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Permis à points: de la route à la cantine


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(LCI.fr)

Saint-Cyr-au-Mont-d'Or est une jolie bourgade huppée située au nord-ouest de Lyon. A 15 kilomètres précisément. Elle compte quelques 5.500 habitants, deux écoles et offre, paraît-il un beau cadre de vie. Le 27 août, c'était jour de rentrée pour les primaires scolarisés à Champlong, l'un des deux établissements. Et comme après chaque rentrée des classes dans les écoles de France et de Navarre, les parents se sont vu remettre toute une série de documents à remplir pour le lendemain : la sacro-sainte liste de fournitures, les fiches d'urgences, les allergies à signaler… Et un tout nouveau document : le permis à point cantine appelé "Règles de discipline". Ou comment une feuille A4 créé une mini zizanie dans un quartier chic.

Son principe : chaque enfant totalise six points qu'il risque de perdre pour X raisons, 15 motifs détaillés dans le document. Par exemple, "ne pas marcher en rang" coûte à l'élève rebelle un points en moins ; il en perd trois s'il "jette de la nourriture à la cantine", etc. Son capital épuisé après tant de méfaits, il est exclu quelques jours voire une semaine de la cantine.

"Un passage en force"

Quand Bruno Remont, le maire UMP de la petite commune justifie l'instauration de ce permis à point spécial cantine, il évoque des "débordements l'an dernier avec des enfants qui ont jeté de la nourriture à la cantine". Là où certains évoquent simplement quatre "dames cantines" débordées par une cohorte de "gamins se comportant comme des gamins".

"Le réfectoire est un petit bâtiment mal insonorisé situé en face de l'école. A chaque service, quatre surveillantes doivent s'occuper de 80 enfants", explique Irène Biseau, présidente de la PEEP locale (Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public).

"Ils ne sont pas plus turbulents qu'ailleurs, précise-t-elle mi-figue, mi-raisin. Et personne ne peut être contre des sanctions à l'égard d'élèves parfois dissipés. Mais de là à instaurer un permis à points, il ne faut pas exagérer ! Ou alors, on a vraiment de l'énergie à dépenser pour pas grand chose !" "C'est dommage d'en arriver là mais s'il faut sanctionner l'élève pour qu'il apprenne le respect, je suis pour", tempère Sophie, maman d'une élève de CM1.

Au-delà des moyens répressifs qu'elle juge disproportionnés, la PEEP locale dénonce le passage en force opéré, selon elle, par le maire. "Ces problèmes à la cantine ont été évoqués en mars 2007 lors du conseil d'école, raconte ainsi Irène Biseau. Le maire a pris note. Les parents lui ont fait des propositions pour améliorer la situation : ainsi renforcer l'insonorisation des lieux, renforcer les équipes de dames cantines… Et après plus rien et ce document fourni à la rentrée, sans aucune concertation".

"Ces permis à points cantine ne sont pas légaux"

Un "passage en force", c'est peut être là que le bât risque de blesser. Saint-Cyr-au-Mont-d'Or n'est pas la première commune à avoir instauré un tel permis. Dans le Finistère, par exemple, trois écoles de trois villes différentes l'avaient mis en place avant devoir faire marche arrière après des recours déposés par la FCPE, la fédération des conseils des parents d'élèves des écoles laïques.

"Le seul permis à point autorisé en France, c'est celui concernant la conduite, réservée à des adultes qui ont achevé une formation", explique ainsi Thierry Chancerelle, administrateur national de l'organisme, qui a déjà fait sauter les trois documents similaires des écoles bretonnes. Ces permis à points cantine ne sont pas légaux car ils ne respectent pas trois principes fondamentaux du droit français : celui qui stipule qu'une sanction ne peut pas être systématique ; un autre qui veut que la sanction soit individuelle. Et enfin, l'autre qui précise qu'il faut avoir la possibilité de contester les faits", énumère Thierry Chancerelle. Surtout, dans le cas de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or, le texte n'est pas passé en conseil municipal et aucun extrait de délibération n'a été envoyé au préfet pour qu'il puisse exercer son contrôle de légalité." Pour lui, un tel permis est avant tout un aveu d'échec pédagogique.

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Et de mon côté, nous écopions d'une retenue le mercredi après-midi lorsque nous "perdions" 5 points d'éducation dans le journal de classe.

Inutile de préciser que ces points de pénalité étaient souvent délivrés à la tête du client, et pour des motifs aussi futiles que parler en classe ou taquiner le voisin.

C'était dans les années 1990 - 1995.

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A l'école, j'avais une note d'"éducation". On commençait le trimestre à 20 et pour chaque connerie le prof retirait 1 ou 2 points. Ca rentrait dans la moyenne et fallait pas être busé. Ce n'était pas une pratique totalement nazie…

J'ai connu le même système au sein de mon école d'ingénieurs.

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Et le coin ? Ca existe plus ?? Et recopier 100 fois "je me comporterai correctement à la cantine, c'est interdit ?

Et punir celui qui fout la m*** ce serait pas plus simple ? (3 avertissements, convocation des parents, et exclusion si necessaire)

Je trouve cette idée de points débile, autant que celle des permis auto, il y a des centaines de moyens de punir un môme, à commencer par le priver de dessert.

Maintenant, si jeter la nourriture est une habitude dans ce patelin, c'est ptet aussi qu'elle est pas bonne !

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Et le coin ? Ca existe plus ?? Et recopier 100 fois "je me comporterai correctement à la cantine, c'est interdit ?

