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Un libéral président de l'UMP ?


Nicknem

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Posté

Donc le racisme a infiniment moins de cibles sur lequel s'exercer (et inversement) au Japon (et d'ailleurs je soupçonne que des Coréens parviennent à se glisser inaperçu dans le métro de Tokyo étant donnée que leur coréanité ne doit pas sauter aux yeux)

lololololololol

Même moi qui ne suis pas très bon pour distinguer les gens entre eux tout court, je distingue les chinois des coréens des japonais.

Quant à penser que les japonais ne les remarquent pas, il faut tout simplement ne rien connaître à ces pays.

En France, il y a au moins une douzaine de millions d'immigrés africains soit environ 20% de la population.

lololololololol

https://fr.wikipedia.org/wiki/Immigration_en_France

En 2010, la France accueille, selon la définition internationale des Nations Unies (« personne née dans un autre pays que celui où elle réside »), 7,2 millions d’immigrés soit 11,1 % de la population dont 5,1 millions (7,8 %) nés hors de l'Union européenne.

Surestimation par plus de ×2, pas mal.

Posté

Et il n'a pas la moindre idée de ce qu'est un préjugé en plus…

Aurais-tu l'amabilité de me lui donner la définition avec laquelle tu associes ce mot ?

Pour ma part j'ai déjà explicité la mienne : un préjugé est un jugement adopté en l'absence d'information.

Tu rationnalises beaucoup trop.

Indique-moi une erreur dans mon raisonnement, je t'en prie.

J'ai déjà réfléchi à ce genre de questions parce mieux les comprendre me permettaient de gagner davantage d'argent. Dans ces circonstances, mes réflexions ne me semblent pas être de la rationalisation, après tout dépend de la définition du mot, là aussi.

Posté

J'ai l'impression sans vouloir critiquer que le fil s'est éloigné de la question première sur le "libéral" à la tête de l'UMP, non?

Posté

J'ai l'impression sans vouloir critiquer que le fil s'est éloigné de la question première sur le "libéral" à la tête de l'UMP, non?

c'est l'effet de certaines rencontres détonnantes
Posté

Tu as donné une bonne illustration avec les personnes âgées : tu te fais une première idée du vieux avant de même de le connaître personnellement.

Je ne le connais pas mais cela n'empêche pas que j'ai des informations sur les autres personnes âgées qui jouent au poker. Je peux donc inférer rationnellement un jugement probabiliste sur ce vieux-là.

A partir de la seule information que j'ai, qui est "il est âgé et il joue au poker", je peux inférer tout à fait rationnellement, grâce à mes connaissances empiriques de joueur de poker : "la probabilité qu'il soit mauvais est assez élevée."

Si je n'avais jamais joué au poker de ma vie - donc si je n'avais aucune information empirique sur la tendance des personnes âgées à être mauvaises au poker - je ne pourrais rien inférer du tout sans être victime d'un préjugé. Préjugé qui, puisque dénué de fondement rationnel, est intrinsèquement nuisible à mon but qui est de gagner de l'argent.

Dans ce sens-là, et en gardant à l'esprit que ce n'est qu'un préjugé et qu'on peut "ajuster l'information", le préjugé a son utilité.

Si un préjugé se définit par son caractère provisoire, alors absolument tout jugement est un préjugé, puisque tout jugement est voué à être réévalué au fur et à mesure des nouvelles informations disponibles.

Posté (modifié)

Excellent, je range ça dans un coin, merci ^^

lololololololol

Même moi qui ne suis pas très bon pour distinguer les gens entre eux tout court, je distingue les chinois des coréens des japonais.

Quant à penser que les japonais ne les remarquent pas, il faut tout simplement ne rien connaître à ces pays.

Merci, tu as été plus rapide.

Merci ^^

L'effet le plus néfaste de l'anti-racisme est la, les gens refoulent leur racisme naturel plutot que de le maitriser, et ça macère au fond.

