L'affreux Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Vous ne comprenez pas mes propos : - à 2 ans, un tout petit sait que la personne qu'il appelle "maman" ou "papa" est unique, que son caractère unique vient quelque part d'un lien charnel, corporel, intime, que personne d'autre n'a ce lien avec lui. Donc le fait d'agir en parents et de se dire comme tels va créer un lien de type parent / enfants - toujours à 2 ans, évidemment qu'expliquer "on n'est pas vraiment tes parents comme ceux de ton copain" n'est pas bon pour la psychologie du bout de chou. Soit on est parents, soit on ne l'est pas. - Or s'il s'agit un jour d'expliquer à l'enfant qu'il est adopté, on est devant une incohérence irrésoluble. S'ils ne veulent pas nier l'altérité sexuelle, les parents adoptifs homosexuels n'ont pas uniquement à expliquer qu'ils ne pouvaient pas être parents comme des hétérosexuels stériles, mais qu'ils n'ont toujours pas la capacité de l'être, puisqu'ils n'ont pas la qualité première, celle de l'altérité. Il ne s'agit pas uniquement d'une impossibilité biologique, mais ontologique, inhérente à ce qu'est un parent. La discussion à avoir avec le môme ne serait donc pas "on est devenus tes parents quand tu avais deux mois", mais "on ne pourra jamais vraiment être tes parents". Ou alors ils seront obligés de faire semblant que des parents, ça peut être deux personnes du même sexe... nier l'altérité sexuelle, donc. Ce que tu dis est très théorique et probablement éloigné de la réalité. Pour en avoir le cœur net, il faut essayer, donc avoir le droit d'essayer. Ce blocage sur l'adoption d'enfants est de même nature que d'autres blocages pour le bien d'autrui du style : "il faut garder la sécurité sociale sinon les pauvres pourront pas se soigner gnangnangnan". Sauf que, ouvrez les yeux, les enfants adoptés ne sont pas arrachés à une famille épanouie. On ne risque pas de faire plus de mal que ce que les contraintes administratives à l'adoption font présentement.
Miss Liberty Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Je crois que je comprends mieux ! Une fois que l'on a distingué parenté et parentalité, cette histoire d'altérité sexuelle n'est finalement liée qu'à la parenté (définir la lignée) et non pas à la parentalité (définir qui se charge de l'enfant), corrigez moi si je me trompe. Or l'adoption n'a rien à voir avec la question "qui est le père / mère biologique ?" mais bien plutôt avec "qui peut élever l'enfant ?". Donc, on devrait tous être d'accord pour que les homosexuels puissent adopter librement, non ? Ou alors la parentalité doit être un simulacre de la parenté ? C'est là qu'on n'est pas d'accord. Une adoption fermée, ça touche à la filiation, pas juste à l'éducation. Un tuteur et un parent, ça n'est pas pareil. Si j'étais tutrice de ma soeur de onze ans ma cadette, je serais toujours sa soeur. Pas sa mère. 1
Tramp Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Toujours mon point 3. On n'est pas d'accord sur ce que sont des parents... Je trouve qu'un des posts les plus intéressants est celui de flashy qui distingue "être parent" et "élever". Et bien pour citer au moins 3 connaissances qui ont été adopté de cette manière, ils prendraient assez mal que tu appelles leurs parents des "tuteurs". Surtout qu'un des principes du mariage c'est que la filiation sociale l'emporte sur la filiation biologique.
Miss Liberty Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 L'enfant qui se fait adopter par un couple gay a aussi connu une situation normale qui a ensuite évoluée. Il ne naissent pas dans les choux pour les garçons et dans les roses pour les filles. Oh please. La question de l'adoption par des homosexuels est liée à tous les endroits du globe aux questions de la procréation assistée. PMA, GPA pour les homosexuels masculins. La plupart du temps, le droit demandé est celui de créer un enfant qui sera "leur" enfant dès la naissance. La situation biologique normale aura existé neuf mois au plus, et avant sa naissance... 1
Tramp Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Est-ce un préjudice pour l'enfant ainsi créé de naître ?
