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Rotation des HLM


Adrian

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« Je souhaite bien du courage aux élus qui devront expliquer à ces retraités dont ce ne sont pas les ressources qui ont augmenté, mais les charges de famille qui ont diminué, qu’il faut déménager », confie Thierry Repentin, ex-délégué interministériel à la mixité sociale dans l’habitat.

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Les HLM, les bouchots de la solidarité,  sur lesquels on élève visiblement des huitres perlières, seule culture à même de justifier une durée aussi longue avant de songer à les décoller, avec d'extrême précautions.

 

 

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Ca y est, ils avouent enfin que les HLM ne sont pas du tout pour les pauvres.

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  Le 18/09/2017 à 19:17, Tramp a dit :

Ca y est, ils avouent enfin que les HLM ne sont pas du tout pour les pauvres.

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Non. Que le logement doit s'adapter tout au long de la vie. Procéder à des échanges  serait une piste par exemple 

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Rooooo tout de suite les grands maux !

C'est un compromis pour des ménages modestes qui ont un grand appartement en HLM, et d'autres qui en ont un trop petit. Et pas de thunes. En attendant l'événement inespéré libéral de la suppression du logement social.

 

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Bin de fait, je vois pas la différence entre ce que tu proposes et Cuba.

 

Encore qu'à Cuba je ne sais pas si ils forcent les gens à bouger. Sûrement, c'est un paradis communiste.

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Je me fous de Cuba comme de mon premier tampax. Et oui, c'est un peu  soviétique comme idée.

Je lis une proposition de réexaminer tous les 6 ans  la situation des  locataires de hlm afin de vérifier  si ils  occupent un logement conforme  aux critères d'attribution. Si ils entrent toujours dans les clous.

Tout le monde est d'accord ici pour dire le principe de logement social débile, avec tous les effets secondaires de ce traitement, l'arbitraire des critères, les passe droits etc.  L'idéal, on le connait.

Dans l'intervalle, on a des ménages qui occupent un appartement social  alors qu'ils ne répondent plus aux critères. J'en ai rencontré des trouzaines, des femmes seules louant des F3 F4 un prix dérisoire, et des familles nombreuses à la rue, ou disposant d'un tout petit logement. Ou encore, des ménages devenus confortables financièrement, qui pourraient accéder au secteur privé. 

Je comprends que ce genre de mesures est contraire à nos principes, mais  réajuster me semble un moindre mal. Là, apparemment, il est question de rompre le bail, et de laisser les familles se démerder ? Proposer des échanges serait moins pire. 

Évidemment, le mieux serait que ces familles rachètent leur logement, si elles le peuvent. Mais le retraité au minimum vieillesse qui vit depuis 30 ans dans le même f4 n'a pas les moyens de le faire. En revanche, il pourrait avoir un loyer moins cher, et un appartement plus petit dans le même ensemble.

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Et bien s'ils ne rentrent plus dans les clous, on les vire. Et ils font ensuite comme tout le monde : ils se démerdent. Je ne vois pas ce qu'il y a de choquant, c'est le lot de l'immense majorité des Francais et ils y arrivent très bien. 

 

Et on vire les Corbières, Villepin, Ché...

 

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  Le 19/09/2017 à 10:02, Tramp a dit :

Et bien s'ils ne rentrent plus dans les clous, on les vire.

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En quoi ce que tu écris est différent de ce que j'écris ? Proposer un échange, c'est Cubain ? Faut pas croire que le logement vidé sera mis en vente, il sera attribué à quelqu'un d'autre ; donc, tant qu'à faire, autant qu'il soit occupé par un locataire bon payeur d'un logement devenu trop petit, c'est tout. Et franchement, tu crois que le papy à 1000euros de retraite maxi va trouver à se reloger, sachant qu'une fois un bail signé, il sera indélogeable eu égard à son âge ? bah moi, en tant que propriétaire, je le prends pas.

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Mes grands parents ont loué sans probleme. C'est génial un retraité, pas autant qu'un couple de fonctionnaire mais presque.

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  Le 19/09/2017 à 11:13, Tramp a dit :

Mes grands parents ont loué sans probleme. C'est génial un retraité, pas autant qu'un couple de fonctionnaire mais presque.

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Tant mieux pour eux, et oui, tous les vieux ne sont pas sdf. Mais ils sont sacrément protégés, faut le savoir.