Tiens je n'y avais pas réfléchis dans ce sens là…

Ha et sinon, y'a une machine à pop-corn quelque part ? (hein, ah, bon ok…)

Modifié par ChocolateCookie
Posté

Tu as donné une bonne illustration avec les personnes âgées : tu te fais une première idée du vieux avant même de le connaître personnellement.

Dans ce sens-là, et en gardant à l'esprit que ce n'est qu'un préjugé et qu'on peut "ajuster l'information", le préjugé a son utilité.

Il y a dans son explication la démonstration qu'un "capital image" peut se former de façon empirique. Cette forme d'à priori n'est pas nocive puisqu'elle est réactualisée.

C'est comme pour le candidat "libéral" à l'UMP. Au delà des limites de sa candidature en l'absence de réseaux, d'appuis, il serait bon de passer le cap des préjugés pour réactualiser la vision de la pertinence de son programme.

Si un préjugé se définit par son caractère provisoire, alors absolument tout jugement est un préjugé, puisque tout jugement est voué à être réévalué au fur et à mesure des nouvelles informations disponibles.

Ainsi un préjugé n'est pas obligatoirement préjudiciable. Peut-être est-il préalable à tout contact avec autrui.

Posté

lololololololol

https://fr.wikipedia…ation_en_France

En 2010, la France accueille, selon la définition internationale des Nations Unies (« personne née dans un autre pays que celui où elle réside »), 7,2 millions d’immigrés soit 11,1 % de la population dont 5,1 millions (7,8 %) nés hors de l'Union européenne.

Surestimation par plus de ×2, pas mal.

flemme de rechercher des liens, mais tape "Tribalat démographie" dans google. Je parle de l'ensemble des immigrés africains depuis les années 60, avec enfants, petits enfants etc..

lololololololol

Même moi qui ne suis pas très bon pour distinguer les gens entre eux tout court, je distingue les chinois des coréens des japonais.

je n'en crois pas un mot.

Posté

Si ton jugement est basé sur d'autres personnes qui partagent certaines de ses caractéristiques, il a beau être probabiliste, c'est bien un pré-jugé.

Quelle est ta définition d'un préjugé ?

Le jugement que je porte est un jugement fondé sur TOUTE l'information à ma disposition, c'est le meilleur jugement rationnel qui puisse s'obtenir en l'état actuel des informations. Maintenant bonne chance pour me donner une définition d'un préjugé qui englobe ce cas et qui n'englobe pas la totalité des jugements.

Posté

je n'en crois pas un mot.

Les gens se reconnaissent très vite entre eux. La seule façon de se tenir, de se mouvoir suffit. Il n'est toujours nécessaire d'engager la discution. On peut rajouter les systèmes vestimentaires…

Posté

flemme de rechercher des liens, mais tape "Tribalat démographie" dans google. Je parle de l'ensemble des immigrés africains depuis les années 60, avec enfants, petits enfants etc..

Ce serait bien de soutenir tes propos un peu plus sérieusement quand ton estimation d'une sous-population d'immigrés est très largement supérieure à l'estimation reconnue de tous les immigrés.

Et après, ce sont les immigrés les flemmards !

je n'en crois pas un mot.

Tu es sérieux ? Tu as déjà parlé avec des gens qui ont vécu dans un de ces pays ?

Franchement ce petit détail insignifiant n'a à peu près aucune incidence sur tes argumentaires, mais le nier n'aide pas à être crédible.

Posté

C'est pourtant pas difficile de différencier un coréen d'un japonais, les coréens se nomment tous pareil. Par contre comme le faisait remarquer feu Thierry Rolland c'est plus difficile de distinguer un coréen d'un autre coréen :dentier:

Posté

Ce serait bien de soutenir tes propos un peu plus sérieusement quand ton estimation d'une sous-population d'immigrés est très largement supérieure à l'estimation reconnue de tous les immigrés.

Et après, ce sont les immigrés les flemmards !

le problème c'est que cette estimation est source de polémique, étant donné son importance politique. L'INSEE joue sur la définition du statut d'immigré pour faire passer l'idée "qu'il n'y pas plus d'immigrés que pendant les années 80" (et pendant les années 80 on disait "les années 30") Je me souviens d'avoir lu l'estimation de cette démographe qui parle bien de plus de 12 millions.