Bisounours Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 L'adoption plénière crée de toutes pièces un lien de filiation pour les deux parents, à condition qu'ils soient mariés. Un couple non marié ne peut adopter, seul l'un deux sera adoptant On peut dire par conséquent que l'adoption n'est pas seulement le lieu où l'enfant trouve un cadre moral et blabla ; pour cela existent d'autres formules, comme "le tiers digne de confiance" par exemple Un célibataire peut demander à adopter, la loi ne prévoit pas d'interdiction relative à l'âge, la fécondité (idem pour un couple d'ailleurs), ce qui signifie qu'un homosexuel peut adopter un enfant, c'est un fait. Le seul souci est que son compagnon caché ne sera pas reconnu en tant que deuxième parent, d'où quelques soucis en termes de droits et autres fariboles administratives, mais aucunement dans la vie quotidienne J'ai procédé à de multiples enquêtes d'adoption, et j'ai rencontré des célibataires candidats dont certains étaient vraisemblablement homos. Et on ne peut émettre un avis défavorable en fonction des orientations sexuelles, en appel, ça ne passe pas... On ne peut qu'argumenter sur les capacités éducatives et à créer du lien parental ; l'adoption, c'est donner un enfant à une famille, mais c'est l'inverse aussi. Bien sûr les qualités d'éducateur n'ont rien à voir avec la parentalité. Ensuite, la question de savoir si un couple d'homos peut être parent, bah oui, en revanche, ce qui me questionne, c'est davantage le point de vue de l'enfant dans ce qu'il peut nommer comme étant son père et sa mère, dans une relation quotidienne de base, hein... concernant l'équilibre psychique et émotionnel, j'avoue que je dubite toujours, car dans sa construction mentale, l'altérité sexuelle et tout le bazar, ça fait défaut ; même si le couple a dans son environnement des référents éducatifs de l'autre sexe.
Miss Liberty Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Et bien pour citer au moins 3 connaissances qui ont été adopté de cette manière, ils prendraient assez mal que tu appelles leurs parents des "tuteurs". Surtout qu'un des principes du mariage c'est que la filiation sociale l'emporte sur la filiation biologique. Mais merde, tu lis avec ton ordi à l'envers et après pris du crack ou quoi? Je dis exactement l'inverse : des parents adoptifs, ce sont des parents, et c'est bien une relation de parents / enfants qui se crée, pas de tutorat. C'est là qu'on n'est pas d'accord. Une adoption fermée, ça touche à la filiation, pas juste à l'éducation. Un tuteur et un parent, ça n'est pas pareil. Si j'étais tutrice de ma soeur de onze ans ma cadette, je serais toujours sa soeur. Pas sa mère.Par conséquent, dans le cas d'adoption par des homosexuels, ils ont le choix entre prétendre que deux personnes de même sexe peuvent être parents, mais c'est bancal et contre nature, ou reconnaître que seules deux personnes de sexe peuvent être parents, mais c'est totalement incohérent avec ce qu'ils ont essayé de créer, donc c'est voué à être incroyablement déstabilisant pour le gamin.
Miss Liberty Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Est-ce un préjudice pour l'enfant ainsi créé de naître ?C'est ça, change le sujet au lieu de traiter mon post comme une réponse logique au tien te démontrant qu'il est faux.
Tramp Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Mais merde, tu lis avec ton ordi à l'envers et après pris du crack ou quoi? Je dis exactement l'inverse : des parents adoptifs, ce sont des parents, et c'est bien une relation de parents / enfants qui se crée, pas de tutorat. Et ils ont bien réussi à la faire alors qu'ils savent depuis le début qu'ils ont 0 liens de chair. Donc pourquoi ça ne marcherait pas avec des homosexuels ?