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Pour sortir des HLM les locataires dont les revenus ont augmenté, il faut aussi assumer de réduire la sacro-sainte "mixité sociale". Ou alors il faut faire une rotation de "hauts revenus". Mais pour attirer les hauts revenus il faut proposer des loyer plus bas, voire nettement plus bas que dans le privé (tout dépend du quartier). Ce qui est contradictoire avec la volonté de renforcer le surloyer de solidarité pour compenser la réduction des loyers des allocataires APL dans le parc social.

 

 

 

 

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Est-ce que vous êtes favorable à l'obligation (qui existe actuellement en Ile de France) pour les promoteurs -constructeurs de logements privés, de réserver 30% du nombre de logements de la résidence (si la surface totale habitable construite est supérieure à 1000 m2) pour des logements sociaux ?

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  Le 19/09/2017 à 15:32, kaleidoskop a dit :

Est-ce que vous êtes favorable à l'obligation (qui existe actuellement en Ile de France) pour les promoteurs -constructeurs de logements privés, de réserver 30% du nombre de logements de la résidence (si la surface totale habitable construite est supérieure à 1000 m2) pour des logements sociaux ?

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Ce dispositif est idiot car déjà, il surenchérit le coût des logements non sociaux : les acquéreurs "classiques" paient plus cher leur logement, pour permettre au promoteur de vendre à perte aux sociétés hlm, des appartements (souvent ceux qui sont au nord, au passage, ou au rdc...). Ils financent donc le logement social

Le résultat, c'est aussi que les promoteurs font des programmes juste en dessous de la limite :P

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Le résultat, c'est aussi que les promoteurs font des programmes juste en dessous de la limite

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Non, s'ils peuvent faire 2000 m2 ils ne vont pas se limiter à 999m2 pour échapper à l'obligation.
Mais, il est exact, qu'ils perdent de l'argent en construisant ses logements sociaux incorporés, car leur prix, très en dessous du prix de marché, est fixé arbitrairement par des fonctionnaires qui siègent dans des institutions étatiques du logement .
Le promoteur va "se rattraper" sur le dos de l'acheteur qui achète son logement à titre privé.
Et souvent la cohabitation proprios / locataires sociaux se passe très mal.

Posté
  Le 19/09/2017 à 15:32, kaleidoskop a dit :

Est-ce que vous êtes favorable à l'obligation (qui existe actuellement en Ile de France) pour les promoteurs -constructeurs de logements privés, de réserver 30% du nombre de logements de la résidence (si la surface totale habitable construite est supérieure à 1000 m2) pour des logements sociaux ?

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Dude. T'es sur liborg. Pas sur socdem.org.

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Le pourcentage réservé de logements sociaux sur un programme immobilier, c'est antérieur à la loi Duflot, non ?

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Je ne sais pas.
Celui ou celle qui a décidé ça, c'était pour punir le "riche" afin qu'il se retrouve face au "défavorisé" dans l'ascenseur de son immeuble.

Posté
  Le 19/09/2017 à 15:32, kaleidoskop a dit :

Est-ce que vous êtes favorable à l'obligation (qui existe actuellement en Ile de France) pour les promoteurs -constructeurs de logements privés, de réserver 30% du nombre de logements de la résidence (si la surface totale habitable construite est supérieure à 1000 m2) pour des logements sociaux ?

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Non seulement je déteste la loi SRU et ses déclinaisons, mais je pense que cette loi est un pire qu'un crime, une faute des républicains. Elle a entériné le fait que les sans-couille de droite sont incapables de s'opposer à (ou d'abroger) une mesure socialiste d'achat de voix avec du pognon public. Dès lors, quelle peut-être la légitimité électorale d'un parti de droite qui avale goulûment toutes les idées de gauche ?

 

La pusillanimité de la droite sur ce sujet précis, en 2007 (lorsque la droite est revenue au pouvoir), a scellé la disparition progressive de LR, à laquelle nous assistons progressivement. A quoi sert une droite qui n'est même pas fichue de défendre les intérêts des petits propriétaires immobiliers ?

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  Le 19/09/2017 à 16:01, Bisounours a dit :

ça c'est juste une déclaration d'intention, dans la réalité, ça n'existe pas :)

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Mettre des "hauts revenus" dans les quartiers les moins attractifs demeure compliqué, en particulier dans les territoires dit "détendus" (où l'offre de logement est abondante et le parc HLM confronté à une forte vacance).

