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Vilfredo

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Tout ce qui a été posté par Vilfredo

  1. C'est noté merci mais je m'attarde quand même un peu sur Lachmann et Kirzner ^^ Mais je suis preneur de tous vos conseils parce qu'en effet je débute en économie en première année de prépa donc…
  2. Parfait alors. Pour en revenir à l'incompatibilité de la courbe de Phillips et de la conception autrichienne des cycles, il me semble que 1°) la divergence autrichiens/monétaristes repose à la fois sur la politique économique ou plutôt sur la praticabilité d'une politique monétaire (le monétarisme rejetant, en tout cas Friedman rejetant la concurrence monétaire) et sur la pertinence et la possibilité de mesurer la masse monétaire et donc de la contrôler 2°) pour autant, les cycles autrichiens et la déstructuration des triangles de production de Hayek correspondent à la fabrique de l'inflation : en lançant un détour de production à partir d'investissement reposant sur de la création monétaire et non sur de l'épargne, les investisseurs font un malinvestment, i.e. : ils déplacent les ouvriers de la chaîne de production du stade des produits finis aux stades primaires de la production, restreignant donc la production destinée à la consommation courante => raréfaction de l'offre pour la consommation courante alors que les préférences intertemporelles des consommateurs n'ont pas changé => inflation. Le problème de ce schéma m'a toujours semblé qu'il supposait le plein-emploi, dites-moi si je m'égare, mais en cas de chômage (si je garde encore pour l'argument l'hypothèse que vous avez réfutée du chômage naturel), on continuerait de produire autant pour la consommation courante et on ne déplacerait pas les ouvriers, on en embaucherait de nouveaux. À ce moment, je ne vois pas en quoi la structure générale des cycles monétaristes et autrichiens, quoiqu'ils diffèrent fondamentalement dans leurs débouchés politiques et leurs outils de calcul (masse monétaire…), diffère fondamentalement.
  3. Oui ça rejoindrait la concurrence des monnaies… Très intéressant !
  4. Je me suis permis de vous tutoyer mais c'est apparemment courant sur le forum. Pardon si c'était un peu cavalier, je ne me suis pas relu.
  5. Oui je sais ^^ Et je suis exactement en désaccord avec lui. Si j'ai toujours bonne mémoire, il avait littéralement récité ces pages de son bouquin à Clémentine Autain sur le plateau de csoj (avec Zemmour qui rigole à sa gauche). Joyful tidings. Ta position me rappelle "La Mort et le Bûcheron" de La Fontaine.
  6. = opportunités de profit qui consistent en des écarts de prix (j'aurais dû être plus précis, je pense que le nombre de messages m'a un peu précipité) entre offre et demande, qui résultent des failles du système de communication entre les marchés (aux forces équilibrantes qui permettent la diffusion des connaissances s'opposent les forces déséquilibrantes résultant des anticipations qui divergent, n'étant bonnes ou fausses qu'a posteriori => une bonne anticipation ne peut circuler, parce qu'elle n'est bonne que quand elle n'est plus une anticipation, i.e. : justement, a posteriori).
  7. Mais ne perd-on pas alors les avantages de l'or, qui garantit une inflation faible et un certain nombre d'autres garanties de stabilité ? Je n'ai pas de position tranchée…
  8. Oui j'ai lu ça dans Nemo (Qu'est-ce que l'Occident ?, puf quadrige, p. 99) mais je ne suis pas sûr de préférer travailler dans un workhouse à la mort. Gehlen ironise dans Urmensch und Spätkultur sur les "sociétés de termites" où chaque individu se considère comme parfaitement libre. À ce compte-là, il est aussi préférable de se prostituer pour survivre que de mourir. On en vient à se demander si on parle toujours d'êtres humains. Oui l'inflation est l'effet du divorce du taux monétaire et du taux naturel d'intérêt mais je ne vois pas en quoi le postulat autrichien invalide la corrélation inflation/chômage, au contraire. Je vous crois sur parole mais je croyais que la courbe de Phillips, précisément, fonctionnait par cycles, et ne se décalait pas donc continuellement dans une seule direction. Hausse des salaires => inflation => déstructuration des "triangles hayékiens" => retour au taux naturel et rebelote tant qu'on arrête pas de faire joujou avec la masse monétaire. Arrêtez-moi si je dis une bêtise.