Miss Liberty Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Ce que tu dis est très théorique et probablement éloigné de la réalité. Pour en avoir le cœur net, il faut essayer, donc avoir le droit d'essayer.Oui, c'est très théorique. C'est généralement le cas quand on parle de l'essence de la nature humaine... Et je n'expérimente pas avec ça, pour ma part.
Miss Liberty Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Et ils ont bien réussi à la faire alors qu'ils savent depuis le début qu'ils ont 0 liens de chair. Donc pourquoi ça ne marcherait pas avec des homosexuels ?C'est pour ça que je te donne le point 3 : une impossibilité ontologique et non biologique. Deux parents, ce sont deux personnes de sexe opposé. Deux homosexuels sont de même sexe, ils n'ont pas la qualité première pour être parents, à savoir l'altérité sexuelle. Tu refuses cette affirmation de ma part, d'où ma remarque : on n'est pas d'accord sur ce que sont des parents.C'est plus clair comme ça? 1
PABerryer Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Ce que tu dis est très théorique et probablement éloigné de la réalité. Pour en avoir le cœur net, il faut essayer, donc avoir le droit d'essayer. Heu les enfants ne sont pas des rats de laboratoire. On ne va pas s'amuser à faire des expériences sur eux simplement pour savoir qui a raison...
L'affreux Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 L'adoption est au moins aussi fictive que le mariage civil. C'est une fiction juridique visant à créer artificiellement un lien de filiation. On me rétorquera que la filiation est nécessairement artificielle, même quand il s'agit de la reconnaître pour les parents biologiques. C'est discutable (la filiation de la mère est recognitive, la filiation du père est davantage sujette à débat...). Tout cela pour dire qu'on peut tout à fait imaginer un système sans mariage civil ni adoption, respectant les croyances des uns et l'intérêt de tous, y compris des homosexuels et des enfants. Le débat est vicié par un problème terminologique, une confusion entre parenté et parentalité. Les parents ne sont pas une communauté d'individus décidant de prendre en charge un enfant, sans quoi la notion de "beau-parent" n'a plus aucun sens, tout comme les cas où l'oncle, la tante, le cousin ou le grand-père élève l'enfant. Le seul critère de la prise en charge est insuffisant pour qualifier untel ou untel de parent. Un individu en charge de l'enfant est un tuteur, et a une autorité de ce fait. Dans l'écrasante majorité des cas, le tuteur sera le parent. Mais pas toujours. Distinguer les deux me paraît essentiel pour bien comprendre de quoi on parle : lignée ou prise en charge? Le concept de parentalité, qui se concentre sur la prise en charge et le projet parental, est vicié. Outre la construction du mot en elle-même -qui est fausse, mais passons-, ce concept vise à confondre la question de "qui élève" et la question de "qui est le parent", qui sont deux questions différentes. Evacuer ce concept, c'est déjà y voir plus clair. Une fois ce concept évacué, il reste la parenté. Sont parents ceux qui engendrent, donc il y a nécessairement un père et une mère (ou l'un, ou l'autre) mais il est impossible d'avoir quatre parents, ou deux parents de même sexe (qu'importe leur orientation sexuelle). Une fois qu'on a dit ça, on a répondu à "qui est le parent?". Mais pas à la question "qui peut élever un enfant?". Et à cette seconde question, je ne vois aucune opposition sérieuse au fait qu'un homosexuel puisse élever un enfant. L'environnement administratif et légal dans lequel vous vivez en Occident vous a tordu l'esprit. Je dis "vous" parce que vous êtes plusieurs à partir loin. Dans la vraie vie, celle en dehors de l'Occident, vous voyez un enfant en difficulté, voire abandonné, vous le récupérez. L'enfant sait que vous ne l'avez pas conçu. Cela n'empêche pas que, pour lui comme pour vous, vous devenez son papa, ou sa maman, et lui devient votre enfant. Les blablas sur la prise en charge versus la lignée… Et où allez-vous classer la relation, lorsqu'elle s'inverse, avec l'âge, et que le petit aide ceux qui l'ont éduqué ? Quand on prend le rôle du père, on ne s'encombre pas des abstractions. "Tuteur" c'est juste un concept juridique. On éduque ou on n'éduque pas, c'est tout. Quant à la lignée, maintenant que le nom de famille peut être celui de la femme, c'est surtout la question de l'héritage et ça ne devrait rien avoir à faire avec cette histoire, ou alors juste pour les règles par défaut. 1
L'affreux Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Heu les enfants ne sont pas des rats de laboratoire. On ne va pas s'amuser à faire des expériences sur eux simplement pour savoir qui a raison... C'est ce que je dis : blocage à propos du bien d'autrui. Un blocage est un blocage : il n'a pas besoin d'une raison réelle. Pour la personne bloquée, peu importe que la situation s'améliorerait, il faut empêcher ça à tout prix.