Tu es sérieux ? Tu as déjà parlé avec des gens qui ont vécu dans un de ces pays ?

Franchement ce petit détail insignifiant n'a à peu près aucune incidence sur tes argumentaires, mais le nier n'aide pas à être crédible.

admettons, mais encore une fois ça reste très peu de monde. Et, étant donné les contentieux et l'héritage historique commun qui existent entre Coréens, Japonais et Chinois, il n'est pas complétement stupide de penser qu'il vaut mieux que chacun reste sur son territoire.

Posté

Un préjugé sur X, c'est un jugement sur X antérieur à la découverte de X.

Qu'est-ce que tu appelles la découverte ?

La découverte de X c'est juste l'accumulation d'information au sujet de X. C'est donc un processus cumulatif qui n'a pas de fin, et qui commence dès l'obtention d'une information au sujet de X.

Or ma découverte de X (ma première information à son sujet) commence au moment où je m'aperçois de son âge. La naissance de mon jugement sur X coïncide donc avec le début sa découverte, il n'est pas antérieur.

Posté

le problème c'est que cette estimation est source de polémique, étant donné son importance politique. L'INSEE joue sur la définition du statut d'immigré pour faire passer l'idée "qu'il n'y pas plus d'immigrés que pendant les années 80" (et pendant les années 80 on disait "les années 30") Je me souviens d'avoir lu l'estimation de cette démographe qui parle bien de plus de 12 millions.

Dans l'article Wikipédia il y a d'autres estimations, dans tous les cas ton estimation d'une sous-population d'immigrés est largement disproportionnée par rapport à ces chiffres. Et tu n'as toujours rien fourni.

admettons, mais encore une fois ça reste très peu de monde. Et, étant donné les contentieux et l'héritage historique commun qui existent entre Coréens, Japonais et Chinois, il n'est pas complétement stupide de penser qu'il vaut mieux que chacun reste sur son territoire.

Mais lol.

J'ai l'impression qu'il te faudrait t'ouvrir un peu plus au monde.

Posté

Ah, je comprends mieux ce que tu voulais dire.

Il y a toutefois une différence entre ta première découverte, qui est passive (un souvenir d'anciennes expériences), et le processus actif d'observation qui suit quand tu commences à jouer.

Je ne pense pas qu'il y ait d'observations "passives" ou" actives". Même les découvertes qui ont lieu dans le déroulement d'un coup entraînent des inférences qui se fondent nécessairement sur mes connaissances préalables pour être correctes.

Par exemple si j'observe la personne aller à tapis avant le flop avec les cartes 7 et 2, je vais inférer qu'elle est très mauvaise (pour être exact, qu'elle est là pour avoir des sensations, mais dans ma perspective, cela revient à être mauvais). Or j'ai pu inférer qu'elle est très mauvaise uniquement grâce à mes connaissances (en l'occurrence la connaissance de la probabilité de victoire de la main 7 et 2, qui est très faible).

Sans cette connaissance préalable mon inférence risque d'être complètement fausse. Quelqu'un qui ne connait pas les probabilités de victoire avant le flop trouvera peut-être qu'aller à tapis avec 7 et 2 est une bonne manière de jouer. Et donc il pourrait inférer que la personne en question est un bon joueur.

Posté
Quelle est ta définition d'un préjugé ?

C'est une notion de psychologie sociale.

Voyons ce que cette discipline peut nous en dire (et je vous fais grâce du biais marxisant) :

Un préjugé, c'est la résultante dans une circonstance particulière d'un ensemble jugé pertinent de stéréotypes.

Les stéréotypes découlent de l'application dans le champ social de la catégorisation.

La catégorisation est la tendance de l'esprit humain à créer des catégories ordonnées à l'aide desquelles il interprètera une situation.

