Noob Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Et cette valeur ajoutée comment s'assurer qu'elle ne serait pas plus élevée si l'essentiel de leur activités ne seraient pas privatisées ? Par exemple on peut dire que la SNCF gagne de l'argent, donc elle offre une valeur ajoutée de tant dans le PIB. Sauf que en regardant seulement les chiffres, ça peut très bien vouloir dire que les clients paient un service très cher de mauvaise qualité. Par exemple si je vivais en région parisienne, je l'aurais maussade si mon abonnement de RER/RATP/SNCF me permettait de voyager seulement 10 mois dans l'année car le reste du temps c'est grève ou panne quelconque. M'obligeant à avoir une solution de secours comme une voiture, alors que normalement je n'achèterais sûrement pas de bagnole. Le chiffre en soit ne signifie rien, la question c'est les usagers(clients en ont-ils pour leur pognon ? Au contraire lorsqu'un marché est ouvert à la concurrence, généralement on s'attend à une baisse globale des revenus perçu sur ce marché à activité constante. Evidemment si les prix chutent au point de permettre à tout un autre segment de la population de profiter du service, le marché peut aussi s'étendre et les profits augmenter.
Invité Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 On peut augmenter le PIB en creusant des trous pour les reboucher. Utiliser cette mesure dans une démonstration, c'est déjà abdiquer pour un liberal.
Gio Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Petite question : si on met de côté les intérêts, la dette publique française se creuse t-elle ?
Tremendo Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Qui dit déficit dit dette qui se creuse, donc oui. A moins qu'on ait des réserves mais là j'en doute.
FabriceM Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Le PIB, c'est la mesure favorite de l'Etat de la production de richesses. Parce que son impôt favori, c'est la TVA, dont les recettes croissent proportionnellement au PIB. Et l'Etat favorise les échanges monétisés, au détriment du reste. Et ensuite, des clampins vont hurler à la financiarisation de l'économie et à la nécessité absolue de la relancer ... en faisant tourner la planche à billet, et en obligeant les gens à accepter le PQ qui en sort.
FabriceM Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Petite question : si on met de côté les intérêts, la dette publique française se creuse t-elle ? L'expression clé c'est "excédent primaire" (excédent budgétaire avant paiement des intérêts). Et ça fait un bail que ça n'est pas arrivé chez nous ... à vue de nez je dirais 20 ans.
Hayek's plosive Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Petite question : si on met de côté les intérêts, la dette publique française se creuse t-elle ? Si on met de coté l'accélérateur, est-ce que la vitesse augmente? L'expression clé c'est "excédent primaire" (excédent budgétaire avant paiement des intérêts). Et ça fait un bail que ça n'est pas arrivé chez nous ... à vue de nez je dirais 20 ans. Le double. 40 ans.
ph11 Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 La dette de l'état n'a pas augmenté depuis les années 80 à cause de ses dépenses mais à cause de l'effritement de ses recettes. Entre 1982 et 2010 les dépenses de l'Etat ont peu varié: 25% du PIB en 82, 24% du PIB en 2010, alors que la dette, elle, explosait de 25% du PIB à 90%… Ben non. En 82, le PIB était de 575,7G€ courant, ce qui fait 1184G€ en €2010. En 2010, le PIB était de 1936G€ 1184G€ x 25% = 296G€ 1936G€ x 24% = 464,6G€ D'après ses chiffres, les recettes ont donc augmenté de 57% sur 28 ans, ce qui donne une croissance moyenne annuelle de 1,6%…
Corned beef Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Petite question : si on met de côté les intérêts, la dette publique française se creuse t-elle ? Oui. 23.5 milliards estimés cette année.
Jesrad Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Et cette valeur ajoutée comment s'assurer qu'elle ne serait pas plus élevée si l'essentiel de leur activités ne seraient pas privatisées ? Par exemple on peut dire que la SNCF gagne de l'argent, donc elle offre une valeur ajoutée de tant dans le PIB. Mauvais exemple: la SNCF ne dégage un "excédent" d'environ un milliard que grâce à une subvention d'une douzaine de milliards, donc la "valeur ajoutée" est en fait très négative.Mais en dehors de ça c'est une remarque pertinente. Le seul moyen de savoir s'il y a valeur ajoutée ou détruite, c'est par le jugement d'utilité sociale qui est fait lors de l'achat, par chacun, librement. En clair: si on doit te forcer à payer pour un bien ou un service, c'est que tu n'y trouves pas ton compte. Donc, pour "prouver" que l'état crée de la valeur ajoutée il suffirait de supprimer le caractère obligatoire de tous ses prélèvements. Les recettes tendraient automatiquement vers le montant réel de valeur ajoutée. ... Ce qui serait très fun à voir pour nous
Jesrad Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Pour en revenir au sujet: le Parlement signe sciemment un budget déficitaire depuis 30 ans quelle que soit la majorité, et c'est certainement pas par "néolibéralisme".