Escondido Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 La position de Murray Rothbard sur ce sujet est naturelle. Elle me convient très bien.
Miss Liberty Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Perso, je n'ai aucun souci avec le fait qu'un enfant soit éduqué par quelqu'un d'autre que ses parents biologiques. Mais c'est une autre relation, et comme tu dis l'affreux, personne ne prétend que le lien est autre qu'il n'est. L'adoption plénière a la prétention de créer des liens identiques aux liens biologiques vis à vis de la société et de la loi. Je m'excuse, mais ça n'est pas pareil que de recueillir un enfant qui a besoin d'un toit et d'une éducation.
PABerryer Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 L'environnement administratif et légal dans lequel vous vivez en Occident vous a tordu l'esprit. Je dis "vous" parce que vous êtes plusieurs à partir loin. Dans la vraie vie, celle en dehors de l'Occident, vous voyez un enfant en difficulté, voire abandonné, vous le récupérez. L'enfant sait que vous ne l'avez pas conçu. Cela n'empêche pas que, pour lui comme pour vous, vous devenez son papa, ou sa maman, et lui devient votre enfant. Les blablas sur la prise en charge versus la lignée… Et où allez-vous classer la relation, lorsqu'elle s'inverse, avec l'âge, et que le petit aide ceux qui l'ont éduqué ? Quand on prend le rôle du père, on ne s'encombre pas des abstractions. "Tuteur" c'est juste un concept juridique. On éduque ou on n'éduque pas, c'est tout. Quant à la lignée, maintenant que le nom de famille peut être celui de la femme, c'est surtout la question de l'héritage et ça ne devrait rien avoir à faire avec cette histoire, ou alors juste pour les règles par défaut. Ce n'est pas la même chose que de résoudre une situation dramatique (adoption d'un orphelin ou né sous X) que de créer délibérément des situations de merde (GPA et pma). Or ces situations seront la suite logique de l'ouverture de l'adoption aux couples homosexuels.
Tramp Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 C'est ça, change le sujet au lieu de traiter mon post comme une réponse logique au tien te démontrant qu'il est faux. Tu poses comme principe que procréer par GPA serait un problème (et donc sur cette base les homos ne peuvent pas adopter), -qu'il faut nécessairement être de sexe opposé pour être parent pour faire croire à ton gamin que tu l'as enfanté sinon ça poserait des problèmes à l'enfant parce que sinon il est impossible qu'ils aient de liens charnels alors que c'est le principe de toute adoption. Des parents adoptifs ne pourront jamais avoir ces liens "dont le caractère unique vient quelque part d'un lien charnel, corporel, intime, que personne d'autre n'a ce lien avec lui". -et enfin, que les homos ne veulent adopter que par GPA parce que c'est ce que le lobby LGBT pousse partout (et pourquoi pas repousser la question de la décriminalisation l'homosexualité ou des droits civiques parce que partout ça a été lié avec les exigences de discrimination positive ?).
