Aller au contenu

Le traitement de l'affaire DSK


AsTeR

Messages recommandés

Posté

D'une part la population a naïvement envie de réver. D'où l'intéret du modèle collégial et direct suisse qui évacue les fantasmes projectifs.

D'autre part le vote pour un homme politique se fait au regard de sa fiabilité. Sa capacité à tenir ses engagements personnels est de ce point de vue emblématique. En outre on peut hasardeusement conjecturer que sa capacité à épanouir son entourage témoignera de sa bonne volonté générale. La grande différence entre un chef d'état et un PDG, c'est qu'il a le POUVOIR REGALIEN en main avec personne au dessus pour le calmer s'il déconne. Aussi il y a sacrément intérêt à ce qu'il ne déconne pas de trop avec.

Ceci dit Poe a raison de souligner que le libéralisme (nous dirons : le principe de subsidiarité) suggère de ne pas demander des qualités inutiles (du genre kangourous avec les élastiques sur les cotés ou au contraire multiplication de pyramides édonistes) à des gens lorsqu'on les embauche, fut-ce un pdt de la riépoublique. Aujourd'hui "l'ordre moral" en la matière est quasi inversé, avec des milieux professionnels où les moeurs SM sont une clé de cooptation, par exemple dans pas mal de boites du milieu de la communication. Or celui ci contrôle les finances des médias et sanctionne ceux qui parmi eux sont insuffisamment indocile à leur bien pensance.

Posté

D'autre part le vote pour un homme politique se fait au regard de sa fiabilité.

Le souci, c'est qu'il existe trop d'incertitudes pour évaluer cela :

- le temps : si par exemple on apprenait que Alain Madelin a déjà participé à des délits, comme chouraver une voiture, il y a à peu près une trentaine d'années, quelles conclusions peut-on tirer sur sa probité si il était nommé ministre de la caillasse? Il va piquer dans la caisse?

- le sujet : on peut se comporter comme un connard avec sa femme et être adorable par ailleurs, fiable, honnête. L'historique entre deux personnes, notamment dans les relations conjugales, est difficile à appréhender.

- l'existence de contradictions chez les gens : on peut être bénévole aux Restos du coeur et être pingre avec sa famille et ses amis, sans que l'une ou l'autre des situations ait une influence sur l'autre.

Et j'en oublie bien d'autres certainement.

Bref : j'ai le sentiment qu'on est à la recherche de l'homme parfait dans cette affaire, quête hélas plus hasardeuse encore que trouver le Saint Graal.

Posté
L'échangisme est-il au sexe ce que le troc est à l'économie ?

Joli :lol:

Posté

@ Lancelot +1

@ Chitah +1

En outre les déconnades de jeunesse, surtout face à des maoïstes à l'époque des brigades rouges, c'est encore autre chose…

Invité jabial
Posté

Je ne suis pas du tout convaincu que la vertu réelle soit suffisante ni même malheureusement nécessaire pour avoir une image de vertu.

Chaque époque est aveugle sur ses saints et ses démons. C'est la suivante qui la juge.

Et puis sans même entrer dans ces considérations, ce que la masse demande à un leader n'est pas d'être vertueux mais d'en imposer. Un voyou en impose aussi à sa façon. Après tout, rien ne pose mieux une hiérarchie que la force brute.

Posté
- le temps : si par exemple on apprenait que Alain Madelin a déjà participé à des délits, comme chouraver une voiture, il y a à peu près une trentaine d'années, quelles conclusions peut-on tirer sur sa probité si il était nommé ministre de la caillasse? Il va piquer dans la caisse?

La question ne porte pas tant sur le temps passé que sur l'existence de regrets de l'acte, les hommes changent.

- le sujet : on peut se comporter comme un connard avec sa femme et être adorable par ailleurs, fiable, honnête. L'historique entre deux personnes, notamment dans les relations conjugales, est difficile à appréhender.

Ce qui par contre est facile a appréhender, c'est que le manque de self-control sur ce qui est au coeur de la vie de l'homme n'augure rien de bon sur ce qui est plus périphérique (et je n'ai aucune confiance en celui pour qui l'action politique est plus importante que la santé de son foyer, voir plus haut).

- l'existence de contradictions chez les gens : on peut être bénévole aux Restos du coeur et être pingre avec sa famille et ses amis, sans que l'une ou l'autre des situations ait une influence sur l'autre.

