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Génération identitaire


Johnnieboy

Messages recommandés

Posté
  Le 26/10/2021 à 10:11, Freezbee a dit :

Je trouve ça à la fois glaçant et burlesque ?

 

 

Source : https://twitter.com/CanalplusDocs/status/1450039199785263109

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Mais qu'elle est nulle Anne-Thaïs. Si c'est ça le futur de GI, on est assez sereins

 

  Le 26/10/2021 à 13:05, poney a dit :

 

de Thias du Tertre en particulier et un peu aussi de toute cette clique de descendant de noblions qui n'ont jamais rien foutu de leurs dix doigts et sont cons comme des manches à brosse mais n'ont que La Grandeuuur de la Fraaance en bouche

 

heureusement les nôtres nous foutent un peu la paix parce que bon, faut avouer que le couplet "la Grandeuuur de la Belgikkkkk'" ça sonne moins bien (bon je dis ça j'sais pas trop ce que raconte les nostalgiques de la Flandre).

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Oh oui. Mon Bottin Mondain confirme ça en regardant les prénoms/métiers (instit, secrétaires, etc.). J'apprends qu'avec 9 frères et soeurs en 13 ans, maman a pris cher. Dédicace à Wallerand et Adalbert.

 

Sans surprise, Papa a été candidat FN à Nantes

  • 3 years later...
Posté

Comment l’extrême droite identitaire croit devenir respectable

 

  Citation

Depuis le début des années 2000, l’extrême droite est en quête de respectabilité. S’ils existent encore, les concerts néo-nazis, les mensuels royalistes et les ratonnades ne sont plus ses moyens d’expression favoris. Elle met ainsi en sourdine son antisémitisme historique pour mieux investir une rhétorique islamophobe, accentue son ancrage territorial et délaisse les signes les plus visibles d’une violence pourtant fondatrice. La mouvance identitaire, en particulier, se dote de nouveaux codes culturels et sociaux pour sortir de sa position marginale. Son but ? Parvenir à l’hégémonie au sein de l’extrême droite et influencer plus largement le champ politique. C’est ce qu’analyse le sociologue Samuel Bouron dans Politiser la haine, paru récemment aux éditions La Dispute. Extrait. 

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  Citation

En miroir de la population musulmane qu’ils stigmatisent, les identitaires s’engagent dans un processus de blanchiment, entendu comme l’adoption d’une attitude et la conformation à des normes renvoyant à des positions sociales dominantes au sein d’un espace social racialisé. Cette démarche est indissociable d’une tentative pour se grandir socialement.

 

Brian, l’un des rares militants que je rencontre issus de classe populaire, incarne une trajectoire sociale en déclin. Étudiant en histoire de l’art de 19 ans, il vit avec son père, antérieurement petit patron, qui a été contraint de se reconvertir comme ouvrier d’usine, avant qu’un problème de santé ne l’oblige à cesser de travailler et à déménager dans un petit appartement dans un quartier d’habitat social. Sa mère, en phase terminale d’un cancer, décède quelques semaines après notre rencontre. Brian se politise notamment par un travail généalogique qui lui sert de support à l’élaboration d’un récit familial. Alors que nous rentrons ensemble d’une réunion militante, il me détaille fièrement sa filiation avec la noblesse locale, qui aurait participé au combat royaliste de la chouannerie et qu’il décrit comme « authentique » et « héroïque ». Un autre de ses ancêtres aurait également été maire de la ville. Bien qu’il ait fréquenté un temps les Jeunesses ouvrières chrétiennes (JOC), dans le sillage de son grand-père communiste et de son père, sa position à l’égard de l’Église est devenue progressivement plus conservatrice. Cette évolution l’a rapproché de mouvements réactionnaires comme la Fraternité Saint-Pie X, très présente dans la région, au point qu’il hésite à embrasser une carrière sacerdotale. Il présente quelques stigmates corporels : un strabisme prononcé, des moments d’« absence » liés à des dysfonctionnements moteurs, et une obésité qui tranchent avec l’idéal du corps viril promu au sein du groupe militant. S’engager chez les identitaires l’amène à hypertrophier les attributs qui marquent son ancienneté sur le territoire. Il se voit comme un Français « de souche » et se sent subjectivement plus proche de la bourgeoisie ancienne, bien qu’il appartienne objectivement aux fractions précarisées des classes populaires. L’identification à la blanchité semble être pour lui le seul moyen de se démarquer des groupes sociaux plus bas que lui10.

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  Citation

Pour les identitaires, la séparation des Blancs et des non-Blancs procède d’un double mouvement, d’altérisation et de minoration des populations racisées d’une part, et de rattachement à la population majoritaire d’autre part. Leur travail métapolitique ne se limite donc pas à la disqualification de la population musulmane. Il vise aussi, avec l’appui d’une partie des médias, à s’aligner sur les normes dominantes pour mieux agir sur les frontières symboliques entre groupes sociaux.

Pour les identitaires, la société est en effet traversée par l’opposition fondamentale entre un « nous » et un « eux » structurée par un antagonisme racial, bien que le genre et la classe restent omniprésents en arrière-plan. Ce mécanisme illustre un processus central de la racialisation des rapports sociaux : accentuer les antagonismes entre Blancs et non-Blancs tout en minimisant les autres dimensions. Ce passage d’un espace social complexe à une vision binaire fait de la race l’unique clé d’interprétation des troubles à l’ordre social. Cette catégorisation du monde social leur permet, au moins subjectivement, de se repositionner au sommet de la hiérarchie, même ceux qui en sont objectivement éloignés. Elle leur offre une forme de respectabilité sociale à moindres frais, d’être « comme il faut », sans avoir à remettre en cause les structures collectives qui définissent leur position dans les rapports sociaux.

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La respectabilité c'est ce que j'ai déjà vu sur X/youtube.

  • Yea 1
Posté

Ça fait plaisir de voir que, vingt ans après, la gauche se rend enfin compte que les petits du GRECE et de Guillaume Faye ont bouffé l'extrême-droite skin. :lol:

Plus sérieusement, l'article est très intéressant. ;)

  • Yea 3
Posté

"Blanchité hégémonique". :rolleyes:

 

"De manière générale, apprendre à savoir se battre fait partie de leur apprentissage."... suivi par une affiche antifa appelant à "écraser la vermine fasciste", ça fait un écho rigolo et oas forcément volontaire. :lol: 

 

"Le code vestimentaire adopté prétend à l’inverse faire preuve d’une certaine « tenue »." Bah oui, parce que convaincre, c'est d'abord s'habiller correctement.

 

"Individuellement, les [X] sont désormais plus difficilement repérables par un œil non averti"... exercice laissé au lecteur : est-on est en train de causer des identitaires ou des Juifs ? :lol: 

 

"« Dans tous les domaines il faut viser le très bon, avoir des objectifs élevés » : être un bon militant, c’est d’abord « réussir nos vies », en faisant des études, en ayant « une vie intéressante » mais aussi en ayant « un bon boulot » et en fondant une famille." Mon dieu, mais c'est quasiment le nazisme ! :toufou: 

 

"certains prennent des cours de langues régionales, d’autres sont incollables sur la mémoire et les traditions de leur région, ou ont reconstitué leur généalogie". C'est décidément trop horrible, mais que fait la police de la pensée ! 

 

"Pour les identitaires, la société est en effet traversée par l’opposition fondamentale entre un « nous » et un « eux »" ; ouais, ils font de la politique, comme le type qui écrit l'article d'ailleurs. :jesaispo:

  • Yea 4

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