Flashy Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Je crois que je comprends mieux ! Une fois que l'on a distingué parenté et parentalité, cette histoire d'altérité sexuelle n'est finalement liée qu'à la parenté (définir la lignée) et non pas à la parentalité (définir qui se charge de l'enfant), corrigez moi si je me trompe. Or l'adoption n'a rien à voir avec la question "qui est le père / mère biologique ?" mais bien plutôt avec "qui peut élever l'enfant ?". Donc, on devrait tous être d'accord pour que les homosexuels puissent adopter librement, non ? Ou alors la parentalité doit être un simulacre de la parenté ? Oui, l'altérité sexuelle est liée à la parenté et non à la parentalité. Toutefois, je tiens à préciser mon propos sur la suite. L'adoption a le défaut d'apporter une mauvaise réponse (qui est le père/mère, c'est-à-dire la filiation) à la question "qui peut élever l'enfant". Nul besoin de "créer" un parent pour que quelqu'un puisse élever un enfant. Autrement dit, l'adoption créé, je pense, une confusion dommageable à la clarté du débat, d'autant plus que cette confusion n'a rien de nécessaire ou d'inéluctable. Le besoin auquel est censé répondre l'adoption (au-delà de toute mystique ou de toute symbolique), c'est de trouver très concrètement qui va élever tel ou tel enfant. La réponse devrait se cantonner à déterminer qui est en mesure d'élever un enfant, selon tel ou tel critère (stabilité matérielle et mentale, niveau de fortune etc), pas de créer un "parent" fictionnel là où il n'y en a pas. Un système inspiré de la kafala répondrait, je pense, bien mieux à ce besoin. Cela permettrait de ne pas toucher à la filiation -ce qui contentera les uns- et de permettre à tous ceux en mesure d'élever un enfant de le faire -ce qui contentera les autres-. En outre, cela fera bander les juristes qui auront un dispositif clair, répondant à une question précise sans apporter de confusion à démêler ensuite. Enfin, s'inspirer du droit islamique pour faire avancer la cause homosexuelle a quelque chose de rigolo. La symbolique, ensuite, relèvera de chaque famille. Je me fiche un peu des dynamiques sociales ou de comment l'enfant appellera ses tuteurs ou de comment il les percevra (beau-papa, papa, Michel, enculé, le vieux, l'ancien...on s'en fout). Cela ne relève pas de la loi. 1
Tramp Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 C'est pour ça que je te donne le point 3 : une impossibilité ontologique et non biologique. Deux parents, ce sont deux personnes de sexe opposé. Deux homosexuels sont de même sexe, ils n'ont pas la qualité première pour être parents, à savoir l'altérité sexuelle. Tu refuses cette affirmation de ma part, d'où ma remarque : on n'est pas d'accord sur ce que sont des parents. C'est plus clair comme ça? Ok.
PABerryer Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Perso, je n'ai aucun souci avec le fait qu'un enfant soit éduqué par quelqu'un d'autre que ses parents biologiques. Mais c'est une autre relation, et comme tu dis l'affreux, personne ne prétend que le lien est autre qu'il n'est. L'adoption plénière a la prétention de créer des liens identiques aux liens biologiques vis à vis de la société et de la loi. Je m'excuse, mais ça n'est pas pareil que de recueillir un enfant qui a besoin d'un toit et d'une éducation. +1 or les évolutions récentes n'ont pas pour moteur l'intérêt de l'enfant mais la satisfaction des egos de SJW et d'une minorité d'homosexuels sous couvert d'égalité et de justice sociale.
