides d'un contrôle des grossesses ; d'autre part, la sanction civile susceptible de frapper l'auteur d'une conduite désapprouvée, et ce, indépendamment d'un recours judiciaire. Et là, nous évoquons la légitimité de cet opprobe et à quelles conduites il se réfère. Voilà ce qui fâche. Indice : cette question renvoie serment librement formulé en public plutôt qu'aux affaires de cuisses. Ca va mieux comme ça ?
Chitah Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 J'aimerai comprendre comment on peut défendre la liberté, la responsabilité et la capacité de l'Homme d'établir des relations de coopération sans coercition et d'un autre coté considérer que violer une promesse solennelle n'a aucune importance. Promesse solennelle faite à une personne qui est la seule a devoir et pouvoir en tirer les conséquence. C'est différent de l'opprobre. Et là, nous évoquons la légitimité de cet opprobe et à quelles conduites il se réfère. Voilà ce qui fâche. Indice : cette question renvoie serment librement formulé en public plutôt qu'aux affaires de cuisses. Non non, du tout : il s'agit bel et bien d'aspects liés à la transgression sexuelle, c'est bel et bien une affaire de fesses. Affaire de fesse, concernant seulement deux personnes (a priori), et qui a des conséquences bien plus large. On pourrait penser au supplice de la roue aussi, pourquoi pas? Ainsi une personne qui a fauté se retrouverait à vie marquée de l'opprobre sociale : ça ne te paraît même pas délirant comme châtiment social? D'un coup d'un seul perdre ses amis, qui n'ont rien à voir avec le bin's, cela n'a rien de choquant? J'aimerai comprendre comment on peut défendre la liberté, la responsabilité et la capacité de l'Homme d'établir des relations de coopération sans coercition et d'un autre coté considérer que violer une promesse solennelle n'a aucune importance. Personne n'a écrit cela : il s'agissait de dire que la hauteur du châtiment n'est pas justifiée par l'importance de la faute, pas que la faute n'était pas importante.
Lancelot Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 L'Histoire et la littérature en témoignent. J'ai envie de dire "biais d'observation". C'est la même chose qui se passe dans l'arène politico-médiatique : lorsqu'on ne sait pas parler ou traiter un problème, on dérive vers une "question de sociétéTM" connexe. En gros, on a déjà épuisé tout ce qu'il y a à dire (pour le moment) sur l'avortement et ça dérive sur les mœurs pour le plaisir de continuer la discussion sans tourner en rond ? Ça se défend. Ça va mieux comme ça ? Ça confirme que la discussion a beaucoup dérivé ; à tel point qu'il vaudrait mieux, sous peine de confusion, éviter maintenant les références au premier débat.
Ultros Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Personne n'a écrit cela : il s'agissait de dire que la hauteur du châtiment n'est pas justifiée par l'importance de la faute, pas que la faute n'était pas importante. J'ai du louper la description du "châtiment" (toi aussi tu dégaines des termes très imagés).
Chitah Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 J'ai du louper la description du "châtiment" (toi aussi tu dégaines des termes très imagés). Déjà, je crois que la définition même du mot "opprobre" mérite un tel qualificatif. Ensuite, comme je l'ai déjà expliqué, je sais très bien de quoi sont fait ces "débats" sur l'avortement. Tu remarqueras que la seule transgression dont on parle est sexuelle : on ne dit pas par exemple qu'un mensonge sur ce qu'on fait dans la journée réellement pourrait être une violation du serment. Après tout, un mari pourrait dire à sa femme qu'il est smicard, alors qu'il gagne 5000€ par mois, détournant ainsi du ménage une part substantielle de ce qu'il gagne, pendant des années, en le réservant à son bon plaisir. Ou mentir sur son emploi du temps. Ou bien autre chose. D'autres violations existe, mais là on parle bien de fesses. Il s'agit bien de dire qu'une personne qui viole la partie "fesse" de la parole donnée mérite qu'une partie de la société lui claque la porte au nez, n'entretienne pas commerce, etc. Ça craint un peu je trouve. M'enfin.
