Chitah Posté 27 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 27 novembre 2013 http://uneheuredepeine.blogspot.fr/2013/06/lexperience-de-la-boite.html Je cite l'expérience : Pour faire l'expérience que je vais décrire, nous aurions besoin d'une paire de nouveau-nés, des vrais jumeaux. Nous aurions aussi besoin d'une grande boîte dans laquelle un des jumeaux pourrait vivre sans aucun contact avec un autre être humain. La boîte devrait être telle qu'elle lui fournirait à boire et à manger, et évacuerait les restes, de façon mécanique. Elle devrait aussi être opaque et isolée, de telle sorte qu'il ne puisse y avoir d'interactions au travers de ses parois. Déjà il faut vraiment avoir le cerveau en bouillie pour proposer une telle expérience de pensée pour justifier sa théorie....
poney Posté 27 novembre 2013 Signaler Posté 27 novembre 2013 "le capitalisme est avant tout un mode de comportement". Putain d'inculte de collègue de merde.
poney Posté 27 novembre 2013 Signaler Posté 27 novembre 2013 "le capitalisme est avant tout un mode de comportement". Putain d'inculte de collègue de merde.
Noob Posté 27 novembre 2013 Signaler Posté 27 novembre 2013 Il y a un truc qui cloche dans ses titres. Le mec se dit professeur de science économique et sociale (surtout sociale j'ai l'impression) alors qu'il est doctorant. Encore un mec qui veut être calife ?
neuneu2k Posté 27 novembre 2013 Signaler Posté 27 novembre 2013 Il est peut être chargé de TD, dans une acceptation très populaire et éloignée du monde académique, ça en fait un "prof" :-)
sans Posté 27 novembre 2013 Signaler Posté 27 novembre 2013 "le capitalisme est avant tout un mode de comportement". Putain d'inculte de collègue de merde. La capitalisme ne veut en effet rien dire, mais dans l'état d'esprit commun c'est plutôt un état d'esprit en effet, c'est la cupidité, l'égoïsme et le matérialisme, indifféremment de l'action de l'Etat. C'est pour ça que je préfère ne pas m'en revendiquer. Le capitalisme comme idéologie, c'est un concept inventé par les collectivistes, si on le reprend à nôtre compte il faut pas s'étonner de se prendre de gros hommes de paille dans la tête.
Lancelot Posté 27 novembre 2013 Signaler Posté 27 novembre 2013 Déjà il faut vraiment avoir le cerveau en bouillie pour proposer une telle expérience de pensée pour justifier sa théorie... En vérité elle a déjà été (plus ou moins) tentée plein de fois dans l'histoire. Des enfants on été élevés en limitant au maximum leurs contacts humains. On évitait toute communication avec eux, le but étant à l'époque de connaître la "langue mère", c'est à dire la langue originelle (en gros on se demandait si ils allaient spontanément se mettre à parler grec ou égyptien ou whatever selon les croyances de l'époque). Forcément ça ne réussissait pas trop aux gamins, euphémisme pour dire qu'ils ne survivaient pas. Que dit l'article déjà ? Ah oui : Cette expérience, on l'aura compris, est une expérience de pensée : elle n'a jamais été vraiment menée. Il y aura toujours quelqu'un pour protester à ce propos.Outre ça le principe même du truc est d'une stupidité sans nom, personne ne défend l'idée que tout est génétique et qu'il n'y a rien d'acquis. Personne.
Corned beef Posté 27 novembre 2013 Signaler Posté 27 novembre 2013 Il est peut être chargé de TD, dans une acceptation très populaire et éloignée du monde académique, ça en fait un "prof" :-) Selon son linkedIn, il est prof agrégé de SES. Dans un lycée donc.
NoName Posté 27 novembre 2013 Signaler Posté 27 novembre 2013 En vérité elle a déjà été (plus ou moins) tentée plein de fois dans l'histoire. Des enfants on été élevés en limitant au maximum leurs contacts humains. On évitait toute communication avec eux, le but étant à l'époque de connaître la "langue mère", c'est à dire la langue originelle (en gros on se demandait si ils allaient spontanément se mettre à parler grec ou égyptien ou whatever selon les croyances de l'époque). Forcément ça ne réussissait pas trop aux gamins, euphémisme pour dire qu'ils ne survivaient pas. Frédéric II de Prusse je crois, ou Léopold je-sais-pas-qui qui l'a fait. C'est plutôt connu en plus, même en seconde j'en avait déjà entendu parler en classe. Ce mec doit vraiment être au ras des paquerettes.