Tramp Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Oui, l'altérité sexuelle est liée à la parenté et non à la parentalité. Toutefois, je tiens à préciser mon propos sur la suite. L'adoption a le défaut d'apporter une mauvaise réponse (qui est le père/mère, c'est-à-dire la filiation) à la question "qui peut élever l'enfant". Nul besoin de "créer" un parent pour que quelqu'un puisse élever un enfant. Autrement dit, l'adoption créé, je pense, une confusion dommageable à la clarté du débat, d'autant plus que cette confusion n'a rien de nécessaire ou d'inéluctable. Le besoin auquel est censé répondre l'adoption (au-delà de toute mystique ou de toute symbolique), c'est de trouver très concrètement qui va élever tel ou tel enfant. La réponse devrait se cantonner à déterminer qui est en mesure d'élever un enfant, selon tel ou tel critère (stabilité matérielle et mentale, niveau de fortune etc), pas de créer un "parent" fictionnel là où il n'y en a pas. Un système inspiré de la kafala répondrait, je pense, bien mieux à ce besoin. Cela permettrait de ne pas toucher à la filiation -ce qui contera les uns- et de permettre à tous ceux en mesure d'élever un enfant de le faire -ce qui contentera les autres-. En outre, cela fera bander les juristes qui auront un dispositif clair, répondant à une question précise sans apporter de confusion à démêler ensuite. Enfin, s'inspirer du droit islamique pour faire avancer la cause homosexuelle a quelque chose de rigolo. La symbolique, ensuite, relèvera de chaque famille. Je me fiche un peu des dynamiques sociales ou de comment l'enfant appellera ses tuteurs ou de comment il les percevra (beau-papa, papa, Michel, enculé, le vieux, l'ancien...on s'en fout). Cela ne relève pas de la loi. Tu veux dire qu'il faut supprimer une pratique millénaire pour clarifier le débat ?
Tramp Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Ce n'est pas la même chose que de résoudre une situation dramatique (adoption d'un orphelin ou né sous X) que de créer délibérément des situations de merde (GPA et pma). Or ces situations seront la suite logique de l'ouverture de l'adoption aux couples homosexuels. Pourquoi est-ce une situation de merde ? Sinon, la famille c'est avant tout quelque chose de patrimonial pas de biologique.
Flashy Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 L'environnement administratif et légal dans lequel vous vivez en Occident vous a tordu l'esprit. Je dis "vous" parce que vous êtes plusieurs à partir loin. Dans la vraie vie, celle en dehors de l'Occident, vous voyez un enfant en difficulté, voire abandonné, vous le récupérez. L'enfant sait que vous ne l'avez pas conçu. Cela n'empêche pas que, pour lui comme pour vous, vous devenez son papa, ou sa maman, et lui devient votre enfant. Les blablas sur la prise en charge versus la lignée… Et où allez-vous classer la relation, lorsqu'elle s'inverse, avec l'âge, et que le petit aide ceux qui l'ont éduqué ? Quand on prend le rôle du père, on ne s'encombre pas des abstractions. "Tuteur" c'est juste un concept juridique. On éduque ou on n'éduque pas, c'est tout. Quant à la lignée, maintenant que le nom de famille peut être celui de la femme, c'est surtout la question de l'héritage et ça ne devrait rien avoir à faire avec cette histoire, ou alors juste pour les règles par défaut. Tuteur, c'est un concept juridique, oui. Concrètement, il s'agit de savoir qui va élever l'enfant. Le ressenti psychologique des uns ou des autres relève de la psyché de chacun, pas de la loi. La loi devrait être modeste et se contenter, modestement, de régler les questions pratico-pratique, pas de coller au ressenti psychologique des uns ou des autres.
Flashy Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Tu veux dire qu'il faut supprimer une pratique millénaire pour clarifier le débat ? Oui. L'argument de la tradition n'a qu'une valeur toute relative. Si la "tradition" ne répond pas, ou répond imparfaitement, à un besoin déterminé, il faut la remplacer par quelque chose de plus adéquat. L'attachement sentimental à l'adoption est non-pertinent.
