FabriceM Posté 27 mars 2018 Signaler Posté 27 mars 2018 En RDC, les populations locales font les frais de la lutte contre la déforestation Citation [..] Située au nord de Kinshasa, la province de Maï-Ndombe (une partie de l’ancienne province du Bandundu), vaste comme un quart de la France et couverte à près de 90 % de forêts, a été choisie par la Banque mondiale pour devenir en RDC le laboratoire du programme international REDD (réduction des émissions liée à la déforestation et à la dégradation des forêts). Cet outil, adopté dans le cadre des négociations climatiques, promet de rémunérer par des crédits carbone les pays ou, dans ce cas précis, une région qui parviennent à freiner le rythme de la déforestation. [..] De nombreux conflits existent sur le terrain entre les porteurs de projets et les communautés locales, dont l’accès à la forêt se trouve restreint : 1,8 million de personnes vivent dans la province de Maï-Ndombe, dont 75 000 environ sont des Pygmées. Ces populations demandent à pouvoir poursuivre leurs activités traditionnelles dans les forêts et que leurs droits coutumiers soient reconnus, même si elles n’ont pas de titres fonciers. Les autorités locales accordent des concessions forestières pour la conservation ou l’exploitation sans les consulter et sans expliquer ce qui va se passer. L’entreprise canadienne WWC, qui possède la seule concession de conservation certifiée capable de vendre des crédits carbone, interdit aux populations de pratiquer la cueillette et la chasse, comme elles l’ont toujours fait sans dégrader la forêt. Les consultations ont été bâclées car elles ont été réalisées par des experts qui ne connaissaient pas ces communautés et ne s’exprimaient pas dans leur langue. Cela crée beaucoup d’inquiétudes. Les communautés voient qu’il se passe quelque chose qu’elles ne comprennent pas. Elles n’ont aucune idée de ce qu’est le programme REDD. Des personnes m’ont dit : « Quelqu’un est venu nous dire qu’il allait séquestrer notre air pour le vendre sur un marché. Comment va-t-on respirer ? Et où vont-ils mettre ce marché ? Nous en avons déjà un dans le village. » L'absurdité de la lutte contre le CO2 poussée pas loin du maximum. Le marketing : protéger les populations fragiles contre les dangers du réchauffement climatique dans un siècle. La réalité : on les empêche de vivre, de manger, de respirer librement AUJOURD'HUI. 2
Bézoukhov Posté 27 mars 2018 Signaler Posté 27 mars 2018 Et surtout les joies du découpage des frontières dans certains coins d'Afrique où chaque démocratie peut allègrement exploiter la minorité qui a perdu les élections.
Rincevent Posté 27 mars 2018 Signaler Posté 27 mars 2018 @FabriceM : bon, on a de la vraie actu, on a des coupables et des victimes qui touchent les gens, tu as des compétences pour comprendre le sujet... Tu nous fait un bref article sur ça pour CP ?
FabriceM Posté 28 mars 2018 Auteur Signaler Posté 28 mars 2018 Pile au moment où je me trouve une nana, bim, le boss me surcharge de boulot. Attention, ça va couter cher
poney Posté 28 mars 2018 Signaler Posté 28 mars 2018 Des "experts" qui ne pigent rien, des projets parachutés d'en haut et d'ailleurs, des populations locales non demandeuses, des intermédiaires qui s'en foutent pleins les fouilles, de l'argent dépensé pour rien. Le "développement" résumé en un article. 2
Messages recommandés
Créer un compte ou se connecter pour commenter
Vous devez être membre afin de pouvoir déposer un commentaire
Créer un compte
Créez un compte sur notre communauté. C’est facile !
Créer un nouveau compteSe connecter
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous ici.
Connectez-vous maintenant