Noob Posté 27 novembre 2013 Signaler Posté 27 novembre 2013 Il est peut être chargé de TD, dans une acceptation très populaire et éloignée du monde académique, ça en fait un "prof" :-) Selon son linkedIn, il est prof agrégé de SES. Dans un lycée donc. Un instit donc :-) hihi. Je relève parce que c'est assez fréquent cette façon de vouloir se nommer mieux que son petit cul. Même dans le monde académique.
Miss Liberty Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Excusez moi de déranger, je ne suis pas la discussion, et je ne connais pas ce mec. Mais il me semble que être professeur agrégé en lycée, c'est être professeur. Et il me semble aussi que c'est un titre dont on a le droit d'être fier.
neuneu2k Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 C'est juste que quand on est doctorant, les gens qu'on apelle professeur, c'est ceux qui ont une HDR, pas les aggregés, c'est le mélange des genres qui fait bizarre, si on est aggregé, on se présente comme professeur agregé d'économie, mais sur un CV universitaire, on précise agregé, parce que professeur, ça veut dire autre chose ! L'aggreg c'est pas facile, mais c'est un concours de la fonction publique, pas un diplome académique.
John Connor Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Je cite l'expérience : Déjà il faut vraiment avoir le cerveau en bouillie pour proposer une telle expérience de pensée pour justifier sa théorie.... Je ne pense pas qu'on puisse réfuter une théorie autrement que par des contradictions internes ou externes. Si on ne peut pas la réfuter on dit qu'elle est logique en elle-même donc indécidable (mais pas forcément vrai). Moi je pense que c'est du flan. Prouver que c'est du flan, c'est une toute autre affaire. Si quelqu'un a une idée de réfutation sérieuse je suis preneur. La biopolitique c'est quand même d'un autre niveau que les Queer Theories hein. Oui , je suis d'accord sur ce point. Mais la biopolitique n'est pas exempt de critiques. En vérité elle a déjà été (plus ou moins) tentée plein de fois dans l'histoire. Des enfants on été élevés en limitant au maximum leurs contacts humains. On évitait toute communication avec eux, le but étant à l'époque de connaître la "langue mère", c'est à dire la langue originelle (en gros on se demandait si ils allaient spontanément se mettre à parler grec ou égyptien ou whatever selon les croyances de l'époque). Forcément ça ne réussissait pas trop aux gamins, euphémisme pour dire qu'ils ne survivaient pas. Que dit l'article déjà ? Ah oui : Outre ça le principe même du truc est d'une stupidité sans nom, personne ne défend l'idée que tout est génétique et qu'il n'y a rien d'acquis. Personne. Je pense que l'auteur par cette théorie souhaite démontrer la chose suivante : aucun élément biologique n'interfère dans la préférence par exemple des hommes pour les femmes. Il dénonce ainsi comme les autres " féministes queer" l'hétéronormativité conséquence du patriarcat. Le problème c'est qu'il mélange sur son blog : féminisme , études de genre, marxisme et théorie queer sous couvert scientifique. Excusez moi de déranger, je ne suis pas la discussion, et je ne connais pas ce mec. Mais il me semble que être professeur agrégé en lycée, c'est être professeur. Et il me semble aussi que c'est un titre dont on a le droit d'être fier. +1 c'est un beau métier
neuneu2k Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Je pense que l'auteur par cette théorie souhaite démontrer la chose suivante : aucun élément biologique n'interfère dans la préférence par exemple des hommes pour les femmes. Il dénonce ainsi comme les autres " féministes queer" l'hétéronormativité conséquence du patriarcat. Le problème c'est qu'il mélange sur son blog : féminisme , études de genre, marxisme et théorie queer sous couvert scientifique. Ça s'appelle du scientisme, c'est une forme perverse de remplacement de la religion chez beaucoup d'athées. Note qu’on peut cumuler les deux, scientisme et religion, ça fait, entre autre, des créationnistes, c’est encore plus costaud comme hérésie !