Corned beef Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 L'expression clé c'est "excédent primaire" (excédent budgétaire avant paiement des intérêts). Et ça fait un bail que ça n'est pas arrivé chez nous ... à vue de nez je dirais 20 ans. Le double. 40 ans. Non, 7 ans, mais faut voir la gueule de l'excédent aussi... Comparez avec le premier graphique que j'ai posté et notez bien comment ils se sont vautrés sur les estimations : Le 22 novembre 2012 le Sénat écrivait : En 2014, le solde primaire devrait redevenir positif (+ 0,8 milliard d'euros) Le 21 novembre 2013 : En 2014, le solde primaire (c'est-à-dire le solde budgétaire hors charge des intérêts de la dette) devrait atteindre - 23,5 milliards d'euros
FabriceM Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Le double. 40 ans. Mauvaise langue. Enfin, pire que moi. source : wikipedia, contribution originale d'un auteur. Me semble cohérent avec les chiffres trouvés ici, source insee http://france-inflation.com/dette_publique_france_1950.php
ph11 Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Non, 7 ans, mais faut voir la gueule de l'excédent aussi... Comparez avec le premier graphique que j'ai posté et notez bien comment ils se sont vautrés sur les estimations : En 2013, le Sénat écrivait : En 2014 : L'État a fait des excédents primaires uniquement durant les périodes de bulles précédentes…
Noob Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Mauvais exemple: la SNCF ne dégage un "excédent" d'environ un milliard que grâce à une subvention d'une douzaine de milliards, donc la "valeur ajoutée" est en fait très négative. Mais en dehors de ça c'est une remarque pertinente. Le seul moyen de savoir s'il y a valeur ajoutée ou détruite, c'est par le jugement d'utilité sociale qui est fait lors de l'achat, par chacun, librement. En clair: si on doit te forcer à payer pour un bien ou un service, c'est que tu n'y trouves pas ton compte. Donc, pour "prouver" que l'état crée de la valeur ajoutée il suffirait de supprimer le caractère obligatoire de tous ses prélèvements. Les recettes tendraient automatiquement vers le montant réel de valeur ajoutée. ... Ce qui serait très fun à voir pour nous Oui bien sûr, je laisse juste de côté l'argument subvention pour éviter la bataille de chiffre, le fait de savoir que c'est subventionner aggrave encore plus le cas. Tout le reste je souscris..
Corned beef Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 J'ai édité pour corriger les dates des rapports. Sinon les sources : Projet de lois de finances pour 2013 Projet de loi de finances pour 2014 L'État a fait des excédents primaires uniquement durant les périodes de bulles précédentes… Je ne comprends pas, tu peux expliquer ?
ph11 Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 J'ai édité pour corriger les dates des rapports. Sinon les sources : Projet de loi de finances pour 2013 Projet de loi de finances pour 2014 Je ne comprends pas, tu peux expliquer ? Regarde les périodes où l'État est en excédent primaire. Compare avec les périodes des bulles des subprimes et internet.
Malky Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Les chiffres, c'est juste ce qu'il y a en gras. Le reste c'est du blabla. Si ce sont les seuls chiffres de l'INSEE qu'il a sorti pour appuyer son argumentaire, c'est carrément bidon. Les chiffres sont à peu près bons, mais le raisonnement est fallacieux. 1982 : Dépenses 927,5 MdF / 3857 MdF -> 24% 2010 : Dépenses 482,5 Md€ / 1998,5 Md€ -> 24 % C'est fallacieux pour deux raisons principalement : la décentralisation qui a fait sortir du budget de l'État un certain nombre de compétences (et non des moindres), et les gains de productivité qu'on devrait pouvoir attendre au bout de 30 ans – ici ces gains sont pour ainsi dire soit nuls soit plus que compensés par d'autres dépenses par ailleurs. D'autre part, les recettes des administrations publiques sont passées de 43 à 53% du PIB entre 1978 et 2013, perso je n'appelle pas ça une diminution. Dans le même temps les dépenses sont passées de 45 à 57% du PIB.
Philiber Té Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Pour Marine Le Pen, les verts, l'UMP et le PS sont des ultra-libéraux ! Je suis étonné, que dans son élan, elle n'ai pas intégré le Front de Gauche et le NPA... Quelqu'un a regardé la 2 ce soir ?