Et l'homme politique qui avoue ses faiblesses, qui est transparent et qui dit "vous ne pouvez pas me faire confidence sur ce sujet, il m'arrive d'être un salopard, mais je ne vous demande pas cette confiance" aurai probablement mon vote.

J'ai le sentiment qu'on est à la recherche de l'homme parfait dans cette affaire, quête hélas plus hasardeuse encore que trouver le Saint Graal.

Il est normal de ne pas souhaiter déléguer de pouvoir (corrupteur) a un homme qu'on pense moins résistant a la tentation de la corruption que soi même, si la quête de la vertu des hommes politiques mène les gens a se dire que finalement, on n'est jamais mieux servi que par soi même, et que si noblesse oblige, personne n'est mieux placé pour être noble qu'eux mêmes, on aura gagné, non ?

L'homme exige de ses dirigeants plus de vertu qu'il n'en exige de lui même, les dirigeants ne gardent donc leur légitimité que par deux moyens, la véritable vertu supérieure, ou le mensonge, si on expose systématiquement les mensonges.

  • Pile on gagne: un homme véritablement plus vertueux est choisi
  • Face, on gagne aussi :les gens cessent de chercher un chef.

L'alternative, l'acceptation de la médiocrité des représentants, acceptation qui se mue en promotion (parce que les gens n'aiment pas se dire qu'ils acceptent quelque chose de mauvais), mène a la décadence et la décadence mene au retour de baton.

Et ce n'est absolument pas spécifique a la politique avec un grand P, c'est tout aussi vrai dans toute structure humaine.

Posté

c'est déjà suffisamment difficile comme ça de trouver de bon homme politique en se basant uniquement sur leur vie publique !

Tu as mis le doigt sur exactement l'inverse du problème.

Posté

Il est normal de ne pas souhaiter déléguer de pouvoir (corrupteur) a un homme qu'on pense moins résistant a la tentation de la corruption que soi même, si la quête de la vertu des hommes politiques mène les gens a se dire que finalement, on n'est jamais mieux servi que par soi même, et que si noblesse oblige, personne n'est mieux placé pour être noble qu'eux mêmes, on aura gagné, non ?

L'homme exige de ses dirigeants plus de vertu qu'il n'en exige de lui même, les dirigeants ne gardent donc leur légitimité que par deux moyens, la véritable vertu supérieure, ou le mensonge, si on expose systématiquement les mensonges.

  • Pile on gagne: un homme véritablement plus vertueux est choisi
  • Face, on gagne aussi :les gens cessent de chercher un chef.

L'alternative, l'acceptation de la médiocrité des représentants, acceptation qui se mue en promotion (parce que les gens n'aiment pas se dire qu'ils acceptent quelque chose de mauvais), mène a la décadence et la décadence mene au retour de baton.

Et ce n'est absolument pas spécifique a la politique avec un grand P, c'est tout aussi vrai dans toute structure humaine.

Alors là banco. +10000

Posté

C'était juste pas le sujet :P Mais le plaisir (charnel ou émotionnel), ce n'est jamais, d'un point de vue biologique, que la carotte pour nous faire nous reproduire. Si c'était barbant, il y a belle lurette que l'espèce serait éteinte (ce qui permettrait d'ailleurs de régler du même coup tous les problèmes de l'humanité :mrgreen:)

On ne va jamais loin dans les réflexions sur l'humain si on se cantonne au versant biologique ou au versant rationnel, sans même parler d'autres influences.

C'est précisément parce que nous avons ces pôles, parfois contradictoires, que nous opérons des choix complètement saugrenus si l'on ne tient compte que d'un seul versant dans l'analyse

Posté

La question ne porte pas tant sur le temps passé que sur l'existence de regrets de l'acte, les hommes changent.

Oui

Ce qui par contre est facile a appréhender, c'est que le manque de self-control sur ce qui est au coeur de la vie de l'homme n'augure rien de bon sur ce qui est plus périphérique (et je n'ai aucune confiance en celui pour qui l'action politique est plus importante que la santé de son foyer, voir plus haut).

C'est ta vision des choses que tu présentes : pourquoi parler de manque de self-control? Tromper sa femme c'est manquer de self-control? Pourquoi? Tu dis que dans ce cas, la santé de son foyer est mise à mal, pourquoi? Il vaut mieux quitter sa femme, faire souffrir ses enfants?

Bref : sur ce point, tu fais un jugement de valeur qui n'a absolument aucune portée universelle.

