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Gender studies & applications


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Posté

Françoise Héritier sait qu'elle est has-been depuis 30 ans et elle essaye de se refaire une jeunesse avec ces trucs là, mais au fond d'elle même elle sait sans doute que c'est du caca.

Posté

Mouais, enfin si tout est construit, les comportements comme les différences physiques, on se demande ce qui a poussé les individus d'un même sexe (qui n'existaient donc pas encore en tant que groupe à part) à dire : "tiens, si on inventait le genre pour asseoir notre domination ?"

Posté

De toute façon, il y a une faute de logique :

 

 

Cette « pression de sélection » qui dure vraisemblablement depuis l'apparition de Néandertal, il y a 750 000 ans, a entraîné des transformations physiques. A découlé de cela le fait de privilégier les hommes grands et les femmes petites pour arriver à des écarts de taille et de corpulence entre hommes et femmes. »

 

Jusque là, ce qu'elle dit est vrai (pas partout, mais vrai dans, disons 90% des cas) : on voit souvent les femmes, une fois enceinte, mise à part du groupe, souvent encadrées par d'autres femmes (ménopausées) et nourrie de façon plus légère. Après tout s'écroule :

-je ne suis pas historien mais je ne suis pas sur que ça se passait comme ça en Occident (nos grands-mères étaient à la diète une fois enceinte ?)

-on a pas la preuve que cette corrélation entre diminution d'apport en nourriture durant la grossesse  et plus petite taille des femmes est une causalité. D'ailleurs, a priori, quand tu es enceinte, tu es déjà à ta taille adulte donc ton apport calorique à ce moment là ne joue en rien dans ta croissance. Et ça ne peut pas jouer sur le foetus sinon il n'y a aucune raison à ce que les hommes soient plus grands.

-le "a découlé de ça" tient de la supercherie, rien ne dit là dedans que c'est pour ça qu'on a privilégier des femmes petites et des hommes grands, c'est du domaine du saut lacantique que d'avancer ça.

 

C'est dommage venant de Héritier qui a écrit des bouquins absolument classiques et très intelligents sur la parenté.

Posté

C'est complètement con.

Réduire l'apport de nourriture des femmes enceintes augmente évidemment la probabilité de problèmes néonataux, de développement fœtal, etc... Du reste, ce n'est pas observé dans la nature (d'autres comportements sont observés, dans le cas de matriarcats pour éviter que les mères non dominantes n'aient une descendance trop nombreuse, mais ça n'a rien à voir avec le développement futur des enfants et une différenciation physique).

Posté

Maintenant, une vraie question : cette thèse, tous les gens dans le métier dont j'ai entendu les commentaires en on rigolé. Tous. Je n'ai entendu aucun anthropologue ou sociologue prendre ça au sérieux. Alors, pourquoi, au milieu des centaines de thèses publiées chaque année, c'est ce genre de conneries qui passent dans le grand public ?

Très simple, c'est le seul truc que sont capables de comprendre certaines journalistes militantes (je mets au féminin même pour les mecs qui pourraient se laisser prendre à ses âneries). Même si c'est bourré d'erreur de logique, aucun problème.

Pour lire ou écouter les autres thèses, il faut être curieux, c'est une démarche à l'opposée de celle des militants qui ont un agenda.

La preuve

Posté

"A découlé de cela le fait de privilégier les hommes grands et les femmes petites pour arriver à des écarts de taille et de corpulence entre hommes et femmes. "

 

Il n'y aurait aucune raison à privilégier les femmes petites, même dans le cas où il y a un complot patriarcal pour les empêcher de manger paléo. Au contraire, il aurait largement fallu privilégier les femmes robustes qui auraient plus de chances de s'en sortir pendant la grossesse, surtout si elles ont des privations.

Posté

La symbolique des statuettes de Vénus n'est pas vraiment connue. On parle d'idéal de beauté, c'est possible, mais le fait qu'elles soient des symboles hyperboliques de fécondité semble très plausible... Aussi en passant il y a autant de problèmes causés par le surpoids que par la maigreur au cours des grossesses : macrosomie, phlébite, diabète gestationnel, pré-éclampsie, etc.

Posté

C'était le cas. Pendant des millénaires, l'idéal féminin c'était ça:

 

 

Et ce jusqu'a quelques dizaines d'années seulement. Je me rappelle d'un extrait de Boule de Suif de Maupassant pour le bac de francais, c'était du bien fat.

 

Ca doit dater d'apres-guerre, ce changement de paradigme.