  9. https://www.institutcoppet.org/wp-content/uploads/2012/05/Cours-déconomie-politique-Tome-II-Vilfredo-Pareto.pdf (p. 304 et suiv.) Il les sort d'une longue analyse de la répartition des richesses qui le mène à constater que les richesses sont à peu près réparties partout de la même manière (80% des richesses pour 20% de la population) et pas de son chapeau. Je ne vois pas l'intérêt la convertibilité est rompue depuis Nixon. Oui donc en fait vous êtes complètement contre le principe même de la dénationalisation de la monnaie ou…? Et pour votre message suivant (je réponds ici aussi pour éviter de faire 10 messages différents) : la richesse générale c'est-à-dire que précisément personne ne gagne 1€/mois, sinon c'est la richesse de quelques-uns (je vois pas où est la contradiction).
  10. Qui, en termes de pauvreté, a des résultats tout à fait remarquables. Dickens ? Les Poor laws ? Les Workhouses ?
  11. Non ce qui compte c'est l'élévation de la richesse générale. Comment mettre en place un SMIC avec des monnaies privées ? Mais mon Dieu je crois que c'est fort simple : on change sa monnaie. Le SMIC est émis dans une monnaie et ces monnaies peuvent s'échanger (sinon pas de concurrence). Par ailleurs les auteurs du free banking prônent (Mises le premier) un retour à l'étalon-or, ce qui fait que la convertibilité, comme la stabilité, sont des garanties du free banking.
  12. Merci beaucoup mais il me semble qu'en dehors de l'invalidation que cela appose sur mon calcul, cela met en danger l'hypothèse de Pareto, non ?
  13. Ça dépend des sociétés libres. Que pensez-vous de l'Angleterre du XIXe, où mon cher Pareto place un a = 1,35 pour les années 1879-80 (cf. §959) et où l'État ne préemptait que 9% des dépenses publiques ? Demandez à Friedman : il en a donné une théorisation très aboutie dans son commentaire et ses ajouts à la fameuse courbe de Phillips. Il en déduit l'inefficience des politiques monétaires et préconise de s'en remettre à l'harmonie de la croissance et des taux d'intérêts qui réguleront la masse monétaire bien mieux que le gouvernement. Sinon je vous conseille Inflation et systèmes monétaires. Si le prochain est charitable. Sinon ? On en revient à une forme dérivée de sélection naturelle : ceux qui ne sont pas capables de subvenir à leurs besoins par eux-mêmes sont récompensés en fonction de leur productivité, quand bien même ils ne sont pas capables de travailler beaucoup (handicapés etc.) D'ailleurs cela répond en partie à @Rincevent : un handicapé est-il propriétaire de son corps (vous avez quatre heures ^^) ? Les deux non ? Je veux dire : l'apport de l'école autrichienne est notablement économique (pas que, pas que !). Des théories comme celle de Mises sur les cycles, le free banking, le taux naturel d'intérêt et le taux monétaire corroborent la philosophie pratique. C'est particulièrement le cas pour Hayek, dont l'œuvre d'économiste culmine dans sa philosophie politique (La Route de la servitude découle directement de ses travaux sur le planisme par exemple). Bon sinon je suis désolé d'être un peu lent mais je ne peux pas répondre à tout le monde en même temps.
  14. Apparemment moi aussi (je ne comprends pas pourquoi a devrait être en unité monétaire mais c'est un autre débat que celui que votre réponse engage) donc je vous en prie, nous sommes deux. Let's get down to brass tacks : AMHA, non : sans smic, le prolo comme vous dites est placé devant une alternative peu enviable : accepter un salaire qui peut être très bas ou mourir (enfin plus ou moins, on n'est plus aux XIXe siècle…). Donc le smic permet plutôt de garantir un vrai choix, sachant qu'un smic raisonnable ne peut être considéré comme une charge pour l'entreprise (même en Roumanie, il y a un smic, cf. mon post qui a introduit le sujet). Là c'est un sujet différent : vous parlez de fixer les prix, je parle de fixer les salaires à un minimum. Le salaire n'est pas le prix de l'ouvrier (déjà parce qu'un homme n'est pas un objet donc l'analogie a des limites). Que le prix de la boule de crème glacée soit fixé par la concurrence et donc pas fixé en fait est une garantie de prospérité pour les salariés des entreprises de glace comme pour les consommateurs, qui sont sûrs d'avoir un prix correspondant à leur demande. On ne va pas demander à la boule de glace son avis. En revanche, on peut demander au salarié son avis parce que c'est sa vie que ça regarde. L'analogie marcherait si la boule de glace avait voix au chapitre. Chouette, à condition de distinguer chômage et pauvreté.