PABerryer Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Oui, l'altérité sexuelle est liée à la parenté et non à la parentalité. Toutefois, je tiens à préciser mon propos sur la suite. L'adoption a le défaut d'apporter une mauvaise réponse (qui est le père/mère, c'est-à-dire la filiation) à la question "qui peut élever l'enfant". Nul besoin de "créer" un parent pour que quelqu'un puisse élever un enfant. Autrement dit, l'adoption créé, je pense, une confusion dommageable à la clarté du débat, d'autant plus que cette confusion n'a rien de nécessaire ou d'inéluctable. Le besoin auquel est censé répondre l'adoption (au-delà de toute mystique ou de toute symbolique), c'est de trouver très concrètement qui va élever tel ou tel enfant. La réponse devrait se cantonner à déterminer qui est en mesure d'élever un enfant, selon tel ou tel critère (stabilité matérielle et mentale, niveau de fortune etc), pas de créer un "parent" fictionnel là où il n'y en a pas. Un système inspiré de la kafala répondrait, je pense, bien mieux à ce besoin. Cela permettrait de ne pas toucher à la filiation -ce qui contera les uns- et de permettre à tous ceux en mesure d'élever un enfant de le faire -ce qui contentera les autres-. En outre, cela fera bander les juristes qui auront un dispositif clair, répondant à une question précise sans apporter de confusion à démêler ensuite. Enfin, s'inspirer du droit islamique pour faire avancer la cause homosexuelle a quelque chose de rigolo. La symbolique, ensuite, relèvera de chaque famille. Je me fiche un peu des dynamiques sociales ou de comment l'enfant appellera ses tuteurs ou de comment il les percevra (beau-papa, papa, Michel, enculé, le vieux, l'ancien...on s'en fout). Cela ne relève pas de la loi. Ta kafala ressemble beaucoup à l'adoption simple qui existe en droit français. Par contre que les couples homosexuels y aient accès sans pouvoir avoir recours à l'adoption plénière ne tiendrai pas au nom de l'égalité. Il est admis de donner des solutions différentes à des situations différentes or cela signifierait une différence entre les couples et cela ne serait pas admis.
Flashy Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Ta kafala ressemble beaucoup à l'adoption simple qui existe en droit français. Par contre que les couples homosexuels y aient accès sans pouvoir avoir recours à l'adoption plénière ne tiendrai pas au nom de l'égalité. Il est admis de donner des solutions différentes à des situations différentes or cela signifierait une différence entre les couples et cela ne serait pas admis. La kafala relève plus de la tutelle que de l'adoption simple. Et mon propos ne vise pas que les homosexuels. L'adoption est floue en soi, pour tout le monde. Aucune raison de clarifier uniquement pour les uns...
Tramp Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Oui. L'argument de la tradition n'a qu'une valeur toute relative. Si la "tradition" ne répond pas, ou répond imparfaitement, à un besoin déterminé, il faut la remplacer par quelque chose de plus adéquat. L'attachement sentimental à l'adoption est non-pertinent. L'adoption, comme la filiation biologique, comme le mariage, crée des obligations qui sont un peu plus que "qui va élever l'enfant" ou "est-ce qu'on s'aime". Que les pratiques sociales des humains soient trop complexes pour avoir un mode d'emploi pour toutes les situations c'est un mauvais argument.
PABerryer Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 Pourquoi est-ce une situation de merde ? Sinon, la famille c'est avant tout quelque chose de patrimonial pas de biologique. Heu il y a aussi une dimension spirituelle et affective. Tu as quel genre de relations avec tes parents pour sortir ça Oo ? Sinon le débat sur la GPA a déjà eu lieu donc va lire le fil idoine.
PABerryer Posté 22 décembre 2015 Signaler Posté 22 décembre 2015 La kafala relève plus de la tutelle que de l'adoption simple. Et mon propos ne vise pas que les homosexuels. L'adoption est floue en soi, pour tout le monde. Aucune raison de clarifier uniquement pour les uns... C'est floue car il y a deux types d'adoption dont l'une implique l'effacement d'un lien de filiation pour le remplacer par un autre.
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