Lancelot Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Excusez moi de déranger, je ne suis pas la discussion, et je ne connais pas ce mec. Mais il me semble que être professeur agrégé en lycée, c'est être professeur. Et il me semble aussi que c'est un titre dont on a le droit d'être fier.Vu comme il raconte n'importe quoi avec opiniâtreté sur ce qui est sensé être son domaine de prédilection, je ne souhaiterais à personne de l'avoir comme prof. Je ne pense pas qu'on puisse réfuter une théorie autrement que par des contradictions internes ou externes. Si on ne peut pas la réfuter on dit qu'elle est logique en elle-même donc indécidable (mais pas forcément vrai). Moi je pense que c'est du flan. Prouver que c'est du flan, c'est une toute autre affaire. Si quelqu'un a une idée de réfutation sérieuse je suis preneur.Désolé mais je ne comprends pas la question. Il faut prouver que ce gars a tors et qu'il dit de la merde ? C'est assez trivial. Le facteur limitant est plutôt le temps que je suis disposé à lui accorder. Je pense que l'auteur par cette théorie souhaite démontrer la chose suivante : aucun élément biologique n'interfère dans la préférence par exemple des hommes pour les femmes.Au lieu de ça son expérience de pensée peut au mieux montrer que tout n'est pas biologique, au pire que les humains sont biologiquement faits pour vivre en société et que cette dichotomie est stupide. Et là je suis resté strictement dans son paradigme, je n'ai même pas abordé la recherche en biologie.
Chitah Posté 28 novembre 2013 Auteur Signaler Posté 28 novembre 2013 L'aggreg c'est pas facile, mais c'est un concours de la fonction publique, pas un diplome académique. Alors moi je peux te dire que l'aggreg externe de maths, c'est du hardcore de chez hardcore l'épreuve : bien plus dur que les concours de l'X, d'Ulm, et même de l'ENSAE (l'école de statistique).
neuneu2k Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Oui, y'a des aggregs très difficiles, c'est un concours, donc ça dépends vachement des candidats aussi Mon point était que ce n'est pas un diplome académique, pas que c'était plus facile, il est plus facile d'avoir son doctorat que son aggreg en général, mais voila, le doctorat, c'est un diplome, l'aggreg, c'est un concours. C'est comme la différence entre etre pris en école, et avoir le diplome, j'ai été pris en école, mais j'évite autant de possible de coller le nom "ingénieur" ou que ce soit (mais des fois, je suis forcé), parce que je n'ai pas le diplome.
John Connor Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Ça s'appelle du scientisme, c'est une forme perverse de remplacement de la religion chez beaucoup d'athées. Note qu’on peut cumuler les deux, scientisme et religion, ça fait, entre autre, des créationnistes, c’est encore plus costaud comme hérésie ! Je pense que c'est le problème de beaucoup de chercheurs en sciences sociales qui ne font pas la différence entre leur champ de recherche et leur action d'entrepreneur moral. Que cela soit délibéré ou non, cela trompe généralement le lecteur lambda qui n'arrive pas à séparer le champ de recherche avec des faits plus ou moins établit de la position morale et politique du dit chercheur. Si j'étais sévère , je dirais que parfois il y a des fraudes intellectuelles en série sur certains blogs de ce fait. Vu comme il raconte n'importe quoi avec opiniâtreté sur ce qui est sensé être son domaine de prédilection, je ne souhaiterais à personne de l'avoir comme prof. Désolé mais je ne comprends pas la question. Il faut prouver que ce gars a tors et qu'il dit de la merde ? C'est assez trivial. Le facteur limitant est plutôt le temps que je suis disposé à lui accorder. Au lieu de ça son expérience de pensée peut au mieux montrer que tout n'est pas biologique, au pire que les humains sont biologiquement faits pour vivre en société et que cette dichotomie est stupide. Et là je suis resté strictement dans son paradigme, je n'ai même pas abordé la recherche en biologie. Cette expérience est un peu tautologique, je l'avais remarqué. Mais en l'absence de bonnes connaissances en biologie , je n'avais pas émis de commentaires à la suite de son article.
poney Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Les "gens" mélangent constamment la fonction et le titre, pour professeur. La plupart de mes profs n'étaient pas Professeur. Mais tous mes Professeurs étaient profs.