Et l'homme politique qui avoue ses faiblesses, qui est transparent et qui dit "vous ne pouvez pas me faire confidence sur ce sujet, il m'arrive d'être un salopard, mais je ne vous demande pas cette confiance" aurai probablement mon vote.

La psychologie humaine est telle que cette personne n'existe pas. Ou alors c'est Homer Simpson qui, pendant un entretien d'embauche, déclare au sujet de ses défauts qu'il est paresseux, chapardeur et compagnie.

Il est normal de ne pas souhaiter déléguer de pouvoir (corrupteur) a un homme qu'on pense moins résistant a la tentation de la corruption que soi même, si la quête de la vertu des hommes politiques mène les gens a se dire que finalement, on n'est jamais mieux servi que par soi même, et que si noblesse oblige, personne n'est mieux placé pour être noble qu'eux mêmes, on aura gagné, non ?

Oui, certes, mais pourquoi parler de corruption? Tu penses que Alain Carignon trompait sa femme? Franchement, à la limite, j'aurais préféré.

L'homme exige de ses dirigeants plus de vertu qu'il n'en exige de lui même, les dirigeants ne gardent donc leur légitimité que par deux moyens, la véritable vertu supérieure, ou le mensonge, si on expose systématiquement les mensonges.

C'est pas du Montesquieu inside ça?

C'est pas la vertu qui est importante, c'est la compétence. La vertu est une posture, pas une compétence. Sinon, on n'a qu'à élire Martin Luther King président des USA. Comment il fera, le p'tit gars, quand il faudra faire voter une loi au Congrès? Il dira "I have a dream" et hop, c'est bon?

L'alternative, l'acceptation de la médiocrité des représentants, acceptation qui se mue en promotion (parce que les gens n'aiment pas se dire qu'ils acceptent quelque chose de mauvais), mène a la décadence et la décadence mene au retour de baton.

Après la corruption, maintenant la médiocrité. Je ne comprends pas l'enchaînement.

Ou plutôt si, je le comprends : celui qui faute (ici dans le cadre de son mariage) est rejeté dans les ténèbres, car il s'est abandonné à ses pulsions corruptrices et médiocres.

Et ce n'est absolument pas spécifique a la politique avec un grand P, c'est tout aussi vrai dans toute structure humaine.

Franchement, si je ne te connaissais pas, je dirais que tu es un taliban. (allez, moi aussi je m'y mets :lol:)

Posté

et pendant cee temps là :

http://www.rtbf.be/info/medias/detail_france-le-csa-ne-veut-plus-qu-on-cite-facebook-et-twitter?id=6184503

Par une décision annoncé sur son site internet, le Conseil supérieur de l'audiovisuel français, qui avait été saisi par une chaîne de télévision, décide que citer Facebook ou Twitter lors d'une émission revient à faire de la publicité clandestine. Le Conseil répond à une chaîne de télévision qui l'avait saisi du sujet quant à la réglementation en vigueur en matière de publicité. Les "sages" précisent dans cette décision mise en ligne sur leur site internet qu'il convient de renvoyer les auditeurs ou les téléspectateurs vers les réseaux sociaux mais sans en citer les marques propriétaires.

Sur Twitter, les internautes réagissent en caricaturant la décision et s'étonnent qu'on tolère dans ces conditions de nommer Libération ou Le Monde au cours d'émissions d'information ou de débat. Ils s'étonnent du sens de cette décision après que les réseaux sociaux aient été le moteur des "printemps arabes" et des mouvements démocratiques en général.

Les abonnés s'amusent en imaginant les efforts nouveaux à réaliser par les présentateurs pour indiquer aux auditeurs que des compléments d'information seront disponibles "sur le célèbre site de Marc Zuckerberg" ou "le réseau de micro-blogging mondialement connu".

Posté
Franchement, si je ne te connaissais pas, je dirais que tu es un taliban. (allez, moi aussi je m'y mets :lol:)

J'ai entendu bien plus sur les pratiques occultes en contradiction avec leur puritanisme public des leaders talibans que du commandant Massoud <–<

Pour le reste, ça mérite une réponse plus longue, mais j'ai du mal a trouver le terrain commun d'ou partir :blink:.

Posté

Tromper sa femme c'est manquer de self-control? Pourquoi?

Parce que tu as fait une promesse. Ton devoir est de te contrôler pour tenir ta promesse. Ca s'appelle, euh, une promese.

Posté

Parce que tu as fait une promesse. Ton devoir est de te contrôler pour tenir ta promesse. Ca s'appelle, euh, une promese.