Esperluette Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Ça confirme que la discussion a beaucoup dérivé ; à tel point qu'il vaudrait mieux, sous peine de confusion, éviter maintenant les références au premier débat. En vérité. Non non, du tout : il s'agit bel et bien d'aspects liés à la transgression sexuelle, c'est bel et bien une affaire de fesses. Bon. Je te laisse la paternité de cette restriction. Ainsi une personne qui a fauté se retrouverait à vie marquée de l'opprobre sociale : ça ne te paraît même pas délirant comme châtiment social? D'un coup d'un seul perdre ses amis, qui n'ont rien à voir avec le bin's, cela n'a rien de choquant? Non, je ne trouve ça ni délirant ni choquant. Nos actes portent des conséquences sociales auprès de notre entourage, avec les critères que chacun détermine pour ses fréquentations personnelles et professionnelles. La responsabilité comporte le danger des sanctions, y compris officieuses. Les affinités entre les gens se déterminent aussi en fonction des comportements et des propos. Il n'y a juste pas de droit opposable à devenir pote avec chacun, à être reçu chez n'importe qui et à entrer en affaires avec des gens qui ne le veulent pas. Si quelqu'un professe l'apologie de la torture, il ne deviendra pas mon copain et je ne diffuserai pas ses écrits par mon travail. Je n'empêche personne de frayer avec ce quelqu'un. Je n'en veux pas auprès de moi. Voilà tout. Ca fonctionne pour n'importe quoi. Y compris le manquement à une parole donnée et reçue en public. Quant à moi à titre perso, je vois une différence fort sensible entre "commettre l'adultère" et "afficher l'adultère".
Chitah Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Il n'y a juste pas de droit opposable à devenir pote avec chacun, à être reçu chez n'importe qui et à entrer en affaires avec des gens qui ne le veulent pas. Tu sais que je suis anarcap, et que donc aucun droit opposable, aucun, jamais, quelquesoit la raison, ne trouve grâce à mes yeux? Où ai-je demandé, parlé d'un tel droit. Si quelqu'un professe l'apologie de la torture, il ne deviendra pas mon copain et je ne diffuserai pas ses écrits par mon travail. Je n'empêche personne de frayer avec ce quelqu'un. Je n'en veux pas auprès de moi. Voilà tout. Tu en as parfaitement le droit . De même que j'ai le droit de trouver que c'est n'importe nawak. Que détruire un lien social ou même un lien d'amitié pour une histoire de fesse qui ne te concerne pas me paraît quelque peu curieux. Si cela devait arriver à un couple d'amis, dans un premier temps je pense que je chercherais à ne pas m'en mêler, dans un second temps si c'est opportun, j'essaierai de les aider à traverser l'épreuve ou solder leurs comptes du mieux que je pourrais. Tout simplement parce que leur vie sexuelle n'a a priori aucun impact sur la mienne*. * sauf si bien entendu j'ai été moi-même l'amant de la femme ou de l'homme du couple.
Rincevent Posté 13 mars 2011 Signaler Posté 13 mars 2011 Affaire de fesse, concernant seulement deux personnes (a priori), et qui a des conséquences bien plus large. On pourrait penser au supplice de la roue aussi, pourquoi pas? Ainsi une personne qui a fauté se retrouverait à vie marquée de l'opprobre sociale : ça ne te paraît même pas délirant comme châtiment social? D'un coup d'un seul perdre ses amis, qui n'ont rien à voir avec le bin's, cela n'a rien de choquant? Oh, il y a bien des sociétés de recouvrement qui font poursuivre les mauvais payeurs par des acteurs affublés de costumes voyants (par exemple, grimé en poulet violet fluo) et brandissant une pancarte décrivant en termes lapidaires le comportement dont il est question. Pourtant, ça n'affecte que le créancier et son débiteur, à la base.