 

En revanche, mettre des "bas revenus" dans les quartiers les plus attractifs (typiquement de l'immobilier ancien bien réhabilité en centre-ville, ou du pavillonnaire en zone péri-urbaine), c'est vraiment une obligation pour le secteur HLM depuis la loi égalité et citoyenneté (article 70). En gros, au moins un quart des logements non situés en quartiers prioritaires de la politique de la ville (les "bons" quartiers) doivent être attribués (bail signé) au quart le plus pauvre des ménages demandant un logement social.

 

Or, on ne peut pas attribuer un logement social si le loyer est considéré comme trop élevé au regard des revenus du ménage candidat (raisonnement en taux d'effort et reste à vivre, un peu comme le fait une banque quand elle étudie une demande de prêt).

 

Pour se conformer à cette obligation de la loi égalité et citoyenneté, il faut donc baisser le loyer des logements les plus demandés pour ce quartile le plus pauvre des demandeurs. Autrement dit, dans le même immeuble et pour un logement équivalent, on aura des tarifs différenciés selon les revenus des locataires. Si un bénéficiaire de cette mesure connaît par la suite une amélioration de ses revenus, c'est le super jackpot. Ça provoque aussi une énorme discrimination entre le ménage pauvre qui est orienté vers les quartiers dont personne ne veut et celui qui se retrouve dans un coin très demandé.

 

Ce qui est risible, c'est que la loi égalité et citoyenneté impose aussi d'attribuer un quart des logements situés en quartiers politiques de la ville (les coins pourris) au quart des demandeurs qui ont les plus hauts revenus. Petite subtilité : il suffit que le bailleur propose ces logements aux demandeurs "riches" pour respecter l'obligation. Si le bail n'est pas signé, pas de problème. C'est une pure mascarade.

Posté
  Le 20/09/2017 à 09:42, Cortalus a dit :

 

Mettre des "hauts revenus" dans les quartiers les moins attractifs demeure compliqué, en particulier dans les territoires dit "détendus" (où l'offre de logement est abondante et le parc HLM confronté à une forte vacance).

 

En revanche, mettre des "bas revenus" dans les quartiers les plus attractifs (typiquement de l'immobilier ancien bien réhabilité en centre-ville, ou du pavillonnaire en zone péri-urbaine), c'est vraiment une obligation pour le secteur HLM depuis la loi égalité et citoyenneté (article 70). En gros, au moins un quart des logements non situés en quartiers prioritaires de la politique de la ville (les "bons" quartiers) doivent être attribués (bail signé) au quart le plus pauvre des ménages demandant un logement social.

 

Or, on ne peut pas attribuer un logement social si le loyer est considéré comme trop élevé au regard des revenus du ménage candidat (raisonnement en taux d'effort et reste à vivre, un peu comme le fait une banque quand elle étudie une demande de prêt).

 

Pour se conformer à cette obligation de la loi égalité et citoyenneté, il faut donc baisser le loyer des logements les plus demandés pour ce quartile le plus pauvre des demandeurs. Autrement dit, dans le même immeuble et pour un logement équivalent, on aura des tarifs différenciés selon les revenus des locataires. Si un bénéficiaire de cette mesure connaît par la suite une amélioration de ses revenus, c'est le super jackpot. Ça provoque aussi une énorme discrimination entre le ménage pauvre qui est orienté vers les quartiers dont personne ne veut et celui qui se retrouve dans un coin très demandé.

 

Ce qui est risible, c'est que la loi égalité et citoyenneté impose aussi d'attribuer un quart des logements situés en quartiers politiques de la ville (les coins pourris) au quart des demandeurs qui ont les plus hauts revenus. Petite subtilité : il suffit que le bailleur propose ces logements aux demandeurs "riches" pour respecter l'obligation. Si le bail n'est pas signé, pas de problème. C'est une pure mascarade.

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Cette loi renforce ce qui existait déjà, le quota préfectoral, qui consistait à réserver un pourcentage de logement social à un public en grande difficulté : les cas sociaux grosso merdo c'est à dire les ménages expulsés, les sdf relogés, les familles de type aide à l'enfance, bref, des voisins top, quoi, souvent fouteur de merde.

Je me souviens avoir été visité ce genre de famille, dans un lotissement super coquet de maisons individuelles : en arrivant, tu sais de suite quelle famille tu vas visiter, rien qu'en matant le jardin.... alors imagine toi bien que les autres se barrent  dès que possible et au bout du compte, on se retrouve avec un lotissement pourrave parce que une famille de bras cassé fait chier tout le monde.

 

En fait, c'est pas tant une question de revenus qu'un ensemble d'indicateurs qui te dit que ça va être la merde..... et en commission d'attribution, ça finit par se savoir

 

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