Noob Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Les "gens" mélangent constamment la fonction et le titre, pour professeur. La plupart de mes profs n'étaient pas Professeur. Mais tous mes Professeurs étaient profs. Bien sûr, mais venant d'un doctorant c'est amusant d'entretenir ce mélange, ça fait un petit peu oui môôôssieur je suis professeur moaahh. Mais bon passons, c'est peut-être simplement un truc français que je loupe totalement, chez nous les profs de lycée n'ont aucun titre particulier. Ils ne passent même pas de concours en fait.
neuneu2k Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Les "gens" mélangent constamment la fonction et le titre, pour professeur. La plupart de mes profs n'étaient pas Professeur. Mais tous mes Professeurs étaient profs. Un bloggeur moyen qui serait certifié, qu'il s'apelle "professeur", ça me dérangerai pas une seule seconde, un étudiant en 3eme cycle ou un thésard, il connais la différence entre prof de Z et Professeur en Z Et c'est un mec qui conchie les diplomes qui parle hein, il y a pire que les gens qui ont un diplome et qui pensent que c'est important, y'a ceux qui l'ont pas et qui font semblant de l'avoir parce qu'ils pensent que c'est important
poney Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Bien sûr, mais venant d'un doctorant c'est amusant d'entretenir ce mélange, ça fait un petit peu oui môôôssieur je suis professeur moaahh. Mais bon passons, c'est peut-être simplement un truc français que je loupe totalement, chez nous les profs de lycée n'ont aucun titre particulier. Ils ne passent même pas de concours en fait. Tu as raison, je suis parfaitement d'accord avec toi. De toute façon, pour tenir un blog comme ça, avoir un avis sur tout et puis se dire prof, c'est un peu avoir le melon. Un bloggeur moyen qui serait certifié, qu'il s'apelle "professeur", ça me dérangerai pas une seule seconde, un étudiant en 3eme cycle ou un thésard, il connais la différence entre prof de Z et Professeur en Z Et c'est un mec qui conchie les diplomes qui parle hein, il y a pire que les gens qui ont un diplome et qui pensent que c'est important, y'a ceux qui l'ont pas et qui font semblant de l'avoir parce qu'ils pensent que c'est important Moi je suis très fier de mes diplomes, c'est la consécration d'années de batailles et de luttes, spécialement de mes parents, qui y ont cru plus que moi. Mais bon, je n'en suis pas au point de les afficher à mon mur (j'avais pensé à un moment les mettre dans mes toilettes pour les voir quand je pissais mais ça m'est passé) et encore moins les promener en étendard.
Malky Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 Alors moi je peux te dire que l'aggreg externe de maths, c'est du hardcore de chez hardcore l'épreuve : bien plus dur que les concours de l'X, d'Ulm, et même de l'ENSAE (l'école de statistique). L'ENSAI peut-être, l'ENSAE j'en doute un peu mais bon (surtout dans le cas d'un X-ENSAE), sauf si tu parles uniquement du niveau en maths auquel cas oui, peut-être – à l'ENSAE on fait deux ou trois trucs à coté des maths . edit: ah je vois que tu parles de concours, faut pas oublier que l'aggreg' c'est un concours de sortie, les écoles c'est un concours d'entrée... le caeteris paribus est quelque peu malmené là
Noob Posté 28 novembre 2013 Signaler Posté 28 novembre 2013 le caeteris paribus est quelque peu malmené là Ah merci je me disais bien que quelque chose clochait dans ce que venait de dire Chitah. Il a certainement voulu dire autre chose. Parce que bon pour entrer à X il faut quand même pas un master de recherche en math appliquées, si ?
John Connor Posté 29 novembre 2013 Signaler Posté 29 novembre 2013 Même Reason s'y met maintenant : https://www.youtube.com/watch?v=gChsrwUfNk8
VeloDeus Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Alors moi je peux te dire que l'aggreg externe de maths, c'est du hardcore de chez hardcore l'épreuve : bien plus dur que les concours de l'X, d'Ulm, et même de l'ENSAE (l'école de statistique). C'était probablement vrai il y a 10 ans, mais beaucoup moins maintenant. En gros, le niveau requis pour l'admissibilité à l'agreg externe de Mathématique est franchement faiblard par les temps qui courent. Il y a une dégringolade prononcée dans le niveau des derniers admissibles depuis 7 ou 8 ans.
Mathieu_D Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Les sujets sont moins durs ou la sélection est moins concurentielle ?