Une promesse peut être plus ou moins forcée…

Exiger certaines promesses peut être plus ou moins tordu…

Exemple extrême :

"Mon chéri, j'exige que quand je ne suis pas là, tu t'abstiennes de prononcer le mot 'topinambour' dans des conversations [exigence tordue], sinon je me jetterai du haut de l'Empire State Building [conséquence tragique => promesse forcée pour éviter un suicide]"

Bien évidemment, dans l'exigence d'exclusivité et les conséquences résultantes d'un manquement (connu de la/du partenaire, parce que sinon, ça passe comme une lettre à la poste : l'adultère n'émet pas d'ondes adultérines dans l'atmosphère susceptibles de faire dévier l'axe de rotation de la Terre dry.gif), on n'en est pas à autant de radicalité, mais il y a un peu de ça quand même…

Posté
Une promesse peut être plus ou moins forcée…

Quel rapport avec la promesse de fidélité qu'on énonce librement devant témoins lors d'un mariage ?

La coercition au moment du mariage étant un problème distinct de l'adultère.

Posté
on n'en est pas à autant de radicalité, mais il y a un peu de ça quand même…

Précisément, non. Encore une fois, il faut prendre en compte la dimension sociétale sinon on ne peut que dire n'importe quoi sur la morale.

En l'occurrence, on ne peut pas comparer la situation normale qui respecte par défaut le statu-quo culturel et le chantage arbitraire unilatéral d'un individu. Il y a une différence de nature.

Posté

Parce que tu as fait une promesse. Ton devoir est de te contrôler pour tenir ta promesse. Ca s'appelle, euh, une promese.

Certes. Mais cette promesse et surtout ses conséquences ne sont pas toujours bien mise en avant lors du mariage.

Ce qui est mis en avant c'est "vous vous aimez, alors il faut vous marier maintenant. Et en plus vous paierez moins d’impôt", tres rarement "si vous faites le mauvais choix ça risque de détruire vos vie, et la vous n'avez pas les éléments pour être sur de faire le bon choix".

Dans beaucoup de cas les jeunes maries n'ont absolument aucune idée de ce a quoi ils s'engagent vraiment.

De plus, cette promesse étant en contradiction avec les mœurs de la société actuelle qui accepte le divorce, il est possible que certains n'y vois que la partie d'une cérémonie traditionnelle sans plus de signification

A ce sujet, ceux qui se marient civilement font ils une promesse ou c'est juste les mariages chrétiens ?

Posté

Le mariage civil inclut un engagement, une promesse. Le Grand-prêtre de la divinité Mariannoïde prononce les paroles sacramentelles à chaque mariage et demande à chacun des époux s'il accepte ces engagements envers le conjoint ("voulez-vous…?"). On ne peut pas faire style qu'on n'était pas au courant.

http://www.journaldu…rs-devoirs.html

Au cours de la cérémonie, le maire ne manquera pas de vous rappeler cet extrait du code civil : "les époux se doivent mutuellement fidélité, secours et assistance" (article 212). Cette formule renferme en fait deux devoirs pour les époux. D’une part, la fidélité dont la violation constitue l’adultère et d’autre part, le devoir de secours et d’assistance. Ce dernier implique que les époux doivent s’aider à la fois moralement et financièrement si l’un d’entre eux tombe malade, devient infirme ou se retrouve dans une autre situation délicate.

+ d'autres articles du CC énoncés systématiquement à chaque mariage. Avec donc des droits opposables. Mais accepter un engagement, c'est accorder à quelqu'un un droit opposable ou bénéficier d'un droit opposable sur quelqu'un, en même temps. :mrgreen:

***

Ensuite, typiquement en France, la conséquence de l'adultère (qui rompt une promesse, donc), ce n'est pas la visite au pénal, c'est le divorce. On a aussi la liberté de ne pas se marier et de ne pas formuler de promesse, comme ça personne ne peut reprocher à l'auteur d'avoir manqué à sa parole.

***

Edit :

De plus, cette promesse étant en contradiction avec les mœurs de la société actuelle qui accepte le divorce,

L'un n'exclut pas l'autre. On promet la fidélité tant que durera le mariage. Et même si le mariage a vocation à durer jusqu'à la mort, parfois, ça se passe si mal que la vie commune devient impossible. Au terme du processus de séparation, les devoirs matrimoniaux tombent aussi. Dont celui de fidélité.

Posté

Exiger certaines promesses peut être plus ou moins tordu…

Certes. Mais cette promesse et surtout ses conséquences ne sont pas toujours bien mise en avant lors du mariage.

