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Bonjour ! On a du discuter il y a quelque temps de la vidéo de je sais plus trop quel imbécile sur la fraude fiscale. Ce sujet n'a pas vraiment pour objet de discuter de la fraude fiscale en elle-même, mais plutôt de réunir quelques éléments quantitatifs sur celle-ci (et pourquoi pas synthétiser sur wikibéral). Depuis quelques jours, j'essaie en effet de sourcer les affirmations du "de 50 à 80 milliards" qu'on trouve un peu partout pour deux raisons : 1. Parce que j'ai l'impression que c'est un peu du bullshit ; 2. Parce que j'aimerais bien savoir ce qu'il y a dedans - mon boulanger qui déclare pas les 4€ du sandwich de midi, c'est pas du tout la même chose qu'un sandwich hollandais (au moins du point de vue argumentaire face à gauchiste ). Grosso modo, les sources ont l'air de pointer soit : - vers une étude du syndicat Solidaires Finances Publiques : http://www.leparisien.fr/economie/la-fraude-fiscale-couterait-80-milliards-d-euros-22-01-2013-2502023.php. Après de nombreuses recherches, j'ai fini par le trouver : http://docplayer.fr/1593137-Rapport-du-syndicat-national-solidaires-finances-publiques.html . - vers un rapport de sénateur communiste : https://www.senat.fr/rap/r11-673-1/r11-673-11.pdf. Où la seule référence est magique : "Des estimations évaluent en effet à quelques 50 à 80 milliards d’euros par an le montant des pertes de recettes fiscales et sociales dues à la fraude, somme à rapprocher des 80 milliards d’euros de déficit pour 2012." Je suppose donc qu'il parle du rapport du syndicat sans le sourcer - sauf que le rapport dudit syndicat se réfère à ce rapport sénatorial pour estimer la "fraude fiscale internationale" (bordel, on leur apprend quoi aux assistants parlementaires à l'école ??). Il n'y a que quelques pages qui concernent la quantification dans le rapport de Solidaires, mais j'ai l'impression qu'ils ne font qu'une actualisation d'un vieux rapport (sur quelles bases ? Le doigt mouillé encore une fois ?). Toujours est-t-il que les 80 milliards se décomposeraient comme suit - la méthodologie est vraiment pas claire... - : - IR > 19 - Patrimoine > 6 - Autres (impôts locaux et autres) > 4 - TVA > 19 - IS > 32 La fraude internationale, qu'ils estiment dans les 35, doit se décomposer entre TVA et IS. Mais, à la louche, parce que je vois pas pourquoi il y a qu'eux qui auraient droit au louchomètre, on a bien 40 milliards de "fraude fiscale" qui correspond à des plombiers qui arrondissent les fins de mois...
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Bonjour, (Je ne sais pas si ce fil n'a pas plutôt sa place en Argumentaire) Ce fil n'a pas pour but de discuter du marché du travail selon la philosophie libérale, car ces considérations n'ont de toutes façons aucune chance de convaincre quelqu'un qui ne partage pas les prémisses libérales, mais de savoir si les critiques du "libéralisme" ont raison, et si l'on peut défendre la libéralisation du marché du travail. Zonant ce matin sur un célèbre site de partage et de commentaire de lien, je tombe en première page là-dessus : http://www.europe1.fr/emissions/derriere-le-buzz/allemagne-la-presse-sous-le-choc-apres-la-supposee-censure-dun-rapport-sur-la-pauvrete-par-le-gouvernement-2927942 Les commentaires reprennent un discours que j'entends souvent, qui est que la libéralisation du marché du travail est un mauvais deal [paragraphe sur les puissants qui écrasent les petits], car dans les pays qui ont libéralisé leur marché du travail, les USA, l'Allemagne, les RU, le taux de pauvreté est plus élevé qu'en France, où on ne l'a pas fait. Ce discours met en garde contre les jobs à 1€, la facilitation du licenciement, etc. Lorsque je regarde les chiffres Eurostat, on voit qu'effectivement le taux de pauvreté est plus important au RU et en Allemagne (et en Suède, pour prendre un exemple bien connu de marché du travail libéralisé) qu'en France : http://ec.europa.eu/eurostat/fr/web/gdp-and-beyond/quality-of-life/at-risk-of-poverty-rate On a ainsi pour la France : 2013 : 13,7% 2014 : 13,3% 2015 : 13,6% Pour l’Allemagne : 2013 : 16,1% 2014 : 16,7% 2015 : 16,7% Pour le RU : 2013 : 15,9% 2014 : 16,8% 2015 : 16,7% Ces chiffres me surprennent car, intuitivement, on pourrait penser qu'un moindre taux de chômage et un plus fort taux d'emplois amènent à moins de pauvreté, mais non seulement ce taux est plus élevé dans ces pays qu'en France, mais en plus il semble augmenter. Qu'est-ce qu'on peut en conclure pour le marché du travail ? Que répondre à ceux qui utilisent ces statistiques pour s'opposer aux petites tentatives de libéralisation du travail en France ces dernières années ?