VeloDeus Posté 30 novembre 2013 Signaler Posté 30 novembre 2013 Les sujets sont moins durs ou la sélection est moins concurentielle ? La sélection est moins concurrentielle (effondrement des inscriptions ainsi que des effectifs des préparations à l'agrégation à l'Université). L'an dernier, plusieurs collés à l'agrégation interne ont été admis à l'externe. Actuellement, le nombre moyen de questions à résoudre dans un problème pour décrocher l'admissibilité est extrêmement faible (pour donner un ordre d'idée, les meilleurs candidats en font 6 à 7 fois plus que le dernier admissible, alors même que les élèves de l'ENS Ulm ne présentent plus l'agrégation sauf exceptions).
free jazz Posté 10 décembre 2013 Signaler Posté 10 décembre 2013 Application de la théorie du genre à l'école par les pédagogistes : on voit bien que ce n'est qu'un instrument gentil et inoffensif pour neutraliser les stéréotypes de domination. Rien à voir avec du bourrage de crânes. Quelques outils pour lutter contre des savoirs scolaires masculinistes L’école a pour objectif l’acquisition de savoirs (être-faire…), pour cela les enseignant-e-s utilisent des outils (programmes, manuels, objet d’études…) doublement centrés sur les hommes : ils-elles n’envisagent l’histoire ou la vie sociale que sous un angle masculin et ce point de vue est présenté comme le seul légitime (définition du « masculinisme », L’Étude et le Rouet, Michèle Le Doeuff, Seuil, 1989, 379 p.) Cela a deux conséquences néfastes : les filles manquent de modèles d’identifications et risquent d’avoir du mal à imaginer ce qu’elles pourraient apporter à la société, à la politique, à la culture, la science ou l’art. Les garçons ont l’impression que les hommes sont supérieurs aux femmes, puisqu’il y a de nombreux « grands hommes » et pas de « grandes femmes ». Chacun-e apprend donc que les filles et les femmes sont moins importantes et cela justifie qu’elles aient une place secondaire dans la société et dans la classe. Pour lutter contre ce phénomène, et grâce aux mouvements féministes, de nombreux outils ont vu le jour ces dernières années. En voici quelques exemples. Pour les plus petit-e-s : les albums jeunesses Filles d’albums. Les représentations du féminin dans l’album, Nelly Chabrol Gagne, L’Atelier du poisson soluble, Le Puy-en-Velay, 2011, 240 pages, 38 €. Partant du constat que les meilleures ventes d’albums jeunesse ne mettent pas en scène de personnages féminins (Babar, Petit Ours brun, etc.) ou seulement dans des postures féminines ultra traditionnelles (Martine), l’auteure a repris la production de 1990 à 2009, en analysant les albums narratifs, iconotextuels qui mettent en avant des personnages féminins humains. Elle s’est constituée un corpus de 250 albums et nous livre une étude remarquable d’exhaustivité et de précision, des représentations des femmes dans les albums. Son livre suit les âges de la vie humaine en classant les personnages de la naissance à la vieillesse. On apprendra donc que les « nouvelles-nées » ne sont pas sexualisées par les artistes, les nourrissons se caractérisant dans les albums par une relation fusionnelle avec la mère. Que les petites filles sont moins passives que leur prédécesseures mais que si elles ont acquis esprit d’initiative et goût pour l’expérimentation, elles restent plus limitées que leurs homologues masculins dans leurs mouvements et leurs aventures. Que les adolescentes, rares dans les albums, gardent des centres d’intérêts très stéréotypés (rêvant d’amour hétérosexuel, notons d’ailleurs que l’auteure s’intéresse de près aux sexualités des personnages féminins et note le peu de personnages LBT). Que les femmes adultes sont avant tout des mères, omniprésentes dans les albums et dont la fonction est valorisée si ce n’est sacralisée. Et que doublement travailleuses elles se plaignent rarement. Et que les grand-mères n’existent que par et pour leur fonction maternelle, mère dévouée qui gardent les enfants de ses enfants. Le dernier chapitre s’intéresse aux rescapées et aux oubliées : oubliées de l’Histoire parfois rescapées comme Émilie du Châtelet ou Jeanne d’Arc, rares rescapées marginales, violées ou excisées (tant éditeur-trice-s et artistes sont frileux) qui « tirent la sonnette d’alarme » et luttent pour leur survie. Enfin certaines rarissimes filles d’albums jettent le trouble dans le genre en s’attribuant caractéristiques et traits masculins et redistribuent les cartes des rôles