  15. Votre réponse est bienvenue parce qu'elle déploie plein de nouvelles possibilités (nous ne sommes pas couchés ^^) : les États contrôlent la monnaie ≠ les États contrôlent les prix. Sauf erreur de logique de ma part, l'État peut donner tant à untel mais pas décider que ça lui suffira à se nourrir et à se loger, à moins de contrôler aussi les prix de l'alimentation et du logement. Et en plus, votre réponse présuppose que les États contrôlent la monnaie => banque centrale => pas très école autrichienne ni très hayékien tout ça… Hayek développe dans Pour une vraie concurrence des monnaies (un bouquin tardif mais génial de 1976) l'idée selon laquelle il faut dénationaliser la monnaie et mettre aussi les monnaies en concurrence, autorisant la circulation de plusieurs monnaies qui seront ensuite sélectionnées selon leurs caractéristiques intrinsèques (exactement comme lors de l'émergence de la monnaie telle que la conçoit Menger, sélectionnée parmi d'autres produits intermédiaires pour sa vendabilité). Free banking, anyone ?
  16. Non, c'est à ce moment au contraire qu'il commence à l'exercer. Si on l'est déjà, de toute façon, la question du salaire minimal ne se pose pas.
  17. Ce serait plutôt à moi de m'excuser pour le photocopié. Sinon pour consulter le passage sans s'arracher les yeux, l'institut Coppet a eu la bonne idée de numériser les deux volumes. Donc si vous voulez voir par vous-même (§960 env., vol. 2), je vous en prie. Pour le reste, a = 1 dans un régime socialiste, pas 1€. D'accord pour le terme additionnel, en revanche je ne comprends pas pourquoi a devrait être en unité monétaire. Ce n'est que l'inclinaison sur l'axe des x (revenus) de la ligne des logarithmes (voyez Aron, le chapitre sur Pareto dans Les étapes de la pensée sociologique, p. 461sq. de l'édition Gallimard). En fait je veux bien que vous m'expliquiez pourquoi a doit être en unité monétaire.
  18. Merci pour votre réponse. Je répondrais que c'est tant mieux pour celui qui arrive à subsister en dépit de son inadaptation : mais les autres ? C'est la sélection naturelle ? Si leur productivité vaut 1€/mois, ils auront 1€/mois. Je caricature mais c'est pour vous montrer pourquoi pour moi la position n'est pas tenable.
  19. J'essaie de le faire depuis tout à l'heure Je pense plutôt que l'on n'a pas la même conception de la liberté. La liberté est pour moi non pas un cadre donné par l'indépendance complète (de l'État), parce qu'elle n'est pas donnée. Ce que je voulais dire était que la liberté ne commence qu'à partir du moment où l'on est propriétaire, hors sans un salaire minimal (ou éventuellement (et @Tipiak a rappelé la différence entre les deux) un revenu de base), l'acquisition de la propriété est restreinte. Le principe de ce minimum est de garantir l'accès de chacun à la propriété et donc l'exercice de sa liberté. Sen parle pour la liberté d'une combinaison de modes de fonctionnements qui constituent des capacités ou des capabilités, i.e. : ce qu'un individu peut réaliser étant donné les biens qu'il possède. La pauvreté est une privation de capabilités élémentaires pour Sen, et donner un travail à tous en supprimant le chômage par la suppression du SMIC ne donnera pas à tous l'exercice de la liberté, puisqu'elle ne leur donnera pas l'aisance matérielle permettant la jouissance de la propriété. Je ne suis pas un avocat du SMIC à 1498€ brut (je précise dans le message que j'ai posté que le SMIC d'un régime à mi-chemin entre socialisme et libéralisme devrait être de 749€ (brut) et qu'il est déjà en UE à 704€ en moyenne !) et puisqu'il ne faut pas réduire la vie des individus à un flux de chiffres, tenons-nous en au principe pour le débat. On peut reprocher à Sen de ne pas faire la liste des capabilités de base (contrairement à Rawls) mais sa présentation de la liberté me paraît une des plus raisonnables du libéralisme contemporain et en même temps complètement anti-parétienne (puisque l'optimum de Pareto peut être inégalitaire et même est souvent inégalitaire).
