Elardag Posté 2 novembre 2013 Signaler Posté 2 novembre 2013 Hayek n'était-il pas un peu de mauvaise foi ? Il se montre en effet très critique envers des courants, finalement très proches, pour confirmer sa vision. Ainsi distingue-t-il le "vrai" individualisme du "faux", le "bon libéralisme" du faux (continentale, rationaliste et français).Au final, tout ça me fait un peu penser aux communistes qui rejettent sur les Trotskistes les maux du monde moderne.
Malky Posté 2 novembre 2013 Signaler Posté 2 novembre 2013 Hayek n'était-il pas un peu de mauvaise foi ? Il se montre en effet très critique envers des courants, finalement très proches, pour confirmer sa vision. Ainsi distingue-t-il le "vrai" individualisme du "faux", le "bon libéralisme" du faux (continentale, rationaliste et français). Au final, tout ça me fait un peu penser aux communistes qui rejettent sur les Trotskistes les maux du monde moderne. Audition conseillée : http://www.canalacademie.com/ida10382-La-France-et-le-marche-les-sources-philosophiques-d-une-incompatibilite-d-humeur.html
F. mas Posté 2 novembre 2013 Signaler Posté 2 novembre 2013 Hayek avait les yeux rivés sur la common law. Plus que de la mauvaise foi, j'y vois plutôt une connaissance approximative, voire fausse, de la sensibilité rationaliste en politique (ce qui semble être un comble, pour quelqu'un qui a suivi les séminaires de MJ Oakeshott, mais Oakeshott lui même a une acception personnelle de cette sensibilité) allié à une anglomanie pour le coup mal placée. Il voit le rationalisme cartésien mais pas celui des Hobbes et Locke.
kolb Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 Audition conseillée : http://www.canalacademie.com/ida10382-La-France-et-le-marche-les-sources-philosophiques-d-une-incompatibilite-d-humeur.html Le conférencier m'a paru accuser Hayek de sentiments anti-français, ce qui est absurde pour le monde des idées mais répond, peut-être, à l'attente de son public polytechnique.
F. mas Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 Hayek, du moins lors du colloque Lippman, n'avait pas du tout accroché avec les Français, qui en gros étaient tous des ingénieurs de formation, très modérés en ce qui concerne leur réformisme libéral. Ils étaient un peu la démonstration en acte du constructivisme politique.
Rincevent Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 Hayek, du moins lors du colloque Lippman, n'avait pas du tout accroché avec les Français, qui en gros étaient tous des ingénieurs de formation,Sauf Aron. très modérés en ce qui concerne leur réformisme libéral.A commencer par Aron.
F. mas Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 Raymond Aron a participé aux travaux de la société du Mont Pélerin, mais il ne me semble pas qu'il était présent au colloque Lippman.
F. mas Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 La fiche wiki mentionne sa présence. Au temps pour moi.
kolb Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 En même temps Hayek avec beaucoup d'autres, incarne pour ainsi dire la première génération d'intéllectuels préférant le nouveau monde à l'ancien.
F. mas Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 Oui, tout à fait : minoritaire parmi les minoritaires, il incarnait paradoxalement le libéralisme le plus rétrograde et le plus old fashion (avec Mises), mais c'est celui-là qui était promis à un grand avenir, par opposition aux synthèses plus ou moins bancales entre libéralisme et socialisme.
Ultimex Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 F. Mas, inclues-tu Rueff (présent lui aussi au colloque) parmi les ingénieurs de formation, très modérés en ce qui concerne leur réformisme libéral ? Je dois avouer que je connais mal sa vision des choses.
F. mas Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 Pas à lui en particulier. Je n'ai pas les noms en tête (je peux regarder demain si ça t'intéresse). Rueff est effectivement un bon exemple de ces économistes français passés par les grandes écoles, mais il n'est pas parmi les plus modérés (ceux qui appelaient néolibéralisme la synthèse entre libéralisme et socialisme, ou ceux qui condamnaient sans appel le "libéralisme manchestérien").
Ultimex Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 Pas la peine mais je te remercie Je posais cette question plus par curiosité, sachant que Rueff avait fait l'X (du moins il me semble)
kolb Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 Garder à l'esprit que Hayek a toujour mis en garde contre les dangers de l'ingénierie sociale, mais jamais contre la proféssion en tant que telle.
F. mas Posté 3 novembre 2013 Signaler Posté 3 novembre 2013 Pas la peine mais je te remercie Je posais cette question plus par curiosité, sachant que Rueff avait fait l'X (du moins il me semble) Sur le sujet, je me réfère essentiellement au livre de Serge Audier sur le colloque Lippman. http://www.editionsbdl.com/LIPPMANN.html
F. mas Posté 4 novembre 2013 Signaler Posté 4 novembre 2013 Historiquement, c'est très honnête. Il donne en plus une définition du néolibéralisme qui se tient, même si ce n'est pas la mienne, et surtout le texte du colloque.
Corned beef Posté 4 novembre 2013 Signaler Posté 4 novembre 2013 Je suis tombé sur son livre Néolibéralisme dans une bibliothèque. Je l'ai rapidement feuilleté, il cite de nombreux auteurs libéraux qu'il semble avoir compris, c'est au moins ça. En revanche, il conclue sur l'incompatibilité entre le libéralisme et l'écologie.
F. mas Posté 4 novembre 2013 Signaler Posté 4 novembre 2013 Audier n'est pas libéral, il est socdem, et cherche à articuler une critique globale du libéralisme. Je pense qu'on peut très bien se passer de cette dernière partie pour se concentrer sur son travail d'histoire des idées qui lui est plus intéressant. Il ne reproduit pas les erreurs historiques et les interprétations grossières des philosophes qu'il embrigade comme Michéa par exemple. Ou en tout cas, il le fait moins souvent.
poney Posté 4 novembre 2013 Signaler Posté 4 novembre 2013 Bon, j'irai l'acheter; c'est sans doute un bon complément à Foucault.
a455bcd9 Posté 4 novembre 2013 Signaler Posté 4 novembre 2013 Pas à lui en particulier. Je n'ai pas les noms en tête (je peux regarder demain si ça t'intéresse). Auguste Detœuf, Louis Marlio et Ernest Mercier (présents au colloque) et plus tard Allais (MPS) sûrement ? Surtout le premier ( http://www.latribune.fr/journal/archives/edition-du-0910/tribunes/analyse/20081009u7k8php/auguste-detoeuf-le-1ermai-1936--le-liberalisme-est-mort-.html ) et le dernier.
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