Eriul Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 Cette chaine de propagande ultralibérale ? Non merci !
Jean D. Posté 22 mai 2014 Signaler Posté 22 mai 2014 On va commencer par la base : toute structure chimique est régie par des lois naturelles, des lois chimiques. L'humain est un être vivant composé de molécules chimiques, etc. Les neurones, les synapses, sont des structures chimiques, répondant à des lois chimiques nécessaires. La pensée est issue des synapses, des neurones et de leur liens avec le reste de notre corps. A partir de là, le libre arbitre, base de toute théorie libérale, peut être considérée comme une absurdité sans nom. Or l'anarcapisme en bonne idéologie libérale est basée entièrement sur la vérité du libre arbitre... qui n'existe pas. C'est très très con.
Elphyr Posté 23 mai 2014 Signaler Posté 23 mai 2014 C'est très très con.La seule réponse possible à ce genre de connerie : Mon libre-arbitre me dit de te foutre un poing dans la gueule connard.
Ray Posté 23 mai 2014 Signaler Posté 23 mai 2014 La seule réponse possible à ce genre de connerie : Mon libre-arbitre me dit de te foutre un poing dans la gueule connard. C'est une illusion.
neuneu2k Posté 23 mai 2014 Signaler Posté 23 mai 2014 C'est très très con. En effet, de toute façon, ce type de raisonnement est une contradiction performative, si le libre arbitre n'existe pas à l'échelle humaine, celui qui démontre son inéxistance ne fait rien d'autre que ce qu'il était "obligé" de faire, et son raisonnement n'a strictement aucune valeur, pourquoi j'écouterai un tas d'atomes ?
Jesrad Posté 23 mai 2014 Signaler Posté 23 mai 2014 C'est une illusion. Ça change seulement la nature métaphysique de la liberté sans la faire disparaître ni la modifier. De la pure sémantique.
Albedo Posté 23 mai 2014 Signaler Posté 23 mai 2014 Discussion à propos de la carte scolaire (à l'origine pour faire un rager un gaulliste fan de Dupont-Aignan) en lui expliquant que tout cela se faisait au détriment des plus pauvres (ghettos en lien avec la politique HLM) tandis que les plus aisés/enseignants connaissent les ficelles ou peuvent obtenir des dérogations en louant des chambres de bonne dans le bon quartier ou autre magouille.Une autre personne m'appuie.Je propose alors de supprimer la carte scolaire, afin de de laisser le libre-choix des écoles aux parents, de les responsabiliser un peu plus (suite à une remarque sur ce point plus tôt dans la discussion) et de permettre à plus d'élèves méritants des quartiers difficiles d'en sortir (les dérogations pour eux sont au compte-goutte). J'ajoute qu'il arrive qu'il existe aussi des refus de dérogation dans les zones difficiles des élèves les plus méritants pour ne pas ternir ou dégrader encore plus l'image de l'établissement, ce qui pénalise l'élève avant tout.Mon soutien se braque subitement, brandissant la mixité sociale comme argument, selon lui il faut entériner cet exode scolaire et ne pas déroger à la carte scolaire. Sa proposition"Non, on ne supprime pas la carte scolaire, on a la fige complètement, aucun passe-droit ni aux résultats ni à l'argent. J'irais même plus loin, il faut à mon avis des quotas de riches, des quotas de classes moyennes et des quotas de pauvres dans les établissement et dans les classes selon une règle du tiers. Ainsi toute les classes sont homogènes, le travail est le même pour tous les enseignants, leur formations peut-être standardisée et tous les élèves reçoivent strictement la même éducation"
NoName Posté 23 mai 2014 Signaler Posté 23 mai 2014 http://rue89.nouvelobs.com/2014/05/18/pourquoi-les-suisses-ont-ils-peur-smic-252258 Encore une preuve que Rue 89 c'est de la merde.
poney Posté 23 mai 2014 Signaler Posté 23 mai 2014 J'ai arrêter la lecture au nom de la "journaliste", bien connue pour ses articles facepalmesques.
Mathieu_D Posté 23 mai 2014 Auteur Signaler Posté 23 mai 2014 Encore une preuve que Rue 89 c'est de la merde. T'es fou ? C'est du niveau comique de Picsou Magazine, c'est donc génial. J'y vais tous les jours pour avoir ma dose de rire et me tenir au courant de l'actu des nouvelles inégalités.
NoName Posté 23 mai 2014 Signaler Posté 23 mai 2014 J'ai des potes qui m'ont vantés la qualité de a Rue 89. Notamment celle de ses sources et analyses. Sans rire.
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