sociaux joués traditionnellement par les filles. En plus de fournir des grilles d’analyses et de renseigner sur les filles et les femmes dans les albums, ce beau livre donnera des idées à tout-e éducateur-trice souhaitant proposer des livres de valeur et mettant en avant des personnages féminins forts à ses élèves. Et donne l’occasion de redécouvrir avec elle, les créations d’Adéla Turin ou les très bons livres de l’ancienne édition Le sourire qui mord. Analyser les stéréotypes de genre dans la fiction De nombreux sites d’associations proposent des bibliographies d’albums, ou de romans qu’elles considèrent anti-sexistes. Leur qualité est variable, le mieux reste de se créer sa propres bibliographie au fil des lectures. Après analyse de ces sites, les critères sont les suivants : Critères quantitatifs Combien de personnages féminins dans l’histoire ? Le personnage principal est-il une fille ou une femme ? Critères qualitatifs Les personnages : ces personnages filles ou femmes ont-ils un prénom (ils peuvent souvent exister uniquement par leur fonction, le cas le plus courant est la personnage de « maman » qui n’a souvent pas vraiment d’autre identité) ? Les femmes ont-elles un métier ? Ce métier appartient-il à un autre domaine que l’éducation, la vente ou les soins ? Y-a-t-il des personnages femmes adultes qui ne sont pas des mères ou des grand-mères ? Les femmes adultes ont-elles des activités récréatives autre que s’occuper des enfants ou cuisiner un gâteau… Les petites filles sont valorisées par un rôle actif : prennent-elles des décisions, partent-elles à la découverte du monde ? Ont-elles confiance en leur potentiel ? Ont-elles des activités et des centres d’intérêts variés ? Les garçons sont-ils représentés dans des activités dites féminines comme la danse, jouer à la dînette, ? Si c’est le cas, sont-ils valorisés dans ces activités ? Expriment-ils leurs émotions ? Les rôles d’adultes masculins sont généralement beaucoup plus divers et variés que les féminins, on les voit jouer avec les enfants, avoir des métiers intéressants et avoir d’autres centres d’intérêts que la famille ou le travail (pour donner un exemple caricatural, mais courant, les hommes lisent le journal). Les relations entre les personnages Les femmes et les filles ont-elles des relations avec d’autres femmes ou petites filles ? Ces relations sont-elles basées sur la confiance, la solidarité ? Parlent-elles entre elles d’autre chose que des hommes ou des relations amoureuses ? Y-a-t-il de l’amitié, de l’amour, des contacts physiques agréables entre entre ces femmes, ces filles ? Les personnages féminins sont-ils toujours dans le soin et l’attention aux autres ? Y-a-t-il des filles ou des femmes meneuses ? Dans les histoires : les réponses aux oppressions sexistes. Les personnages sont-ils en butte à des oppressions sexistes ? Comment réagissent-ils ? Les filles, les femmes trouvent-elles une réponse à cette oppression ? Seules ou aidées ? Si elles sont aidées, le sont-elles par une autre fille, une autre femme ? Un garçon ? Un homme ? Les nouvelles filles de la littérature jeunesse J’ai remarqué dans la production éditoriale récente un nouveau phénomène : le personnage féminin parfait. Les auteur-e-s reprennent à leur compte les paroles d’Aragon « la Femme est l’avenir de l’Homme » et imaginent des jeunes filles actives, intelligentes, inventives, drôles, sensibles, attentives aux autres, surtout si les autres sont des garçons qui se sont mis dans des situations difficiles dont ils faut les en sortir. Depuis Hermione Granger dans Harry Potter jusqu’à Madeleine dans Le Yark (Bertrand Santini, Laurent Gapaillard, Grasset jeunesse, 2011) elles souffrent toutes d’une maladie terrible : la perfection… Comme cela doit être pesant comme modèle pour les petites lectrices et rassurant pour les garçons de savoir que des êtres aussi sensationnels n’ont pour objectif que de les aider et prendre soin d’eux ! Gare aux déceptions. Exploitation pédagogique Les sites proposent souvent une exploitation pédagogique des lectures, l’association Adéquation propose par exemple une exposition et des fiches pédagogiques pour étudier les stéréotypes en classe. Souvent les enseignant-e-s analysent avec les élèves les stéréotypes d’un album et proposent de récrire l’histoire en inversant les rôles… http://www.cnt-f.org/nautreecole/?Quelques-outils-pour-lutter-contre
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