Je vous jure.

Le mariage est une promesse de fidélité. Pour des gens comme nous, faite en toute liberté, responsabilité et connaissance de cause.

Ils sont beaux les libertariens qui prétendent tout régler par le contrat mais qui tortillent du cul comme des asticots pour s'extirper de l'affreuse tyranie du sens du mot promesse.

On comprend mieux le questionnement de Neuneu2k sur l'incompatibilité entre le libéralisme modal et le libéralisme.

Posté

On a aussi la liberté de ne pas se marier et de ne pas formuler de promesse, comme ça personne ne peut reprocher à l'auteur d'avoir manqué à sa parole.

Mmmh l'union libre n'implique pas le droit de batifoler à droite à gauche n'est ce pas.

La fidélité est toujours au moins implicite.

Posté
Ils sont beaux les libertariens qui prétendent tout régler par le contrat mais qui tortillent du cul comme des asticots pour s'extirper de l'affreuse tyranie du sens du mot promesse.

:lol:

Mmmh l'union libre n'implique pas le droit de batifoler à droite à gauche n'est ce pas.

La fidélité est toujours au moins implicite.

D'abord, ça peut très bien se résoudre en annonçant la couleur.

D'autre part, il y a une marge immense entre "ne rien dire du tout" et "formuler une promesse".

On est toujours plus lié par ses paroles (et par ses signatures au bas d'un papier) que par ses silences. Tu ne le savais pas ? :rolleyes:

Posté

D'abord, ça peut très bien se résoudre en annonçant la couleur.

D'autre part, il y a une marge immense entre "ne rien dire du tout" et "formuler une promesse".

On est toujours plus lié par ses paroles (et par ses signatures au bas d'un papier) que par ses silences. Tu ne le savais pas ? :rolleyes:

Oui tout à fait, je n'ai juste jamais eu ou vu de relation où, lorsqu'on n'annonce pas la couleur, l'implicite est d'aller à droite à gauche.

Posté

L'un n'exclut pas l'autre. On promet la fidélité tant que durera le mariage. Et même si le mariage a vocation à durer jusqu'à la mort, parfois, ça se passe si mal que la vie commune devient impossible. Au terme du processus de séparation, les devoirs matrimoniaux tombent aussi. Dont celui de fidélité.

Il y a un malentendu, je ne parlais pas de la promesse de fidélité, mais de la promesse que le mariage durera toute la vie "jusqu’à ce que la mort nous sépare".

Ça ne m’empêche pas de penser qu’être malheureux dans son mariage n'est pas forcement une raison suffisante pour divorcer, ce que je disais c'est que "toute la vie" est une notion difficile a évaluer en toute connaissance de cause par quelqu'un de 20 ans.

Bref apparemment cette promesse ne fait pas partie du mariage civil donc.

Posté

Pour le reste, ça mérite une réponse plus longue, mais j'ai du mal a trouver le terrain commun d'ou partir :blink:.

En effet, franchement j'ai l'impression d'avoir les pieds sur terre, pendant que ton discours me paraît totalement planer dans une autre dimension.

Parce que tu as fait une promesse. Ton devoir est de te contrôler pour tenir ta promesse. Ca s'appelle, euh, une promese.

Mouais, capillo-tracté quand même. A ce compte-là, tout relève du self-control… Le ridicule, l'anomalie, c'est probablement la promesse elle-même, et non le fait de "perdre son self-control" et la "violer".

Posté

Quel rapport avec la promesse de fidélité qu'on énonce librement devant témoins lors d'un mariage ?

Le mariage est une promesse de fidélité. Pour des gens comme nous, faite en toute liberté, responsabilité et connaissance de cause.

Ils sont beaux les libertariens qui prétendent tout régler par le contrat mais qui tortillent du cul comme des asticots pour s'extirper de l'affreuse tyranie du sens du mot promesse.

On comprend mieux le questionnement de Neuneu2k sur l'incompatibilité entre le libéralisme modal et le libéralisme.

Réponse groupée : je crois que tu n'as pas très bien saisi, et je remarque par ailleurs que, comme je l'ai expliqué plus haut, il s'agit ici de tenir un discours qui rejette l'autre dans les ténèbres du mal. M'enfin. Concernant ce que tu n'as pas saisi : ton histoire de promesse c'est du pipeau, c'est une clause injuste et irréaliste. Comment une personne peut-elle prendre un engagement pour des décennies?