Les catégories sont des concepts représentant des classes d'objets, sans doute à l'aide de prototypes composés de leurs éléments les plus saillants pour l'individu.

L'avantage de la catégorisation, c'est qu'elle est rapide et économique (et en gros efficace).

L'inconvénient de la catégorisation, c'est qu'elle est peu spécifique et rigide.

En d'autres termes, plus on est amené à connaitre quelqu'un, moins les stéréotypes sont utiles pour interagir avec lui.

Les stéréotypes d'une personne donnée sont bien entendu très influencés par son milieu socio-culturel, et ils sont sans doute plus ou moins en place dès l'enfance.

Les préjugés et leur influence sont normalement en grande partie automatisés et inconscients (ce qui est assez évident quand on parle de processus économiques).

Posté

C'est une notion de psychologie sociale.

Voyons ce que cette discipline peut nous en dire (et je vous fais grâce du biais marxisant) :

Merci.

Un préjugé, c'est la résultante dans une circonstance particulière d'un ensemble jugé pertinent de stéréotypes.

Les stéréotypes découlent de l'application dans le champ social de la catégorisation.

La catégorisation est la tendance de l'esprit humain à créer des catégories ordonnées à l'aide desquelles il interprètera une situation.

Les catégories sont des concepts représentant des classes d'objets, sans doute à l'aide de prototypes composés de leurs éléments les plus saillants pour l'individu.

L'avantage de la catégorisation, c'est qu'elle est rapide et économique (et en gros efficace).

L'inconvénient de la catégorisation, c'est qu'elle est peu spécifique et rigide.

En d'autres termes, plus on est amené à connaitre quelqu'un, moins les stéréotypes sont utiles pour interagir avec lui.

Les stéréotypes d'une personne donnée sont bien entendu très influencés par son milieu socio-culturel, et ils sont sans doute plus ou moins en place dès l'enfance.

Les préjugés et leur influence sont normalement en grande partie automatisés et inconscients (ce qui est assez évident quand on parle de processus économiques).

Et donc en fin de compte, un préjugé est-il le terme correct pour désigner une catégorisation consciente, évolutive et probabiliste ?

Posté

Le bon raciste, tu vois, il vois un groupe de renois, il a un apriori négatif, juste parce que c'est des renois, alors qu'il se dirait rien si c'était un groupe de caifrans.

Le mauvais raciste, tu vois, il vois un groupe de renois, il a un apriori négatif, mais c'est un mauvais raciste, alors il en fait toute une histoire, il rationnalise, et il viens raconter sa life sur l'agression démographique.

Je suis plutôt d'accord avec Yiggles. J'exprimerais la chose un peu différemment : Le bon raciste c'est celui qui a encore les moyens matériels et cognitifs de ne pas devenir un mauvais raciste, qui lui n'a plus les moyens de raisonner parce que la peur voire la haine l'emporte sur toute autre considération. Le bon raciste se distingue donc du mauvais raciste par son côté mondain, et non bourgeois.

Ainsi donc, le bon raciste ne voit aucun mal à ce qu'il y ait une forte immigration, mais préfère à tout choisir ne pas les avoir comme voisins ni comme petits camarades de classe pour ses enfants, et ça tombe bien, pouvant se le permettre, il pourra rester un bon raciste.

Quant au péquin qui lui va devoir essuyer tous les inconvénients de cette immigration (parmi lesquelles justement le racisme de certains immigrés dont il va faire les frais), il va rapidement se transformer en mauvais raciste parce qu'il na pas les moyens de s'éloigner de ce quartier où il ne veut plus vivre.

A ce titre, cet article amusant sur Libération

liberation.fr/societe/2012/07/11/expats-dans-un-coin-de-la-seine-saint-denis_832706

Expats dans un coin de la Seine-Saint-Denis

11 juillet 2012 à 19:07

Par MOULOUD AKKOUCHE Ecrivain

Récemment, une amie m’a invité à une fête à Montreuil (Seine-Saint-Denis). Une journée festive avec plusieurs parents d’élèves du quartier (près de la mairie de Montreuil) dont les enfants fréquentent l’école Decroly à Saint-Mandé, (Val-de-Marne). Des gens accueillants et intéressants. D’aucuns les surnomment «bobos», terme - instrumentalisé par l’extrême droite - réducteur et que je n’apprécie guère. Mais, quoi qu’on en pense, cette expression est passée dans le langage courant comme geek, beur, black, prolo, beauf, caillera… Leurs gamins eux aussi très sympas. De la joie sous les lampions à l’extérieur du périph.