 

http://shine.yahoo.com/photos/back-women-wanted-fat-vintage-slideshow/

Posté

Je me rappelle avoir halluciné quand, vers 15 ou 16 ans, en lisant "A L'ouest rien de nouveau" de Remark, il disait rêver d'une bonne paysanne bien en chair, avec une description éloquente.

Posté

On voit toujours les femmes peintes par Rubens ou plus récemment par Courbet ou Renoir par exemple... mais l'esthétique de l'obésité est aussi exceptionnelle que celle actuelle de la maigreur... ce sont plutôt des exceptions dans l'histoire de l'Art. C'est un peu comme si dans 2 siècles l'on ressortait Botero comme symbole des canons de notre époque... En général, la taille en particulier devait être fine, le port de tête avoir la légèreté... C'est la fonction de la graisse sur les hanches d'ailleurs de souligner la minceur d'une taille, la minceur des hanches soulignant la poitrine, etc. La graisse abdominale a vraiment très rarement était prisée.

Posté

Vos observations ponctuelles sont exactes, mais votre progressisme historique latent vous trompe.

Voyez des représentations antiques (kore), médiévales (dame à la licorne) et jusqu'au début de la Renaissance (vénus de Botticelli), l'heure n'est pas au gras. Par contre, après ça la mode a en effet changé.

 

Conclusion : ça va ça vient, et à l'échelle de 1000 ans ça ne nous dit pas grand chose sur la psychologie évolutionnaire du temps long.

 

Quand à savoir si les anciennes Vénus à gros tétins plats sont révélatrices d'une tendance plus profonde, il faut voir les échelles de temps sur lesquelles on ne trouve que ça.

Posté

Vos observations ponctuelles sont exactes, mais votre progressisme historique latent vous trompe.

Voyez des représentations antiques (kore), médiévales (dame à la licorne) et jusqu'au début de la Renaissance (vénus de Botticelli), l'heure n'est pas au gras. Par contre, après ça la mode a en effet changé.

 

Conclusion : ça va ça vient, et à l'échelle de 1000 ans ça ne nous dit pas grand chose sur la psychologie évolutionnaire du temps long.

 

Quand à savoir si les anciennes Vénus à gros tétins plats sont révélatrices d'une tendance plus profonde, il faut voir les échelles de temps sur lesquelles on ne trouve que ça.

 

Désolé, mais ça, c'est considéré comme gras pour beaucoup:

 

venus.jpg

 

 

Maintenant, je ne prétends pas spécialiste.

C'est un truc que j'ai lu plusieurs fois, mais qui mérite certainement d'être critiqué..

 

Posté

médiévales (dame à la licorne)

D'ailleurs pour ceux qui en ont l'occasion, allez la voir au musée de Cluny à Paris, c'est une des pièces que j'aime le plus de tous les musées que j'ai pu visiter...

Posté

Désolé, mais ça, c'est considéré comme gras pour beaucoup

Ce n'est pas vraiment gras non plus. On voit même la ligne abdominale... Par exemple Rubens, ça donne ça :

Rubens+Venus+at+a+Mirror+1615.jpg

Posté

Uniquement par Mobius. Fais un tour sur le fil des Jolies Personnes.

 

+1

 

"par beaucoup" != "par la majorité"

 

Meme si le modele Mobius a imposé sa vue des filles epaisses comme des haricots, via 30 ans de formatage du mannequinat et du pret-a-porter.

Posté

La symbolique des statuettes de Vénus n'est pas vraiment connue. On parle d'idéal de beauté, c'est possible, mais le fait qu'elles soient des symboles hyperboliques de fécondité semble très plausible... Aussi en passant il y a autant de problèmes causés par le surpoids que par la maigreur au cours des grossesses : macrosomie, phlébite, diabète gestationnel, pré-éclampsie, etc.

+ 1

L'idéal, c'est un poids "moyen".

Et la thèse d'affamer des femmes enceintes est complètement conne, en effet.

Posté

Désolé, mais ça, c'est considéré comme gras pour beaucoup:

venus.jpg

Maintenant, je ne prétends pas spécialiste.

C'est un truc que j'ai lu plusieurs fois, mais qui mérite certainement d'être critiqué..

"Beaucoup" est un crétin. Un petit ventre, aucun bourrelet, des seins suffisamment peu volumineux pour ne pas tomber, et des cuisses d'une taille très élégante. Cette femme n'est pas grasse.
Posté

peuh, les gens sculptaient et peignaient ce qu'ils avaient autour d'eux et that's it.

Pas vraiment. C'est Néfertiti qui est représentée là, femme d'Akhénaton, qui se traduit « la belle est venue »...

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