  20. Ça on est bien d'accord (ça me fait penser aux "notes" qu'attribue Pareto aux membres de la société en fonction de leur participation à son enrichissement) Ne faut-il pas distinguer l'enrichissement de la société (PIB) de l'enrichissement personnel (PIB/hab) ? La Chine a un plus important PIB que le Japon, il va sans dire que je préfère le Japon, où le PIB/hab est plus de 4 fois plus élevé, alors que le PIB est 3x moins élevé. Celui qui a 10/10 dans Pareto est avant tout celui qui s'enrichit le plus.
  21. Mais nous ne détectons pas tous dans le marché les opportunités de profit, les gouffres entre le prix et la demande que distingue l'entrepreneur, ce qui fait sa spécificité. Sinon, la distinction d'une figure de l'entrepreneur n'aurait pas de sens. Je prendrais plutôt votre formule dans un sens figuratif.
  22. Merci d'avoir pris le temps de répondre là-dessus. Il y a trois variables : A, a et alpha. Comme N(x) = A / (x+a)^alpha, vous serez d'accord que A = (x+a)^alpha * N(x). De même, j'ai défini a par une inclinaison entre 1 et 2 (et Pareto prend a = 1,5 dans la plupart de ses calculs, à mi-chemin donc entre 1 et 2 parce que c'est la situation statistiquement la plus fréquente). Alpha pour terminer, en diminuant, indique une moindre inégalité des revenus. Une inclinaison de alpha est donc proportionnelle à une inclinaison de a. Dans une note (§965), Pareto prend pour valeur de a = 0, alpha = 1,5 et h = 300 (cas de l'année 1886 (en Prusse je crois)). Si vous reprenez mon calcul avec alpha = 0, vous obtenez R = (alpha*h + a)/(alpha-1) x P. Pour les valeurs de la France de 2018 de R et de P (je rappelle que R = ∑ des revenus des habitants, j'ai donc calculé avec revenu moyen x P, sachant que P = population totale). Alors, R = (1,5x749+0)/(1,5-1) x 67,12 x 10^6 et vous obtenez 1,5x10^11, c'est-à-dire revenu moyen x P = 2250 x 67,12x10^6. Pareto ne dit jamais que pour tout alpha = 1,5, par exemple, h = 300. Dans le cas contraire en effet, tous mes calculs seraient faux ce qui est très possible ; j'attends d'en voir la preuve en tout cas. Donc a priori je ne vois pas trop d'erreurs dans mes calculs so far, mais je suis tout à fait prêt à les refaire, merci de vos observations. Est-ce plus clair maintenant que les variables sont, disons, expliquées (définies) ?
  23. Oh mon Dieu, mon niveau de philosophie est si affligeant ! Je rougis de honte devant votre virtuosité intellectuelle ! Pour information, je n'ai fait que reprendre ce qu'écrit Hayek, aux thèses duquel je souscris totalement. Votre connaissance du concept de liberté, si irréprochable, vous a-t-elle appris que la liberté n'existe pas sans la sécurité ? L'exemple de Robinson est éculé : précisément, vous importez un exemple asocial (Robinson est seul sur une île, comme vous nous le rappelez si pertinemment) dans une conversation sur la société. C'est le même reproche qui s'applique à chaque fois que l'on prend cet exemple. "Pour parler de société, commençons par en sortir." Pour rester dans la maîtrise conceptuelle, votre "c'est normal" n'a rien d'évident : au contraire, vous vous référez à une norme qui n'a jamais été appliquée, ce dont vous vous plaignez. (S'ajustent) Non, le marché contient précisément ses formes de coercition (c'est le renversement qu'opère Hayek). Drôle de raisonnement : si l'on retire tout droit aux employés, ils sont sur un pied d'égalité avec le patron. Je ne vais pas prendre votre ton condescendant mais c'est un drôle de sophisme. Si a = 1,1, h = 203€. Donc c'est un montant optimal seulement en ceci qu'il se calcule pour un a équidistant de 1 (société totalement libre) et 2 (société totalement socialiste) et que c'est la valeur la plus fréquente de a dans les études menées par Pareto dans le livre III du Cours d'économie politique. Il ne se passerait donc rien, Pareto fait simplement une étude presque empirique en relevant que toutes les sociétés respectant cette valeur de a, c'est-à-dire une certaine répartition des richesses (la fameuse loi des 80/20 : 20% possèdent 80% de la richesse, 20% des 20% (= 4%) possèdent 80% de 80% (= 64%) de la richesse etc. On peut appliquer ça au PIB mondial de 1989 (v. Wikipédia). Je