Pourtant, quelque chose m’empêchait d’être complètement au diapason de la soirée. Derrière les murs de cette jolie bâtisse, un tableau moins idyllique. Arrête de cracher dans le bon rosé, m’engueulai-je pour balayer ce sentiment de malaise. En vain. J’avais l’impression d’être dans la peau d’un de ces expatriés à l’étranger vivant en vase clos. Une réunion d’expats au cœur de la Seine-Saint-Denis.

Au fond, nous étions les acteurs d’un des échecs de notre époque. L’échec de la mixité sociale. N’en déplaise à quelques amis, ces parents d’élèves, sûrement électeurs de gauche, peut-être membres de Réseau Education sans frontières (RESF) refusent que leurs gosses fréquentent le collège public d’en face. Sauf que les bobos (aujourd’hui plus ou moins mon milieu), mieux organisés et bénéficiant d’un réseau, peuvent concrétiser plus facilement cette «(ex)filtration scolaire», un phénomène déjà en cours avant la gentrification des années 80, mais qui s’accentue de nos jours. De jeunes citadins habitant à quelques rues ne se croisent plus qu’à la boulangerie, au kebab ou dans les transports en commun. Même quartier, pas le même monde.

Bien sûr, l’école Decroly et d’autres semblables disposent d’une excellente pédagogie. Une école d’ailleurs gratuite (1), mais la plupart de ses élèves ne sont-ils pas issus des mêmes milieux socioculturels ? Certains parents contournant la carte scolaire optent pour des écoles publiques dites «classiques», à Saint-Mandé, Vincennes ou Paris, avec une population moins à problèmes que celle (plus précarisée) de Montreuil. Quels que soient les arguments et trouilles légitimes des pères et mères, force est de constater que la déjà maigre mixité sociale est en voie de disparition totale dans ces quartiers populaires, de périphérie ou pas. Il ne s’agit pas de jeter la pierre aux adeptes - pas que des bobos - de «l’évitement scolaire». Tous les parents veulent que leurs gosses bénéficient d’un enseignement de qualité. Qui laisserait sa progéniture dans un collège «réputé violent» et mauvais sur le plan scolaire ? Problématique complexe qu’un billet d’humeur ne pourra qu’effleurer.

Quoi qu’il en soit, chacun devrait pouvoir inscrire ses gosses où il le désire et leur offrir l’éducation de son choix. Eviter l’établissement près de chez soi est souvent un crève-cœur pour les défenseurs de l’école publique de proximité. La principale raison est la ghettoïsation de l’établissement de secteur (majorité d’enfants d’immigrés), qui, donc, n’est pas bankable sur un dossier scolaire. Comme les bobos, les électeurs du FN souhaitent que leurs gosses ne fréquentent pas un collège «quartmondisé». Les premiers seraient soucieux d’une pédagogie différente et/ou de bons résultats scolaires et les seconds d’affreux intolérants ? Dans les deux cas, il y a peut-être des parents cherchant à préserver la chair de leur chair. Et une inquiétude commune de l’avenir.

Qui est responsable de cette ghettoïsation ? Surtout les décideurs politiques de gauche et de droite ayant laissé se paupériser les grands ensembles. Combien de plans banlieue cache-misère et de promesses non tenues ? Mais, chacun à son niveau, participe plus ou moins à cette faillite du brassage social dépassant la sphère scolaire. «Qui se ressemble s’assemble». D’un côté, les «mal- pensants, Français de souche» racistes, sexistes, et leurs alter ego basanés, bas du front sous la capuche, barbus intégristes, etc. qui, survivant dans la promiscuité, se haïssent. De l’autre côté, nous, lecteurs de Libé, du Monde, de Rue89, auditeurs de France Culture, vivant dans nos intérieurs tapissés de livres et persuadés de détenir la vérité. Vision caricaturale ? Peut-être, mais personne ne peut nier ces frontières, invisibles dans la rue, mais visibles dans les urnes.