Ce qu'il faut, c'est comprendre l'esprit et non la lettre : l'esprit, c'est tout faire pour être fidèle. L'esprit de cette "promesse", c'est d'expliquer devant témoin que le maximum de ses ressources, de son temps, de ses pensées, seront tournés vers un être bien précis, l'époux.

Depuis quand le mariage c'est une relation contractuelle avec clause précises, genre "si tu montres ton zizi à une dame, alors le mariage est annulé; mais si la dame est infirmière et que tu es dans un hôpital, alors c'est bon; ou si tu n'as pas fait exprès, que tu es sous la douche, alors c'est bon; etc."

C'est ridicule, c'est puéril, c'est talibanesque, c'est irréaliste.

Posté
Comment une personne peut-elle prendre un engagement pour des décennies?

Ben, tu ne le prends pas. Tu ne donnes pas ta parole, hop, c'est plié. Tu ne veux pas, tu ne le fais pas.

Ou alors tu acceptes que d'autres disent : la parole de cet homme est sans valeur. Il promet et il ne tient pas ensuite. Il ne prend pas ses serments au sérieux.

Posté

Ben, tu ne le prends pas. Tu ne donnes pas ta parole, hop, c'est plié. Tu ne veux pas, tu ne le fais pas.

Ce que je te dis, c'est que tu vis sur une autre planète : on ne peut pas, décemment, prendre une promesse pour des décennies. C'est du délire complet, c'est clause contractuelle avec obligation de résultats semble bien difficile à respecter manifestement, vu que l'adultère est la cause principale de divorce. Ou alors cela veut dire que la moitié de l'humanité est dans les Ténèbres de l'Enfer avec moi?

Ou alors tu acceptes que d'autres disent : la parole de cet homme est sans valeur. Il promet et il ne tient pas ensuite. Il ne prend pas ses serments au sérieux.

C'est ton pseudo-serment qui n'est pas sérieux : promettre, c'est super-facile. Accepter d'expliquer à quelqu'un, avec qui on va se marier, la vérité, à savoir que sur les 40 prochaines années, tout sera fait de son côté pour lui apporter tout le bonheur du monde, là oui j'y crois.

Enfin : la posture talibanesque est la plus facile du monde, votre posture est extrêmement confortable et pratique.

Posté
Ils sont beaux les libertariens qui prétendent tout régler par le contrat mais qui tortillent du cul comme des asticots pour s'extirper de l'affreuse tyranie du sens du mot promesse.

D'abord, je ne suis pas libertarien, mais seulement libéral.

Ensuite, ne confond pas, cher ami, le plan moral et le plan juridique. En l'occurrence, je reconnais que la belle a parfaitement le droit d'exiger que son mari s'abstienne :

- de prononcer le mot "topinambour" ;

- de mettre des chaussettes rouge et jaune à petit poids ;

- de manger des endives ;

- d'aller montrer son zizi à une personne consentante ;

- etc.

Et je reconnais qu'elle a parfaitement le droit, en cas de manquement :

- de s'enfermer en haut d'une tour ;

- de marcher la tête en bas ;

- de se faire bonne sœur ;

- de se jeter de l'Empire State Building ;

- etc.

Elle a le droit, mais est-ce bien moral tout ça ?

[plein de choses très sensées]

+1

Posté

Ou alors tu acceptes que d'autres disent : la parole de cet homme est sans valeur. Il promet et il ne tient pas ensuite. Il ne prend pas ses serments au sérieux.

Mais c'est justement ca le sujet: peut on deduire que la parole de cet homme est sans valeur ?

Je pense que c'est déduire beaucoup trop hâtivement, sans prendre en compte le contexte.

Par exemple si je promet a mes voisin de les aider a déménager, mais que je doit briser ma promesse car mon fils a eut un accident, mes voisins seraient un peu hâtif d'en déduire que ma parole est sans valeur.

De même, un homme qui ment pour proteger sa famille et ne pas rendre ses enfants malheureux, pour moi sa parole n'est pas nécessairement sans valeur.

Posté

Précisément, non. Encore une fois, il faut prendre en compte la dimension sociétale sinon on ne peut que dire n'importe quoi sur la morale.

Selon moi, la morale n'a pas à reposer sur les règles sociales. Ce sont au contraire les règles sociales qui doivent reposer sur la morale.

Archivé

Ce sujet est désormais archivé et ne peut plus recevoir de nouvelles réponses.

×
×
  • Créer...