Derfel Posté 14 mars 2011 Signaler Posté 14 mars 2011 À la demande de Greenpeace, le Tribunal fédéral allemand des brevets a constaté la nullité du brevet que détenait M. B., déposé en décembre 1997, qui porte sur des cellules précurseurs neurales isolées et purifiées produites à partir de cellules souches embryonnaires humaines utilisées pour traiter les maladies neurologiques. Saisie par M. B., la Cour fédérale allemande de justice a décidé de surseoir à statuer et d'interroger la Cour de justice sur l'interprétation notamment de la notion d'"embryon humain" non définie par la directive 98/44/CE relative à la protection juridique des inventions biotechnologiques. Il s’agissait de savoir si l'exclusion de la brevetabilité de l'embryon humain concerne tous les stades de la vie à partir de la fécondation de l'ovule ou si d'autres conditions doivent être satisfaites, par exemple qu’un certain stade de développement soit atteint. Dans un avis rendu le 10 mars 2011, l’avocat général de la Cour de justice de l'Union européenne rappelle que la directive, dans son article 5 paragraphe 1, protège "le corps humain aux différents stades de sa constitution et de son développement". Il relève également que ces cellules, dans la mesure où elles constituent le stade premier du corps humain qu’elles vont devenir, doivent être juridiquement qualifiées d’embryons dont la brevetabilité devra être exclue. Se trouvent ainsi définis, les ovules non fécondés dans lesquels le noyau d’une cellule mature aura été implanté et les ovules non fécondés incités à se diviser par parthénogenèse, dans la mesure où des cellules totipotentes seraient obtenues par ces voies. De même, la qualification d’embryon doit être accordée au blastocyste car, selon l’avocat général, le principe de la dignité humaine, auquel se réfère la directive4, s’applique à la personne humaine existante, à l’enfant qui est né, mais également au corps humain depuis le premier stade de son développement, c’est-à-dire celui de la fécondation. En revanche, les cellules souches embryonnaires pluripotentes, prises isolément, ne relèvent pas de la notion d’embryon car elles ne sont individuellement plus aptes à se développer pour devenir un être complet. Elles peuvent "seulement" se différencier en différents organes, éléments du corps humain. Ce sont ces cellules qui sont concernées par l’invention portée par le brevet de M. B., leur prélèvement sur l’embryon se faisant au stade du blastocyste. Selon l’avocat général, les inventions portant sur les cellules souches pluripotentes ne peuvent être brevetables que si leur obtention ne se fait pas au détriment d’un embryon, qu’il s’agisse de sa destruction ou de son altération.
Esperluette Posté 14 mars 2011 Signaler Posté 14 mars 2011 Selon l’avocat général, les inventions portant sur les cellules souches pluripotentes ne peuvent être brevetables que si leur obtention ne se fait pas au détriment d’un embryon, qu’il s’agisse de sa destruction ou de son altération. Promesses de la recherche pour remplacer des organes malades. Miracle Grow In the future people who need a body part may get their own back—regrown in the lab from their own cells. Growing a copy of a patient's organ may not always be possible—for instance, when the original is too damaged by cancer. One solution for such patients might be a stem cell bank. Atala's team has shown that stem cells can be collected without harming human embryos (and thus without political controversy) from amniotic fluid in the womb. The researchers have coaxed those cells into becoming heart, liver, and other organ cells. A bank of 100,000 stem cell samples, Atala says, would have enough genetic variety to match nearly any patient. http://ngm.nationalgeographic.com/2011/03/…generation-text
san Posté 14 mars 2011 Signaler Posté 14 mars 2011 L'occasion fait le larron, mais l'homme (ou la femme) d'honneur évite de se placer volontairement en situation ou il risque de violer sa parole.De plus, le fait qu'il soit parfois difficile de tenir parole ne diminue pas la valeur de la parole, bien au contraire. J'aimerai comprendre comment on peut défendre la liberté, la responsabilité et la capacité de l'Homme d'établir des relations de coopération sans coercition et d'un autre coté considérer que violer une promesse solennelle n'a aucune importance. La parole donnée et respectée est certes importante pour établir des relations de coopération saines. Eviter de se retrouver en situation de ne pas pouvoir tenir parole me paraît aussi de bon sens. Mais il est des cas, notamment en matière de sexe et de passion amoureuse, où les choses nous échappent, où notre animalité domine notre rationnalité dans l'instant. Ce sont des choses qui arrivent couramment et je ne suis pas sûr qu'on puisse parler de solennité dans ces moments là. Dire cela ne veut pas dire que je soutienne que de violer une promesse solennelle n'a aucune importance, ni aucune conséquence ; ni que les pulsions hormonales autorisent à faire n'importe quoi. Par contre quand cela arrive, lorsqu'une femme se retrouve enceinte accidentellement et hors cadre contractuel, les conséquences sociales et physiques ne sont pas les mêmes pour le monsieur et pour la dame qui sont pourtant à responsabilité égale dans l'histoire. Pour revenir au "débat" juridique c'est soit on admet qu'un tiers (le foetus) a des droits et dans ce cas il faut un tiers (un juge) pour les faire valoir sur ceux de la mère lorsqu'ils sont contradictoires. Et à vue de nez il me semble difficile (et coûteux) voire irréaliste de mettre un juge derrière chaque cas dans le temps limité de la grossesse. De contraindre purement et simplement les femmes à aller à terme me paraît une solution peu libérale et injuste. La lecture de cet article qui reprend effectivement les arguments débattus ici, me conforte dans l'idée que c'est à la mère de décider en son âme et conscience ce qu'elle fait de son corps, foetus compris. En revanche faire financer cet acte par la collectivité et a fortiori par ceux qui sont contre l'avortement me paraît effectivement insensé.
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