Le nouveau gouvernement interviendra-t-il «efficacement» sur cette perte inquiétante de mixité sociale dans les villes ? Une perte devenue aujourd’hui le trésor de guerre électoral de la famille Le Pen.

(1) La sélection des places s’effectue par tirage au sort mais encore faut-il être au courant des règles du jeu.

Le mauvaise racisme, et je suis le premier à le déplorer, est en pleine recrudescence en France mais aucune pensée magique ne va nous en débarrasser, c'est pourquoi il serait salutaire de se poser la question du 'pourquoi' de cette recrudescence du mauvais racisme.

Quant à même dans la même phrase les centres de rétention et l'holocauste, il fallait oser. Je ne connais pas beaucoup d'endroits dans le monde où les clandos ne soient pas reconduits manu militari à la frontière. Il faut croire que la dénonciation d'une telle pratique soit réservée à la France et quelques autres pays d'Europe. ça me rappelle des titres de Libé parlant de rafles lorsque le gouvernement Sarkozy a délogé des clandos pour les renvoyer chez eux. C'est une vision gentiment mondaine, on va dire.

Posté

J'ai l'impression sans vouloir critiquer que le fil s'est éloigné de la question première sur le "libéral" à la tête de l'UMP, non?

C'est qu'il y en a tout de suite qui sont parti sur son passé politique. ça a tué le sujet.

Posté

flemme de rechercher des liens, mais tape "Tribalat démographie" dans google. Je parle de l'ensemble des immigrés africains depuis les années 60, avec enfants, petits enfants etc..

C'est bien ce que je dis : avoir un grand-père sénégalais fait d'un français un immigré à tes yeux.

Posté

C'est bien ce que je dis : avoir un grand-père sénégalais fait d'un français un immigré à tes yeux.

Et bizarrement, les japonais n'appliquent pas du tout la meme regle aux coréeens, étonnant non ?

Posté
Et donc en fin de compte, un préjugé est-il le terme correct pour désigner une catégorisation consciente, évolutive et probabiliste ?

Précisément, pas trop. A la limite on peut dire que des modèles mathématisés de ce type s'inspirent de ces mécanismes voire les prolongent, mais leur utilisation est artificielle et coûteuse et sur ce point ils sont donc fondamentalement à l'opposé de la catégorisation normale. [hamtaro]La carte n'est pas le territoire[/hamtaro]

Posté

Merci.

Et donc en fin de compte, un préjugé est-il le terme correct pour désigner une catégorisation consciente, évolutive et probabiliste ?

Je ne suis pas certain que le préjugé relève nécessairement de la catégorisation consciente.

Posté

Je ne suis pas certain que le préjugé relève nécessairement de la catégorisation consciente.

En effet, les bénéfices de la catégorisation rapide sans la latence de la conscience, que du bon.

Penser ce qu'on fait, c'est très surfait, il est utile de penser avant, de réfléchir après, mais dans l'immédiat rien ne vaut le réflexe et l'intuition.

Posté

L'immigration, c'est comme les frites McCain, ceux qui en parlent le plus en connaissent le moins.

Juste un tout petit exemple : as-tu entendu parler de la nature de l'immigration dans la péninsule arabique?

Tu parles des indonésiens qui viennent temporairement travailler en Arabie saoudite, se voient supprimer leur passeport et ne sont pas payés ?