n'ai pas fait le calcul pour aujourd'hui. Ils embaucheraient plus en payant moins, ce qui est plutôt logique non ? Si le smic est à 400€, vous prenez un employé, s'il descend à 200€, vous pouvez en prendre 2 tout en maintenant la même marge de profit pourvu que la productivité ne diminue pas. Pardon mais je ne vois pas ce qu'il y a d'absurde : au contraire, on diminue le chômage mais on ne diminue pas la pauvreté. Il faut dire qu'on s'en fiche, mais ce n'est pas parce que le smic diminue qu'on embauche moins (j'ai même envie de dire, au contraire). Je croyais que la France n'était pas un exemple pertinent (57% de dépenses publiques, toussa toussa). Comme j'ai eu l'occasion de l'avouer, je ne suis pas un spécialiste ès-misésisme mais il me semble que ce que raconte Mises et que j'ai dû mal expliquer, c'est qu'on se fiche de savoir s'il y a un monopole ou non du moment que le monopole se conforme aux règles de la concurrence, puisqu'à ce moment-là, qu'il y ait un monopole ou non, les prix fluctuent comme s'il n'y en avait pas. Donc l'effet sur l'économie (ou plutôt : sur la catallaxie) est indolore. Je ne sais pas si c'est plus clair ^^ C'est un reproche que j'entends souvent (Henry de Lesquen et le Club de l'horloge développent un peu cette idée dans Le Grand tabou : l'économie et le mirage égalitaire et sauf erreur il revient dessus dans une de ses vidéos "économiques", soit sur l'économie socialiste, soit sur l'euro enfin bref) : à mon avis, les deux individus (employés et entrepreneurs) n'ont pas la même fonction sur le marché : l'entrepreneur est celui qui prend le risque, qui innove, qui est "vigilant" comme le souligne Kirzner et fait donc évoluer le marché vers un état d'équilibre (l'evenly rotating economy (ERE) chimérique de Mises) jamais atteint. En un mot, il détecte et exploite des opportunités de profit. Mais c'est une prise de risque, qu'il doit assumer. Ce n'est pas du tout le rôle du salarié et à ma connaissance, s'il existe de nombreuses typologies de l'entrepreneur parmi les Autrichiens (Kirzner, Lachmann, Schumpeter), il n'y en a pas du salarié.
  24. Coquille dans mon message précédent : "à terme, on reste toujours avec un [taux de chômage naturel]". Sorry.
  25. On peut poser le problème à l'envers : les très qualifiés pourront aussi être embauchés à des salaires minimaux qui permettent l'introduction des marginaux sur le marché du travail mais dévaluent le travail qualifié. Donc on déplace le problème. À terme de toute façon, on reste toujours avec un De toute façon, s'ils sont trop peu productifs, ils se font détrôner par d'autres entrepreneurs vraiment productifs… À moins d'être soutenus par l'État. C'est le problème du monopole, qui n'est pas gênant tant que l'entreprise qui monopolise s'ajuste au prix du marché (à ce moment-là, il n'y a pas de différence entre un monopole et un marché libre décentralisé). Si elle commence à fixer ses prix au-dessus du prix du marché, elle se fait balayer. Donc je ne vois pas trop l'utilité d'imposer un profit minimal, puisqu'il est déjà imposé par le marché (genre d'argument que développe Mises). En revanche, je vois l'intérêt d'imposer un revenu minimal (cf. supra). On peut défendre, pour répondre à @NoName, la position suivante D'abord, le salaire minimum permet de garantir la liberté de l'individu. Parce que considérer que l'on est libre quand on gagne 100€/mois n'a pas beaucoup de sens à mon avis. Certes, le marché permet de s'affranchir de la puissance de coercition du gouvernement. L'intérêt de l'argumentation développée par Hayek dans The Constitution of Liberty est de montrer qu'il peut aussi exister des formes de coercition au sein du marché. Un revenu minimal donne la possibilité à l'individu de sortir du marché du travail et de se relocaliser dans un marché plus compétitif, de devenir entrepreneur, etc. À l'inverse, l'absence de salaire minimal les soumet complètement à leur employeur. N'avoir aucune richesse matérielle vous met à la merci de n'importe qui. Je pense que Locke aurait plutôt été d'accord avec ça. Et pour parer à d'éventuelles autres critiques à venir :
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