Et punir celui qui fout la m*** ce serait pas plus simple ? (3 avertissements, convocation des parents, et exclusion si necessaire)

Je trouve cette idée de points débile, autant que celle des permis auto, il y a des centaines de moyens de punir un môme, à commencer par le priver de dessert.

Maintenant, si jeter la nourriture est une habitude dans ce patelin, c'est ptet aussi qu'elle est pas bonne !

On n'a plus le droit de fesser les enfants mais la perçorette fait son grand come back. Etrange mélange entre réaction et progressisme : la déconnexion du réel est de plus en plus prononcée.

Le poinçonneur du Mont D'or est de retour qu'on se le dise…

J'ai connu le même système au sein de mon école d'ingénieurs.

Dans une école d'ingénieurs ??? :icon_up:

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Je ne vois pas très bien pourquoi certains semblent considérer ce permis à points comme un truc barbare. Ce n'est jamais qu'une application de principes classiques du type "après tant d'avertissements, punition". Ce qui me semble en revanche stupide est que la seule sanction soit l'exclusion de la cantine, mais je ne serais pas étonné que des méthodes plus classiques telles qu'être privé de dessert ou aller au coin soient désormais considérées comme des atteintes aux droits de l'homme…

Sinon la proposition de permis à points pour les agents immobiliers :icon_up: me fait penser que le responsable FCPE raconte n'importe quoi lorsqu'il déclare doctement que

"Le seul permis à point autorisé en France, c'est celui concernant la conduite, réservée à des adultes qui ont achevé une formation". À moins que ce ne soit la direction de la répression de la consommation machin-chouette qui propose un truc illégal ?

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Dans une école d'ingénieurs ??? :icon_up:

Oui, le coefficient était minime, il s'agissait juste d'envoyer un signal aux parents qui reçoivent le bulletin. La cause la plus courante de diminution de cette note était la tentative de tricher ou de copier lors d'un examen, et ça enlevait 7 points d'un coup, histoire que ça se voie bien.

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la punition la plus efficace c'est celle qui frappe au porte-monnaie.On n'a rien trouvé de mieux encore qu'une bonne amende fiscale avec une date butoir pour s'en acquitter.

Oui, oui, si tu veux.

Mais l'essentiel est que CHAQUE PROBLEME, même le plus insignifiant en apparence, reçoive sa REPONSE ADMINISTRAVIVE idoine par le biais d'une PROCEDURE REGLEMENTAIRE OFFICIELLE dûment validée par une COMMISSION composée d'EXPERTS et dirigée par un hiérarque socialiste momentanément privé d'emploi.

Non, mais !

:icon_up:

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Tout ça remplace fort mal la nécessaire éducation à la discipline. Quand un prof ne peut même plus balancer une claque à un gamin qui joue les caïds, c'est un pas en arrière pour les les gamins qui en sont témoin et qui voient que les mauvais comportements paient. C'est une des raisons pour lesquelles, si j'ai un jour des enfants, il est hors de question qu'ils mettent un pied dans l'enseignement public.

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Tout ça remplace fort mal la nécessaire éducation à la discipline. Quand un prof ne peut même plus balancer une claque à un gamin qui joue les caïds, c'est un pas en arrière pour les les gamins qui en sont témoin et qui voient que les mauvais comportements paient. C'est une des raisons pour lesquelles, si j'ai un jour des enfants, il est hors de question qu'ils mettent un pied dans l'enseignement public.

Ah, ces vieux fondamentaux…

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Tout ça remplace fort mal la nécessaire éducation à la discipline. Quand un prof ne peut même plus balancer une claque à un gamin qui joue les caïds

C'est bien pour cela qu'il existe maintenant,à un niveau encore embryonnaire, des associations qui font du 'coaching' pour "détruire" les comportements d'adolescents acquis pendant la scolarité et en raison de l'influence nefaste de" l'éducation de la rue" .Cela avant même de se présenter au moindre entretien d'embauche puisqu'ils n'auraient aucune chance et s'imagineraient exclus du système en invoquant de fausses raisons.

On en a vu des reportages récemment à la TV.

Il s'agit de redonner un peu de sociabilité à des individus au sortir de l'école , au niveau de la démarche,de l'habillement,de l'elocution et du langage de base.

la pensée socialiste jusqu'ici était contre car demagogiquement elle encourageait plutot les ados à affirmer leur personnalité.

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C'est bien pour cela qu'il existe maintenant,à un niveau encore embryonnaire, des associations qui font du 'coaching' pour "détruire" les comportements d'adolescents acquis pendant la scolarité et en raison de l'influence nefaste de" l'éducation de la rue" .Cela avant même de se présenter au moindre entretien d'embauche puisqu'ils n'auraient aucune chance et s'imagineraient exclus du système en invoquant de fausses raisons.

On en a vu des reportages récemment à la TV.

Il s'agit de redonner un peu de sociabilité à des individus au sortir de l'école , au niveau de la démarche,de l'habillement,de l'elocution et du langage de base.

la pensée socialiste jusqu'ici était contre car demagogiquement elle encourageait plutot les ados à affirmer leur personnalité.

Oui, mais ça existe quand même depuis plus d'une vingtaine d'années et autrement qu'à l'état embryonnaire. Cela a été peu à peu mis en place dans les dispositifs d'insertion professionnelle et d'accompagnement des publics sortis du système scolaire sans qualiffication.

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Dans une école d'ingénieurs? :icon_up:

Oui. Vu le prix payé par les parents, il peut sembler normal qu'ils soient informés des tentatives de leur rejeton de ne pas respecter les règles élémentaires, et d'avoir un signal avant-coureur avant une éventuelle exclusion.

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