Posté

Ah, un peu comme nous on expulse les Frouzes glandeurs :

http://www.express.be/business/fr/economy/la-belgique-expulse-les-ressortissants-europeens-au-bout-de-trois-mois-de-chomage/173338.htm

Depuis le début de cette année, 1224 personnes d’origine française […]

Pour Guido de Padt, sénateur de « l’Open VLD » flamand, ces expulsions sont justifiées : « Ce n’est pas une bonne chose que les étrangers qui sont en Belgique profitent du système social, qu’ils touchent des allocations. (…)Je n’ai rien contre les décisions qui expulsent les Belges de France quand ils utilisent aussi des moyens pour toucher des allocations sociales. Si c’est le cas, il faut les expulser »

:dentier:

Posté

Tu parles des indonésiens qui viennent temporairement travailler en Arabie saoudite, se voient supprimer leur passeport et ne sont pas payés ?

Bel euphémisme pour parler de la situation d'esclavage dans laquelle vivent des millions d'asiatiques dans le grand pays musulman allé de l'occident.

Je sais bien qu'en occident on ne s'intéresse pas aux méfaits des arabes du golfe persique (leur argent et leur pétrole nous rendent ces gens très sympathiques), mais il est important que tu saches ceci :

Le cas des employées de maison est exemplaire : peu importe les promesses faites lors du recrutement par une agence de main d’œuvre à Dacca, Manille, Calcutta ou Bombay. Une fois sur place, en Arabie, la domestique appartient littéralement à son employeur qui confisque son passeport. Nombre d’employées de maison travaillent parfois plus de douze heures par jour, dorment à même le sol dans la cuisine ou la salle de bain, n’ont aucune intimité et n’ont pas le droit de sortir de la maison où leurs employeurs les tiennent recluse. Fréquemment, elles sont une esclave sexuelle pour le maître de maison. Bien que selon la loi saoudienne, le viol d’une employée soit un crime, en pratique, la police saoudienne refuse la plupart du temps de prendre la plaintes des rares domestiques qui ont l’audace de se plaindre. Pis : les plaignantes se voient souvent emprisonner et inculper pour fornication. Et lorsque l’une d’entre elles est enceinte à la suite d’un viol, elle est de même arrêtée et punie par la justice saoudienne, sans que son employeur violeur soit poursuivi.

[..]

D’une manière générale, les travailleurs étrangers ont tout intérêt à éviter le système judiciaire saoudien, qui fonctionne sur la base d’aveux, souvent extorqués sous la torture, dans une procédure secrète n’obéissant à aucune norme internationale. Dans la quasi-totalité des cas, les consulats ne sont même pas informés de la détention de leurs ressortissants, contrairement à la loi internationale. Human Rights Watch s’attarde longuement sur le cas des condamnés à mort. Les étrangers constituent une proportion importante des exécutions publiques auxquelles procède le royaume chaque année. C’est ainsi qu’en 2001 et 2002, les étrangers ont représenté un peu plus de 40 % des personnes décapitées. Le nombre de ceux qui, condamnés à mort, attendent leur exécution est inconnu.

Les témoignages recueillis par l’ONG auprès d’anciens prisonniers ayant côtoyé des condamnés ou auprès de leurs familles sont proprement terrifiants : dans la quai-totalité des cas, les suppliciés n’ont découvert ce qui les attendait qu’au moment d’être emmenés sur le lieu de leur exécution ; ils ignoraient que le procès était terminé et qu’ils avaient été condamnés ; lorsqu’ils avaient eu l’assistance d’un avocat, le problème de la langue les empêchait de comprendre la procédure et on leur extorquait des aveux soit par la torture (ou la menace de torture) soit par la promesse que cela allait accélérer la solution de leur cas ; enfin, ils n’ont bénéficié d’aucune assistance consulaire, les autorités de leur pays n’étant avertis de leur incarcération le plus souvent qu’après l’exécution. Dans plusieurs cas rapportés, il apparaît clairement que des détenus exécutés pour trafic de drogue n’ont été arrêtés que parce qu’ils avaient le malheur de voyager avec un groupe d’immigrants parmi lesquels se trouvait un trafiquant. Exécutés pour le crime d’un autre.

Toutes les émigrations ne se passent pas bien, bien au contraire.

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